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ASS

y

toucher.

D~ns

les deux premieres récoltes, chaque

fociéeé de qU3tre

a

cinq hommes remporte:l la mli–

fon environ cinquan!e Iivres de fue. Ce premier fue

n'e[t pas le bon. C'el1 ainfi qlle onie le fecond travail .

Le eroilieme commence au boue de huit:\ dix jouri,

on fait une nouveHe .récol ee .

0[1

commcnce par les rl–

cines du premier quarticr, car il faue [e [ouvenir que

chaque caneon a été divifé en deux quareicrs. On les

découvre : on ¿carte la eerre:

011

reclleille le fuc: on

coup~

la

[urfac~

,

&

on recouvre. On palle le Icn–

det~alll

aux racmes du [econd

qu~rcier,

&

alnfi alter–

naClvemenc trois f,ois de ruile; puis on les couvre

de

nouveau, on les lai/fe,

&

le lroilieme eravail ell fini.

Trois jours apres, on reprend les racines,

&

on les

c.oupe trois fo is aleernaeivcmene, patraoe du premier quar–

tler au feeond, puis on ne les coupe plus: on les laitre

cxporées

a

l'air

&

au foleil, ce qui les

f~ie

bien-t<'le

m ourir. Si les raeines fom grandes, on ne les .quiete

pas

(j.

ten ; on concinue de les couper, jufqu':l ce qu'el–

les [oient épuifées .

VaUa

f(J!tida

donne dans l'analyfe chimique un phle–

gme laieeux, acide,

&.

de l'odem de l'ail; un

phle~me

!oulTaere, [oie acide, [oit urineux; de I'huile féClde,

Jaunarre, fluide, límpide,

&

une huile routre

&

d'unc

c onfillance épaitre. La matre noire rellée dans la cor –

nue calcinée au creufee pendanc erence heures, a laitré

des cendres grifes donc on a reeiré du fel fixe 1:,lé. Ainli

l'affa fa:tida

ell compofée de beaucoup de foufre féti·

de, foie fubeil, foie gromer ; d'une atre? grande portion

de fel acide, d'une petiee quamité de

Cel

volaeil uri–

neux,

&

d'un peu de terre; d'ou il réfulee un lOut 1:,–

liu fulphureux, dont une grande portion fe di/fout dans

de l'efprit-de-vin,

&

la plus graude partie dans de I'eau

chande.

L es anciens om fort vanté

l'affa fa?tida;

nous ne

l'employons que dans les eoliqnes vemeufes , [oit cxté–

rieurement, foit intérieurement. N a us lui attribuons

quelque vereu pour

e~pulfer

l'arrier,e-fl ix

&

les regles,

exciter la tranfpiration

&

les fueurs, pontrer les hu–

JTIenrs malignes

a

la eireonférence, dans les lievres , la

pet~te

véroic

&

la rongeole,

&

pour remédier allX

ma–

hdles des nerfs

&

a

la

p~ralylie :

nous

la

recomman–

dons dan! l'allhrne

&

ponr la réli lution des tumeurs :

nous en préparons une [eilllure antihyllérique' elle en–

tre dans la poudre hyllérique de C haras , les

er~chifqucs

de myrrhc, le baumc utérin,

&

I'empllcre pOUl" la ma-

~~.

.

• :\ S

S A F ,

idole des Arabes Coraifehites. ChaqQe

r.utre tribu

a

voit fO\l idole , mais on ne nous apprend

rien de plUS la-detrus.

11 Y

a dans la contrée de N aharuan qlli

~it

Plreie

de la Chaldée , une petice ville appellée

Affaf.

A S S

r\

I L L A N T ,

f.

m. el1 une perfonne qui at–

taque ou qui donne brufquement fur une auere.

Voyez

ASSAUT, ATTAQUE ,

&<.

C'ell

~um

qnelquefois dan

s

un fi ége I'amégeant, au–

quel on donne le nom

d'aJrail/ant.

(Q)

A S S A

1

S O N N E M

E N T,

f.

m.

en tcrmc de

C uj/ine,

ell un me lange de plulieurs ingrédiens, qui

renden t un mcts exquis. L'art dn Cuifilller n'ell preC–

que que cclui

d'affai[onn<r

les mees; il ell commun

¡\

toutes les naeions polieées: les H ébreux le nommoienc

rl1athamim,

les

GrC!cs

d.p"

,Vp.rt/Td.

.:tJdp.t:L"Td. ,

les L adns

con~

dimenta.

L e mot

affaiJonnement

viene felon toute ap–

p~rence

de

affati?:

la plupart des

affaiJonnemml

fom

l111ifibles

¡¡

la fanté,

&

méritent ce qu'en a dit un Ca–

vant Medecin:

condimenta, gul", irritamenta ; c'eft rart

de procurer del indigeftionl.

Ji

faut poureant convenir

qu'il n'y a guere que les fauvages ql1i puitrent fe erou–

ver bien des produétions de la nature , prifes fans

0(–

JaiJonnement,

&

telles que la nature meme les olfre.

Mais

iI

y a un milieu emre cette gromereté

&

lei ra–

nncmens de nos cuilines. H ippocTate confeilloit les

aJ–

Jai[onnemenI

fimples .

11

vouloit qu'on eherchie

a

ren–

dre les mets fains, en les difpofallt

iI

la digellion par

la maniere de les préparer. N ous Commes bien loin de-

1i\,

&

I'on peut bien atrurer que rien n'ell plus rare,

fu r-tout fur nos tables les mieux ferv ies , qu'un . Iiment

f.,lubre. La diete

&

I'exerciee étoiene les prillcipaux

affaiJonnemens

des aneiens. lis difoienc que I'exercice

du maeÍlI étoit un

affaiJolmement

admirable pour le dl–

per,

&

que la fobriéeé dans ce repas étoie de tomes

les préparations

la

meilleurc pour fouper

~vec

appétie.

Pendam long-tems le fel, le miel

&.

la

cr~me

fmellt

les Ceuls ingrédiens dotlt on aIT.,ifonllát les mets; mais

les Afiaeiques ne s'en einrent pas :l cela. Bien-eÓt ils

employerem dan. la préparation de leurs alimens !OU-

T ome

l.

ASS

649

tes les produétions

de

leur c1imae. Cette branche de

I~

luxure fe füt éeelldue dans la Greee ,

11

les plus

f3~es

de cette nation ne s'y étoiem oppofés. L es Romarns

devenus riches

&

puillans fecoüerenc le joug de

kms

aneienncs lois;

&

Je ne Cais fi nous avoos eneore at–

teint le point de eorruption ou ils avoiem poutré

les

chofes. Apieius réduilit en art, la maniere de rendre

les mets délicieux. Cet art Ce répandit dans les Gau-

1

es: nos premiers rois en connnrellt les conféquerrees ,

les arrcterent;

&

ce ne fut que fous le regne de Hen–

ri fecond, que les habiles cui/iniers commencerenc

ii:

devenir des hommes importans. C'efl une des obliga–

tions que nous avons

a

cene foule d'lealiens volupcueuic

qui Cuivirem

a

la cour Calherine de Medicis. L es cho–

fes depuis ce tcms n'one fait qu'empirer;

&

I'on pour–

roie prefqu'ullurer qu'il fublille dans la fociété deux for–

tes d'hommes, dollt les uns, qui fone nos chimilles do–

mefliques , eravaillene fans 'celle :l nous cmpoifonner;

&

les aucres, qui fom nos Medecins, a nous guérir;

avec eelte ditférellce, que les premiers fom bien plus

tUr.s de leur fait que les feeonds.

ASSANCALE', ville d'Arménie, fur l'Aras

&

fur le chemin d'Erzeron .

L ong.

5'9.

lat.

39· 46 .

*

ASSANCHIF). ville d't\fie dans le Diarbeck,

[ur le Tigre.

L ong

flS. 20.

lat.

36 .

40.

• A

S

S

A P A N

1

C,

(Hift. nat.)

efpece d'éeureuil

de la Virginie, qui n'a poillt d'ailes;

&

qui peut ce–

pendant voler,

a

re qu'on dit, l'efpace d'un demi-mil–

le, en élargillanc Ccs jambes,

&

dillendant fa peau. Cet

animal mérileroie bien une meilleure defcripeion, ne füt–

ee qu'en cOl1fidération du méchanifmc fingulier qu'i l

employe pour voJer.

«

A S

1>

A R O N

D"

G O M O R, étoit che? les Hé–

breux une melure de concinence. C 'étoit la dixieme

panie de l'épha , comme le dénotc le n0m meme

d'af–

Jaron,

qui fignifie

dixieme. L 'agaron

contenoit

a

tres–

peu de chofe prcs, trois pintes mefure de Paris.

(G)

A S S A S S IN,

r.

m.

(JlIriJprudence.)

homme qui

en tue un aUCre avec avancage, foit par I'in¿galieé des

armes, foit par la !itualion .du

lic~1

\ ou en trahifon.

I/oyez.

ME URTRIER, D UEL ,

C§<.

Quelques-uns difent que le mot

".lfaifi"

vient du Le–

V3ne, Otl il prit Con origine d'un cenaill prinee de la

famille des Arf'acides, appellés vulgaircmenc

affaffinI,

habil~nt

eotre Antioche

&

Damas, dans un chaceau

mi

il élevoie un grand nombre de jeunes gens :\ obéir aveu–

glement :l tous fes ordres; il les employoit

a

atromner

les prillces

Ces

ennemis. Le

J

uif Benjamm, dans fon

[tinirai",

place ces

affaifins

vers le mont L iban,

&

les appelle en hébreu imité de l'arabe,

el affajin;

ee

qui fait voir que ee nom ne viem point d' ArCacide,

mais de ¡'arabe.

ajis ;njidiator,

une perfonne qui Ce

met en embufcade.

Les

affaffins

dont nous venons de

parler, potrédoient huit ou dou?e villes autour de Tyr;

ils fe choilitroient eux·mcme, un roi, qu'ils appelloient

le

vieux de la montagnc .

En

1213

i1s atramnerell!

L ouis de Eayiere. lis

~roient

Mahomélans, mais i1s

payoient quelque tribU! a\lX chevaliers du temple . Les

proteétellrs des

a.r[affim

furem condamués par le eon–

cile de L yon, fons [nnoeent

1V.

en

1231 .

lis furent

vaineus par les Tareares, qlli leur tuerene le vieux de

la monta¡¡ne en

I2í7;

apres quoi la faétion des

affaJ–

ji11/

s'éeergnie.

11 Y

nvoit un certain droit des gens, une opinion

établie dans toutes les républiques de Grece

&

d'l.cal:e ,

qlli

t~1ifoit

re¡prder comme un homme vertueux

l'aJ–

Joffin

de eelUl qui avoit ufurpé la fouveraine puitrance.

ARome, fur-mU! depuis l'expulfion des rois, la loi

éroit précife

&

Colennelle,

&

les

~xemples re~us;

la

république armoit le bras

d~

chaque citoyen, le faifoit

magillrat pour ce moment.

Conjidirat. Jur les <auJ..de

lagraitd. R . m . c. xi.p. 121.(11)

A S.<; A S S

1

N A T,

r.

m. ell le meurtre ezommis

par un allamn.

Voyez.

A

s

S

A

S S t

N

&

M

E

U

R

T RE.

(H)

A

S

S A T [

O

N, du mOl latin

affarc ,

r<'ltir, fe dit

en

Pharmacie

&

en Chimie,

de la préparation des mé–

dicamens ou alimens dans leur propre fue, par une eha–

leur extérieure, fans addieion d'aucune hllmiditt! étran–

gere.

Le mot

affation,

par rapport aux

~p~rations

de cui–

fine, fe rend plus fréquemmcnt par

rot lr;

&

en Phar–

macie par

,,(lion

&

torrlfatlion. Voyez.

A

e e

o

M M 0-

DE R,

T

o

R R

~'F

A

e

T IO N,

&c.

(N)

A S S A U T,

f.

m.

da11/ rArt de la gllerre,

e'eCl

l'attaque d'un camp, d'une place

~

forte, d'un polle,

dans le detrein de I'emporcer ou d'en devenir le ma¡-

X

xxx

tre.