Table of Contents Table of Contents
Previous Page  725 / 864 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 725 / 864 Next Page
Page Background

ASP

De

plus,

iI

faut

obCer~er

que quand oous voulons

¡>ro–

nOllcer un mot d'une aurre langue que lu IIl1tre, nous

for~ons

les organes de la purole , pour d.cher d'imiter

b

lfrononciation originale de ce mor; & cet eltort ne

f~rt .

Couvcnr qu'¡\ nous écarter de la vérirable prollon–

<:Iallon.

De-I:!

il

ea

urrh,~

que les étrangers voulunt f.1ire Cen–

tir la force de I'cfprit Grec, le méchanifme de leurs

organos leur a fait prononcer cet efprit, ou a\'cc trop

de force, ou avec trop peu: ainCi au Iieu de

le,

rex,

p:rononcé

~vec

I'cfprit apre.& I'accent grave, les La–

tms ,ont falt

¡.x;

de

¡..... ,

lis ont fair

[eptem

; d'..;,,,,,,,

feptmw.s.

AmCi d'

1..1..

cl! venu

'7Jtfla ;

d'

;"'1";",

ve/ta–

ftJ;

d:;~:r'p.,,,

ils ont faje

'lltlPeYlIJ;

d'ü....."

fltpcr;

d'lM,

/al;

.

amlJ de plulieurs autres, ou

1'011

fent que le mé–

chamfme de la parole a amené au lieu de l'eCprit un

/, ou un

v,

ou un

f:

c'efl ainCi que de

¡""

on a fait

vi""".,

donnant

a

l'v

conConne un peu du fOil de

I'H

voyelle, qu'ils pronon<;oient

O/l.

(E)

A

S P

I RE R,

v. aét. Les Doreurs difent que l'or

coulcUf

a{pi"

I'or; i1s cntcndent qu'il le retient .

( 1) •

ASP LE

OH mie/lx

l\.SPE,

r.

m. on dorme ce

nom

dallS les Ma"ufaélureJ en foie

de Piémont, in–

différcmment nu dévidoir fUf lequcl on tire les foies des

~ocons.

&

a

cc1ui qui dans les .moulins fe charge de

la

foie organcillée: le premier s'appellc

a[pe de

filatu–

re,

IX

le fecond

a{pe de tOrJ.

Mais dans nos munufa–

étures on

a

cOllfcrvé

a

celui-Ia le nom

d'n[pe

ou

d'af–

pie.

comme difent les ouvriers, & l'on a nommé

guin–

tire

celui-ci. Le r':glement de Piémont ordonne

I'a[pe

Je

torJ

de 9 onces de tour pour les organcins, & de

9

~

pour les trames;

&

l'aJpe

d~

filatl/re

de 48 onccs

:lU

plus,

&

de 40 au moios.

C~s

n{¡>'J

ront I'un

&

rautre

d~s

par"lIelépipedes, dont la baCe en un quarré,

&

dont les angles font formés par quatre lames dom

une ou deux [om mobiles, pour uvoir la facilité d'ell–

lever les écheveaux. Si on donne a

la

baCe de l'

a[pe de

10rI

14

de nos 1I0uees de diagonale, on lui en trouve-

1':1

40 de tour;

iI

faudra que 40 de nos pouees équi–

V:¡.Jent

a

ueuf. ouco; de Piémpnt,

&..

que

l'

fpe

de

fi-

latNre

en 'lit 2 t

3 ..

de tour, ou environ

7>

de diago–

nale; dimeq(ion beaucoup plus grande que ceIle qu'¡¡

a

réellement. Trompé

p~r

cene cOlltra di&ion du ré"'le–

ment, nous n'a 'ions donné qu'enviroll quin7.e de

~10S

pouces de circonférence :\ l'

arpe de torJ,

tnodis que Ca

baCe en

:1

naiment quatOr7.e de diagonale , ainli ' que

1\11.

d~

Vancan¡;m,

a

eu la bonré de nous en avertir;

nous fair.1nt remarquer en meme tems qu'il

y

&voit fau–

te dalls le réglcment,

&

qn'oll líeu de neuf onces de

tour qu'on y al1ignoit

a

I'a[pe de torI,

c'étoit\29 qu'il

devoit

y,

avoir.

L'a[p. de tO"J

dans les m onlins achevant tous res tours

en tems égaux, moins il aura

d~

d'ametre, moins fera

grande la quumité de til ou de

«

ie dévidée dalls

!l1l

ae fes tours de deilus les bobines fur ra circonférence,

& plus par _conCéquent elle fera torle: au contraire,

plus fon diametre fera grand, plus Cera grande la quan–

tité de foie qui p:úTera dans un de Ces tours de deffus

les bobines fur Ca circollférenee. moins elle Cera torCe.

l\1ais il

y

a

deux inconvéniens qui rende'1t le tors va–

riable : le premier, c' en qu':! meCure que I'écheveau fe

forme fur

I'afpe,

l'épaifTeur de cet

é

heveau s'ajoutant

au diametre de 1'4/,e, il Y a plus de Coie portée de def–

fus les bobines fur fa circonférence dans un inflanr. que

daus un autre inflant €gal ; d'on

il

s'enfuit que la foie

efl moius torfe :\ la fin qu'au commencement,

&

dans

tout le tems de la formation de I'écheveau : le fecond,

c'ell que les bobines miles Cur elles·memes par le fro–

lement n'ayam :lUcun mouvement régulier. tordene ir–

régulierement .

Pour rem€dier au premier inconv€nient, les Piémou–

tois fone des écheveaux tres-Iegers : en effer, ce qu'i1s

appellenr

un matteau de foie,

peCe environ huit on–

ces, & le matteau contient hui! écheveaux: quant au

fccond, peut-etre ne l'avoient-i1s pas meme

foup~onné.

Le célebre M. Vaueanfon, fait pour imaginer & per–

feétionner les machines les plus délicates, outre la pré–

caution de faire des écheveaux legers, a trouvé le mo–

yen d'en répandre encore les

tils

fur une 7.one de

I'af–

pe

plus large,

&

il a anéanti I'irrégularit¿ du mouve–

ment des bobines, en armant de pignons les fufeauI,

ASP

& en fubnituant au frotcment d'une conrroie l'engren3-

ge de ces pignons dans les pas d'une chalne . QU2nd

les

a[pef

ont achevé 2400 ré\'olutions, & que chaque

€cheveau fe trouve avoir 2400 tours, une détente alors ,

fans qu'on touche au moulin, recule fubitemenr les trin–

gles on fom anachés les guidés; tous les tils de foie

changent de place fur

l'a[pe,

& forment un nouvel

échev~au

a cllté du premier, & ainll de fuite. Apres

chaque 24co révolutions. & lorfque mus les

.. [peJ

fom

cou verts d'écheveaux, inconrinent apres le dernier tour

du dernier écheveau, le moulin s'arrcte de

lui-m~me ,

& avenit I'ouvrier par une fonnette de lever . Ies

,,[pes

qui font pleins, & d'en remetlre de vuides. Mais M .

Vaucanfon n'a point appliqué cene fonnene achaque

bobine de fon moulin, pour avenir quand elles fom

vuides , comme on I'a dit dans

c~

méme artide de no–

tre premier volume.

Tellcs font en partie les découvertes de M . Vaucan–

fon: elles font trop bien

a

lui pour que qui que ce foit

0-

fe y donner atteinre; & e'efl autant pour de

ravoü~r

ce

qui pourroit en avoir I'air duns

I'article

A

s

PE,

tel que

nous l'avons d'abord pubiié , que pour en n!former les

inexaétitudes. que nous ' le reflituons tel que le voici.

• .11

S POR E U S.

montagne d' ACie, proche de Per–

game.

11 Y

avoit un temple bati

a

I 'honneur de la me–

re des dieux, appellé du nom de la montagne

.II[pore–

mm.;

& la déeffe en fut

:mlli

nomm('e

¡t[po

,-.na.

• A

S P R

A,

(Glog. fine.

&

mod.)

ville d'ltulie

dans I'état de l'Eglifc, fur la riviere d'Aja, entre Ti–

l'oli & T erni. Elle étoit autrefois du tenitoire des Sa–

bins, & s'appelloit

Cafperin,

&

Ca[perrda.

A

S

P

RE,

r.

f.

( Commerce. )

petite monnoie de

Turquie qlli valoir autrefois huit deniers de notre mon–

Lloie . Lorfqu'elle étoit de bon argent. Celon la taxe,

il en falloit quatre-vingts pour un écu: mais dans les

provinces éloignées les Bachas en fom fabriquer une Ci

grande quamité de fauITes

&

de bas aloi, qll'a préCent

on en donne jllfqu'ii cent vingt pour une rixdale., on

un écu .

L'afpre

vaut aujourd'hui environ lix dcmers,

ou deux liards monnoie de France . Guer.

mamrJ

&

fljagtJ

deJ TllrcJ , tomo

Il. ( G)

• A

S

P R

E S, petite ville de France au haut Dan–

phiné, dans le

Gapen~ois,

a

fept lieues de Sifleron .

• A S

P

R

E S LE,

f.

f.

(Hifi. nato bot.)

plan~e

a–

quatique, d'un verd tOLlcé,

a

feuil le longue

&

mmce,

&

a

tiges rondes, diviJecs par ncellds. &

(j

rudes, qn'

on s'en fert ponr poI ir le bois" & meme le . fer. Puur

cet effet, on emmanche des fils de fer de trolS ou qua–

Ire

pouces de long dans

un

morceau de bois ; on caffe

I'nfprole

au-deffu~

des nceuds, & I'on infere un des

tils

de fcr dans la cavit€ de

la

tige; & ainli des au–

nes

ti

Is de fer. Ces tils de fer rouriennent I'écorce

dont ils font revetus. & l'app liqueHt forlcment con–

tre

les pieces d'ouvrages a polir, fans qu'elle fe brife.

• A

S PRO P [

T

r

OH

C

H A

L

E O

S, petite vilIe

de la Turquie en Europe. Elle en dans la Livadie.

partie de la Grece, fur le golfe de Lepante.

• A S

PRO

PO T

A

M O riviere de la Grece dans

la partie méridionalc, & au berpotal. Elle a fa four–

ce au mont ]\Ile7.7.ovo , coule vers le midi, & fe jette

dans la mer ] onienne vis· a-vis les Iles Courfolaires.

• A

S S A,

e

f.

(Mat.

mld.)

11 Y

a fous le

110m

d'aJ]'a

deux efpeces de fuc concret.

L 'aiJa d,,/eh,

&

c'efl le benjoin.

V oye>:.

BE NJOIN.

L'aiJa f ...tida,

ainCi appelIée

a

caufe de fa grande puanteúr. Celle-ci

en une efpece de gomme compaéte, molle comme la

cire, compofée de grumeaux brilIans, en partie blan–

ch~tres

ou jaunatres. en partie roulf3rres. de couleur

de chair ou de violene; en gros morceaux, d'une

0 -

deur puante, & qui riem de celIe de J'ail, mais qui eft

plus forte, amere, acre & mordicante an gout . On en

a

dans les bO\ltiques de I'impure. qui efl brune & fale;

&

de la pUfe, qui

ea

rougeatre. tranCparente,

&

par–

femée de belIes larmes blanches.

11

faur la prendre ré–

ceme, pénétrante. fcetide, pas trop graffe , & char–

gée de grumeaux brillans & nets. La vieille, graffe,

noire, opaque, & melée de fable, d'écorce, & d'au–

tres mutieres étrangeres,

ea

a

lailrer. Les anciens <?nt

connu ce fuc; ils en faifoient uCage dans leurs cUJCi–

nes . lis avoient le

Cyrlnai9'u,

& le

P erfan

ou

M e–

de .

Le premier étoit

oc

la CyrénaYque, & le meilleur;

I'aucre venoit de Médie ou de Perfe.

Le

Cyrénai'fl/e

répandoit une odeur forte de myr–

rhe,

(IJ

Ce, Anicle cll Celon

la

Correliliofl

d,

\'Oricillill de Pari" inCérée "

la

ftm

da

rrcmier Volome,

l ,