Table of Contents Table of Contents
Previous Page  716 / 864 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 716 / 864 Next Page
Page Background

638

ASE

• A S C OL I , ville d'ltalie, dans I'état de I'Egli–

fe, & la Marche d'Ancone, fur une momagne, au bas

de laquelle eoule le Fronco.

L ong.

31. 23·

lat.

42· 47.

A S e o

LID E

S

A TRI A N

O, ville d' halie, au ro-

1aume de Naples.

L ong.

33 ·

1

f .

/at.

41.

8.

ASCOLIES, f.

f.

pI.

( Hifl. ane.)

fétes que les

payfans de l' Attique célébroient en I'honneur de Bac–

chus ,

:1

qui ils facrifioient un boue, paree que cet ani·

mal , en bromam, endommage les vignes . Aprcs avoir

éeorehc! eet animal, ils faifoient de fa peau un

outre

ou

hallon

fur lequel ils famoiem, tenam un pié en I'air:

cérémollie que Virgile :\ ain(j décrite au livre

lI.

des

Géorgiques:

N Otl aliam oh e/l/pam Bac&ho eaper omnib/lf arú

C"ditur,

&

'/)cteru inermt profeenia I"di,

P rlZmi",!"e i"gen/ef p"gOf

&

compita úrellm

'1her.,d", p offure: 1*I"e i" ter paeu/a I,rt i

M ollib'tf

111

pratú Clma. f faliere per 1ttref.

Ce mot vient du gree ....

~"

qui fignifie un

o1ttre,

une

peau de bOf"

",file.

Porter prétend que de la peau

du boue immolé, les Athéniens fai foient un outre qu'

ils remplilfoient d'huile ou de vin, & qu'ils l'enduifoi–

ent encore en-dehors de matieres onaueufcs; ce qui

le rendJllt

é~alemclU

mobile & glilfant, expoCoit

a

de

fréquentes ehútes les jeunes gens qui venoient fauter def–

fus,

&

divenilroit les fpeaateurs.

( G) _

A S C

y

R U M,

( Hifl. nato bot.)

genre de plante

dom les fleurs lont compofées de plufieurs pétales dif–

pofés en rofe.

II

fort du calice, qui efl aum compo–

fé de plutieurs feuilles, un piflil qui devient dans la

fuite un fruit pyramidal, divifé en cinq loges rempli–

es de femences: le plus fouvent alfez menues & oblon·

gues. T ournefort,

Infl. rei herb: l/o)'.

P

L A N TE.

( 1 )

A

3

E K

1,

ou comme I'écrivent quelques hifloriclls ,

"fTekai, (Hifl. mod.)

Ilom que les Turcs donnent aux

íultanes favorites, qui

Ont

mis au monde un lils . Lorf–

qu'une des fultanes du grand-feignellr efl parvenue par·

13 au rang

d'afcki,

elle Joüit de pll1fieurs difHnaions;

comme d'avoir ·un appartement féparé de I'appanement

des autres fu ltanes, orné de ver&ers, de jardins, ·de fon–

taines , d'offices, de bains, & meme d'une mofquée : elle

y

efl ferv ie par des eunuques & d'autres domeaiques.

L e fultan lui met une couronne fur la tete , comme

uue marque de la liberté qu'il lui accorde, d'entrer fans

t:tre mandée dans I'appartement impérial aum fouvent

qu'il lui plaira;

iI

Iui amgne un homme de confiance

pOllr chef de fa maifoD, & une nombreufe troupe de

baltagis deflinés

3

e~écuter

fes ordres : enfin elIe aceom–

pagn~

I'emperenr lorfqu'il fort de ConflantiDople en.par–

tic de promenade ou de chalfe, & qu'il veut bien lui

accorder ce divertilTement . Le fultan regle

¡¡

[a volon–

té la p ntion des

4ekis:

mais elle ne peut etre moin –

dre de cinq cents bourfes par an. On la nomme

pa–

{ehmaklik

ou

pafmalk,

qui fignioe

¡(lndal.,

comme

(j

el le ·étOit deflinée

a

fournir allx fandales de la [ultane,

a-peu·prcs comme nous difons ,

PQ1fr les I¡ingle;, pOTtr

le;

gants,

&c. L es Tures ne prennent point de ville,

qu'ils ne rélervent . une rue pour le

pafrhmaklik.

Les

"f<kis

peuvent

~tre

regardées comme autam d'impéra–

trices , & leurs Mpenfes De [ont guere moindres que cel–

les d'une époufe légitime . La premiere de toutes qui

donne un enfam male

3

I'empereur efl: réputée telle,

quoiqu'elle n'en porte poiot le nom,

&

qu'on ne lui

donne que celui de premiere ou grande favorite,

b1f)'I/'

afeki.

Son ctédit dépend de fon efprit, de fon enjoüe–

ment, & de fes intrigues pour eaptiver les bonnes gra–

ces du graud-feigneur; ear depuis Bajazet 1. par une

loi publique , les fultans n'époureDt jamais de femmes.

So liman

11.

la viola pourtam eti faveur de R oxelane .

L e fui tan peut honorer de la couronne

&

entretenir juf–

qu'¡¡ cinq

afeki;

3

la fois: mais eette dépenfe énorme

n'ea

pas toilJours de fon gOÚt, & d'ailIeurs les befoins

de I'état exigent quclquefois qu'on la retranche. L es

afe–

kis

ont eu rouvent part au gouvernement

&

aux révo·

Illtions de I'empire turc . Guer,

M "lfIrf

&

"faga des

'1ures , tomo 11. ( G )

*

A S E M,

( Glog. fainte. )

viIIe frontiere de la tri–

bu de J uda & de Siméon, dans la Terre·promife.

*

A s

E M,

royaume de l' lnde, au·del. du Gange ,

vers le lae de Chiamai. 11 Y a dans ce pays des mi–

Des d'or d'argellt, de fer, de plomb, des foies, de la

bque cx'cellente,

&

e.

11

s'y fait aum un commerce

conlid¿rablc de bracelcts

&

de carquans á'écaiile de tor–

tue ou de coquillage .

.. A S E M O N A

01<

H A S S E M O

,ville de la

ASG

T erre-promife, fur les eonfins de la tribu de Judn, du

c6té de l'ldumée .

.. A S E N A,

( Glog. fainte

.) ville de la Terre-pro–

mife, dans la tdbu de

J

uda, eutre Sarea

&

Zanoe.

.. A S E R-G A D DA, ville de PaleOine, dans

la

tri–

bu de

J

uda, cmre Molada

&

H a(fcmon .

.. A S G A R, prov ince du royaume de Fez en Afrí–

que, vers la c6te oceidelHale, entre la province de Fen

& de Habat.

.. ASl ARQ UES,

f.

m. pI.

(Hifl. ane.)

c'cfl:

ain(j qu'on appelIoit dans certnines yille d' Alie , des

hommes revctus pour cinq ans de la fouverail1e pretrife;

dignité qui donnoit benucoup d'al1torité,

&.

qui fe trOU–

ve fouvem mcmionnée daus les médailles

&

dal1s les

infcriptions. L es

ajiar'lltef

étoient fOllverains pretrcs de

plufieurs villcs

a

la fois. li s faifoiem célébrer

':1

leurs

déJ>cns des jeux folenncls

&

publics. Ceux dc

la

ville

d'Ephefe empecherelH S. aul, qu'ils eflimoietlt , de fe

préfenter nu théatre pendanr la fédition de I'orrevre Dé–

métrius .

A S l ATI

Q

U E S, Philofophie des

Ajiaei'lfm

en gt–

néral. Tous les habitans de l'Alie folJt

0 11

Mahomémns ,

ou Paycns , ou Chrétiens . La feae dc Mahornet efl fans

comredit la plus nombreufe : une partie de peuples qui

compofem celte partie du monde a confervé le culte

des idoles; & le peu de Chréticns qu'on y' trou

ve

follt

fehi finatiques ,

&

ne f011l que les reOes des anciennes

feaes , & fur-tout ·de celle de N eflorius . Ce qui paro'–

tra d'aberd furprenant, c'efl que ces deruiers

10111

les

plus ignorans de !DUS les pellples de l' Alie, &

pellt·~tre les plus dominés p'l.r la fuperflitioll . POllr les Ma–

homét~ns,

on r.1it

qll'il~

fonr partagés en deux fcaes.

L a premiere efl eelle

d'lIbo"becre ,

&

la feconde e1l cel–

le

d'1I1i .

Elles fe ha·ilrent mutuellemelH, quoique la

différence qu'il

y

a entrc elles , eonlifle pl\lt6t dan, des

cérémonies & dans des dogmes acceffoires, que dans

le fond de la doéhine. Parmis les Mahomét:lns,

011

en

trouve qui ont confervé quelques doo-mes de, ancien–

nes fcaes philofophiques,

&

fur·tom de I'ancienne Phi–

lofophie orientale. Le célebre Bemier qui a véeu

10111{–

tems parmi ces peuples ,

&

qui étoit lui· meme treS-,'erlc

dans la Phil ofophie, ne nous permet pns

d'e~

dOlller. 11

/lit que les Souos Perfans, qu'iJ nppelle

eab,!lifln

',." pré-

tendent que Dieu ou cet "tre fouveram, qu lis ap–

:: pelIem

achar, im:nobile, immllable

a

1l0n-feulemcl~r

produit ou tiré les ames de fa propre fubflan ce,

mnl~

" général;ment encore tout ce qu'il y a de matériel

&

:: de corporel dans l'Univers;

&

que eette

produaiol~

!le

" s'eJt pas faite fimplement

a

la

~<;on

des c."ufe

e~clell-

tes mnis

¡¡

la

fa~on

d'ul1e ara.gnée, qUl prodlllt une

;:

toil~

qu'elle tire de fon nombril,

&

qu'elle répnnd ql1and

elle veut. La eréation ñ'efl do nc autre chofe, fuivanr

;; ces doael1rs, qu'une extraaion & cnen(jon que Diell

" fait de fa propre fubltance , de ces rets ql1'il tire com-

me de .fes entrailles, de meme que la dearl1aion n'cfr

" :lUtre chofe qu'une fimple repriCe qu'il fait dc cette

" divine fubíhlnce, de ces divins rets dans lui-meme;

" enforte que le dernier jour du monde qu'il appelIcnr

" maperll

ou

pralen,

dans lequel ils croyent quc tour

" doit etre détruir, ne fera autre chofc qu'une reprife

" généralc de tous ces rets, que DifU 3voit ain fi tirés

ae lui.meme.

Il

n'y a donc rien, difem·i1s, de rée!

& d'effea if dans tout ce quc nou croyons voir , en–

tendre, flairer, goater, & tOllcher: I'univers n'ell qll'

" une efpece de fongc

&

une pure illufioll, en t1m que

" tOute cetle multiplicité & diverfitc! de chofes qui nous

" frappem, oe font qu'une feule, unique,

&

meme cho-

fe, qui efl D ieu meme; comme touS les nombres

" divers que nous connoilfons, dix , vingt, celH,

&

ain fi des autres, ne font enfin qu'une mame unité ré–

" pétée plu(jcurs fois " . Mais

(j

vous leur demnndcz

quelque raifon de ce fentiment, ou qu'ils vous expli–

quent comment fe fair ceue fortie, & cene repril!: de

fubflance, cette exten(jon, cette diverfité apparente, Oll

comment il fe Feut faire que Dieu n'étant paso cor–

porel, mais fimple, comme ils l'avouelH , & IOcor–

ruptible, il foir néanmoins divifé en tant de portions

de eorps & d'ames, ils ne vous payeront jamais que

de belles comparaifons; que D ifU efl comme un océau

immenfe, dans lequel fc mouvroient plu(jeurs fiole ple–

ines d'eau; que les lioles, quelque parte qu'elIes pulTent

aller, fe trouveroient tOiljours dans le mcme océan, dans

la

m~me

cal1 ; & que \'enant

a

fe rompre, I'cau qu'cl–

les

comenoient fe trouveroit en meme tems unie

a

fon

tout,

a

cet

océ.ln

dOIH elles étoiem des portions:

0 11

bien ils "ou dirom qu'il en eIl de Dieu camme de la

lumicre, qui

ea

la meme par-tOut I'univcrs , & qui ne

lailfe