AST
fe
ferv3nt done du fecours de la géomltr!e des rntini–
ment petits ,
M.
Parcnt déterminu le point d'on un dja–
metre étant divifé, les il1égalités'
0 11
diltérences de tou–
tes ces parties priCcs enfemble font
la
moindre quanti–
té qu'il
Ce
ptiiífe; mais il Ceroit encrore
:1
defirer que la
démonllration s' étend¡t :i prouver que cette Comme
d'inégal ités , la moindrc de toutes, ell diflribuée entre
[Outes les parties dont elie réCultc, le plus tígalemcnt
qu'il fe
puiO~:
car ce n'efl préciCément que cette con–
dition qui rend les parties les plus égales entr'elles qu'el–
les puiOent l'etre; & il fcroir polTible que des gran–
deurs dont la fomme des ditférences feroit moindre , fe–
roient plus inégales , parae que cette fomme 'totale fe–
Toit répandue plus inégalement .
M.
Parent trollva auffi
le point on doit etre placé I'reil pour voir les 'lones
égales d'un hémifphere les plus c<gales qu'i\ fe puiOe ,
par eiemple les 'loones d'un hémifphere de la terre par–
tagé de
10
en lO degrés. Ce point efl
a
I'extrémité
d'un diametre de
200
parries , qui efl l':lxc des 'lones
prolongé de t
[9:,
Voye:¡; I'hijf, de I'afad. des Sie/1( .
170r,pag.
I n.
&
[702,P.92.
M.
Formey .
(O)
ASTROLABE
ou
ASTROLABE DE MER, fi –
gnifie plus particulierement un inflrument dont on fe
ferr en mer pour prendre la hauteur du poie ou aelle
du COleil, d'une étoile ,
&e. Voycz
H
AUT EUR.
Ce mot cfl formé des mots greas
l.,,,,
Itoi/e,
&
~.I'-{li,
.. ,
eap;o,
je prends. L es Arabes donnent
it
cet
intlrument le nom
d'aftar/ab ,
qui efl formé par corru–
ption du grec ; cependant quelques auteurs prétendem
que le mo¡
aftro /ab,
efl arabe d'origine: mais les fa–
vans conviennen¡
aífe~
généralement que les Arabes
ont emprunté des Grecs le nom & l'ufage de cet inflru–
ment . Naffireddin Thoufi a fait un traité en langue per–
fane, qui efl iutitulé
B a;t B tÚJhfi/ aftar/ab,
dans lequel
jI
explique la flruaure
&.
l'ufage de
l'aftro/abe.
L'aftro/abe
or'dinaire Ce voit
3
la
fi~.
2.
PI. N avig.
JI
conrifle e.n un large anneau de cUlvre d'environ
15'
pouces de dlametre, donr le limbe cmier, OU au moins
une partie conveuable, eft divifé en degrés & en mi–
Dutes. Sur
ce
limbe eft un ¡ndel( mobile qui peut tour–
Der autour du centre , & qui porte deux pinnules. Au
2.énith de l'inflrument efl un anneau par lequel on tient
l'aftro/abe
quand on veut faire quelqu'obCcrvation. Pour
faire ufage de cet inflrument on le touroe vers le folejl
de maniere que les rayons paITent par les deux pianu:
les
F
&
G ;
& alors le tranchant de l'index marque
fur le limbe divifé la hauteur qu'on cherche.
. QU
,oiq.uel'aftr o/ab,
ne Coit prefque plus d'ufage au–
Jourd hUI, cependaot cet inflrumellt efl au moins aufli
bon qu 'aueun de ceUK dont on fe fe" pour prendre
hauteur en mer, fur-tout entre les tropiqoes, on le
Co–
Jeil
a
midi efl plus pres du 'l<'nith . On employe I'a–
J1ro/abe
a
beaueoup d'autres ufages, fur leCquels Cla–
vios, Henrion.
& e.
Ollt faír des volumes.
(T) .
A S T ROL O G [ E ,
r.
f.
Aftr%gia.
Ce mot efl
compoCé de
"¡,.I, ,
éto;/e,
& de
"~'"
di¡eours;
ainfi
I'Afir%gie
feroir, en fuivaut le fens littéral de ce ter–
me,
In
connoiífance du ciel
&
des aflres, & c'efl auffi
ce qu'il rignifioit dans ron origine. C'efl la eonnoiífan–
ce du ciel & des áflres, qui faiCoit
l'Aftr%gi,
ancien–
De; mais la ri&nification de ce terme a changé, & nous
appellons maintenaut
Aftronomie
ce que les anciens nom–
moient
Aftr./og;e .
V.ynA ST
R
o N
°
11
I I!..
L '
Aftr%git
efl I'art de prédire les évenemens futurs
par les aCpeC!:s, les pofitioas & les influences des corps
célefles.
Voye:r:.
ASPECT, I NFLuENcE,
&e.
O n divife
I'Aftr%git
en deux brauches;
l'Aftr%gi,
9laturelle ,
& l'
Aftrologie j"dieiaire.
L '
Aftr% gie naturolle
efl l'an de prédlre les etfets
narurels , tels que les chaagemens de tems, les vents ,
les tempétes, les orages, les tonncrres, les inondations,
les tremblemens de terres,
&c.
Voyez
N ATUREL ;
'floyez
auffi TE
11
S,
V
ENT, P L
U
l E, O
L\
RAG
A
N,
TON .NERRE , TREM DLEMEN T DE TERRE,
é¡'e.
C 'eft
a
cette branche que s'en efl tenu Goad auteur
Anglois, dans Jlouvrage en deuI volnmes qiil a in–
titulé
l'Aftrologie.
11
prétend que la
conte~plarion
des
aftres peot conduire
a
la connoiífance des inondations
& d'une infinité d'autres phénomenes. En
conCéquene~
de cette idée, il tache d'e,xpliquer la divertité des fai –
fons par les dilT'érentes fuuations & les mouvemens
des planetes, par leurs rérrog¡adarions , par le nombre
des étoiJes qui compofcnt une conflellation,
&e.
L'
Aftr%gie natur,lIe
efl elle-mame,
i\
proprement
tarler,
un~
bra.nche de la Phyfi'lue ou PhiloCophie
Ija-
'AST
~l1telle;
&.
l'art de prédire les elfets naturels, o'efl qu'
une ÚJite
.i
poJ/eriori,
,Ici obCervations & des phé:1(j) –
menes .
Si l'on efl curieux de f.woir quels Cont les vrais fon–
demens de l'
Aftro/u$ic
naturelle , & quel cas l'on peut
faire de fes prédialOIlS, on n'a qo'a parcourir les ar–
tieles A IR, ATMOSPHERE ,
TE~IS,
BA
ROME–
TRE, ECLIPSE, COMETE , PLANETE, Hy–
GROME TRE , ECOULEMENT,EMISS I ON
& e.
M. Boyle a eu raiCon quand il a fait l'apologie de
celte
Aftr%gie
dans fon
hiftoirc de
l'
Air.
La généra–
tion
&
la corruption étant , felon lui, les termes ex–
Iremes du mO\lvement; & la
raréf.~aion
& la conden–
(ation , 'les termes moyens , il démontre conféquemment
a
ce principe, que les émanations des corp' célefles
contribuant immédiatemcnt
a
la produaion des deux:
dcrniers etfets, elles ne peuvem manquer de contribuer
a
la produaion des denx premiers, & d'affeéler tOUi
les corps phyfiques .
Voy,z
G I;;'N E'R AT I ON, C o R–
RUPT IO N , RARE'F ACT IO N , CONDENSATl ON ,
&e.
11
efl conflant que l'humidité,
la
chaleur, le froid ,
&e.
(qualités que la narure employe
a
la produaion
de deulI etfets confidérables, la condenfation
&
la ra–
réfaaion) dépendent preCqu'entierement de la révolu–
lion des mouvemens, de la fituation,
&c.
des corps
célefles.
11
n'efl
p~s
moins certain que chaque planete
doit avoir une lumiere quj lui efl propre; lumiere di–
flin&e de celle de tour nutre corps; lumiere qui n'ea
p~s
Ceulement une CUlalité viriblc en elle, mais en ver–
tu de laquelle elle
iln
doMe d'un pouvoir Cp¿cifique.
Le
folei l, comme nous le Cavons, éelaire non-Ceule–
ment toures les planetes" mais il les échauffe encore par
fa cha\eur primordiale, les ranime, les me¡ en mouve–
ment., & lellr communique des propriétés qui Icur ront
particulieres
~
chacune. Mais ce n'efl pas tout: fes ra–
yons prennent fur ce corps une efpece de teinture; ils
s'y modi6ent; & ainri modifiés , ils font refléchis fur
les autres parties du monde,
&
Cut-tout Cur les parties
circonvoifines du monde planétaire . Ainfi felon l'afpeél
plus
C1U
moins gn¡nd que les planeres on r avcc
cet
a!lre,
Celon le
de~ré
dollt elle en fon t écJairées, le plus ou
moins d'oblJquité fous laquelle
elleS
re~oivent
Ces rayons ,
le plus ou moins de
din.ncc
:l
laquelle elles en Com pln–
cées les rituations différentes qu'elles ont" fon égard;
fes
r~yons
en
ceífentent plus
0,1
moins
la
vertu;
il~
en
parragent plus ou moins les eltets; ils en prcnnem,
(i
on peut parler ainfi, une teinture plus ou lIloins
~orte:
& cetre vertu, ces eltets, cene teimurc, rom enCuite plus
ou moins énergiques fur les etres rublunaires.
Vaye;;.
Mead
d, imptrio fo /js
&
/un""
&c.
L'Ajlr%gie j"di&Ía;re
i
laquelle on dOllnc propre–
ment le nom d'
Aftr%gie ,
cfl
1
'art préten(lu d'annon–
cer les évenemens moraux avant qu'ils arrivent . J'en–
teads par
évmemens r,¡ortJIIX ,
ceux qlli dépendent de la
volonté
&.
des aaions libres de l'homrne ; , comme
fi
les aflres avoiem quelque autorité Cut lui,
&
qu'¡¡ en
fU t dirigé.
V oyez
VOLONTE', ACT I ON,
& e.
Ceux qui profeífenr cet Art prétendent que" le ciel
efl un grand livre on D ieu
a
éerit de fa main I'hi–
" floire du monde, & on tOut homme peut lire fa de–
" flinée.
N
orre Art diCent-ils, a eu le m8me berceau
que l'
Aftronomi,.
Les anciens A1Tyriens qui joüitToi–
" ent d'un ciel dont la beauté & la
fér~llité
fa vorifoi–
" ent les obfervations aflronomiques, s'occupere11t de,
" mouvemens & des révolutions périodiques des
corp~
" célefles: ils remarquerem une analogia conflan¡e eo–
" tre ces corps & les corps terrellres; & íls en con.
el urrent que les aflres étoieot réellemeot ces parques
" & ce defliu dont
il
étoir tam parlé, qu'ils préfidoi–
" ellt:i norre naiífance, & qu'ils difpoCoient de nOtre
état
" futor ".
V.
H ORO
5
Co
P E,
N
A
I SSANCE, M A
1-
SON, PARQUE, D EST I NE'E,
& e,
Voil3 comment
les Aflrologues défendoiel1t ¡adis lem Art. Quant·a-pré,
fen t, l'occupation principale de ceUl
a
qui npus donnons
ce ritre, efl de faire des almanachs & des calendrjers.
Vu–
yez
CAL ENDR
I
E R
&
A LMAN
A
CH.
L'
Ajfr%g;' jttdi&Íaire
pa(fe pour avoir pris naiífance
dans la Chaldée, d'on elle pénétra en Egypte, en Gre–
ce,
&
en Italie.
11
y
a
des auteurs qui la fOllt
Egy–
ptienne d'origine, & qui en attrlbuent l'invention
a
Cham: quant a nous, c'efl des
Ar~bes
que nous le [e–
nons . L e peuple Romain en fur tellement
infatu~,
que
les Afirologues ou Mathématiciens, car c'efl ainfi qu'
on les appelloit , fe foutiment dans R ome malgré Irs é–
dits des empereurs qui les en baniífojent.
Voyez
G
¡¡'.
~
¡¡'r
H L [ ...
Q.
o
¡¡
6 .
Quant