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704-
_ATT
"
vexir~
fera rournée vers l'ennemi , s'il y a une bre-
che aux deux ¡aces des deuI ballions; aurremcm on
" s'érablirfl (jmplemenl al! haut de la breche.
00
doone
" l'aIFaur
3
toures les breches enfemble; par-la on
p~r"
~age
la réullnllce
~c l'ennell~l ,
&
011 la
r~nd
moins
" confidérable. Pel1dam toute la durée de ceue acrion
" les bauerics
&
les logemens fon¡ le plus grar¡d fou
.. fllr tOUtes les 'défeofes de I'eonemi,
&
d~ns
touS les
., lieux
Pi!
i1
ell pIncé ,
&
fur lefguels on ne peut
tí·
" rer fqns iqconlmod
e
r les
rroup~s
qui dom¡em fUr les
breQhes .
..
~e '
logemem fUr
I~
breche ér:lflt blQn
~rabli,
Oli
11
pou(fcra des f:¡ppes
a
droire
&
a gauche
v~rs
le cen–
!'
rre du banion.
O"
fera monter du canon fur la bre–
l'
che , pour bam c le retranchemem' Imérieur; on paffe–
" ra fon fcJffé
~
on s'érublira fur fa breche , en prari·
qunm tout ce qu'on viem de dire pour les
ba(fiof'l.
Si oe pre,nier rotranc;hemen\ cítoit fulvi d'un (econd,
" I'ennemi, apres avoir éré forcé de I'abandonner , fe
, rerireroir dans cel ui-ci pour capitulqr:' On I'atraque–
" roit cncore Gor¡¡me dans
11:
I'reml~r,
&
enfin on le
l'
foreerolr d. fe rel1dre . JI en' aah. rare de voir des
l'
défel)fes pcÍulrées autli ' loin que noús avoqs fuppofé
l'
cellr' ci; mais ce long détai! étoir
lléG~ff:¡ire
pour <jon-
ner une id<fe de ce gu'il
y
auroir
a
faire,
fí
I'enne–
l'
mi vouloir poujTer la
r~rinallce
jl1Cqu'it la
d~rniere
ex–
l'
trémiré .
" D ans
!'atta,!l"
des r,etranchemens
¡nt~r¡eurs,
ou–
" tre le canQn
iI
fauE
y
employer les
pOO1be~
tlc
les
)' p,erders. Les bombes y caufent de grands favages,
"
.parc;~
que les alliégés font
oblig~;
de fe tenir en gros
" corps daos ce$ rerrand¡emens, qui fon¡ !oUjours af·
" fez petirs;
&
par ceue raifon les pierriers
y
fom d'un
., ufage excellent par la
gr~le
de pierres qu'ils fom tom–
" ber dans ces ollvrages , qui tu,nr
&
enropiem beau–
v.
eoup qe moqqe ".
Atta'!ue del
plac~l
par.
M.
le
.I:llond.
.
,
. A
T
T
A
Q
u
E
d'
,m~
citadel/..
J"es
attaq"" del cita-
4,1/<1
n'om rien de différenr efe celles des villes: on
s'r conduir. abfolument de la meme ''laniere. l¡orfqu'
on eft obhge de commencer le liége d'une place 011
ji
Y
a une
cltadel/e,
par la place
m~me,
on en daos
le cas de faire deux fiéges al! Iíeu d'un; mals
11
¡¡rrive
fouyenr que cer
inconvélli~nt
ql!
[I10il15 grqnd que de
$'expofer a
I'atta'!ue d'u"e citad"le,
qui p!!ur tirer de
la ville de quol prolonger fa défenfe.
11
en aifé d'en
di(purer le
r~rreil1
pié a pié,
&
de faire ..ocore
UD
grand
&
fOrt rerranchemenr fur I'efplanade, gui
arr~re
I'en-
11emi. SI I'on avoit d':¡bord
atta'!'!1
la. ville de Turin
'¡tu
¡¡eu de la ciradefle,
ce
fiége n'auroir pas eu le rri–
!te évenement que [Out le
mon~e
fair: c'ell le fenti–
m enr de
M .
de Feuquieres .
VOY'" le 1/7.
vol· de fel
MlmoireJ, pago
1)4.
A
T T
A
~
U E D E
F
L A
N
C;
c'en,
dam
i'
Art mil;.
eairc, l'atta'!u.
d'une PTlpee Ol] d'une troupe fur le
fl ane ou le cÓré. Cene
atta,!'"
el! Port dangereufe
l
e'el! pourquoi
00
a foin
ele
couvrir :¡utan! qu'oo le
pem les (jancs d'une armée ou d'Mne troupe par des
villa?,es , des rivleres, ou fortifications naturelles, qui
empechent I'enuemi de pouvoir former ou
dirig~r
fon
.attaq'"
f\¡r les flancs de la troupe qu'jl veQt combato
~~e.
(/oyn
F
L A N C
&
A
J
LE .
A
T T
A
Q
u
E
1>
E
f
R
o
NT; c'ell,
danl
i'
Ar:t mi–
litaire
1
'I'attaq"e
qul ro
f~it
fur le devant ou la
t~re
p'U1)e rrpqpe.
A
T T .A
Q
u
E P
f-
s
L
1 G N E
~
DE C 1 R C
o
N \' A
L–
~
A
TI o N; c'e.n 'l'eJfort que:.. l'elllJemi f.1it p9ur
y
pé–
pétrer,
&
en
c)¡~{frr
ceQx .qyl
I~s
défendent.
Le plus ditlicile
&
le plus
danger~ux
de cette
atta–
'11",
c'e~
le combleme)lt du foff';. Ol! fe [ert pour cet
effer de fªfcines ;
ch~quj:
folgat en porte une devam
lui ; ce qui f\iuve bien ejes coups de 'fuij) avant qu'on
arriv~,
fur o[Out quand elles fom l¡ien
fjair~¡
&
compo'
fées <le menu bois . L orfqU'OI1 en amvé fur le bord
du fofsé,
I~s'
foldats Ce
le~
.donoem de maio en main
pendam qll'ot] les
pa(J~
par les armes.
11
fal!t nvoüer
que certe mérl¡ocle eft fon incorr¡mode,
&
forf meur–
triere.
M.
le ch¡iyalier de ?olard, qui fait ceiJg obfer–
vadqr¡ , propofe, pour con[ervor les rroupes
dan~
certe
aéHon , de f.ire plufiel!rs chaílJs de
fep~:\
huit piés
de largo, (ur dix . a dquze de longueur, fuivar¡t ' Ia lar–
Ee~r
du
forr~. Ce~
chaills
doi~el1r ~tre
compofés de
erols ou quatre fol lve:¡ux de bnn
d~
fapin ! de quatre
p'0uees de largeur Cur cir¡q d'épaiffeur, pOllr avoir plus
de Porce pour fqurenir le poids ejes foldars qui paffe–
rot)t de!Tus, avec ejes
~ravers
bien err¡r¡¡ortoifés . On
c;lo\l~
qeúll¡ des
plancheo Ije
fapill' P9qr mieux affa-
ATT
ree ces ponts, on peur prariquer
~lIX
enr-émirés des
gropins, qui s'enfonceut
f~lr
la berm" ou fur le falc¡"
page des ligues .
.
.Lorfqu'on yellr fe
fe~vir
de ces pontS, il fam les
falre momer
dan~ I~
camp
&
¡es voiturer fur des cha–
riors derriere les colonnes,
ii
une cenaine di!tance des
retranchemens,
apr~s
quoi on les fait porter par des
foldars cop¡mandés
a
c~r
cfrer, qui les Jetrem fur le
folfé lorfque les
rroup~s
fout :uriv".s , obrervam de
I~s
pofer
&
placer
a
cÓrt! les uns des !lurtes de ma–
niere qll'ils puiffem fe toucher. Vingr pOlltS 'connrllits
de la forte fuffifent pour le patrage d'une colonne
&
I:¡illi,:rom encore des efpaces
JiI ffi
fans pour celui' des
grenl}diers .
On
p~ut
encore fe fervír pour le comblement du
folTé des lignes , d'un aUtre expédlent qui exige Oloins
de prépararrfs.
11
raut faire faire de grands fac de
groffe toile , <le huir pi';s de long , qu'o n remplira des
deux cÓtés de pail1e, de feuilles d'albres, ou de fu·
¡nier, qui eO: encore meillepr
á
caufe du feu.
011
rou–
lera fur rrois raogs
p~ralleles
un nOmbre de ces bulots,
a
la tete
!le
fur rout le front des colonnes, qu'oll Jet–
¡era dans le foffé, d'a.bord le premler raug, enfuire le
fe,ond,
&
alnli des auu'es, s'iI en fau r plulicurs. D eux
ou rrois de ces palms fuffirom de relle pour combler
le follé, (j on leur 1I0nne cinq piés de diall1crrc. Com–
me iI peut
r~ller
quelque vuide entre ce; balorS
a
cau–
(~
de Icur rondeur, on jerrera 'l\\Clque fafcines de!rus,
que leS folcjars
d~s
premicrs raogs des colonncs doi·
vent poner. Certe mérhode de combler un foffé
a
cet
avanr:¡ge, que les, t'oldnrs qui roulem ces ballo"ts de–
vant eux ,
~rrlvent
a
couvcrt juc.:¡u'au bord du foffé.
On pem fe fervir , égalemem de ballots de fafcilles
folard,
COlJmunt.
Jí'f
Polybe.
A
T T
A
Q
U
I::
S
d',me place;
ce fom en
g~né'ral
tou–
tes
11:$
~élions
&
tous les ditférells rravaux qu'on faie
pour s'en emparer .
{/qJl.e:<;
T
R A
N
e
H
E'E,
~
A P
l'
E ,
PARÍ\~LI!.LE
ou
PLACE;
D'AR~ES,
LOG E-
1>fENT,CjC.
R égler
'/N
fltta,!"eJ
d'm,( place;
c'en déterminer le
Dom!?re' lIu'on en vcut faire,
&
les coré's ou les froms
par letql!cls
0 11
y¡:ut
I'anaquer; e'en aum (¡xcr la tor–
me
&
la (:igure des Iranchée .
/lvair la atta'fuu d',me
place,
c'en ayoir un pl:lll lur
lequ
I
les rrallchées, les
10gemeI!S,
le~ b~treries,
&<.,
rol1t tracées.
,
M aximel
01<
P"I'''f<l
'l."
on d.,t obferver dam
I
at–
Mq{Je
des plafel.
1. 11
t3ut s'appro: her de la place
f.1ns
eu
erre décoQl'er¡, direélement OU obl1quement, ou
par le flaoe.
Si l'on faifoit les trnnchées en alhnt dircélement
ii
la place par le plus court chemi'l, I'on
y
(eroir en
bune aux corps des ellllemis poO:és fur les pieces de la
fortifiar/on ou la tranchée abomiroir;
&
fi
I
'on y al-
10lr dIIIIIquefllem, pour fortir de
l~
direélion du feu de
l'endroit 011 I'on veut aller
,&
gue la tranchée fút \'ue
dans toute fa longueur par qudqu'aurre piece de la for–
tificarion de la place, les Coldars p,lacés [ur cene piece
de fortificarion verroien¡ le flanc de ceux <le la tran–
ch~e,
laquelle fe rrouvant ainfi enfilée par I'ennemi,
ne garanriroir nul1emenr <lu feu de
la
place les foldats
qlli feroiepr dedans.
Or cOmflle I'objer des rranché'es e!t de les en
ga–
. ramir, il
f~ut
donc qu'elles foiem di rigées de maniere
gu'elles ne
foi~m
ni
en vue, ni enfilées par I'enncmi
d'aucuo endroir .
11. 11
faur éyirer de faire plus d'ouvrage gu'il n'en
~O:
befoin pour s'approcher de la place Cáns erre vu,
c'el!·~-d¡re
qu'i! f.1ut s'en approcher 'par le chemin le
plus cour¡ qu'i1 en potlible de tenir, en fe COllvrallt O.U
détournam des coups de I'ennemi .
111.
Que toures les parries des tranchées fe foutien–
nent réciproquemem,
&
que celles qui lont les plus
avancées ne foiem élqignées de celles qui doi"cllt les
défendre , que de 1200U 130 roifes, c'ell· i\·dire de la
portée du fufil.
IV.
Que les paralleles ou places d'armes les plus
éloignées de
la
place 3yem plus d'érendue que celles
qui en (om plus proches, afin de prendre I'alliégé par
le flanc , s'i! vouloit atraquer ces dernieres pnrnl1eles .
V.
Que la tranchée foit ouverte ou commencée le
plus pres de la place qu'i! en potlible, fans trop s'eX–
pofer , afin d'accélérer
&
diminucr les rravaux du (jégc .
VI.
Obferver de bien tier les
qtt",!ueJ ,
c'eft·i\-dire
d'avoir [oin qu'elles ayem des communicarions pour
Jlouvoir fe donner du fecours réciproquemem.
VII.
Ne jamais avancer un ouvrage en avant, fans
qu'i1
foit lIien fO(¡fenu;
&
poor ceue rallon, dans I'io–
ter-