ASS
the, d'ail
&
de poircau,
&
011 l'appellÓlt par (erte
Ño–
fon
fcordo/araru"'.
11
n'y en avoit déJ" plus:tu tems
de
Pline . On ne trouva Cous Néron, dans [Oure la
provinee Cyréna·,·que, qu'une feule plante de
la f,rpi–
ti"m
,
qu'on en vaya
a
e~
prinee.
011 a 10llg-tems difputé pour Cavoir
ti
I'offa
/trtida
<lroit ou non le
jilphiHi?l,
le
lafor ,
&
le [ue
Cyrl1tal–
'1'1<
des anciens. Mais puifqu'oll ea d'aeeord que la
Perfe eQ le lieu natal du
Jafor
&
de
I'affa fretida;
que
l'uCage que les anciens en ront aujourd'hui
ea
le
m~me que cclui que les anciens faifoiem du
Jof";
qu'on
e/lime également l'un
&
I'autre; que
I'aff,. flZlid.
fe
prépare exaaement eomme on préparoit jadis le {he
du
jilphillY/l
Cyréna"lque ,
&
qu'ils avoient " peu prcs
la
meme puameur; il faut convenir de plus que le
filp hi1lm,
le
Jafer,
&
I'a./la
fretida
des boutiques ne COnt
pas des Cues difi"érens.
Le
jilphi"m
des Grecs·
&
le
laferpitil""
des Latins
'-Voit , felon Théophraae
&
Diofcoride, la raeine grolTe,
la tige Cembl:lblc
a
celle de la férule, la fcuille eom–
me I'aehe ,
&
la graille large
&
feuillée. Ceux qui om
écrit dans la Cuile Cur celle plante O'OIll rieo éclairci,
li
I'on elcepte Kcmpfa.
Kempfer s'sffl'lra dnns
COII
voyage de PerCe que la
plante s'appelle dsus ce pays
hil1gif,h
,
&
IR larme
!Ji–
¡"g .
Cel auteur dir que la radoe de la plante dure plu–
tieurs années; qu'elle
ea
graode, peCante, nue, naire
eo-dehors, IilTe, quand elle efi dans une terre Iimo–
Deufe, raboteufe
&
eomme rid¿e, quand elle ea dans
le Cable; limpie le plus COUVent comme celle du pa–
uais ordinairement partagée en deux, ou en un plus
grand nombre de branches, un peu au-delTous de Con
eollet qui
Corl
de terre,
&
efi grani de tibrilles droi–
tes femblables
¡¡
des crins, roides,
&
d'un roux brun
d'une écorce charnue, pleine de [ue, lille
&
hum¡d ~
eo-dedans,
&
Ce Céparant faeilement de la racine quand
on
13
lir.e de lerre; folide, blanche,
&
pleine d'un Cuc
puant eomme le poireau ; poulfant des feuilles de Ion
ibmmel fur la 6n de l'aUlomne, au nombre de fix
fepr, plus ou moios, qui Ce Cechent vers le milieu
d~
primems ; font braoehues , plales , longues d'une eou–
dée; de la meme fubfianee
&
couleur,
&
auffi IilTes
que eelles de la Iiveche; de la meme odeur que le [uc
mais plus foible; ameres au gotl t ; acres, aromnrique;
«
puantes; eompoíees d'une queue
&
d'une eÓle, d'une
'lueue longue d'un empan
&
plus, menue comme le
doigl, caooelée , gamie de nervures, verte, ereuCée en
gouttiere, pres de la baCe, du reae ey liodrique; d'une
dIle portant cinq lobes inégnlement oppofés, raremem
fept, longs d'une palme
&
davnntage, obliques, les
inférieurs _plus longs que les Cupérieurs; divifés cha–
eun de chaque cOlé en lobules dont le nombre n'ell
pas conaam; illégau!, oblongs, ovalaires , plus longs
&
plus étroirs daos quelques plantes; Céparés juCqu',
la eOle, fon écartés,
&
par ectte railon paroi(fam en
pelil nombre; fOlilaires,
&
comme aUlan! de feuilles:
dans d'autres plantes, larges , plus eouns, moios diviCt's,
&
plus ralfemblés;
iI
tinuofilés ou découpures ovalai–
res ; s'éle"ant obliquemenl; parlant en-defTous des bords
de la cOle par un principe coun; verds de mer, lilles,
fans Cuc, roides, ealTalls, un peu eoneaves en-deffous,
garnis d'une Ceule nervure qui na!1 de la cOte, s'étend
dan~
toUlC leur longucur,
&
a raremem des nervures
lalérales; dc grandeur ,'ariable: ils Olll
3
pouees de
long, fur un pouee plus ou moins de largeur .
Avant que la raeine meure, ee qui arrive [ouvent
quand elle ell vieille,
iI
en
Cort
un faiCeeau de feuil-
1
es d'une tige, fi mple, droile, eylindrique, eannelée,
líae, verte, de la longueur d'une br3ITe
&
demie
&
plus, de 13 grolTeur de Cept
a
huil pouces par le bas,
diminuanl inCenfiblemem,
&
Ce terminant en uo pelil
nombre de rameau! qui fortent des tleurs eo parafol,
eomme les plantes férulacées . Celle lige
di
revttue
des bafes des feuilles, placées al ternalÍvement
¡¡
des in–
tervalles d'une palme . Ces bafes COnt larges, membra–
neuCes
&
relltlées ,
&
e11~s
embra{)ent la lige inégale–
ment
&
comme en f.1utolr : lorfqu'elles [om tombées,
elles lailfent des veniges
qu~
¡'on prendroil pour des
nreuds. Cette lige en remplte de moelle qui n'ea pas
entre-coupée par des oreuds; elle ca tres-abondante ,
blaoehe , foogueuCe, entre-melée d'un petil nombre de
fibres eounes, vagues,
&
étendues dalls toute leur 100-
gueur.
Les parafols [ont portés
Cm
des pédicules greles,
longs d'un pié, d'un empan,
&
meme plus eourts,
fe partageam en )
o,
1
f, 20 brins, ¿canés circulaire–
mento eont chaeun follliem
a
ron enrémité
un
pelit
ASS
1'4rarol forme' par cinq ou tix filet! de deux pouees de
longueur, chargés de Cemenees nues
&
droite ; ces Ce–
mellees Cont applalies, feuillues, d'un rOUI brun, ova–
laires, Cemblables ;\ eelles du pannis de jardin; mais
plus grandes, plus nourries, comme garnies de poils ou
rudes, marquées de Irois cannelures> dom I'ulle ea
entre les del1x aUlres,
&
[uil toU[e la longueur de la
femencc, les deuI aurres s'étendelll eo Ce eourbanr ver.
les bords; elles ont une odeur
lég~re
de poireau ; la
faveur amere
&
deCagréable; la fubllance intérieure, qui
ell vraiment la Cemence, ea noire, applatie, poinrue ,
ovalairc. Kempfer n'a pas va les fleurs: mais 011 lui
a
dil qll'elles
[om
pelites, pa les,
&
blaochhre!,
&
il
laur foup,onne cinq pélales .
On ne trouve celte plante que dans les envirotls de
Hemat,
&
les provinees de Corafan
&
de Caar, fur
le Commet des montaglles , depuis
le
tleuve de Caar.
juCqu'ii la ville de Congo, le long du golfe Perfique,
loill du rivagc de deux on Irois paraCanges. D'ailleurs,
elle ne doone pas du fuc panout; elle aime. les terres
aridcs, Cabloneu[es
&
pierreuCes .
loule
I'offa
fw
~id.tZvielll des incifions que I'on fait
a
Ca raeioe . Si la ra–
cine a moios de quatre ans, elle en donne pell; plus
elle ea vieille, plus elle abonde en lail ; elle ea com–
poCée de deux parties, I'une ferme
&
fibrel1fe, I'aurre
CpongieuCe
&
molle. Celle-ei fe diffipe
i\
mo(ilre que
la plante [eche, I'aulre
Ce
ehange en IIne moelle qui
ca comme de I'étoupe. L'écorce
ricJ.éeperd un peu
de Ca grandeur: le Cue qui cou le de .Ces v¿tieules ·ea
blanc, liquide, gras comme de 1:1 crlme de lait, non
glunlll, quand
iI
efi réceot; expoCé
a
I'air,
iI
devient
D[un
&
vifqueux.
•
'
Voici eommem 00 fait la réeol le de
l'affa,
Célon
Kcmpfer. ,'. On
Ce
rend en IrOUpe fur leS móntagÍles
il
la mi-A vril, lems auquel les feuilles dcs plantes de–
viennelll pales, perdent de leur vigueur,
.&
font pre–
tes
a
Cécher; on s'écarte les uns des autres,
&
1'011
s'empare d'un Icrrein . Une fociéré de qu:tl1"e ou eiuq
hommes peul
Ce
charger d'eoviron deux mille pies de
celte plante: cela fail, 00 creuCe la terre qui environ–
ne la racine, la découvrant un peu avee un hoyau_
.2'.
On arrache de la racine les queues des feuilJes.
&
on nelloye le eollet des fibres qui reíTemblent
ií
uoe
coefFure hérillée; apres eelle opérarion . la racine pa–
ro!1 eomme un erane ridé .
3'.
On la recouvre de rer–
re, avec la main ou le hoyau; on fait des fcuilles
&
d'aulrcs herbes arrachées de pelilS fagols qu'on fixe Cur
la racioe, en les chargeant d'une pierre. Cene précau–
lion 'garantil la racine de ¡'ardene du Coleil, paree qu'elle
pourril en un jour, quand elle en ea frappée. Voili
le premier Iravail ,
iI
s'acheve ordioairement eo trois
jours .
Trente ou quarante jours apres, on revient ehaeun
dans ron canton , avee une ferpe ou un bao coureau ,
une Cpnwle de fer
&
un pelit vaCe, ou uue coupe i
la eeinwre,
&
deux eorbeilles. On panage ron can–
Ion en deux qnartiers,
&
I'on Iravaille aux racines d'un
quanier de deux jours ¡'un, allernativement; paree qn'
ap~es
avoir liré 1,: [ue d'une cacin,:, il lui faut un Jour,
fOil pour en fourmr de nouvcau,
COII
:lU
Cue fourni pour
s'épaiffir. On commence par découvrir les racines; on
en coupe traoCver[alement le Commet; la liqueur Cuin–
te
&
couvre le diCque de eeue Ceaioo, Cans Ce ré–
pandre; on la recueille deux jours apres, puis 00 re–
met la racine
11
eouvert des
ard~urs
du fOleil, obCer–
vant que le fagot nc poCe pas [ur le diCque; e'efi pour–
quoi ils en font un dOme en écartant les parties. Tan–
dis que le
Cue
Ce diCpoCe
a
la réeolte [ur le diCque,
00 coupe dans un autre quanier,
&
I'on acheve I'opé–
ration eomme ci-deílus. L e troieiemc jour, on rev ient
aux prcmieres racines eoupées
&
eouvertes en d6me
par les fagots: on enleve avec la Cpalule le [ue for–
mé; on le mel dans la eoupe
allach~e
a
la ceiarure,
&
de cette eoupe daos une des eorbeilles ou [ur dcs
feuilles expoCées au [oleil; puis on éearre la lerre des
environs de la racine, un peu plus profondément que
la premiere fois,
&
011 eoleve une nouvelle tranche
hori[ontale
3
la racine; eeUe tranche [e eou pe la plus
mince qu'on peul; elle efi
a
peioe de I'épailfeur d'une
paille d'avoine; car
il
ne s'agit que de déboucher les
pores
&
facil iter I'ilfue au
Cue .
Le Cuc en durcilTam
Cur
les feuilles preod de la
eouleur. 00 recouvre la racine;
&
le quatrieme jour,
on revient au quartier qu'on avoit quiué,
&
de celui–
I
¡\
au premier, coupant les raeines trois fois,
&
re–
eueillant deux fois du [uc. Apres la Ceeoode réeolte,
011 laiífe les raciues eouvertes huit ou dix jours f.10S
y
tou-