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610

ART

que nous pouvons dire l1t-de/fus, c'eA: que tous

~e

m ots

&

ces vers techniques paroiaent plus difficiles

a

retenir, que les chofes meme5 donr il5 doivenr faciliter

l'érude .

Les moyens les plus mrs pour perfeaionner la mé–

moire, fom ceux que nous fournit la L ogique; plus

I'idée que nous avons d'Gne choCe eA: elaire

&

dillin–

éle, plus nous aurons de facilité

¡¡

la retenir

&

a

la

rappeller quand nous en aurnns befoin. S'il y a 1'lu–

fieurs

id~es,

on les arrange dans leur ordre naturel,

de Corte que I'idée principale Coit fuivie des idées ac–

ce/foires, comme d'autant de conféquences; avec cela

on peut pratiquer certains artitices qui ne Com pas fans

utilité: par exemple, fi I'on compoCe quelque choCe,

pour I'apprendre enCuite par creur, on doit avoir foio

d'écrire dillinacment, de marquer les diiIeremes par–

ties par de certaines féparations, de fe fervir des let–

tres initiales au commencemem d'un fens; c'en ce

qu'on appelle la

",Imoire /oca/e .

Pour apprendre par.

creur, on recommande enfuite de fe retirer daos un en–

droit tranquille.

11 Y

a des gens qui choifi/feur la nuit,

&

m~me

Ct: mettem au lit.

Voyu;

13· de/fus

/a Pra–

ti'l'lt de /a mlmoire artificielle,

par le P. Buffier .

Les anciens Grecs

&

Romains parlem en plufieurs

endroits de

I'are mnemoni'llle.

Cicéron dit, dans le

liv.

l/.

de Orat.

c.

/xxxv i.

que Simonide I'a inveoté.

Ce philoCophe étant en The/falie, fut invité par un

nommé

SeopaJ ;

lorfqu'il fut atable, deux jeunes gens

le tirent appeller pOllr lui parler dans la cour. A pei–

De Simonide fut-il Corti, que la chambre 011 les autres

étoiem rellés, tomba

&

les écraCa tous . LorCqu'on vou-

1m les enterrer, on ne put les reconnoltre, tam ils é–

toienr déligurés. Alors Simonide Ce rappellam la pla–

ce ou chacun avoit été ams, les nomma )'un apres

I'autre; ce qui tit connultre, dit Cicéron, que l'ordre

ttoit la principalc choCe pom aider la mémoire .

(X)

ART POE'TIQUL.

Voyez.

POE'SIE

&

POE'TI–

QUE.

ART MILITAIRE.

Voyez

MILITAIRE.

A R T - E T - PART,

(Hifl. mod.) altteltr

&

.om–

p/ice;

c'cfl une eCprelIion ufitée dans l'extrémité fepten–

rrionale de l'Angleterre

&

en Eco/fe. Quand qoelqu'un

efl accufé d'un crime, on dit: il efl

art-&-part

dans

ceHe aaion; c'ert-o-dire que non-Ceulement il I'a con–

feillée

&

approuvée, mais eneore qu'il a comribué per–

fOllnellement

3

Con

exécurion.

Voyez

A U T E

U

R

&

COMPLICI! .

(G)

• ARTA, (L')

Glog.

vilJe de la Turquie Euro–

péellne, dans la baile A lbanie, proche la mer, fuI' la

riviere d' Afdhas.

Long.

39.

lat o

39. 28.

ARTA

BE,

f.

m.

(Hifl. "ne.)

forte de meCure

dom fe Cervoient les Babyloniens,

&

dont il efl

f.~it

mention dans Daniel,

e.

xj ...

'V.

2.

OU il ell dit que

les prctres de 13el, dont ce prophete découvrit I'impo–

llure, offroient tous les jours

¡¡

ce diell douze

artabu

de vin.

L '"rtnbe

contenoit Coixame-douze feptiers, Ce–

Ion S. Epiphane,

de ponderib.

&

menJ.

&

lfidore de

Séville,

lió. XVI. orig. Diaio". de

1 ..

Bió. tomo

l.

p.

l27· (G)

• A

RTA

M

E

N

E,

f.

m.

terme de F/Ctlrifle;

c'efl

un reillet brun, CUI' un fin blanc gagné de l'orfetine .

11 vient petit: mais Ca plante efl robulte,

&

fa mar–

cone vigoureuCe.

Traiel d.. fieurJ.

• ARTAXATE

ou

ARDACHAT,

(Géog.

an•.

&

Hifl.)

capitale ancienue de l'Arméni.: Cur I'A–

raxe, appellé dans la fuite

Neronle .

11

n')' en a plus

:rujourd'hui que quelques ruines, qui confi lIent en une

fa~ade

de bhiment,

a

quatre rangs de colonnes de mar–

bre noir,

&

quelques autres ·morceaux du meme édili–

ce. Les habitans du pays appellent eet amas de maté–

riaux

taaerdat,

ou

le

throne de Tirid"t.

• A R T E M l S, (Myth .)

furnom Cous lequel D ia–

ne étoit adorée en plufieurs endroirs de l'Afie mineure

&

de la Grece.

.. A

R T E M

1

S [E S,

(Myth.)

fltes inltituées en

I'honneur de Diane, fumommée

Art.mil.

A

R TER

E,

f. f.

.:(.,..(1.. ,

dérivé des mots grecs,

c;~

air,

&

'rJf(;.,

Je

~onfor'lJt;

en AnatoYJ1ic,

c'efi un

can~1

membraneux, élaflique, qui a la tigure d'un co–

ne allongé , intérieuremem Ii/fe

&

poli ,

r.~ns

val vules ,

fi ce n'efl dans le creur, qui décrolt

a

mefme qu'il

fe divife en un plus grand nombre de rameau);,

&

qui

efl deCliné

i

rccevoir le fang du ereur pour le di(lri–

buer dans le poumon

&

dans toutes les parties du corps .

Vova,

C OE U R, P OU

M

O

N,

&<.

On donna d'abord

ce' nOl11

ii

cc que nous appellons la trachéc artere,

"[per.. ,

&c.

ART

Les

tfrtereJ

dont il efl quenion s'appelloient

Ve;nh

['!illantu

OU.

¡nternCJ,

v.in

" 'llti' batttnt,

par oppoli–

tlon aux

vemes externu non ["illanta.

Elles eurent

principalemem cetre dénomination , parce. que Cuivam la

théorie d'Erafillrate,.on penfoit que les

tuyau~

qui par–

tem du cerur, n'étolem pleins que d'air, qui en

en–

tram dans leurs cavités, les dilatoit

&

les faifoit Ce

contraaer torCqu'il en Cortoit . Voil>' 'la cauCe de la dia–

flole

&

de la Cyflole, fuivant les ancieos.

L'artere

par excellcnce, .(.

.,(1..

'¡(~'t"¡¡"',

ell l'aorte .

Vo)'ez

A

o

R

TE .

Toutes les

artero

du corps fom des branehes de

deux gr05 troncs, dom ¡'un vient du vemricule droir

du creur,

&

porte tout le Cang du poumon, d'ou on

le Domme

arlere p"lmonaire;

l'autre pan du ventri–

eule gauche du ereur)

&

diflribue le fang de toutes le5

partics du corps. On l'appelk

aorte. Voyez

PUL

M 0-

NAIRE.

Les auteurs fom fort partagés fur la llruaure des

arteres:

les uns om muhiplié les membranes, d'autres

en om diminué le nombre; il

Y

en a qui en admeHem

juCqu'a fix, Cavoir la

n",vn'fe,

la

cell"laire,

la

vafcu–

/eIlJe,

la

g/andll/eufe,

la

mufe1t1ellfe,

&

12

tendine,,!e .

Voyez

N

E

R v

E

U

x,

CE L

L

U LA I RE,

&e.

Le doaeur Haller dom nous embralfons la doarine,

n'en admet que deux,

l'interne,

&

la

,bar",,,;

la

a/–

/,,/aire

n'ell que 'leur acceífoire,

&

il ne regarde pas

l'extlri"tre

comme conflante.

Les

arter..

om la tigure de cones allongés,

&

vom

en déeroi/fanr

¡¡

meCure qu'elles Ce diviCent en un plus

grand nombre de rameaux;

&

lorfqu'elles parcourent

quelque efpace Cans en

jettct,

elles paroi(1ent cylindri–

ques . Tous ces vailfeaux étam remplis, d3ns quelqu'en–

droit qu'on Its

con~oive

coupés par un plan perpendi–

culaire a I'axe de leur direaion, l'ouverture qu'í1s pré–

Centerom fera toujours circul:1ire; ces vailleaux •.coni–

ques om leur bafe commune dans les deux ventn<:ules

du ca:ur, puifqu'ils Com tous produils par l'aorte

&

par

I'artete

pulmonaire,

&

leur Commet aboutil

ii

1'0-

rigine des veines ou o la partie de

l'artere

qui

ea

ou

pauroit eylindrique .

La membrane externe des

arter..

n'efl pas .une

membrane propre

a

toutes,

&

qui s'obferve dans tous

leurs trajets: par exemple, quelques-uncs

Cont

re–

couvertes par la plevre dans la poitrine , par le péritOi–

ne

dans le bas-ventre; d'autres, comme les

artereJ

du

cou, fom environnées extérieurcmem d'un ti/fu cellu–

laire plus

~pais;

le

p~ricarde

embra/fe de tous c6tés

I'aorre, mais il fe termine bicnt6t en changeam de tex–

ture dans la membrane eellulaire; la dure-mere four–

nit une galne o la carotide au pallage de ceHe

artere

dans le crane. La premiere membrane de tOures les

arteru

efl donc la membrane celIulaire, qui efl plus

Jache dans fa fuperticie externe , colorée d'une infiuité

de petites artérioles

&

de veines,

&

rraverfée de nerf5

a/fez Cenfibles .

La macération fait voir C¡¡lle ce qu'on appelIc la

me",–

br"ne tendin"'fe de

l'

artere

,

ne dittere en aucune fa–

~on

de la cellulaire, puiCque les. couches imérieures mé–

mes de cette tunique deviennent cellulaires .

.

La partie de

I'artere

la plus imérieme

&

la plus pro–

che de

r.~

cavité, parolt compoCée en général de libres

circulaires. Ces libres dans le grands vailfeaux Cont

cOllipoCés de plufieurs couches a/fez Cenfibles par leur

coulenr rougdtre

&

leur Colidité; plus les vailfeaux

deviennent petits,

&

plus elles Com difficiles a décou–

vrir. Sous eetre membrane on en remarque une autre

cellulaire · fort difficile

a

démontrer, dans laquellc Ce

répandem les concrétions plfttreuCes 10rCque

l'"rtere

s'oC–

litie.

La membrane

la

plus interne de l'

artere

efl unie

&

polie par le COUtant du Cang; elle forme une couche

cominuc dans toure I'étendue de fes cavités; elle rc–

V~t

par-tout les fibrcs eharnues, qui d'elles-memes ne

CQm pas a/fez cominues pour former un plan uni,

!le

empeche que le Cang nc s'inlinue dans les

efp~ees qu'e!~

les hi/fent entr'elles; elle efl me

me

par-tout

Cal~s

val

yules.

JI efl facile de concevoir par ce que nous venons de

dir~,

pourquoi certains :mteurs om attribué cinq mem–

branes aux

artereJ,

pendam que d'autres n'en om re–

connu que trois.

Toutes les

arlere¡

battent . En eRet, quoiqu'on Cellte

avec le doigt le mouvemem de Cyflole

&

de diaflolo

dans les grandes

arlereJ,

&

qu'i1 n'cn Coit pas de

m~me dans les plus pelites , on Cem néanmoills de fortes

pulCatioos dans les plus petites, 10rCque le mouvement

du