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ATT

" auroir pu faire fam ces batteries, qui ploogeoient le

" long de fes défenfes.

" Lorfqu'i1

y

a un pont fur

Is

riviere vis-a-vis de la

" ville,

iI

crt ordinairement couverr ou par un ouna-

ge a corne, ou par une demi-Iune,

&c.

&.

comme

" II ert importaD[ de s'emparer de cer ouvrage.

00

peut

" pour

y

parvenir aifément. placer des batte,ies vers le

" bord de la riviere. qui puiffent ruinee le POnt ou le

" coupcr; au moyen de quoi la communicarion de

" I'ouvrnge dom iI s'agit ne pouvant plus fe faire que

" difficilemént avec la ville , I'ennemi fe teouve daos

" la néceffi ré de l'aloandonner.

" Une obfervation tres-importante daos le liége des

" villcs placées le long des rivieres. c'ert de favoir a–

peu-pres le tems ou elles font fujettes

il.

fe déborder,

" &

qnelle e(! I'ércnduc de I'inondarion la plus

~ran" de. afin de mertre non-feulemem les tranchées a l'a-

bri de tout accidem

a

cet égard, mais encore de pla–

" eer le parc d'artilierie en Jieu fUr.

&

ou I'inondarion

" ne puilfe pas s'éreJldre.

&

gater les muoitions de

" guerre dcflinées pour le liége " .

De

l'att"'!1/e de! placeJ ¡stula fur da

hallt.un.

U

ne

place

lituée fur une hauteur doDt le frout fe

" trouve fon élevé

&

oppofé

a

un terrein ferré. qui

" ne fournir aucuu endroit propre

a

l'étabJilfement des

.. batteries

a

ricochet, efl alTez difficile

a

prendre .

" Dans des lituations pareilles, on voir s'iI n'y

~

pas

" quelque hauteur dans les environs dont on puilfe fe

" fervir pour

y

établir des barteries

a

ricochet. S'il

" n'efl pas poffible d'en trouver,

il

fau! battre les dé–

" feufes par des baneries direaes ,

&

faire enforre d'eu

" chalfer I'ennemi par les bombes qu'i! mut jetter con–

" rinuellement dans les

ouvra~es.

A l'égard de la dif–

" polition des tranehées

&

de~

paralleles, elle doit fui–

" vre la figure du terrein,

&

I'on doit les arranger du

" mieux qu'il efl poffible, pour qu'elles produifem les

" clfets auxquels eiles fom dertioées daus les terreins unis .

" 11

faur obferver ici que les lieux fort élevés, qui

" ne peuvenr erre bartus que par des batteries conflrui·

" tes dans des lieux bas , fom pour aif\1i dire a I'abri

" du ricochet, parce que le ricochet ne pem porter le

. " bouler que jufqu':\ une certaine hauteur, comme de

" !l.

OU

J

f

roifes D ans de plus grandes élévatioos il

" fam pointer le canon

Ii

haut que I'alfut ne le peut

" fOUlenir ;

& Ii

pour le moins fatiguer on diminue la

" charge,

iI

en arrive que le boulet n'a pas alfe"/. de

" force pour aller jufqu'au lieu ou il efl defliné.,

" 11

faut encore obferver que lorfque I'on a des tran–

" chées

a

faire

dan~

des terreins élevés,

iI

faut amant

" qu'il efl poffi ble gagner d'abord le haut du cerreio

pour y conduire la tranchée, paree qu'aurrement la

., fupériorité du lieu donneroit non-(eulcmenr beaucoup

" d'avantage a I'ennemi pour faire des

f~rties

fur les

" tranchées con rlruires dans le bas du terreln, mals en–

" eOre pour plonger dans ces tranchées ; ce qui en ren-

droit le (éJour tres-dangereux .

.

" Les

placcs

liruées fur des hameurs

fo~1t

quclque:

" fois entourées d'un terrein fur la fuperfic le duquel

ti

" n'y a prefque point de terre. Les tranehées y [om

" exrraordinairement diffieiles,

&

il faut

nécdr.~iremem

" les eonflruire de faes

it

laine, de facs aterre,

&

au-

tres cRofes qu'on apporte pour fuppléer ;\ la terre qu«

:: le terrein ne fournit point .

11

[e trouve auffi que la

" plupart de ces

placeJ

fom conflruites

fu~

le roc,

&

" alors I'érablilfemem du mineur

y

efl bien long

&

" bien difficile. O n examine dans ce cas slil n'y a pas

" de veines dans le roc par lefquelles il puiíle etre per–

" cé plus facilemcm .

" 11

faut dans ces lituations s'armer de patience,

&

" vaincre par la continuiré' du travail lOut ce que le

" terrein oppo[e de difficUltés

&

d'obflacJes.

M.

Gou–

Ion, dans [es

mlmoiru,

propo[e pour la defcente

" du fo!fé pratiqué dans le roc, de s'enfoncer au bord

" le plus profondémem qu'on peur.

11

fuppofe un fo[-

fé ereufé de

30

piés ,

&

que les mineurs étant relevés

:: fouvent, puiífent parvenir

:l

s'cllfonccr

de 6

ou

7

piés

" el1

7

ou

g

jours; apres quoi iI fait faire un fourneall

" a droite

&

un a gauche de certe efpece de puirs, dif–

" pofés de maniere que I'elfet s'en fa!fe dans le foflé.

" A vant que d'y mettre le fen , on doit jerter dal1s le

" foflé un amas de faes aterre, de fa(cines,

&

e.

pour

" commencer

a

le eombler. L es fonrneaux fautant

" apres cela, les déc,?mbres qu'i!s cnlevem couvrent

"ri:

s

f~f~~tT~, ~/a~~n~int~~~~,a~1iII~'~~fa~;~n/a~t~~ ;~r~

" parvienr a faire une defcente aifée dans I.e folfé.

" Pour faire breche dans un rempan tat1lé dans le

ATT

" roe; le méme

M.

Goulon propofe de mettre fur le

" bord du folfé

7

ou

g

pieces de caoon en barterie ,

pour bartre eo breche depuis le haut du rocher juf–

qu'au haut du reveremenr qui peur

~rre

conrtruit def–

" fus, afin que les débris de ce revetemem

&

d~

la

" terre qui

dI:

derriere, falfenr un pente alfe1. dJuee

.. pour que I'on puilfe momer

a

l'aUanr. Si I'un veue

" rendre la breche plus large

&

plus pralicable,

00

peue

faire entrer le mineur dans les débris mils par le ca–

non

&

le faire travailler a la eonflruaion de piu–

lieur's fourneaux , qui en fautant augmemeronr l'ou-

u

verture de la breche

u •

D. I'atla'fue du vill'J maritimu .

..

Les

ville~

~aritimes

qui Ont un pore, tombem aile"/. dans le eas

des autres villes,.lorfque I'on peur bloquer leur pOrt,

&

qu'on efl maltre de la mer,

&

en érat d'cmpe–

eher que la

place

n'en foit fecourue. Si la mer ea

.. libre, ou

Ii

1'00 peut fu rtivemem

&

iI.

la dérobée fai–

re entrer quelques vailfcaux dans le port, la place

" étant continuellement ravirail lée, fera en érat de fup–

po rter un tres-long liége . Oflende affiégée par les

:: Erpagnols, foutint

un fiége

de

plus

de

trois

::ll1S;

les

.. fec9Urs qu'elle recevoit eominuellemcnt du córé de

la ¡:ner lui procurerent les moyens de faire cette

:: loqgue 'réliflance .

.l\inli on ne doit faire le liége de ces fortes de

pla–

..

~'J ,

'<We

lorfqu'on efl en érat d'empecher que la mer

" n'appnrte aucun fecours

i

la

~ille ..

.

u

Ce n'erl pas alfe"/. pour

y

r.:umr d avolr une nom–

breufe 1I0tte devant le pon, parce que pendant la

" nuit I'ennemi peut trouver le moyen de faire pa!fer

u

entre les vaifleaux de la 1I0tte de perítes barquc plei–

Des de munirions. Le moyen le plus effieace d'em-

p~cher

ces fortes de petits fécours , feroit de faire, fi

la lituation le permettoit) une digue ou

ejlocad.,

comme le cardinal de R ichelien en tit roire une pour

.. boucher entieremem le port de la Rochelle . Mais

outre ' qu'il y a peu de lituaríons qui permertent de

u

faire un pareil ouvrage , l'cx 6cution en efl

¡¡

longue

" &

li difficile, qu'on ne peut pas pr,!pofer ce moyell

comme pouvant etre pratiqué dans I

atta,!"e

de

r~u" tes les villes maritimes. Ce qu'on peur faire au hell

" de ce grand

&

pénible ouvrage. e'e!1 de veiller

,~vec

foin fur les vailfeaux, pour empécher auca.m qu

ti

d I:

poffi ble qu'il n'emre

aucuJ1

7

barque.ou

val!feau dans

le porte de la ville ; ce qUJ ·étam bIen obfervé, tou–

tes les

aUd,!"'J

fe fom fur terre comme

I'ordinai-

"

~~~n:~ :~i~~~~~ai~e ~~ ;e~r ~': J:~USaul~~n v~~r~!ue¡

canoner dilférens ouvrages de la ville.

&

favorifer

l'avancernen!

&

le progres des

att"'!steJ.

On bombarde quelquefQis les villes maritimes ,

fan~

..

~

voir le delfein d'en faire le liége , qui pourroir fouf–

frir trop de diffieultés. On en ufe ainli pour

PUlÚ

des villes dOn! on a lieu de fe plaindre ; c'efl ainfi

que le feu roi eD ufa

ii

I'égard d' Alger, Tripoly',

Genes,

&c.

.. Ces bombardemens fe fOD! avec des

galiott'J

con–

.. flru ires expres pour placer les mortiers ,

&

que pour

" cer elfet on appelle

galiottu

,i

bombeI .

M.

le che–

valier Renau les imagina en

168o ,

pour bombarder

AIger .

JHf1u''¡

Ilti,

dit

M .

de Fomenelle dans fon

u

élege,

il n Itoit lombl danJ I'.Jprit de p.rfon1U

'lu,

u

d.J mortiáJ p"ffent n'¿tre paJ plaelJ

ti

t.rre,

&

f.

u

paffer d'une. affi.tte fo lide .

Cependant

M .

Renau

propofa les galiottes,

&

elles eurent tour le fucce:s

.. '1u'il s'étoit propofé; les bombes qu'on tira de de[–

.. fus ces galiottes, tirent de

Ii

grands ravages dans la

ville, qu'elles obligerent les AIgériens de demander

.. la paix.

Atta'f'u deJ plaaJ, par

M . le Blond

u.

A

T T A Q

u

E S

du p.titeJ vil/es

&

et.átea"x.

Ces

fortes

d'att0'fuu

fe renconrren! afie"/. fouvent d!\ns le

cours de la guerre ; elles De méritent pas ordinairement

lOutes les attemions du liége royal; ce font des porles

dom on veUr s'emparer, roit pour la fUreté des com–

municarions, ou pour éloigner les partis de l'ennemi .

" La plupart de ces perires villes

&

ch~teaux

ne font

.. eofermés que de limpies murailles non terralfées;

il

Y

a au plus quelques méchans

folfé~

alfe"/. faciles

:t

.. pa!fer, ou bien quelques perits ouvrages de terre frai–

fée

&

paliffadée vis-a-vis les portes, pour les cou–

vrir

&

les mettre

¡¡

I'abri d'une premiere infulte.

u

Quelque foibles que foient les murail les de ces en–

droirs , ce Ceroit s'expofer

a

une perte évideme que

d'aller en plein jour fe préfenter devant,

&

chercher

a

les franchir pour pénétrer

dan~

la ville ou dans le

" ch5teau.

" Si