Table of Contents Table of Contents
Previous Page  735 / 864 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 735 / 864 Next Page
Page Background

ASS

&

du maltre , ceux du \ieu ou les marchandifes .uroot

été ou devront

~tre

chargées , du havre ou port d'ou

le vailleau devra partir Oll fera puti, des ports ou

iI

devra charger

&

décharger,

&

de tous ceux ou il de–

vr3 cnrrer .

E nfio il faut y remarquer le tems auquel les rifques

commencerom

&

ti niront, les fommes que I'on en–

tend :tlfarer,

la

prime ou coat

d'affi'rancr,

13 foíhnif–

Ihlt1

des parties aux arbitres, en cas de comefbtion,

&

gén¿ralemem lOutes les :tutres caufes dom elles ferom

convenues , fu ivam les us

&

coíhll mes de la mer .

Or–

aom",,,« de la M ar;ne du ",o;r d'Ao,lt

,681.

JI

Y

:t des

ajJiíral1ecl

qu'on appelle

f eeretC!

ou

ano–

nymcl ,

qui fe font par correfpoodanee ehez les étran–

gers , meme en tems de guerre. 00 met dans les

poli–

U I

de ces fortes

d'affilra"ees,

qu'elles font

pou.. eom–

pte

d'

ami

, tel qu'il puilfe etre, filns nommer perfoone.

11 Y

a eocore une autre efpeee d'

ajfr'ranee,

qui en

celle pour les marchandifes qui fe voiturem

&

fe tranf–

porteor par terre. Cette forte d'

aJJúrance

fe fait enlre

I'alrareur

&

l'alfaré par convemion verbale ,

&

quel–

quefois , mais tres-rarement fous fignature privée.

L'origine des

ajfúraneel

viem des Juifs ; i1s en fu–

rem les invemellrs 10rfqll'i1s furent challés de Franee '

en I'Bnnée

1182,

fOllS le regne de Philippe-Augune . Ils

s'~n

fervirent alors pour faeiliter le tranfport de lellrs

efrets. lis en renouvellerent I'ufage en

' 321

fous Phi–

lippe-Ie-Long, qu'ils furem encore cha/fés du' royaume .

Voyez

le détail dans leque! entre fur ce mot

M.

Sa–

vary ,

Dilliomltl;re d" Comm...", tom o

l .

p.

7n.

& e.

L'A,f1i' rance

ne s'étend pas ju(qu'au profit des mar–

chandl(es ; l'a/fareur o'.n garamit que la valeur intrin–

feque ,

&

n'en· pas garant des dommages qui arriveroi–

em par la faute du

matt~e

013 des matelors, ni des per–

tes oeeafionoées pnr le vIce propre de la chofe.

L'

Ajf~.ralfce

n'a poim de tems limité , elle comprcnd

10ut eelul de la eourfe. Une

ajfllrance

par 11l0is feroit

on paéle ufuraire.

V oyez

U S U RE .

( G

H )

A

S S U R A N

e

E,

r.

f.

(Marine.) eo"p d' I1J1iírance ;

c'en un coup de canon que 1'00 tire lorfqu'on a arbo–

ré fon pnvillon, pour a/fO'rer le vailfeau ou le port de–

vant lequ.e1

on fe

préfente, que 1'0n en véritnblement

de la ontlon dom on porte le pavillon . Un vaillean

peut arborer fuce effivement les pavillons de nations dif–

féreotes , pour ne fe

pa~

faire conn? ltre ; .mais

iI

ne peut

pas les alfilrer : uo val/feau ne dolt jamals tirer fous uo

autre pavilloo que le fieo.

(Z)

A

s

S

U RA NCE fe dit,

en Faueonnerie,

d'un oifeau

qui en hors de filiere, c'e/l-a-dire qui n'en plus atta–

ché par le pié .

11 Y

a deux fortes d'

affüra"ees,

fa voir

a

la ehambre

&

al< j ard;n.

On alfure 'l'oifeaq au jar–

din, afin de le porter aUI ehamps.

A

S

S U R

A

N

e

E,

f ermetl.

On dit,

en terme de Chaf–

fe, aJler d'ajfúrance.

Le cerf va

d'ajfúrance,

il ne

court point; il va le pié ferré

&

fans erainte .

A S S U RE,

r.

f.

terme de Fabrique de tapijfer;e

de hauteliffe;

c'e/l le til d'or, d'argent, de foie ou de

laine dom on eouvre la ehaloc de la tapi/ferie; ce qu'on

appclle,}reme ou

trame

daus les manufaélures d'étOffes

&

de t'Oiles.

Voyez

HA UTE-LISSE .

A S S U

1.\

E' ,

f /ir , eerta;n, (Gramm .) Certain

a

rapport

a

la fpéeulation ; les premiers prineipes font

certa;"I: flir ,

3

la pratique; les regles de notre mora–

le fom

flirer :

ajfr.rl

,

aUX évenemens; dans un bon

gouverncmcm les forruDes fom

ajfúrl er.

On en

eertain

d'un point de fcienee,

fúr

d'une maxime de morale ,

aJJúri

d'un fait . L'efprit jufle ne pofe que des princi–

pes

certa;m .

L'honncte homme ne fe eonduit que par

des regles rares . L'homme prudeot ne regarde pas la

faveur des graods comme un bien

ajfúrl.

11 faut dou–

ter de tOut ce qui n'en pas

certa;n;

fe méfi er de tOut

ce qui n'en pas

f r.r ;

rejetter tOut fait qui n'en pas bien

aJJiíre. Synom . f ranf.

A

s

S U R E' ,

adj.

terme de Commerce de mer:

il fi–

gnifie le propriétaire d'un vailfeau ou des marehandifes

qui font chargées delfus , du rifque defquelles les alfil–

reurs fe fom ehargés eovers lui, moyennant le prix de

la

prime d'a/f(\raoee eonvenue emre eux. On dit en

ce fens, ,,,,

tel vaijfeau ejt ajfúri ,

pour faire entendre

que

~elui

qui en en le propriétaire l'a fait alfarer; ou

" "

tel "'archand ejt ajJilré ,

pour dire qu'il a fait alfu–

rer fes marchandifes.

L'affiírl

enurt toajours rifque du dixieme des mar–

chandifes qu'i1 a ehargées, :\ moins que daos la poliee

iI

n'y ait déelaration expreíTe qu'il enrend faire aOarer

le tOtal . M ais malgré eeue derniere pr écamion,

iI

ne

¡ai/fe pas que de eourir le rifque du di xicme lorfqu'¡¡

T ome l.

ASS

657

en lui-meme dans le vai/fenu, ou qu'i! en en le pro–

priétaire .

Ordon". de la Mar;ne du moil d'Ao/it

168r.

(G)

A S S

U R

¡¡:'

D ES PIE'

S ,

( M anige.)

les mulcts font

Ii

ajfúr/s

des piés , que e'ell la O1eilleure monture qu'

on pui/fe avoir dans les chemins pierreux

&

rabotcllx.

(V)

A S S

Ú

R E R,

a1frmer, eonfirmer, ( Grarama;". )

On

ajfúre

par Ie ton dom on dit les chofes ; on les

a!firme

par le fermellt ; on les

eónftrme

par des preu–

ves.

Af1ilrer

tout, donne I'air dogmatiquc; tout

a¡!ir–

mer ,

infpire de la méfianee; tout

eonfirmer ,

rend en–

nuyeux. L e peuple qui ne fair pas douter,

ojfúre

rou–

jours; les menteurs penfel1t fe faire plus aifémem eroi–

re en

a.!firma" t ;

les gens qni aiment

¡¡

parler, .embraf–

fem toutes les oceafions de

eonfirmer.

U

o bonncte

homme qui

ajflire,

mérite d'erre era ; il perdroit fon

caraerere, s'il

affi,.moit

a

1'3\'enture;

iI n'avance rien

d'excr.ordinaire , fans le

eo»ftrmer

par de bonnes raifons.

A

S

S U R

E

R,

terme de eommeree de mer;

il fe die

du tratie qui fe rait entre marehands

&

7

0e ians , done

les uns moyennam une eertaine fomme d argem qu'on

nomme

prime d'ajJiiranee ,

répondent en leur nom des

vai1Teaux , marchandifes

&

effets que les autres expo–

fem fur la mer . On peut faire

ajfdrer

la liberté des

perfonnes, mais non pas leur vie.

II

en néanmoins per–

mis a ceux qui raehcrem des eaptifs , de faire

ajf"rer

fur les perfonnes qu'i1s tirenr de I'efelavage le prix du

raehat, que les alfareurs font tenus de payer,

Ii

le ra–

cheté faifam fon retour en pris , ou s'i1 péri:

p~r

autre

voie que par fa mort naturelle. L es proprtétalres des

navires , ni les maltres, ne peuvent faire

ajfdrer

le free

a

faire de leurs batimens , ni les marchands le protit

efpéré de leurs marchandifes, non plus que les gens de

mer leur loyer .

Ordonn. de la M ar;ne dI<

mO;1

d'

Aolit

1681. (G )

A

5·5

U

R E

R

fon pavil/on, (M"ri"•. )

e'eO: tirer un

coup de canon en arboranr le pavillon de fa oation.

V oyez

ASS URA NCE, Coup D'AssURANCE.

(Z )

A

S

s

U R E R

la boueh. d'un cheval

,

(Manlge.)

c'en accoiltumer eelui que la bride ineommode

a

en

fouffrir I'effet, fans aueun mouvemem d'impatienee .

Af–

(lirer les Ipaules d'rtn eheval,

c'en I'empceher de les

porter de cbté .

( V )

A S

s

U R E

R

un oifea" de proi.,

c'en l'apprivoifer

&

empeeher qu'il ne s'effraye.

A S S

U R

E R

une eordeur, (Te;ntur. )

c'en la rendre

p!us tenace

&

plus durable . On

ajfúre

I'indigo par le

panel . Pour cet effet, on n'en met pas au de-U. de

lix

livres fur ch. que gro/fe baile de panel: mais ce n'eO:

pas feul emem en

r.nd

. m les couleurs plus tines,

&

en

prenant des préeautions dans le melange des ingrédieos

colorans, qu'on

ajfúre

les couleurs ;

il

faut eneore les

empl oyer avec intelligenee . Par exemple, la eouleur e/l

m01l1S

aff" rie

dans les étoffes teintes apres la fabriea–

tio", que dans les étoffes fabriquées avee des matieres

déja teintes .

11

n'e/l pas néee/faire de rendre raifon de

cene différenee ; elle en e1aire.

A

s s

U R E

R

le grain

,

terme de Courroycllr

;

c'eCl:

donner au euir la aerniere préparation qui forme emie–

remem ce grain, qu'oo remarque du ebté de la /leur

dans tous les euirs eourroyés , foit qu'ils foiem en eou–

leur ou non . Quand le grain en

ajfrí'¡,

iI

ne reO:e

plus d'autre fa<;on a donner au cuir que Je deroier lu–

nre.

V o)'ez

C o U

R

R

O ·Y

E R .

A

S S

U RETT E,

r.

f.

terme de Comm..." de

mer ,

ufité dans le L evam;

iI

fignitie la meme chofe

qu'ajfúrance

.

V oyez e;-deJJul

A

S S U R A N

CE .

( G)

AS S

U R E U R,

f.

m.

terme de Commerce de

mer ;

il ¡ignifie celui qui alfilre un vailfeau ou les mar–

ehandifes de fon ehargemelu,

&

qui s'oblige moyen–

nam la prime qui lui en payée comptant par l'aO"Oré ,

en fignant la poJiee d'a/furanee, de n'parer les pertes

&

dommages qui peuvem arriver au bá timem

&

,ux

marehandiCes, fuivallt qu'i1 en porté par la poliee. O n

dit en ce fens, un tel marchand en

l'aJJúrertr

d'un tel

vailfeau

&

de telles marchaodifes . L es

ajfúreurl

ne font

poim tenus de poner les pertes

&

dommages arrivés

aux marchandifes par la faute des maltres

&

mariniers ,

fi par la poliee ils ne fom pas ehargés de la baraterie

de patron ; ni les déehets diminutions

&

pertes qui ar–

rivem par le vice propre de la chofe; non plus que les

pilota¡¡es, rouage lamanage , droits de congé , vifites,

rnpporrs, anerage:

&

rous autres impofés

~U[

les navi–

res

&

marchandifes .

Ordonn. de la Marine de

168r.

(G)

Yyyy

*