ASS
treo
{/oy<z
ATTAQUE, FORTERESSE,
&c.
Un
ajJallt
eft proprement une anaque générale
&
furieufe, dans laquelle les alfaillans ne fe couvrent d'au–
cun ouvrage . On dit
domur, ordonner, Jolltenir, re–
pOItj[er un affallt, cmporter
d'
affattt ,
&c.
Le feu des bauerics celfe pendanr
l'ajJallt;
&
lorf–
que les deux partis fout dans la mel ée,
011
ne fait poim
ufa~e
du canon de part ui d'autre; on s'expoferoit par-
13 a détruire fes propres troupes.
Un gouverneur oft obligé de fontenir trois
arralltI
avane que de rendre une place.
II
efl difficile d'empc–
cher le pillage des vilJes que I'on cmpone
d.'arrallt.
L es enfans perdus monrent les premiers ií
l'ajJaut. Voy.
ENFA Ns PERDUS.
JI y a peu de places ií préfenr qui fontiennenr un
o¡:
f alte;
M.
de Feuquieres n'eo compte qlre trois de fon
tems . Le premier a été celui de Neuhaufel en
1683 ,
foateml
p~r
un bacha Turc : ceUe ville fut emportée,
ainri que la plapan des autres doivent l'etre, parce que
la colonne d'infanrerie qui aunquoir, marchoit
:i
la bre–
che fur plus de rangs que cclle de l'infanterie qui dé–
fendoit la place.
La
feconde place emportée d'
ajJallt
efl Bude, & le bacha qui commandoit fut tué dans
l'attaque : il y avoit encore quelques ouvrages Aanqua(lS,
dont les feux n'avoienr pas été enrieremeor détruirs par
l'artillerie des affiégeans. Le troirieme
arraue
a été au
chateau
d~
N amur, d.!fendu par
M.
de BoufAers, qui
ne fut pas emponé, par la raifon que la colonne d'in–
famerie qui anaqua la breche partoit de trap loin &
:l
découvert .' :I\Joute2 qu'il ell prefqu'impoffible d'empor–
ter
Ul{C
placc
d'ajJallt,
quand la breche peut etre dé–
fendue par le feu des ouvrages qui ne font pas encore
détruits. En effet, pour crre forcée, elle Ile devoit etre
défendue par d'autres feux que eeux qu'elle peut oppo–
fer de front, ou par la breche meme . Feuq.
M ém .
Cene grande upini:ltreté dans la défenCe des places,
juCqu" la derniere extrémité, ne fe trouve plus que
che', les Turcs , auxquels un anic1c effentiel de leur
religion défend de rendre par capitulation aux Cluériens
une 'place ou !Is ont
UIlC
moCquée, quoique dans ces
dernte~s
rems
115
ayent en quelques occafions manqué.
ee pOInt de leur loi.
Voya,
le meme endroit cité. En
J747·
les
Fran~ois
ont pris
d'ajJaut
la célebre place de
B erg-op-zoom.
un
A
s s
A UT , fubll. m.
(EJcrim<.
) ell un exercice
q.uis'exécure avec des Beurets, '& qui repréfeme un vé–
mable combat.
lJ
Y
.a
deux
fa~ons
de faire
ajJaut,
qu'on appelJe
jeNn;
&
ces Jeuos
Oll[
des noms diflé"rens, fuivanr la polirion
des épées de ceux qui s'efcriment .
V.
J
E U
N.
Avam de eommencer
UD
ajJallt,
on fait le falut.
Voyez
S AL UT ;
&
auffi-r6r que les efcrimeurs om mis
le chapeau fur la
t~re,
le lignal du combat eft donné,
&
ils peuvem s'artaquer réciproquemem.
L 'adrelfe d'un efcrimeur conrifte
:i
favoir prendre le
défaur des mouvemens dc fon ennemi.
Voy<z
D E'–
F
A UT. Ces mouvcmens fe terminent toajours :\ parer
&
:l
poulfer. 11 n'y a abfolumel1t que cinq
fa~ons
de
les terminer touS; car toures les elloeades qui fe peu–
vel1t poner font néce{fairement, ou daos les armes, ou
hors les armes , fur les armes, Cous les armes, ou en
fian collnade; d'ou
i1
lilit qu'il ne peut y avoir que cinq
fa~ons
de parer, qui fOil[
la J"arte, la tier&e, la 'f"ar–
te-bafFe, la {econde,
&
la ftanconnade.
00
n'en pas tonjours pret
¡¡
prendre le défaut du
premier mouvemem que fait I'ennemi, parce qu'on ne
fait pas ce qu'il va faire: mais ce premler mouvemenr
vous avenit de la nature du fecond, qui fera nécelT.1i–
remenr le contraire du premier.
Extraple.
L orCqu'un efcrimeur a levé le bras pour
frapper l'épée de fon ennemi ou pour tour autre def–
fein, le mouvemenr qui Cuit efl de le baiLIer, nonCeu–
¡emenr paree que ce mouvement de baitfer efl narurel,
mais parce qu'il ell • préfumer qu'il fe prelfera de ve–
nir au fecours de la partie du corps qui fe trouve alors
découverre. D e cet exemple, on peur tirer certe ma–
xime générale , que toures les fois qu'un cferimeur fait
un mouvement il lui en fera fur le champ fuccéder un
contraire; d'uu ii fuit que le premier mouvement vous
avenit poor prendre le défaut du Ceeopd.
Voyez
DE'·
FAUT .
*
A
S S
A Z
O E' , fubfl . f. (
H i/f. nato bot.)
plante
de l'Abyffinie, qui pa{fe pour un préfervatif admirable
contrc les ferpens: fon ombre (euJe les cngourdir: ils
tombcnr mons s'ils
eo
fonr touchés.
011
conJeél:ure
que le Pfyll es, ancienDe
n~tion
qui ne c.raignoit point
la InorCure des ferpens, aVOlellt la cOllnOl{funce de cet-
ASS
te herbe. Une obCervation que nous ferons fur l'
a./J'a–
zoé
& fur beaucoup d'aurres fubllances naturelles , aux–
quellcs on attribue. des propriérés merveilleufes , c'eft
qne plus ces propnétés fom merveilleufes & en grand
nombre, plus les deCcriptions qu'on fait des fubflances
fom mauvaifes ; ce qui 1Ioit donner de grands
foup~ons
COlme I'exiflence réelle des fubflances ou eel1e des
propriétés qu'on leur attribue .
'
. A S S E CHE
R,
V.
neut.
(Marine.) terre ,/"i a[–
{eche
I
On dit
q~'une
!erre ou une roche
a.feche,
10rf–
qu'on peut la VOIf apres que la mer s'etl retirée.
011
fe fert du terme
décoftvrir,
pour lignifier la
m~me
cho–
fe.
00
dit
"ne roche
'/,,;
déc01l'ure de bajJe mer. (Z)
A S S
E'C
U T
ION, f.
f.
temu de 'Jurijprudence
canoni,!,,,,
fynonyme
11
obtention;
c'efl en ce fens qu'on
dit qu'un premier bénéfice vaque par
l'af/éCfttion
du fe–
cond .
V oyez
l NcoMPATI BILITE' .
( H)
*
A
S S
E
D
1M ,
ville de la Palelline dans la tribu de
Nephtali.
A
S S E'E U
R,
fub. m.
terrM
"fiel"
la. cour du
AydeI ,
pour risnifi er un habitant
d'~n
bourg ou. d'un
village , commls par fa communaurc pour aLIeolf lei
tail les & autres imporitions Cur ehacufl des habirans,
c'eft-a-dire pour régler & déterminer ee que chacun
d'eux en fupportera,
&
en faire enfuite le recouvrement_
(H)
*
ASSEFS, f. m. pI .
(Hifl. mod.)
font en Perfe
des gouverneurs que le prince a mis dans quelques pro–
vinces
¡¡
la place des chams , dom le grand noml"é
d'officiers épuifoiem les peuples.
A
S S E
M
B L AG E,
dans l'Archite[!"re ,
s'emencl
de I'art de réunir les
~arties
avec le tout, tam par
rapport
a
la décorarion intérieure qu'extérieure: on die
auffi par rapport
il.
la maio d'ceuvre,
ajJembler
"
a",(.le
droít )
~n
fa1ife C01tpe
,
n
cié ,
ti
queue
d'flYOnde,
&c.
Voyez
M
E N
U I S E
R 1
E , C
H
A
R P
E
N
TER
1 E,
&c.
A
s
S
E
M
n
LAG
E,
c'eft,
m Mmuijerie, Charpente–
rie, Mar,/,,<eterie,
&c. la réunion de pI ufieurs pieces
:lUx-quelles on a donné des formes, telles que joinres ,
auachées, rapprochées,
& c.
elles puifient former un
tout, dont les parties ne fe féparem poinr d'el les
me–
mes.
V oyez , jig.
17. &
PI. d"
Charpmtier ,.
des
,'J–
JerablageI .
11 Y
en a un graod nombre de dlfférens:
mais comme ils ont chacun leurs noms, nous en fe–
rons dilférens articles.
A
s
S
E M
BLAG E,
f.
m. nom que I'on doone,
e~
Librairú,
¡¡
un nombre plus ou moins grand de for–
mes imprimées, que I'on range Cur une rabIe longue
~
fuivant l'ordre des leures
d~
I:alphabet, de gauche .
a
droite . L '
ajJemblage
ell ordll1alfemenr de hUlt ou dlx
formes.
Vo)'ez
F
o
R
M
E. Ces formes [om une quan–
tité détermmée , comme
foo ,
1000 ,
& c.
d'une mc–
me feuiJle imprimée, au bas de laqueJle efl une des
lemes de I'alphabet appellée
jignatl/r<. V oyez
SI G
N
A–
TU RE .
L'
ajJemblag<
fe fait en levaD[ une feuille fur chacu–
ne de ces formes ainli rangées, an moyen de quoi la
feuille marquée
A
fe troul'e Cur la feuille
marqué~
B ,
ces deux-ci fur la feuille marquée
C,
& ainli de Cui–
te . On recommence la meme opérarion jufqu'¡¡ ce que
toutes les feuilles foienr levées. A merure qu'il y a
une poignée ií-peu-pres de feu illes ainri levées , on la
drelfe, on la bat par les bords , atin de faire rentrer
les feuiJl es qui forrenr de leut rang ; enfuite on mee
ces diverfes poignées les unes fur les aurres . Cet a–
mas de feuilles a{fomblées porte le nom de
pile. Voyez
PI LE. Pour réunir fous un meme poinr de vue tout
le travail des livres en feuilles, nous donnerons dans
cet anic1e les différentes opérations fuivanr leur ordre.
Quand
I'a.§emblag<
eft f.1it de la maniere donr nous
I'avons décrit, on prend une partie de la pile, &
i
I'aide d'une aiguil1e, on de la poime d'un canif, on le–
ve par le coin ou eft la fignarure, chaque feuille ¡'une
apres I'autre, pour voir s'il n'y en a pas de double ,
an s'i! n'en manque pas, ce
11
quoi I'on remédie Cur
le champ, Coit en 6 tanr la feuiJle qui fe trou ve dou–
ble, foit en rellituam celle qui manque; cela s'appel le
&ollationnu. Voy<z
COL LATI
o
N N E
R .
Si
l'ajJemblag<
a
été de huit formes, on voit qu'il
doit
y
avoir huir feuilles dilfércl1tes de fuite ; que s'il
a
été de neuf ou de dix formes, il doit y avoir de
Cuire neuf ou dix feuilles dilférentes. En collatiollnant,
on fépare chacune de ces huiraines ou de ces dixai–
nes ; & quan'd
iI
y en a une certaine quantité de fé–
parées de
la
Corte , on les prend les unes apres les
au"
tres
&
011 les plie: alors elles
POrtCIlt
le 110m de
par–
ties
_
Yo)'e::.
PAR T
1E S.
On remet ces parties ainli
pliécs