ART
Latins :\ marquer
UD
eenain nombre
de
ees rapports
par des termillaiColls pardeolieres .
Encore un mot, pour fuire voir que notre
de
&
00-
tre
a
ne Com que des prépofitions,
G'ea
qu'elles vieo–
nem, I'une de la prépofition latine
de,
&
I'autre de
ad
ou' de
a.
Les Ladns
001
fait de leur prépolitioo
de
le mt me
uCage que nous fuiCons de notre
de
j
or fi en latin
de
efl toiljours prépofition, le
de
fran\ois doit I'etre aufli
toílJours.
1'. Le premier uCage de cctte prépofition ea de mar–
quer l'extraaion, c'ea-a-dire d'oú une choCe el! tirée ,
d'oú elle viem, d'oú elle a pris Con nom
j
ainfi
1I0US
diCons
1m temple de marbre, 1m pont de pierre
,
un
homme d" peuple, les femmel de notre jiule .
1'.
Et par extenlion cctte prépotition fen
a
marquer
la propciété:
le liv," de Pie"e,
c'elt-a-dire le livre ti–
ré
d'emre les choCes qui appaniellnent o Pierre.
C'ea Celon ces acceptions que les Latins OIU dit,
ttm–
plum de marmore ponam,
Virgo
Georg. lio'.
l/l.
v<rI
~
3.
je ferai batir un temple de marbre:
fllit in tdlis
de marmore templum,
Virgo
lEn.
IV.
v.
4f7. 1I
ya–
voit dans Con palais un temple de marbre,
t. ta de mar–
more,
Virgo
E. I. VIl.
11.31.
tonte de marbre:
. . . . .
folido de marmore templa
lnflituam, fejlo{qlle dies de nomine Phrrbi.
V irgo
lEn.
VI.
11. 70.
Je ferai batir des temples de
marbre,
&
j'établirai des retes du oom de
Phrrbus,
en
J'honneur de Phaebus .
L es Latins, au lieu de I'adjea if, fe Cont Couvent Cer–
vis de la prépolitioo
de
Cuivie du nom, ainfi
de mar–
more
ea équivalent
iI
marmoreum.
C'ea ain!i qu'Ovi–
de,
l .
mlt.
11.
117.
au lieu de dire
",tas ferrea,
a dit:
de duro ejl ultima ferro,
le dernier age
ea
I'!ige de
fer. Remarquez qu'il venoit de dire,
aurea prima fata
"JI
",tas
j
enCuite
fubiit argentea proles .
7'ertia paji illM [t"Ctffit Ah",nea proles:
&
eofin il dit dans le
m~me
Cens ,
de duro
efl
lt1tima
ferro.
II
ea évident que dans la phrafe d'Ovide
",tas de
ferro , de ferro
n'ea pOlOt au génitif
j
pourquoi donc
dans la phraCe fran\oiCe, /'
áge de jer, de fer
Ceroit-il
au génitif? Dans cet exemple la prél'otitioo
de
n'étaot
point accompagnée de
I'article ,
ne len avec
fer,
qu"
donner.
a
1ge une quali6cation adjeaive:
Ne parti! expe" eJ!et de noftris bonis,
Ter.
Heaut. IV.
l .
39. afin qu'il ne fllt pas privé d'u–
ne partic de nos biens:
non hoe de nihilo efl,
Ter.
He< . V.
1.
I.
ce n'ca pal la une affaire de rien.
Reli'{1",m de rati1mwla,
Ter.
Phor. l .
1.
2..
un re·
Ile de cOlopte.
Portenta de genere ha, .
Lucret.
liv. V.
11.
38.
les
monares de cene eCpece.
C
",tera de genere hoc adfingere,
imaginer des phao–
ttlmes de cene Corte,
id. ibi(J.
V.
16f.
&
Horace,
l.
jato
l .
v., 13.
s'ea cxprim'; de la meme maniere,
e",–
tera d. genere hoe adeo fune multa.
De plebe Deo ,
Ovid. un dieu du commun.
Nec dellebe deo, fed 'lui vaga fulmina miteo.
Ovid.
Mlt.
.
11.
f95". Je ne fuis pas un dieu du com–
mun dit Jupiter
a
10-
Je Cuis le dieu puilTaot qui lan–
ce la' foudre.
H amo d;
feh.la,
Cic.
de orat. ij.
7. un
homme de I'école.
D u lamator de ludo,
Cic.
orat. e.
X 1/.
déclamatcur du lieu d'exercice.
R abula de f oro,
un criailleur un braillard du Palais, Cic.
ibid. PrimUI
de plcbe
Tit. L iv.
lib. Vl!.
C.
xvij.
le premier du
peuple. Nous avons des élégies d'Ovide, qui Cont in–
titulées
de P onto
c'ea-a-dirc envoyées du Pont.
Mu–
lier., de nojlro f:cu lo_
'{Utl!
fpon:, fe<<aM.,
les
.rem~es
de notre ¡jeele. AuCon,
dans I Ip.tre
'{'"
ejl
"
la teee
de I'ydil/e VII.
Cene couroonc que les Coldats de Pilate mirent fur
la
téte de JeCus-c'hrill, S. Marc
(ch .
X'<·.
11.
17.) I'ap–
pelle
ffineam coronam
,
&
S M:mh .
( ch. x v.
11.
29· )
aufli bleo que S . Jean
(ch. xj x.
11.
~.
)
la nommettt
coronam de [pi"is,
une couronne d'épmes .
Unta
de ,ircum(fanúbus
M3rc, ch. XJv. verf. 47·
un dc ceux qui ét¿ient
1:\,
¡'un
dc~
aflilbns .
ous di–
fons
qu. les R omains ont
¿ti
ainji tlppellls d,
.R~mf(IlIs '
IX n'ea-ce pas dans le
m~me
fens .que VIrgtle a
dit:'
RomulNJ excipiet gentem , RomanoJt¡uc fuo de no-
AR
T.
615
IHin. diae.
I.
lEneid. v. 181.
&
an vers 47[. du
m~me livre, il dit que Didon acheta un rerrein qui fut ap–
pellé
b)'rfa ,
du nom d'un cenai" fait
j
faifi de 11. mi–
l1e byrJam
j
&
encore au Vers
18.
du
111.
liv. Enée
dit :
lEneadaft¡ue meo nomen de 110mine fingo . DU';J
de 1Iomine,
ibiCl. verf. 166.
&,.
de nihilo ¡rafe i
j
P
laut.
Ce fllcher d'uoe bagatelle, de rieo , pour rien
j
'luerwJ
de e..lo taifas,
Vlrg. des
ch~nes
frappés de la foudre;
de more,
Virgo Celon l'uCage
j
de medio potare die,
Horace, des midi ;
de tenero ungui,
Horace, des I'en–
fance;
de indujlria,
T eren. de delTein prémédité;
fi–
/i'/1 de [t,mmo loco,
P!aure, un enfant de bonoe mai–
Con
j
de meo, de
HIO ,
Plaute, de mon bien
a
mes dé–
pens
j
j'ai acheté une maiCon de Craffus,
JOYIwm emi
de CrnJ!o
j
Cie. fam. liv. V. Ep. vj.
&
pro Flacco,
c.
xx.
fund1lm mercat1lJ
&
de pupillo;
il ea
de
la
troupe,
de grege il/o <ft
j
Ter. A:dclp. ([\. iij.
38.
je
le tiens de lui,
de Davo audivi
j
diminuer de I'amitié
a/~'luid
de noftra eOlJj1",ifione immin"ttlm
j
Cic. V. liv.
cpln.
V.
3. De
Ce prend aum en latin
&
en fran\ois pour
pendant; de die, de noae;
de jour, de nuit.
4.
De
ponr
touehant, au regard de; ji
rtS
de ama–
re meo feC1lnd", eJ!ent
j
íi
les alfaires de mon amour al-
10icIH bien.
Ter.
Legati de pace ,
Céfar,
de B e710 Gall..
l.
3.
des eo.–
voyés touchant la paix, pour parler de palx;
de argen–
to fom"ium ,
Ter. Adelp.
JI.
j. fO.
a
I'égard de I'ar–
gCIH , néaIH;
de eapti1lis eommutandis,
pour I'échango
des priConniers .
5.
De,
a
cauCe de, pour,
nos amas de fidicina ifi–
ha< ,
Ter. Eun.
1I1.
iiJ.
4.
vous m'aime'L
a
eaufe de
cette muficienne
j
I",tus ejl de amica,
il ea gai o cau–
fe de Ca ma!trelTe;
rapto 4e [ratre doleneis,
H oraee,
1.
ep. XJv.
7.
inconColablc de la mOr! de Coo frere
j
a,–
mfare, argue" de;
accuCer, repreodre de.
6. Enlio cene prépofition Cert
a
former des
fa~oos
de
parler adverbiales;
de integro ,
de nouveau. Cic. Virgo
de ind"f/ria,
Teren. de propos délibéré, a delTein.
Si nous paílions aux auteurs·de la balfe latinité, oous
trouverions encore un plus grand nombre d'cxemples:
de ,,,,lis Deus,
Dieu des cieuI
j
pal1ntll de lana ,
un
drap, une étofle de laine.
Ainfi l'ur.1ge que les Latins ont fait de cette prépo–
lition
a
donné lieu
a
celui que nous en faiCons . Les
autorités que je viens de rapporter doivent Cuffire, ce
me femble, pour détruire le préjugé répaodu dans
toU–
te~
nos grammaires, que norre
d,
ea la marque du
génirif: mais encore un coup, puiCqu'en latin
templ",,.
de marmore, pan",,, de lana, de
n'ea qu'une prépo–
filion :\.vec Con complémem a I'ablatif, pourquoi ce
m~me
d.
pafTalH dans la langue
fran~oiCe
avec un pa–
reil complément, Ce Irouveroit-il transformé en parti–
cule,
&
pourquoi ce complément, qui
ea
a
I'ablatif el¡
latin , fe trouveroit-il au ¡¡énitif en fran\ois.
II
n'y efl ni au génitif ni o I'ablatif; nous '!l'avolls
poim de ca$ propremelH dit en
fran~ois;
nollS ne fai–
Cons
que nommer :
&
a
I'égard des rapportS OU vucs
diflcrentes Cous lefque1s nous confidérons les mot!, nous
marquons ces vues , ou par la place c\u mOl, ou par
le fccours de quelque prépolition.
L a prépofition
de
ea elT\ployée le plus Couvent a 1:1
qualification
&
a
la détermination; c'ea-a-dire qu'elle
Cen
~
mem e en rapport le mot qui qualifie, avec ce–
lui qui en qualifié
j
fUI
palais de rai, un eo"rage de
hlroJ.
L orfqu'il n'y a que la fimple prépofition
de,
fans
I'artide,
In prépofition
&
Con complément foot pris
adjeaivement;
un palais de roi,
ea équivalellt
a ""
palais royal
j
une valertr de hlros,
équlvaut a
1Ine
1Ia–
I",r héroi'l'u
j
c'ea un Cens Cpéci6que, ou de
f oree:
mais quanCl
11
y
a
un Cens individuel ou perfonnel, Coit
univerfel, Coit fingulier, c'ea-o-dire quand on veut par–
ler de toUS les rois pcrConoc1lement, cOl.nme .'i I.'on
diCoit
I'intlrét des rois,
ou de quelque rOl partlculler ,
la gloire d" roi, la valeur du hlros '{1U j'aim.e ,
alors
on aJoutc
l'arti,le
:l la
prépotition ; car
des ratl ,
c'ea
de les rois;
&
du Uros,
c'ea
de le Uros .
A
l'ég3rd de norre
,¡,
il vient le plus
fQu~ent
de la
prépofition latine
a.1,
dont les ltaliens Ce ferven.r cnco–
re aujourd'hui dcvant une voyelle :
ad flama d'mt!lIet–
to,
a
un homme d'efprit
j
ad 1/no. ad Imo ,
un a un;
(S.
Luc,
eh. jx.
11.
13. )
pour dlre que J.cfus-Chrdl:
dit :\
Ces
diCciples,
&e.
fe rert de la prépo ntton
ad ..
lI~t
ad i/los.
Les Latins diCoient ega lement
/°'1'0
a11f1/1,
&
l0'llli ad aliqtlem ,
parler o quelqu'ull;
41"trre
ali:
'{flid alicui,
ou
ati ali'fuem ,
apporter quelque chofe a
quel-