Table of Contents Table of Contents
Previous Page  723 / 864 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 723 / 864 Next Page
Page Background

ASP

qlli font

foup~onncr

qu'oo en découvrira de grandes vci–

llC)

a

mdure

que

I'on s'enfoncera.

Si on continuc ce travail , comme on le 'projette,

&

qu'on p-, n iellnc uu rocher <¡ui e11 beaucoup plus bas,

on cfpere d'y trouver une mine de cuivre

&

argent fon

[iche ; car le marcaffi tes fom Jes m cmes que celles de

Saiute-Nlarie-au K-Nl ines .

On oblcrve ¿ans ces mines , que le bitume fe renou–

velle

&

continue de couler daus les anciennes galeries

que I'on a vllidt:es de mine

&

remplies de fable

&

nu–

tres

décombres ; ce bitume poulfe en mootant

&

nor¡

en dcfcendant , ce qui fait juger que c'cl1 ulle vapeur

de foufre quo la ch.lleur centrale pouffe en en-ham;

11

p¿netre plus filcikmcllt dans le fable que dans la glai–

le,

&

coule avec I'cau par-tour ou elle peut palfer , ce

qui Lit que pl us la mine efl riche ,

&

plus on el1 in–

commodé par les fources. Pour remédier ii cet incoo–

vénicllt , qui efl couteux ,

Nl.

de la Sahlonniere vient de

prelldrc le pani de fu ivre une route oppo[¿e dans fon

travail ; fes galeries ont été conduites jufqu':\ préfeot

du miJi au nord, il f,it faire des paralleles du nord

au midi

~

il aura pur ce moyen beaucoup moins de

frais; fa mil e plongeant au nord, en fuivant la Iigoe

niéridionale , les eaux coulcrom naturellemeO[ dans les

puir:1rds .

T outes les galeries que 1'0n

a

faites jufqu'ii préfent,

Ont quatre pió de large, fix Fi¿s d'élévation,

&

un

ea n~1

fúus les piés d'environ trois piés de profondeur

pour I'.,coulcment des eaux . Ces galeries font tontes

rcvemes de jellne bois de che:le de

~huit

i

dix pouces

de di;lmCtre ,

&

plancheyées fuI' le canal pOllr que les

o uvriers y conduifcn t facilemcnt les broüenes. On y

travaille

JOur

&

nuit . Le baromctre y efl par-tout au

memo dcgré que dans les caves de l'Obfervatoire. L'air

y

a manqné quelquefois; on y a fuppléé par le moyen

d'un grand fouffiet

&

d'un ruyau de fer blane de deux

cents piés , avee lequel on eouduifoit de I'air cxtérieur

ju(qu'au fon d des galeries. Depuis trois mois on aehe–

ve un puilard uu nord, qui fait circuler I'air dans tou–

tes les galeries .

I

P our tirer de cene mine une forte d'oing noir dont

on fe fcrt pour graitrer toUS les rouages , il n'y a d'au–

tre rnancru vre que de faire bouil lir le fable de la mine

pendant une heure dans I'eau; cene grai!fe mome,

&

le

fable refle b!anc au fo nd de la chaudlere. On met cene

graitre r.1ns eau dan une grande ehaudiere de cuivre,

pour s'y affiner

&

évaporer I'eau qui peut

Y

étre re–

Ilée dao. la premiere opérution .

Oil tire du rocher

&

de r.'l terre rouge une huite

n nire, liquide,

&

coulante , qui efl de I'huite de pé–

trole : cetre opération le fait par le moyen d'un feu

de dix ii douze heures. La mine ou le roche" fe met–

lent dans

U"

tlrand foumeau de fer bien Iu¡é,

&

eou–

le par

defcenJum;

on pellt faire de ces huites en gran–

de quantité . e 'e!! cette huile préparée que M. de la

SabJonniere prétend employer pour les eonferves des

vaiOeaux .

L'huile rouge

&

l'huile blanche fom tirées

per aJeen–

fum ,

&

font tres-miles en MeJeeine,

&

fur-tout en

C hirurgie, pour guérir Jes ulceres

&

toures les mala–

dies de la peau .

V oya.

BIT

U M E

ct

PIS S

A

S

P H A L –

TE .

• A SPH A LTIDE, h e de Judée , ainó nommé

du bilume qui en fon oit

a

gros bouillons . Les villes

de Sodoma , de G omorre , Adama, Seboim

&

Segor,

étoiem

lirué~s

dans ces environs . L e lac

IIJphaltide

pone aulli le nom de

M ey-Morte ,

tam

a

caufe de I' im–

JlIobililé de fes eaux, que paree que les poiffons n'y

pcuvem vine ,

&

qu'on

n'apper~oit

fur fes bords au–

eun oifeau aql1alique. Les habitans du pays l'appellént

Súrbo,,,t;

d'autres le nommellt

la mer de L oe,

&

eroyent que c'efl le \ieu ou ce putriarche fU[ délivré

des Hammes de Sodome . On dit que rien ne tomboit

au fond de fes eaux . Cetre propriété palfe pOUf fabu–

leufe, quoiqo'elle foit a(Jurée par le témoigna¡;e de plu–

Jieurs voyageurs , paf eelui de ]ofeph,

&

dlt-on, par

l'cxpérience de Vcfpafien qui y lit jener des hommes

qui ne favoicm poim oager, qui avoiem les mains liées,

.&

qui furent toíljours repoulfés ii la furface.

11

re~oit

les torrens d' Amon, de D ebbon

&

de Z ored ,

&

les

caux du Jourdain.

11

efl long de cem mille pas ,

&

large de

v in~t

'ou viogt-einq mille .

V oyez

M

E R–

lVl OR T E , AS PH A L TE .

A S P

H

O

DEL E,

aJphodeltu , (Hifl. nnt . bot.)

gen–

re de plallte

ii

fleur en lis , compofée d' une feule pie-o

ce , déeoupée en fi x parties.

11

fon du milieu de la fleur

un

piflil, qui devieO[ dans la Cuite un fruit prefque

ASP

rond, charnu

&

triangulaire . Ce fruit s'ouvre par

'a

poime ; il cfl divifé imérieuremem en trois loges rem–

plies de femenees triangulaires _ Tournefon,

l nfl. re;

herb. Poyez

PLA N rE.

(1 )

AJphodelu! major fl ore nlbo ramofra,

'J.

B .

Sa ra–

cine eCl nourritraute ; on en fait du pain dal1s les tems

de fam ine: elle efl déterfive, inci five, apéritive, diu–

rélique , emménagogue: elle réfille aux venins

J

déter–

ge les vieux ul ceres ,

&

r¿fout les tllmeurs. \

N)

• A S P H

U X

I.E, f. f.

(Med.)

diminmion du pouls,

telle que les forces paroilfem réfÓlues , la ehaleur na–

lurelle prefqu 'éteime , le ereur

Ii

peu mu. qu'un hom–

me efl comme mon. La mon ne dilfere de

l'aJphllxie

quant aux fymptomes , que par la durée . ·L'idée d'une

chofe horrible, la grolfelTe, les pallions violentes, le

fpaCine, une évacuation fone , l'avonemem

&

autres

eaufes femblables, peuvem produire

1

'aJphuxie .

A

S I' l C, f. m .

aJpi! ,

(

Hifl. nat o Zoulog.)

Cer–

pem tres· connu des anciens ,

&

doO[ ils 00[ beaucoup

parlé: mais

iI

efl diffieile

ii

préfem de reconnoltre I'ef–

pece de ferpem a laquelle ils donnoiem ce nom. On

prétend qu'il appartenoit

a

plufieurs efpeees,

&

que les

Egyptiens en diClinguoiem jufqu'a Cei'Le: auffi dit-on

que les

aJpies

étoient fon eommuns fur les bords du

Nil. On rappone qu'il y en avoit auffi beaucoul' en

Afrique . On a cru qu'il y avoit des

aJpie! de terre

&.

des

aJpies d'tatt .

On a dit que ces ferpens étoient de

plufieurs couleurs ; les uns noirs , les autres eendrés,

Jauo~ tres ,

verdfttres ,

cte.

Ceux qui n' om reconnu qu'

une efpece

d'aJpie ,

ont réuni tomes ces eouleurs fuI' le

meme individu . L es

aJpie!

étoient plus ou moins grands ;

les uns n'avoiem qu'un pié, d'autres avoient une braffe;

&

li 011 en eroit plulieurs auteurs, il s'en trouvoit qui

avoient jufqu'ii cinq coudées. L es defcriptions de cet

animal qui foO[ dans les anciens ameurs, dilferem beau–

conp les unes des autres . Selon ces defcriptions, l'

oJ–

pie

efl un petit ferpeO[ plus allongé que la vipere;

Ces

dems fom longues

&

foneO[ de Ca bouche eomme les

deots d'un fangl ier . Pline dit qu'il a des dems creufes

qui diClillent du venin comme la queue d'un Ccorpion .

Agricola rapporte que

l'a[pie

a

une odeur tres· mauvai–

fe,

&

qu'il a la meme longueur

&

la meme gro!feur

qu'une anguille médiocre. Elien prétend que ce ferpent

marche leotcment; que fes éeailles fom rouges; qu';l

a fur le front deux earoncules qui reUemblent

ii

deux.

ealloJités; que fon cou efl gonHé,

&

qu'il répand fon

venin par la bouche . D 'autres afsurent que fes écailles

font fon brillantes, fur-toU[ lorfqu'il efl expofé au fo–

leíl; que fes yeux étincellem comme du feu; qu'il

a

quatre dents revetUeS de membranes qui renferment du

venin; que les dems percent ces membranes lorfque I'a–

nimal mord,

&

<¡u'alors le venin en découle,

cte.

Si

ce fa it eCl vrai , c'efl une conformation de

l'aJpie

qui lui

efl commune avec la vipere

&

d'autres ferpens veni–

meux.

V oy ez.

V I

PE RE.

On a indiqué plutieurs étymologies du mOt

aJpie .

N ous les rapponerons iei, parce qu'elles font fondées

fur des faits qui ont rapport

iI

l'hifloire de ces ferpens_

Les uns di[ent qu'ils om ét" ain{j appellés paree qu'ils

répandent du "enin en mordant,

aJpis ab aJpergendo .

D 'autres prétendent que c'etl paree que leur peau eft

rude ,

aJpis ab aJperitaee ellt is;

ou paree que la gran–

de Jumiere les fait mourir,

nJpis ab aJpieiendo;

ou par–

ee que des que

l'aJph

emend du bruit it fe comOUrI\e

&

forme plulieurs fpirales , du milieu defquellés il

~Jeve fa tete ,

&

que dans cette fituation il relfemble

a

un bouel ier,

oJpis ob aJpide elypeo;

enlin paree que le

fi ffle mem de ce ferpem ell fon aigu, ou paree qu'il ne

liffte jamais. On a trouvé le moyen de dériver le mor

Grec .......

l,

de I'un

&

I'autre de ces faits, quoique con–

traires. II nous feroit intéreffant de favoir Jequel ell le

vrai, plutÓt pour l'hiCloire de ce ferpem que pour l'éty–

mologie de fon nom: mais ce que l'on fait de ce re–

ptil e paroÍt fon incenain ,

&

en' partie fabuleux . Al–

drovande,

Serpentum hifl. lib.

l .

Ray ,

de Serpente a–

nim. 'fuad. Jynop.

. On a donné le nom

d'aJpie

ii

un ferpent de ce. pays–

el , alfe'L eommun aux environs de Pam .

JI

paroa plus

effi lé

&

un peu plus coun que la vipere ..

11

a la téte

moins appJatie; il n'a poim de dents moblles e0!llme

la vipere,

Poyez

V I

P E RE.

Son cou elt alfe'L mll1ce_

Ce ferpent en marqué de taches noira tres Cm un fonds

de couleur roufsatre

&

dal1s eenain tems les taches

difparo ilfem. Notre

'aJpie

mord

&

,déchir; la

p~au

par

fa

morfure: mais on a éprouvé qu elle n efl pOll1t ve–

nimeufe , .au moins on n'a relfemi aueun f)mptome do

venin apres s'etre fait mordre par un de ces [erpens., au

pomt

\