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ART
que nous pouvons dire l1t-de/fus, c'eA: que tous
~e
m ots
&
ces vers techniques paroiaent plus difficiles
a
retenir, que les chofes meme5 donr il5 doivenr faciliter
l'érude .
Les moyens les plus mrs pour perfeaionner la mé–
moire, fom ceux que nous fournit la L ogique; plus
I'idée que nous avons d'Gne choCe eA: elaire
&
dillin–
éle, plus nous aurons de facilité
¡¡
la retenir
&
a
la
rappeller quand nous en aurnns befoin. S'il y a 1'lu–
fieurs
id~es,
on les arrange dans leur ordre naturel,
de Corte que I'idée principale Coit fuivie des idées ac–
ce/foires, comme d'autant de conféquences; avec cela
on peut pratiquer certains artitices qui ne Com pas fans
utilité: par exemple, fi I'on compoCe quelque choCe,
pour I'apprendre enCuite par creur, on doit avoir foio
d'écrire dillinacment, de marquer les diiIeremes par–
ties par de certaines féparations, de fe fervir des let–
tres initiales au commencemem d'un fens; c'en ce
qu'on appelle la
",Imoire /oca/e .
Pour apprendre par.
creur, on recommande enfuite de fe retirer daos un en–
droit tranquille.
11 Y
a des gens qui choifi/feur la nuit,
&
m~me
Ct: mettem au lit.
Voyu;
13· de/fus
/a Pra–
ti'l'lt de /a mlmoire artificielle,
par le P. Buffier .
Les anciens Grecs
&
Romains parlem en plufieurs
endroits de
I'are mnemoni'llle.
Cicéron dit, dans le
liv.
l/.
de Orat.
c.
/xxxv i.
que Simonide I'a inveoté.
Ce philoCophe étant en The/falie, fut invité par un
nommé
SeopaJ ;
lorfqu'il fut atable, deux jeunes gens
le tirent appeller pOllr lui parler dans la cour. A pei–
De Simonide fut-il Corti, que la chambre 011 les autres
étoiem rellés, tomba
&
les écraCa tous . LorCqu'on vou-
1m les enterrer, on ne put les reconnoltre, tam ils é–
toienr déligurés. Alors Simonide Ce rappellam la pla–
ce ou chacun avoit été ams, les nomma )'un apres
I'autre; ce qui tit connultre, dit Cicéron, que l'ordre
ttoit la principalc choCe pom aider la mémoire .
(X)
ART POE'TIQUL.
Voyez.
POE'SIE
&
POE'TI–
QUE.
ART MILITAIRE.
Voyez
MILITAIRE.
A R T - E T - PART,
(Hifl. mod.) altteltr
&
.om–
p/ice;
c'cfl une eCprelIion ufitée dans l'extrémité fepten–
rrionale de l'Angleterre
&
en Eco/fe. Quand qoelqu'un
efl accufé d'un crime, on dit: il efl
art-&-part
dans
ceHe aaion; c'ert-o-dire que non-Ceulement il I'a con–
feillée
&
approuvée, mais eneore qu'il a comribué per–
fOllnellement
3
Con
exécurion.
Voyez
A U T E
U
R
&
COMPLICI! .
(G)
• ARTA, (L')
Glog.
vilJe de la Turquie Euro–
péellne, dans la baile A lbanie, proche la mer, fuI' la
riviere d' Afdhas.
Long.
39.
lat o
39. 28.
ARTA
BE,
f.
m.
(Hifl. "ne.)
forte de meCure
dom fe Cervoient les Babyloniens,
&
dont il efl
f.~it
mention dans Daniel,
e.
xj ...
'V.
2.
OU il ell dit que
les prctres de 13el, dont ce prophete découvrit I'impo–
llure, offroient tous les jours
¡¡
ce diell douze
artabu
de vin.
L '"rtnbe
contenoit Coixame-douze feptiers, Ce–
Ion S. Epiphane,
de ponderib.
&
menJ.
&
lfidore de
Séville,
lió. XVI. orig. Diaio". de
1 ..
Bió. tomo
l.
p.
l27· (G)
• A
RTA
M
E
N
E,
f.
m.
terme de F/Ctlrifle;
c'efl
un reillet brun, CUI' un fin blanc gagné de l'orfetine .
11 vient petit: mais Ca plante efl robulte,
&
fa mar–
cone vigoureuCe.
Traiel d.. fieurJ.
• ARTAXATE
ou
ARDACHAT,
(Géog.
an•.
&
Hifl.)
capitale ancienue de l'Arméni.: Cur I'A–
raxe, appellé dans la fuite
Neronle .
11
n')' en a plus
:rujourd'hui que quelques ruines, qui confi lIent en une
fa~ade
de bhiment,
a
quatre rangs de colonnes de mar–
bre noir,
&
quelques autres ·morceaux du meme édili–
ce. Les habitans du pays appellent eet amas de maté–
riaux
taaerdat,
ou
le
throne de Tirid"t.
• A R T E M l S, (Myth .)
furnom Cous lequel D ia–
ne étoit adorée en plufieurs endroirs de l'Afie mineure
&
de la Grece.
.. A
R T E M
1
S [E S,
(Myth.)
fltes inltituées en
I'honneur de Diane, fumommée
Art.mil.A
R TER
E,
f. f.
.:(.,..(1.. ,
dérivé des mots grecs,
c;~
air,
&
'rJf(;.,
Je
~onfor'lJt;
en AnatoYJ1ic,
c'efi un
can~1
membraneux, élaflique, qui a la tigure d'un co–
ne allongé , intérieuremem Ii/fe
&
poli ,
r.~ns
val vules ,
fi ce n'efl dans le creur, qui décrolt
a
mefme qu'il
fe divife en un plus grand nombre de rameau);,
&
qui
efl deCliné
i
rccevoir le fang du ereur pour le di(lri–
buer dans le poumon
&
dans toutes les parties du corps .
Vova,
C OE U R, P OU
M
O
N,
&<.
On donna d'abord
ce' nOl11
ii
cc que nous appellons la trachéc artere,
"[per.. ,
&c.
ART
Les
tfrtereJ
dont il efl quenion s'appelloient
Ve;nh
['!illantu
OU.
¡nternCJ,
v.in" 'llti' batttnt,
par oppoli–
tlon aux
vemes externu non ["illanta.
Elles eurent
principalemem cetre dénomination , parce. que Cuivam la
théorie d'Erafillrate,.on penfoit que les
tuyau~
qui par–
tem du cerur, n'étolem pleins que d'air, qui en
en–
tram dans leurs cavités, les dilatoit
&
les faifoit Ce
contraaer torCqu'il en Cortoit . Voil>' 'la cauCe de la dia–
flole
&
de la Cyflole, fuivant les ancieos.
L'artere
par excellcnce, .(.
.,(1..
'¡(~'t"¡¡"',
ell l'aorte .
Vo)'ez
A
o
R
TE .
Toutes les
artero
du corps fom des branehes de
deux gr05 troncs, dom ¡'un vient du vemricule droir
du creur,
&
porte tout le Cang du poumon, d'ou on
le Domme
arlere p"lmonaire;
l'autre pan du ventri–
eule gauche du ereur)
&
diflribue le fang de toutes le5
partics du corps. On l'appelk
aorte. Voyez
PUL
M 0-
NAIRE.
Les auteurs fom fort partagés fur la llruaure des
arteres:
les uns om muhiplié les membranes, d'autres
en om diminué le nombre; il
Y
en a qui en admeHem
juCqu'a fix, Cavoir la
n",vn'fe,
la
cell"laire,
la
vafcu–
/eIlJe,
la
g/andll/eufe,
la
mufe1t1ellfe,
&
12
tendine,,!e .
Voyez
N
E
R v
E
U
x,
CE L
L
U LA I RE,
&e.
Le doaeur Haller dom nous embralfons la doarine,
n'en admet que deux,
l'interne,
&
la
,bar",,,;
la
a/–
/,,/aire
n'ell que 'leur acceífoire,
&
il ne regarde pas
l'extlri"tre
comme conflante.
Les
arter..
om la tigure de cones allongés,
&
vom
en déeroi/fanr
¡¡
meCure qu'elles Ce diviCent en un plus
grand nombre de rameaux;
&
lorfqu'elles parcourent
quelque efpace Cans en
jettct,
elles paroi(1ent cylindri–
ques . Tous ces vailfeaux étam remplis, d3ns quelqu'en–
droit qu'on Its
con~oive
coupés par un plan perpendi–
culaire a I'axe de leur direaion, l'ouverture qu'í1s pré–
Centerom fera toujours circul:1ire; ces vailleaux •.coni–
ques om leur bafe commune dans les deux ventn<:ules
du ca:ur, puifqu'ils Com tous produils par l'aorte
&
par
I'artete
pulmonaire,
&
leur Commet aboutil
ii
1'0-
rigine des veines ou o la partie de
l'artere
qui
ea
ou
pauroit eylindrique .
La membrane externe des
arter..
n'efl pas .une
membrane propre
a
toutes,
&
qui s'obferve dans tous
leurs trajets: par exemple, quelques-uncs
Cont
re–
couvertes par la plevre dans la poitrine , par le péritOi–
ne
dans le bas-ventre; d'autres, comme les
artereJ
du
cou, fom environnées extérieurcmem d'un ti/fu cellu–
laire plus
~pais;
le
p~ricarde
embra/fe de tous c6tés
I'aorre, mais il fe termine bicnt6t en changeam de tex–
ture dans la membrane eellulaire; la dure-mere four–
nit une galne o la carotide au pallage de ceHe
artere
dans le crane. La premiere membrane de tOures les
arteru
efl donc la membrane celIulaire, qui efl plus
Jache dans fa fuperticie externe , colorée d'une infiuité
de petites artérioles
&
de veines,
&
rraverfée de nerf5
a/fez Cenfibles .
La macération fait voir C¡¡lle ce qu'on appelIc la
me",–
br"ne tendin"'fe de
l'
artere
,
ne dittere en aucune fa–
~on
de la cellulaire, puiCque les. couches imérieures mé–
mes de cette tunique deviennent cellulaires .
.
La partie de
I'artere
la plus imérieme
&
la plus pro–
che de
r.~
cavité, parolt compoCée en général de libres
circulaires. Ces libres dans le grands vailfeaux Cont
cOllipoCés de plufieurs couches a/fez Cenfibles par leur
coulenr rougdtre
&
leur Colidité; plus les vailfeaux
deviennent petits,
&
plus elles Com difficiles a décou–
vrir. Sous eetre membrane on en remarque une autre
cellulaire · fort difficile
a
démontrer, dans laquellc Ce
répandem les concrétions plfttreuCes 10rCque
l'"rtere
s'oC–
litie.
La membrane
la
plus interne de l'
artere
efl unie
&
polie par le COUtant du Cang; elle forme une couche
cominuc dans toure I'étendue de fes cavités; elle rc–
V~t
par-tout les fibrcs eharnues, qui d'elles-memes ne
CQm pas a/fez cominues pour former un plan uni,
!le
empeche que le Cang nc s'inlinue dans les
efp~ees qu'e!~
les hi/fent entr'elles; elle efl me
me
par-tout
Cal~s
val
yules.
JI efl facile de concevoir par ce que nous venons de
dir~,
pourquoi certains :mteurs om attribué cinq mem–
branes aux
artereJ,
pendam que d'autres n'en om re–
connu que trois.
Toutes les
arlere¡
battent . En eRet, quoiqu'on Cellte
avec le doigt le mouvemem de Cyflole
&
de diaflolo
dans les grandes
arlereJ,
&
qu'i1 n'cn Coit pas de
m~me dans les plus pelites , on Cem néanmoills de fortes
pulCatioos dans les plus petites, 10rCque le mouvement
du