ATT
tervalle de la feconde
&
de
l~
troifieme place
d'~r\nes , mire de part
&
d 'autre de la rranch6e des re–
rours de
40
ou fO toifes paralleles aox places d'ar–
mes,
&
connruirs de la
Ill~me
maniere, qui fervent
iI
placer des foldars pour proréger les travaUI que
I'on faie pour parvenIr
a
la rroilieme place d'armes ,
Ces (arres de rerours, donr I'ufage efi le meme que
celui des places d'armes, fe nommeor
¿.mi
-
pll/ces
¡j'armn.
\' 111.
Obferver de p13cer les barteries de canon fuI'
le
prolongelllem des pieces
attllt{"¿CJ,
afin qu'elles en
arr~rcnr
le feu,
&
que les travaux en érallr prorégés
1
avancenr plus aifémenr
&
plus prompremeor,
IX,
Embrnlfer par cene raifon rolljours le front des
IItt"'l"eJ,
36n d'avoir toure I'érendue néceíraire pour
plac« les lianeries fur le prolongemenr des faces des
pieces arraquées ,
X,
'Evirer avec fuln d'auaquer p3r des Iieux ferrés,
comme auffi par des angles remrans, qui donocroient
lieu
:1
I'ennemi de eroi(er (es feux fur les
attllt{lIeJ,
On atraque ordinaire}nem les places du córé le plus
foible: mais il n'en pas roOjours airé de le remarquer , '
On a beau reeonnolrre une pla€e de jour
&
de nuir,
on ne voir pas ce qu'elle renferme : il faur done ra–
cher d'en ¡;rre infiruir par quelqu'un
a
qui elle) (oit
parfR,itement connue, 1I n,:
fa~r
:ien négliger pour pretl–
dre
a
cer egard rous les <>clalrc,ilemens poffibles ,
11
n'y a poinr de place qui n'air (on fon
&
ron foi–
ble,
a
moins qu'elle ne (oir
r~guliere
&
firuée au mi–
lien d'une plaine, qui n'avamage en rien uneparrie plus
que I'aurre; relle qu'en le N euf- Brifach, En ce cas
iI
n'efi plus quenion d'en ré(oudre les
I/ttml"eJ
que par
rapporr aUI commodités , c'ea-a-dire par le cÓré le
plus :\ ponée du quarrler du roi, du pare d'arrillerie,
&
des Iienx les plus propres
a
lirer des fafcines, des
gabions,
&c,
Comme il fe rrouve peu de places for–
rifiées régulieremenr, la diverfiré de leur fonifieatlon
&
du terrein fur lequel elles (onr firuées demande au–
tam de diftcrcnrcs obfervations particurieres pour leur
atta'l'u.
I
Si la forrificarion d'une place
a
quelque córé fur un
rocher de
2f,
30,
40 ,
fOOU
60
piés de ham, que
ce rocher fei, fain
&
bien e(carpé, nous la dirons inac–
ceffible plr ce cÓ'c!;
fi
ce rocher bar aupres d'une ri–
viere d'eau couranre ou dormante, ee (era encore pis:
fi,
quelq~e
cÓLé, en pleio
rcrr~in e~
bordé par une
ri–
viere
qUl
ne (Olr pas guéable,
&
qUl l1e puillc
~rre
dé–
lourn6; qne cetre riviere (oit bordée du
CÓté
de la
place d'une bonue fortificaríon capable d'en déiendre
le pailage , on pourrn la dire inatraquablc par ce cÓ–
eé: li fon cours ca accompagoé de prairies barTes
&
marécageufcs en rour rems, elle le fera encore davan-
rali
e ,
,
,
Si la place en em'lronnée en pame d'eau
&
de ma–
rais, qui ne fe puirTenr derTéchcr,
&
en panie acceffi–
ble par des rerreios j"ecs qui bordeor ces marais ; que
ces avenues foienr bien fon ifiées ,
&
qu'il y ait des
pieces daus le marais qui ne [oieut pas abordables,
&
qui puilrenr voir de revers les
atta,!lI"
du rerrein fcr–
me
qui les joint; ce ne doir pas erre un lieu avaora–
geux aux
nltl/qlles,
3
caufe de ces pieces inacceffibles ,
parce qu'il fam poul'oir embra!fer ce que I'on anaque,
Si la place efi toure enviroonée de tcrres bailes
&
de
mara:s, comme iI s'en rrouve aux P3ys-bas,
&
qu'el–
le ne (oi, abordable que par des chauffées;
il
faur
1°,
conlidérer li on ne peur poi
m
delJécher les marais,
s'il n'y a poinr de rems dans I'année ou ils fe delTé–
chenr d'c,!x - memes,
&
en quelle f.,ifon; en un mor,
li on ne peut pas les faire écouler
&
les meme ií (ec,
2
0 ,
Si les chaurTées fom droires ou rortues, enti lées
en rour ou en panie de la 'place,
&
de quelle étertdl1e
en la parric qui ne l'eI! pas,
&
a
quelle diaance de la
pla~e;
quelle en el! la largeur,
&
Ii
I'on peor y rour-
noyer une tranchée en la détilam,
'
3°,
Si
011
peur arTeoir des barreries au-derTus ou
:1
cÓt¿ (ur quelque rerrein moins bas que les aurres, qui
puifTcnt croi(er (ur les parties arraquées de la place ,
4',
Voir li les chaulfées fom fi fort enfilées, qu'iI
n'y air poinr de tmn[ver(ales uo peu confidérables, qui
tOtIrcn, fronr
a
la place d'arTe'¿ pres;
&
s'iI n'y a point
quelql1'elldroi, qui puirTe faire un cooverr con/idérable
contre elle, en relevanr une panie de leur épaiíleur
fur I'aurre,
&
it
qoelle diílaoce de la place elles fe
trouvent.
f ',
Si des chaufTées voi/ines I'uoe de I'autre abou–
tiilent
a
la place, (e joignenr,
&
en quel endroir;
&
fi ¿tam occupées par les
nttl/q1/CI,
elles fe peuvent
Tome
J,
ATT
705
~ntre-recourir
par
des viles de canon croirés, ou
do
reverS [ur les pieces anaquées,
6', De
quelle narure el! le remparr de la place,
&
de fes dehors; fi elle a des chemins eouverrs; fi les
chaurTées qui les abordenr y (om joinres;
&
s'il n'y
a poinr quefqu'avanr-foffé plein d'eau eouranre ou dor–
manre qui les (épare: ou cela
(e
renconrre, nous con–
C!luons qu'il nc faur j'amais anaquer par-la, pour peu
qu'il y air d'nppnreoce d'approcher de la pl3ee par ail–
leurs, parce qu'on en prerque rolljours enfilé
&
con–
tinucllemenr écharpé du canon, faus moyen de s'en
pouvoir dcítcndre, ni de s'en rendre malrre, ni embra(–
fer les parries artaquées de la place,
A I'égard de la plaine, il faur
l',
examiner par on
ou penr embearTer les fronts de
I'attl/,!"';
parce qne,
ceux-lií (om roíljours a préférer
au~
aurres,
2',
La quanriré de pieces :. prendre avam de pou–
voir artirer 3n corps de la place, leor qualiré (( celle
du rerrelo fur lequel elles 10m firuées,
3',
Si la place en baflioonée
&
reverue,
4',
Si la fortificarion en régulieée , ou a-peu-prcs équi–
valenre ,
5'0,
SI elle efi couverte par quanriré de dehors, qoels
&
combien ; paree qu'il mur s'artendre
a
aurant d'alfai–
res qu'il y aura de , pieces
a
prendre,
6°,
Si les chemins couverrs fom bien fairs, comre–
millés
&
palirTadés;
Ii
les glacis eo fonr roides,
&
nOIl
commandés des pieces (upérieures de la place,
7',
'il
Y
a des avanr-foffés ,
&
de quelle nature,
8',
Si les folTés (om
rev~rus
ou profonds, fecs ou
pleins d'eau,
&
de quelle profol1deur; fi elle en dor–
maore ou courante,
&
s'i l y a des éclu(cs,
&
la pen–
re qu'il y peut avoir de I'enrrée de I'eau
a
leur forrie,
9',
S'ils fonr (ecs,
&
quelle en ea la profondeur;
~
Ii
les bords en fom bas
&
non
'rev~tus
: au relle on dOlt
compeer que les plus mauvais de tOUS [om les foffés
pleins d'eaa quand elle efi dormanre,
L es folTés gUI fom (ecs, profollds
&
reverus, [ont
bons: mais les meilleurs fom ceux qui éranr [ecs, peu–
vem erre inondés, quand 'on le veur, d'une groile eall
coueanre ou dorrnanre; paree qu'on peut les défendre
fecs,
&
enfuire les inonder,
&
Y
exci,er des lorren¡;
qui en rendem le rrajer impoffible, Tels (om les fof–
[és de Valencieones da cÓré du Quefnoy, qui font
[ces, mais dans le(quels on peur mertre relle quanriré
d'eau. dormame o u courante qu'on voudra, rans qu'oo
le puille empecher , Tels fom encore les forTés de Lan–
dau, place moderoe, donr le mérire n'ea pas encore
bien connu ,
,
Les places qui ont de tels foffés , avec des ré[er–
voirs d'eau qu'or. ne peur órer, (onr tre,-difficiles
i
forc~r,
quand ceux qui les défendent favene en faire
ufage,
Ces fo/fés reveros, des qu'ils onl
10, 12 , 1
f,
10.
&
2f piés de profondeur, fom auffi fon bons; parce
que les bombos ni le canoo ne peuvent rien eomre
ces reveremens,
&
que l'on o'y peur entrer que par
les de[cemes, c'en-'-dire eo défilanr un
a
un , ou deux
a
deux au plus ; ce qui efi fujer
ii
bieo des ineonvé–
niens: car on vous chica"e par difterenees fonies fur
vorre paffage
&
vos
logemen~
de mineurs ; ce qui cau–
fe bcaucoup de retardemenr
&
de perre; Outre que
quand il s'agir d'une
atta'!I,.,
00
ne la peur [ourenir
que foiblemenr, parce qu'iI faur que rout palTe par un
rron ou deux,
'¡y
toujours en défilaor avee bcaucoup
d'incornmodiré ,
11
faut encore examiner fi les folTés [onr taillés dao¡;
le roc,
ti
ce roe el! continué
&
dur; car s'il efi dur
&
mal-aifé
a
miner, vous fere. obligé de combler ces
forT~s
ju(qu'au re. du chemin couvcrr pour faire vo–
rre paffage; ce qui en un long rravail
&
difficile, (ur–
rour fi le folTé en profond: car ces manreuvres de–
mandenr beaucoap d'ordre
&
de tems, pendam lequel
I'enoemi qui fonge
a
(e défendre, vous fair beaucoup
fouflrir par [es chicanes,
II
dérourne les matériaux.
arrache les fa(cines, y met le feu, vous inquiere par
fes forries,
&
par le feu de fon canon , de fes bom–
bes
&
de fa mou(queterie, contre lequel vous eres obli–
gé de prendre de grandes préeauriolls; parce qu'uo
grand feu de pres en fon dangereux: c'efi pourquoi il
faut de néeeffiré I'éreiodre par un plus grand ,
&
bien
difpo(é,
Apres s'erre infirnit de la qualiré des fonificatioos de
la place que ('on doir auaquer,
iI
faur examiner lelO
acees,
&
voir fi quelque rideau, chemiB creux, ou
inégaliré du rerreio , peut mvori(er vos approches
&
vous
ép~rgner
quelque bout de tranchée; s'jJ n'y a poinr de
Eeee e
COll!.-