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ARR
"vance , contre le Cemimem
&
l'uCage de tout le mon–
de , que le daoger efi tres-gr:md d'
arrofer
le Coir, o n
fou tiendra au colltraire qu'
JI
ne faut point
arrofer
du–
ram le jour; les plantes riCqueroient d'en étre endom–
m agées , parce que I'cau rrop échauffée par le folei l
pO:Jrroir occa(jo nner dans la rerre un feu qui , péné–
tram juClJu'aux racines, deífécheroit enhlite la plante .
11 fam encore que l'arroCemenr ne foit pas trop abon–
d:ltIr, parce qu'i1 defu niroir tro p les príncipes aaifs de
la végét3tio n,
&
cauferoir de la pourrÍt'ure: une eau
modérée , telle que deux Ceaux achaque arbre,
&
Cou–
vent ré;térée ,
d i
plus utile.
L es arrofemcns , quand i1s Cont équivalens aux pluies ,
fervent
:i
diilo udre les fels de b terre, qui fans cela
refieroient en maífe; ils m elent I'eau avec I'air,
&
procurem une nourriture convc!lable aux tendres parties
des jeunes plantcs . Si I'on a eu foin de mettre du fu–
rnier fur
la
fuperfi cie d' un arbre nouvellemenr planté ,
l'eau palEtnt a-travers ce fumier, comme par un crÍ–
ble, ne fera poinr de monier.
&
tombera goutte a
gouttc Cur la racine de I'arbre. Les arroCemens que I'on
donne
:l.
des plantes délicates, telles que les tleurs, ue
doivent pas tomber en pluie
&
fur la cime des tleurs,
ce qui les' détruiroit; il fuffit de jetter l'eau au pié
a
vec
un arro foir
¡¡
~ou
lor. Le bui, nou vellement pbmé
deman,de un peu d eau la premiere
&
la Ceconde année.
O n arroCe les orangers, grcnadiers
&
aurres arbres de tleurs
llVec bcaucoup de m éllagement, quand i1s entrenr dans
la
ferre
&
qu'ils en Conent; 10rCqu'ils font expofés a I'air,
ils demandent plus d'call, Cur-tour dans la tlenraiCon:
ordinairement il Cuffit de les mouiller une fois la
Ce–
maine , 10rCqu'on voit leurs feuilles m ollaffes
&
reco–
<¡uillécs, ou que les terres Ce fenden t .
II Y
a des pIan–
tes qu'il faut
arrofer
plus Couvent que les autres , tel–
les que les tleurs, les légumes; d'aurres qu'on
n'arrofe
point du tOut . Plu(jeurs prérelldem qu'il V:lUt mieux
n' y point jetter d'eau, que d'ell ¡etter par inrervalles .
L a charmille, par exemple, efi un des plans qlli ai–
mem le plus I'eau; ou il
J?-
faut
arrofer
continuelle–
mem, c'en-,-dire de deux jours I'un, ou n'y pas jet–
ter une gouue d'eau.
II Y
a encore des urroCemens en
forme de pluie, pour mouiller les branches
&
les feuil–
les des arnres en boiffo ns, tam orangcrs que fruitic:rs,
q uand on les voit fe fanner: ceux qui Cerom trop huuts,
ferollt
arrofls
avec des Ceringues ou des pompcs
a
bras .
(K)
A
R R
o
S E R
le! capade!, le fetltre
& "
chapea",
I~r""e!
de Chapel/erie;
c'ell jctter de I'cau avec un g'u '
pillan Cur I'o uvra¡;e
iI
meCure qu'il avance,
&
qu'i l
ª.c–
<¡uiere ces différens lloms .
L es
Chapeliers
""rof ent
Icurs
baffi os quand ils marchem l'croffe
:i
chaud;
&
le lambe:lU
ou
la
feutriere, quand il s la marchent
a
froid .
Voy .
CHAPEA U .
I
A
R
~.O
s o
1
R,
r.
m . c'efi un vaiffeau
iI
I'ufage
du Jardltllcr, ou de fer-blanc on de cuivre rouge, en
fonne de
crllche, tenant environ un
feau d'eau
t
avec
un manchc , une anfe.
&
un goul Ot, ou une tete o u
pomme de la memc motiere; ainri on VOil qu'il y a
des
arro/"in
de deux Cortes: I'un ' appellé
arrofoir '¡
1'0,.,.,.,.e O"
the,
en percé de plu(jeurs trous ; I'cau en
ro re comme une gerbe,
&
Ce répand affez loin : I'au–
tre appell"
arr~{oir
,¡
goltloe .
ne forme qu'lIn Ceul jet ,
&
répanel plus d'eau a-la-fois dans un m cme endroit.
On s'cn Cere pour arroCer les fteurs , parcc qu'il ne
mouille que le pié
&
éparg ne leurs feuilles , qui par
leur délicatcíJ'e Ceroiem expolees , fe f, nner dans les
chaleurs . (j ell CS étoient mouillées ; cepcndam
I'arro–
foir
~
p omme
en le plus d'uCagc .
Voyez
PI.
/l.
d"
')ardmage, fig ·
23·
ces deux Corees
d'arrofoir! . (K )
A
R
R
U
M
E U
R,
r.
m .
(Comm. )
nom d'une
forte de bas-o ffi ciers établis
Cur
quelques ports de mer
&
(jnguliercmenr dans ceux de la Guienne , dom la
fon~
aion efi de raoger les marchandiCes dans le vuiffeau,
(1 )
L'Arfenal de V'cnife fait le
rujet
de ¡':ldmiratiOR des Etr.lngeu
~
&
le fondernent de rontes les (orces tic )'Etat. Le tems de
f.'\
fonda–
rion ell incen .lin . Elle el\: cependant trcs-ancienne . On en
f.:lit
men–
tion dans une ch.1.fte
tte:
)'année
11.1.0 .
Le
Pocu~
Daltle en fait
une pompeu(c
tldcription . Son e:nce:ince en: tras.v:tfic: . Elle n'.:l p:u
moíns Je rrois
milles de
circuit .
11 forme
un
I¡le compofée de
plufieurJ
¡sic, '
lJ
en:
(c:rm~
de
mur:dlles
lres. hautes, fl:lnquées de
rlu6eurs
pecites
Tours .
En un mot
l'Arfcn~l.
c'en
b
rieee
1.1
plus
Jm¡x>rt.:lnrc: de la V ille
&.
de
"Etat.
Dan.5 un
grand
nombre de
falles
on voit une quantité prodigiell(e de
reutes
(ones
d'armc.s
ponr
}'infant-\!fÍe . pour la c1VaJeric .
ponr
les vaiffeaux ,
&
rour les Ga–
Jere.!!
{oisneu(ement
cntrctenllcJ .
n y
3.
de quoi :armer cent mil horo–
m~"
&
trente
mil
m:1tt'(olS
En
tro¡ ~ (~ulc.!!
{alle."
iI
y
a
de
quoi .ar–
mt:r
qu
:ure-vingt.dL"C
SaJeee••
00
débite
.que
Jorlqu'Henri 111. en
ARS
&
auxquels les marchands
a
qui elles appareiellnent,
payent UIl droir pour cel eHe r .
( H )
A R S ,
r.
m .
(lI1ar/ chal.
&
M alt/ge
. ) O n appel–
le ainli les veincs (huées au bas de chaque épaule du
chc"al, aux mem bres de derriere, au plnt des cuiffes,
Saigner un cheval des quarre
ars ,
c'ell le laignel des
quatre membres. Quelques-uns les appellem
erJ
OU
ai–
re
; mais
ar!
efi le Ceul terme Ufilé chc'l. les Qons 3U–
tcurs.
(V )
• A R
S
A,
(G/og . )
dviere d'Wrie qui fépare l'Ita–
lie de l' lllyrie ; elle Ce Jcue dans la mer t\ driatique au–
dcffous de Pala.
• A R
S A M A S, ville de Rllffie au pays dcs Mor–
duates, Cur la riviere de M okfchu-Reca.
A
R S C
HIN,
r.
m .
( C omm.)
m eCure étcndue dont
on Ce Cert
iI
la Chine pour mefurer
les
étoftes: elle en
de meme longueur que
l'auD~
de Hollal,de , qui con-
tient
2
piés
1 [
lignes de roi, ce qui reviem
iI
~
d'aune
7
.
de France; enCone que Cept
arfc him
de la Chine font
quatre aunes de France . Savary .
DiaiOlt . d" C omm.
tomo
l .
pago
7r6.
( G)
A
R
S
E N, (
m .
( Comm.)
nom que I'on donne
a Caffa, principale échelle de la mer
N
aire, au pié Olt
" la meCllre d'ételldue qui Cen
a'
meCu rer les draperies
&
les Coieries.
Voyez
E
e
H
E l. L E
&
PI E' . S:l" ary,
Diaionn. du C omm. tomo
l .
pago
73 7·
(G )
. A
R
S
E N
AL ; ( m . (
Art m ilit. )
maqa(jn ro)'al
&
p"blic, ou !ieu de(liné
i
la tabrique
&
a la garde
des armes néeeffaires pour attaquer ou pOllr Ce déten–
dre.
Voy ez
ARMES
&
MAGA S IN
d'arme!.
C e
mot, felon quelques-uns, viem d'
arx,
fortc(cíf~ ;
Celan
d'autres,
d'ar!.
qu'ils expliquem par
m achine.
parce
que
I'arfe nal
efi le lieu on les machines de guerre Com
confervées .
11 Y
a des aureurs qui diCenr qu'il
r.tlcom–
po Cé
d'arx
&
de
fena&rt! .
comme ét:lnt la défcnCe du
Cénar ; d'autres qu'il vient de l' iralien
arfe ltale :
mais
l'o pinion
la
plus probabl e efi qu'il viene de I'arabe
d..,·–
f enal/
• qui (jgnitie
arf.enal.
L'arfe"fll
de Velllfe efi le !ieu
00
on batit
&
00
I'o n gardc les galeres
( 1).
L'arfenal
de Parí, en la
place on on fond le caoon
&
ou on fait les armes
i
feu. Cene inCcription en fur la porte d'enrréc:
/Etnft h,ce
¡-lenrico
7Jldcania
tela
miniftrat,
'fela giganteo! debellaturfl ¡"rore! .
JI
Y
a d'autres
arfe naltx
OU
magafin!
pour les four–
nitures navales
&
les équipages de mer . M arfeille a un
nrfen al
pOllt les galeres ;
&
T oulon. Rocheforr
&
Bren¡
po ur les gens de guerre .
V oyez
V A
1
S
S
E A
u,
V E
R–
G
U
E A
N T E N N
E,
&c. V oyez
dans les
m l m oire!
de
S.'
R emv ,
la maniere d'arranger ou placer rolltes
les différen[es choCes qui Ce trouvenr dans un
arfenal.
(
~)
R
S E
N
AL, (
M arine.)
efi un grand b1ltimcnr prcs
d'uo pa re, ou le R o i entretiem les officicrs de mari–
ne , Ces vaiffeaux,
&
les choCes n¿ceffaires pour les
armer .
C'efi allffi I'cfpace ou I'enclos particulier qui Cert
ii
la connruaion des vaiífcaux
&
:l
la fabrique des armes .
II renferme une tres-grande qllanrité dc bft timens civils,
deninés tam po ur les ltteliers des différenrcs fOrtes d'ou–
vrícrs empl oyés dans la fabrique des vaiffeaux, que
pour les mag a(jns dcs armemens
&
defarmcmens . Pour
s'en faire une idée june, il faut voir le plan d'un
tlr–
fenal
de marine. aux
fig t<reJ de Marine.
PI.
VII. (2)
A R
S
E N
I C,
r.
m .
( H ift. ltat......& chim.)
Ce mor
en dérivé d'';:!i'' ou
«I~"
homme,
ou plul6r
m,íle ;
&
de
...
l " ,
j_
.'ainc!, j e tite,
f.'\irant allulion ,
fa
qua–
lité vénéneuCe. Dans
I'hift. irc naturel/e
c'efi une fub–
fiance minérale , pefante . vo latile,
&
qu i ne s'enftam–
m e pas; qui donne une blancheur aux métaux qui fom
en
rcvcn:lr.tde )lologne
Be
p~{f2nt
en 'fr:\Oce 1'.m 1574 fut
tr:tité
par
la
Républi9uC
dOl01
b
plus
~randc
de ce. f."Illcs .
8t
dao5 le
tems do fon dcjenner
&
du coneen qu'on lui donoa . on Ini
fít
\'oir
f.,i re . monter.
&
hmcer
:3
I'C.1U
une G.llt'rc Ce: qui
p.1roh
inero..
yable . On
y
compu:
prcs
de deux mil Ouvriers Il
y
a de (em ...
mes nuffi
qUI u availlent .1UX
valles.
JOnt
¡'h..
bilóltion
en
tonc-a
taie
féparéc de ecHe des hommcs . 00 compre (ous tle
M.lg,;\Ztns
(1lu-–
hafe ccpu piece. de canon ;
8c:
tOlltCJ
fortes d'
:utir:ll1.sde guerre
a
¡'infi ni.
L'Arfcn:ll fe gouvcrne commc
lIne
petite RépnbJique . {ous
I·..
uto~
rifé de trois nobles qui
y
lom
Icut rcfidence
Se.
que l'on change
tous les troi. ans . La dl!'pence .n"uelle fe mome 3 400000 Du...
caU.
(D)