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ARR

a

p~yer

en argent

compt~m.

Mais dans le C3S ou I'in–

tér~t

d!

compoli!, I'illlérct joilH au principal deviene

chaque année un nouvcau principal; ainll

ii

la fin de

la

'1

-

l'

année, ou ce qui revieut au mcme, au cem–

m encement de la

'1'

aunée, le débitcur en dans le me–

me cas que s'¡¡ recevoit du créallcier lá [omme

a

( [

r

l

.

+

In

)

de principal . Cene [omme

tr~vaillant

pen–

dalH I'année, le débitcur doit

ii

la fin de cctte anuée

la Jomme torale

a

(

1+

In)

d'oll retranchant le prin

q- I

"

cipal " ( t

+

In)

qui en cen[é preté

a

la fin de I'an-

née précédcme, il s'cn[uit, ou il paroit s'en(uivre, que

1~

débitcur a la fin de la

'1'

année doit payer au créan–

eier en argent complant la [omme "

(1

+

m)

, -

a ,

( 1

+

In

)

q-

1

&

non

p~s

a

(1

+

In

)' - ",

Pour ren–

dre ceue difficulté plus ('en lible, examinol1s en quoi

e ontine proprcment le payement d'une rente. U n par–

t iculier préte une (omme i un autre; au bOll! de I'an–

l1ée le Mbiteur doit la Comme torale

a

+

a

In,

tam

pour le principal que pour l'inréret; de cene [omme

(olale il !le paye que la partie

a

In;

ainli il rene débi–

leur de la partie

a

comme au commencement de la pre·

miere année: donc le débiteur qu i paye exaétemem [a

r ente en dans le meme cas que

Ii

chaque anoée il ren–

doit au créancier la [omme "

+

a m,

&

qu'cn mcme

tems le créancier lui repréta t

I~

(omme

a:

donc tout

ce que le débiteur ue rend point au créancier en cenfé

au commencemenr de chaque année former un nouveau

principal dOn! il doit

a

la fin de

I'~nnéc

les

illlér~ts

en

:ugent comptant. Ainli

a

la fio de la

'1-

l'

anoée le

débiteur en cenfé recevoir

a

(1

+

m)

q-

I

de principal:

donc

ii

la fio de I'année [uivante il doit payer

a

(

I

+

In

)

q -

a

(

I

+

m)

~-

1

d'argent comptant, par la

rneme rai[on que s'il recevoit

b

en argem comptant, il

devroit payer

a

la fin de I'année

b

(

I

+

In

) -

b.

La répon(e

a

cene diffi culté efl que la quantité d'ar–

g em que le débiteur dOlt payer , dépend

abfolum~nt

do

la eonvcntion qu'lI fera avec le créancier

&

que d'u–

ne maniere ou d'une autre le cr':aocier

n'~n

nullement

l éfé; car

Ii

le débileur paye ¡¡ Is fin de la

'l'

année la

fomme

a

(

1

+

In)'

-

ti,

iI

oe devra done plu.s au

cré3nciet au eummencement de I'année [uivante que la

fomme

a;

il fe retrouv era daos le

m~me

cas Oll

iI

é–

toit aval1t le tums Oll ji a ceffé de} payer,

&

¡\

I~

fin

de I'année

'1

+

l '

iI

ne devra au cré;;oder que la (om–

m e

a m,

Mais

li

le débiteur ne paye que la [omme

n

q

q-'

( 1

+

m )

-

a,

(

I

+

m

)

,

laquel\e

eíl

moindre

que "

(In

+

1 )' -

a,

tOUles les fois que

'1

en plus

grand que

1,

comme on le [uppo(e ici; alors le débj·

teur au commcncement de la

'1

+

l'

année

[e

trouve–

r a

redevable d'une [omme plus grande que

a;

&

s'il

veut

en

faire la rente annudle, il devra payer

a

(

1

....

m)

q

X

In

d'intéret chaque année on argent com–

plant. Ainli le cr¿ander recevra une [omme moindre

ou plus grande daos les années qui [uivrom celle du

payement des

arrlrag<J,

felon que le débiteur aura doo–

u é pour le payemelll de ces

arrlrag<J

une [omme plus

ou moins grande.

II

n'en done léle ni daos I'uo ni

dans I'autre cas,

&

tout dépeod de la convention qu'jJ

youdra faire avec le déo:teur,

Aurre quenion qu'on peut falre Cur les

arrlrag<J

dans

le cas d'iutéret compo[é. N ous aVODS vil que le dé-

biteur au commencement de la

'1'

année doit la [om–

m e totale " (

I

+

m )

,-

1 ;

fuppofons qu'il veui\le

s'acquiler au milieu de l'an née fuivante,

&

non pas

a

la

fin , que doit -il payer pour les

arr/rages?

11

en viliblc que pour ré(oudre cene quemon jI [auI

d'abord

(~voir

ce que le ctt!biteur doit au m iJiell de

la

'1

<

année , En premier Heu , le principal ou [omme

totale

ti

(

1

+

m)

q-' étant mu iliplié par

1

+

In,

doit donoer

la

[omme qui fera due i la fin de la

'1'

an–

née ,

favoir

a

(1

+

m)

ou, ce qui revient au mcme,

le débiteur devra a la q'6n de cene annde

a

(

1

+

m

) q-I plus

I'intér~t

de cene [omme, c'en·¡¡-dirc

(J

( 1

+

In )

'-1

X

m,

Daos

le cours

de

I'aunée , il doit

ARR

599

d'abord

ti

(

1

+

m

)

q-

1

qui en le principal; il doit de

plus une ponion de ce principal pour l'inrér2t qui coure

depuis le commeocemem de l'anné.: ceHe portion doie

certainement etre moindre que" (

I

+

m

)

q

-1

X

m,

qUl en I'intérer dll a la 6n

d~

I'année: m, is queIle doit–

elle clre? I3ien des gens s'imaginenr que pour I'iméret

de la demi-année il faut prcndre la m itié de I'inréret

de I'année, e'en-i·dire

(1

(1

+

m)

q

-1

X

~

le tiers de

l'illtér~r

pour le ticrs de I'année,

&

ainfi du rene: mais

ils font dans I'crreur . En ctfet, qu'arrivc-t-il dans le

cas de I'intérct compofé? c'en que le fommes diles an

bour de chaquc anuée

(001

en progrellion géométrique,

comme

il

ea

~i(é

de le voir , Or pourquoj cene loi

n'auroit-elle pas lieu auffi pour les portioos d'années,

comme pour les années entieres?

f a

voue que je ne vois

point queIle en pourroit .,tre la raiCon. L a [omme dile

a

la fin de h '/-

1 '

année

en

a

(

1

+

m

)

9 -, ,

cel...

le qui en d{\e a la fin de la

q'

année en

a

(

I

+

m

) ' ,

celle qui [eroit dúe

a

la fin de la

q

+

l'

feroir

a

(

I

+

m)'·

1;

&

ces trois (ommes Cont dans une pro–

porrion géométrique continue . Donc la

(omme

due an

milieu de la

'1

'

année doit etro moyenne proportionnelIe

géométrique entre les deux [ommes ducs au eommen–

cerneO!

&

a

la fin de cette année, c'ell-a·dire elltre"

( 1

+

m)

q

- 1

&

a

(

1

+

m

) '; done cene fomme [era

ti

( 1

+ In)~-~==a

( 1

+ m)q- I

X

(1

+

m )~ .

Or

eene [omme en moindre que

a

(

1

+

m

) ,-

1

+

a

(

1

+

m

) q

-1

X

'i-qui [eroit dile [uivam l'hypothéfe que

nous combanons .

D e meme s'il ea quenion de ce qui en da au bou!

du tlers de la

'1'

année , on tfOUvera que la [omme

eh erchée en la premicre de deux moyennes proportion-

nel les géomélriques entre

a

(

I

+

m

) q-

1

&

a

(

1

+.

m

) "

c'en· a-dire

a

(

1

+

In)

q-

~;

&

en général

k

étant un nombre quclconque d'années emier, rompu,

ou en parrie emier,

&

en Pl rtie fraétionnaire , on aura

" ( 1

+

m

) "- pour la [omme dile

11

la fin de ce nom–

bre d'années.

D ans l'hYPOlhe[e que

nou~

combanons , on [llppo(e que

I'intér~t

el! reg1rdé comme compo(i! d'llne année

a

I'au–

tre, mais que dans le cr,urs d'une [eule

&

unique année

iJ

ell traité commc intéret fimple; fuppolition bilarre, qu

i

ne peUl clre admire que dans le

C.1S

d'une convenrion

formelle entre le créancier

&

le débiteur . En etfee, dans

cene (uppol1tion le débiteur payeroit plu. qu'il ne doit

rée\lemenr payer , comme nous I'avons vu tout-a-l 'heu–

re . Nous lrair<fons cene matiere plus a f0nd

I'arei–

fle

1

N T E' R

íl

T,

&

nous efpérons la memc dans tou t

ron jour,

&

Y

joindre plulieurs anlres

rem~rques

cu–

rieufes. Mais comme l'obrervation précédenre peut ctre

utile,

&

alr.'L pen connue, nous avons cru dcvuir la

placer d'avance dans cet anicIe,

Soit done':' la portion d'année écoulée;

iI

en viii-

r

ble , par ce que nons venons de dire, que le créaneier

doit au bout de

cette

portion la Comme tOlale

a

(

1

+

m)

~-

1

+

~

;

&

pour avoir les

arrlragN ,

iI

faudra relran–

cher <le eette [omme ou le principal

a,

ou le principal

a

(1

+

m)

q-

1

ce qui dépend, comme nous I'avons

obfer vé, de la co nvention mutueIle du déb iteur

&

du

créander,

On peut propo(cr une autre que(lion dans le cas de

I'inréret limpIe. Dans ce

c~s

¡¡ y aceIte cOllvcntion,

du moins tacite, entre le créancier

&

le débi leur , que

le principal (eul, lOuché

p~r

le débiteur,

&

pr~lé

par

le créancler, produit chaqúe année

a m

d'intér~t,

&

que

l

'lntér~t ,

( non payé chaque année) en un argent mOr!,

ou un pr!ncipal qui ne produit

~oint d'~nt¿r~t

; ain

~

?ans

le cas ou certe convemion tnclte [erOlt fans rCnnétlOn,

la [omme (Otale due

3

la fin de la

q'

année (eroit ,.

+

a

""l ,

&

les

arrl rages

(eroient

a Y"'I..

M

ai~

Ii

la

conVelltlOIl entre le débiteur

&

le créancler étOlt , par

exemple, que le dé'bitcur

p~yh

to?S les cinq

~ns

I'in–

téret limpIe

$

a m

&

que le déblteur fU t qUll1ze nns

(ans payer, alors' la (oll' me

a

+

$"

In

dile

a

la fin

de

la cinquicme année, en

cegarMe

comme un nou-

veau