652
ASS
toir introduire
3
I'imitarion des Gaulois,
&
des habi–
rans de la grande
Breragn~,
dom une partie de la ea–
valeri" éroir momée [ur d¡:s ehars .
Bar~"ri ,
dir Cé–
far dans Ces eommentaires ,
putmi.!!o
,,/"iMM
ex e.!!e–
dario,
'1"O
pler"mljlle gemr. iJl prd!li/J
tlti
confrttv,–
rime , &e.
(G)
A 8 SI D E'E N S, f.
m,
plur.
(TU.I. )
Ceae de.
Juifs, aiuf¡ nommj!"s du mot hébreu
hhajidim,
julles.
Les
AJ1idlms
croyoient les reuvres de furérogarioD né–
cdTair<eS au falm; iJs furent les prédéeetTeurs des Pha–
rilicns, de qui fortirenl les EtTeniens , qui enCeignoient
conjointemem que "leurs tradilÍ(;ms éroient pLus parfaites
que la loi de
MoyC~.
Serrarius
&
Drufus JéCuites. ont écric I'un (mntre
L'autr~ rouchan~
les
AJ1idécns,
i
I'oecafion d'un pafl3-
g<
de ]ofeph, fils de Gorion. Le premier
~
fo\lteuu
que par le nom d'
AJ1idiens
,
JoCcph emend \es
E.!!.–
?liem ,
&
le Ceeond a prétendu qu'il entend les
Phllri–
jim I .
1I
Ceroit faeiJ e de concilier <;es deux femimcns,
en obCervant
av~c qucJque~
critiques, que le nom d'd(–
f:dl ens
a ér" un nom génériqlle donné
a
rontes les íe–
ttea
des ]uifs, qui afplroient
a
une perfe,:lion plus hau–
re que ce)le qui éroit
preCcrit~
par la loi: tels que les
Cinéens, les Reeh. bites, les Efleniens, les Pbarifiens,
&e,
A peu-pres eornme 110U5 eomprenons aujourd'hui
Cous le nom de
rrligi",x
&
de
flnobites,
tous les or–
dre~
&
I~s
inllitots religieux·. On eroir cependant que
les Pharitiens éroient trcs-diíférens des
AJ1idlens.
VQ–
Jez
PHAR/S/¡;:NS, C/NE'ENS,
RECHhBITE~.
( G )
• ASSIENNE,(PIERRE)
011
ASSO,
(P/ER–
RE
n')
aJ1i:tJ lapis,
(
Hifl.
/1flt. )
11
ell fair mentíon
de cetre pierre dans Diofcoride, dans Pline,
&
dans·Ga–
Ii~n .
C elui-ci dit qu'elle a éré ainli nommée d'
A1/'os,
vllle de la Troade, dans l'Afie mineure; qu'elle efi
d'une Cubllance CpongicnCe, legere
&
friable; qu'elle ell
(;aU Ven e d'une pondre farineuCe, qu'on appellc
jleJlr
de
p ierre d'a,!!o ;
que les molécules de cerre Ileur fom
t~es-pénétrames ;
qu'ellcs conCument les chairs; que la
plerre
a
la meme vertu, mais dans un tnoindrc degré;
'l.nela Ileur ou farine eft encare digell;"e
&
préCerva–
"",C
comme !e
~cl;
qu'elle en a méme le gour,
&
qu eJie
pou~rOlt
bIen 8tre formée des vapeurs qui s'éle–
vcm
de_ la mer,
&
qui dépo(ées dans les roehers, s'y
eondcnlenr
&
defreehent .
V oyez.
Gal.
de fympt . medo
fac.
lib:
jx.
D :oCcoride ajoute qu'elle ell de la cOllleur
de la
PI
erre ponce; qu'elle ell parCemée de veines ¡au–
nes ; q\lc_Ca farine el! jau nft tre ou blanche; que melée
de la d ime de terebemhine ou de goudron, elle ré–
fout les ruhercu les.
V o)'tZ jib.
V .
cap. exli;.
les aunes
propr ¿,és que eet 3meur lui a!trihue. Pl ine répete
~
peu-¡>rcs tes memes chofes ; on I'appell e , Cela n Ini,
[arc.phage ,
de
",;:!~,
cha;r,
&
de
, d
y _
,.ie ma"ge ;
par–
ce qu'elte con Cume , dir-iJ , les Cubl!anccs animale; en
quarallte Jonrs , excepté les deors.
A SS IENT E
Otl
ASSIENTO,
( e omm. )
ce
termc eft eCpagnol,
&
fi¡¡nirie
1Ine
Jame .
E n Franee , ce mot s'ell Introduit depuis le com–
m eneen¡ent de la gtlerre pour
la
Cucceffion d'ECpagne
en
t
70 1.
O n
I'~ntelld
d' une eompagnie de cOll1merce
établic pour la fournirure
d~s
N egres dans les états du
.oi d'E (pa¡¡ne ,ell Amérique, parriculieremenr
3
Bue–
nos-ayres .
Ce fut I'ancienne compagnie
fran~oife
de Guinée
qui apres avoir
f.~it
fon trailé pour certe
fÓl1rn¡tur~
avec les miniflres ECpngnols, prit le 110m de
compa–
g""
de
I'a{l}ente ,
a
c:¡nCe du droir qn'elle s'engngea de
payer
~ux tc~!ncs
du roi d'ECpagne, pour .chaqlle Ne–
gre, plece d II1dc , qu'elle patTeroi¡ dans l'Amérique
cCpagnole.
Ce trairé de
I~
eompagnie
fran~oiCe,
qui confilloit en
Ireme-quatre ameles , fut ligné le premier Ceptcmbre
17
0 2 ,
pour durer pendan¡ dix anndes
&
finir
a
paren
jour de I'année
1712;
accordanr néadmoins aux affien–
rilles denx autres années pOUr I'exéeution enricre de la
foumiture , li elle n'c:toit pas fi nie
a
I'expiralion du
¡raité .
L es denx pr-incipaux de ces trente-quatre articles re–
gardaienr, I'un la quamité
de~
N egros que la eOl1lpa–
gnie devoir foumir aux
ECpa~nols ;
I'autre le droir qu'
die dcvoir payer an roi d'ECpagne pendan¡ le tems de
la ferme
Ol!
ajJiewto.
A I'égard des N egres,
il
fut fix é
a
trente- huil millo
tant que la guerre, qui avoit commeneé I'année d'au–
paravanr, dureroit;
&
a
quarante-huit mille , en cns de
pail. Pour ce qui ell du droít du roi d'Efpagne íl fut
t églé'¡ ¡¡clue-trois piallres un ¡iers pour chaque Negrc,
ASS
picce d'Ind,:. dom la compagnie paya par avasce la plus
grande pame.
A la paix d'Utrecnl un des anides du traité entre la
France
&
l'Anglercrre ayam
~ré
la ceffion de
l'aJ1ie;tte
ou ferme des N egres en faveur de eetre dernicre, les
E Cpagnols traiterem
a~e
les I\nglois pour la fonrnimre
d~s Negr~s .
Ce traité, Cemblable en plulicurs anicles
3
eeluí de
la eompagnie
fran~oiCe ,
mais .de beaucoup plus 3v:m–
tageux par plulieurs autres aux !lmenrillcs anglois de–
voit commeneer au premier Mai
17
t
3,
pour durer
trente ans , c'ell-a-dire juCqu'a pareil jour de I'année
¡
743 · ··
La compagole du Sud érablle en Angletcrre depui,
le commencemenr de certe meme guerre, mais qui ne
fublilloit qu'a peine, fut eetle qui
Ce
cnargea de
l'aJ1iento
des Negtes pour l'Amérique eCpagnole. La foumiture
qu'ellc devoit faire était de qU3tre mille huit eel1lS Ne–
gres par an, poor \efquels elle devoir payer par
t~te
le
droit fur le pié réglé par les
Fran~ois,
n'ér:llIt D('an–
moins obli&ée qu'a la moirié du droir pendam les vingt–
cinq premleres annécs, pour tous les N egres qu'elle
poorroir fouroir au-delit du nombre de ¡:¡umre mille huit
eents Ilipulés par le traité . Le qusranre deuxicmc ani–
c1e
de ce traité, qui ell auffi le deruier,
&
peur-ene
le plus con(idérable de taus, n'était poinr dans le trairé
fait avee les
Fran~ois.
Cer anicle accorde aux affien–
tiftcs anglois
la
permiffion d'eovoyer dans les porrs de
l'Amériquc efpagnole, chaque al111ée des rreme que doi!
durer le traité, un vaUfeau de cinq cents tanneaux.
chargé des memes marchandlCes que les ECpaguols on!
coumme d'y porter, a"ce liberté de les venare
&
dé–
¡,iter coneurremmenr avee eux aux foires de Porto-Belo
&
de la Vera·Cruz .
On peor dire que la fournitore meme des Negres,
qui fair le fonds du traité , non plus que quanriré d'au–
tres artlcles qui accordenr. quatltiré de priviléges a la
Ilouvelle eompagnie angloi Ce, lIe lui apponem pcur–
~rre
poi
m
rous enfemble autant de profir que eetle
Ceu le faculré d'envoyer un vaitTeau, donoée aux An–
glois, eomre I'anciénne politique des ECpagnols,
&
leur
jaloutie ordinaire
a
I'égard de leut commerce eo Amé–
rique.
L'on a depuis ajoilté cinq nouveaux articles a ce traité
de l'
aJ1iente
angloiCe, pour expliquer quelques-uns des
anciens . Lc premier porte que I'exécurion du trairé ne
feroir eel'lCée commcncer qu'en
17
t
4 :
le feeoad, qu'il
Ceroit
permis aux
A
nglois d'envoyer leur vaítTeau mar–
challd chaque année, bien que la floue ou les galioos
e(pagnols ne vinrr:ent point
a
l'Amé:íque: le
rroil.ie~e,
que les dix premleres années ce vallIeau pourrOlt erre
du port de fix cenrs cinquante tonneaux: enfin les deux
derniers, que les marehandiCes qui relleroient de la trairé
des N egres, (eroienr ren voyées en Europe, apres que
les N egres auroient été débarqués
3
Buenos-ayres;
&
que li leur del!ination étoir pour Porto-BeLo, Vera-Cruz,
Corthagene
&
autres pores de l'Amérique eCpagnole, les
marehandifes Ceroiem portées dans les iles Antilles angloi–
Ces , Cans qu'il fUt permis d'en envoyer a la mer du
Sud.
La maniere d' évaluer
&
de payer
le
droit
d'aJ1icn–
te
pour chaque Negre, piece d'inde, lorfqu'il arrive
Cur les rerres du rol d'Efpagne en Amérique,
ell
la mé–
me avec les affientilles anglois qui
Ce
praliquoir avec
les atlienrilles
fran~ois;
c'ell-a-dire que 10rCque ces Ne–
gres Cont débarqués, les offieiers eCp·agnols , de con–
eert avee les commis de
l'aJ1iente,
eo fom quatre c1af–
fes .
Premierement ils metrent enCcmble tous les Negres de
I'un
&
de I'a'me Cexe qui fone en ·bonne Camé,
&
qui
ont dcpuis quin·le ans juCqu'a treme: enfuite i1s Céparent
les vieiiJards , les vieilles femllles
&
les malades , dont
ils fonr un Ceeond lar ; apres fuivenr les enfans des deux
Cexes ,
de di, ans
&
au-deffus jufqn'a quin·le;
&
cnfin
ccux depu is cinq jufqu'a diA.
C e partage éram fait, on vient
¡¡
l'évaluation ; c'e/l:–
a-dire qu'on compre les N egres de la premiere claffe
ql1i Cont Cains, chacl1n fur le pié d'une piece d'inde;
les vieux
&
les malades, qui Com
la
Ceconde c1atTe,
chacun
Cur
le pié de trois ql1üres de piece d'inde; les
grands enfans de la troificme c1atTe, trois pour deux
pieee ;
&
les petits de la quatrieme, deux pour une pie–
ce;
&
Cur certe réduaion on paye le droit du roi : ainfi
d'une cargaiCon de cinq cents foixanre-cinq
t~tes
de Ne–
gres , donr il y en a deux cenrs cinquünre de fains, foi–
xante malades ou vieux, cem cinquante enfans de dix
ans
&
~1l-detT\ls,
&
c;en~
cinquante depl)is ci!lq jl1Cqu'a
dix.