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ATT

, Si

eeUi1

flui font dedaos fom gens de dfolmiol1

&

" 'de courage, ils femiron! bien tOUle la difliculté qu'¡¡

" y

a d'ouvrir leurs n:lUrailles & de palfer delfus, ou

" de rompre leurs portes pour fe procurer une cmrée

" dans la place.

" 11

fuut donc pour

"et",!,ur

ces petits eodroits, ':tre

en état de faire breche aux murailles; & pour cel

e!fet j[ faut faire mener avec Coi quelques petites pie–

ces de canon d'un traofport fucile, de

m~me

que deux

mortiers de 7 ou 8 pouces de diametre, & s'arrao-

" ger pour arriver

iI

la fin du jour aupres des lieuI

" qu'on veut auaquer, & Y

fair~

pendant la nuit une

" e[pece d'épaulemem pour couvrir les troupes & fai–

" re fervir le canon a couvert, & les mortiers; en fai-

re ufage des la pointe dll jour fur I'ennemi: c'ea le

" OlOyeo de les réduire promptement & fans grande

perte.

" Mais

fi

I'on o'ea pas

a

portée d'avoir du canon,

le pani qui parolt le plus mr & le "plus facile, fup–

pofant 'lu'on connoilfe bieo le Iieu qu'on veut

atta-

"

'l.,ur,

c'ca de s'co emparer par l'eCcalade. On peut

., faire [emblant d'

aUa'flur

d'un c6té, pour

y

auirer

" I':mention des troupes, & appliquer des échelles de

" I'autre, pour franchir la muraille & pénétrer dans la

" ville . SuppoCant que I'efcalade ait réuffi , ceux qui

" font entrés dans la ville doivem d'abnrd aller aux

" portes pour les ouvrir & faire entrer fle reae des trou–

" pes; apres quoi

iI

faut aller charger par derriere les

Coldats de la ville qui Ce défendem contre la

faltjJ.

"

aua'!,,,;

fe rendre maltre de tOut ce qui peut aITil·

" rer la prife du Iieu, & forcer ainCi ceux 'lui le dé–

" fendent

a

fe rendre.

" On peut dans ces Cortes d'

ol&a1'''s

Ce fervir utile–

rnent de pétard: iI

ea

encore d un ufage excellent

" pour rompre les portes, & donner le moyen de pé–

uétrer d!\ns les lieux dom on veut s'emparer. [1 faut

autant qu'iI ea poffible uCer de furprife dans ces

at–

"

ta'!"",

pour les faire heureuCement & avec peu de

perte . On trouve dans les

mémoius

de M .

d. F",–

" q"i,r"

di!férens exemples de poaes femblables 3 ceux

" oont iI s'agit ici, qu'il a forct!s; on peut

Ce

ferv ir

" de la rriéttiode qu'¡¡

:l

obCerv.ée

, pour en uCer de me–

" me

~

a.ns

le. cas Cemblables. N ous ne les rapportons

" pas lCl, parce qu'il ea bon que les jeunes offiaiers

liCent ces mémoire$, qui partcnt d'un" homme COI1-

".fommé dans toures les pardes de la guerre

&

qui

" avoie bien mis

ii

profit les

le~ol1s de~

cxcelicns gé–

" néraux fous leCquels il av"it fervi.

" 11 Y a

Ull

moyen fur de chalÍer l'ennemi des pe–

tits polles qu'j[ ne Veut pas abandonner,

&

011 il ea

difficile de le forcer; c'eft d'y mettre le feu.

Ce.mo-

" yen ea

UII

peu violent: mais la gucrre le pcrmet;

& on le doit employer lorfqu'on y trouve la con–

fervadon des troupes que l'on a fous Ces ordres. Quel–

" le que foit la nature des petits Iieux que l'on atta–

que, ti I'on ne pell! pas s'eo emparer par furprife ,

" &

que 1'00 foit obligé de les auaquer de vive for–

" ce, il faut difpofer des futiliers pour tirer continuel–

lement fur les lieux ou I'ennemi ell placé, & aux

" crénaux qu'i1 peut avoir pratiqués daus fes muraillcs;

" faire rompre les portes par le pétard, ou a coups de

/i'i

nache; & pour la fl1reté de ceux qui fom ceue dan–

" gereufe opération, faire le plus grand feu par tOut ou

" I'ennemi peut fe montrer . La porte étant rompue,

" s'i1 y a des barricades derriere, il faut les forcer, en

" les attaquam brufquement, & fans donoer le tems

" a I'enncmi de fe rcconnolue,

&

le prendre priCollnier

" de gaerre, 10.fGu'il s'eft défendu jufqu'a la dernicre

" cXlrémi é,

&.

qu'j l ne lui ea plus poffible de prolon-

ger fa défenfe. "

Atta'fue

de!

places,

par M. le Blond.

A

T T A

Q.

u

E

de

1"

¿.mi-II"";

c'ea,

dans

l'

Art

mi–

litair.,

I'aél jon par laquelle on tache de s'emparer de

cet ouvrage.

" Pour cela, le palfage du follé étallt fait de part

" & d'autrc des. faces de la

demi-Irme,

& la breche

" ayant une étendue de

15'

ou 16 toifes vers ,le milieu

" des faces, ·on fe prépare

a

monter

a

I'alfaut . On fait

a

cet e!fet un grand amas de matéri:mx dans tous les

logemens des envirous: on travaille

ii

reodre la bre–

" che praticable, en adoucilfant [011 talud; on y tire

" , du canon pour faire IOmber les parties du

rev~tement

qui fe C011tiennent encore. On peut au(Ji fe fervir u-

tilernent de bombes tirt eS de but-en-blanc; elles s'en–

terrent aifément dans les terres de la breche, déjil

labourées & ébranlées par le canon;

&

elO

crevaot

" dans ces !cr(es, elles y font, pour aiuti dire, I'erfet

" de petits fourn eaux ou fougaces : par ce moyeo le

" Coldat monte plus facilement 3 la breche .

J

ATT

709

" Pour donner oncore plus de facilité 3 monter fur

" la breche & la rendre plus praticable, on y fait al-

ler quel'lues mineurs, ou un fcrgent

&

quelques gre–

" nadiers, qui, avec des crocs, applanilTent la breche.

" Le feu des logemens & des batteries empéche I'en–

" nemi de

Ce

montrer Cur Ces défenCes pOllr tirer fur

les travailleurs; ou du moins

fi

l'enl1emi tire, iI ne

" peut le faire 'lu'avec beauconp de circonfpeélion, ce

" qui rend fon feu bien moin. dangereux.

" Si I'ennemi a pratiqué des

~aleries

le long de 1&

" face de la

demi· Ir".e,

& vis-a-vis les breches, \es

" mineurs peuvent aller

a

leur dtcouverte pour les bou–

" cher, ou couper, ou en

~haITer

I'ennemi; s'ils ne les

" trouyent point, ils peuvent fuire fauter dilférens pc–

" tits fourneaux, 'lui étant répétés plulieurs fois, 11e

manqueront pas de caufer du defordre dans les ga–

" leries de l'enl1emj & dans Ces fourneaux. Tour é–

" tant prct pour tra vailler au logement- de

la

demi·1r4-

"

n.,

c'ea-a-dire pour s'établir Cur la breche, les ma–

" tériaux

a

portée d'y

~tre

tranfportés aiCément & prom–

" ptement, les baneries

&

les logemens du chemil1 cou–

" ven en état de faire grand feu; on convient d'un Ci-

gnal avec les commandans des baueries & cel1X des

" logemens, pour les avenir de faire feu, & pour les

" avertir de le

f~ire

ceITer Guand

iI

en

dI

befoiu.

c'ca

" ordinairement un drapeau qu'on éleve dans le pre–

" mier cas, & qu'on abbaiITe dans le (econd. T ou.t ce–

" la arrangé, & la breche rendue praticable, comme

" nous I'avons 'dit, on fait avancer deux ou trois fap–

" peurs vers le commencement de la rupture d'une des

faces du c6té de

la

gorge de

la

d,mi- llme,

& vcrs

le haut de la breche. 11 fe n ouve ordinairement des

efpeces de petits couverts ou

enfon~emells

dans ces

" endroits, ou les f.1ppeurs commencent

ii

trav.iller,

" a

c"

loger, &

a

préparer un logement pour quelque.

" autres fappeurs . L orfqu'j[ y a de la place pour le.

recevoir, 0n les y lait monter, & ils étendent inCenft–

blement le logement Cur tout le haut de la breche,

• 011 il< fom vers la pointe un logement qu'on appel–

;, le aITez ordinairement

1m

"id d. pi• .

Pendant qu'i1s

" travaillent, le feu de la barrerie

&

des logemens de–

" meure tranquille; mais quand I'ennemi vient fur ces

fappeurs pour détruire leurs logcmens, ils fe retir"nt

avec prompdtude; & alors le drapeau étant élevé ,

" 011 fait feu fur I'ennemi avec la plUS grande vivaci–

" té, pour lui faire abandonner le haut de la breche.

Lorfqu'¡¡ ell ea chaIT", on baiITe le drapeau, le feu

" celfe, & les Cappeurs vont rét3blir tout le defordre

qui a ét" fait dans leur logemenr,

&

tf3 vaillent

a

le

rendre plus Col ide & plus étendu. Si I'ennemi re-

" viont pour les chaITer, ils fe retirent, &, I'on fait joüer

les batteries

&

le reu des logemens, quj I'obligeot

i

quiner la breche; apres quoi

011

le fait celler, & les

Cappeurs retournent 3 leUf tra vail.

.. On continue la meme manceuvre jufqu', ce que

le loge.ueltt foit en état de défenfe, c'eft-l-dire de

" contenir des troupes en état d'en impofer

ii

I'enne–

mi,

&

de réliller anx auaques qu'il peut faire :tu 10-

gement" L'ennemi , aVant que de quiner totalement

la

demi-Imu ,

fait (auter les fourne:lux qu'i1

y

a pré-

" parés . Apres qu'ils Ont fa;r leur etfee, on Ce loge

dans leur excavaríon, ou du moins on y pratique de

pctits couverts pour y tenir quelques fappeurs, & I'on

fe fort de oes COuverts pour avancer les logemens de

" I'intérieur de I'ouvrage.

" Le logement de la pointe fe fait en efpece de pe–

tit arc, dont la ooncavité efl tournée du c6ré de la

" place . De chacune de fes extrémités part un loge–

ment qui reglle le long des faces de la

demi-Ir",e

fur

le terre-plein de

Con

rempart, 3U pié de fon parapeto

Ce logement ea tres-enfoncé dans les terres du rem–

part, atin que les Coldats y Coient plus a couvert du

" feu de la place; on y fait auffi pour le garantir de

" I'enfilade, des traverfes, comme dans le logement du

haut du glacis.

011

fait encore dans I'intérieur de la

"

demi-Irme,

des logemens qui en traverfent tome la

" largeur. lis fervent' découvrir la communication de

" la eenaille a la place, & par conCéquent 3 la rendre

.. plus difficile, &

a

contenir des troupes en 1I0mbre

fuffifan! pour réliaer

iI

I'ennemi, s'il avoit deITein de

" revenir dans la

demi-Irm.,

& de la reprendre.

" Si la

demi-Iune

n'étOit point rev€tue, & qn'elle

fllt fimplement fraiCée & paliITadée, on en feroit

I'at–

ta'fue

de la méme maniere que ft elle I'étoit; c'ell-3-

" pire qu'on difpoferoir des

bau~ries

comme on vient

de

I'enfei~ner;

&

pour ce qUI conceme ,a breche,

" il

ne s'agtroit que de ruiner la fraiCe, les pali/rades

,,&