ARS
I
en fuuon: elle en extrcmement -cauClique
&
corrofivc
aux animaux, de Corte qu'elle eCl ponr cux un poiCon
violento
Voya,
FOSSILE, CORROS I F,
&,.
011 mer
I'.rfeni,
dans la c1aOi! des Coufres.
Voyez
S
o
u
F RE .
11 Y
a diflérentes e[peces d'
"rfeni"
Cavoir
le
j"unc,
le
rouge,
&
le
cryftallin
ou le
Man, .
II
Y
a de
l'arfeni, roug'
narurel; il
Y
a auffi de
l'ar–
{eni, jll,me
naturel, qu'oll appelle
orpi",wt. L'arfe–
nie
jaune peut avoir différenres teintes, comme
UII
jau–
lIe d'or, un jaune rougearre,
UII
jaune verd,
&
e.
Le Coufre
&
l'arfeni,
001 emr'eux beaucoup de
Cym–
parhie ,
&
le Coufre donnc de la coulenr
a
l'arfenie.
eo qnelque perire quanriré qu'il y foir joim .
Q.uelques-uns croyenr que l'orpimem contient quel–
que ponion d'or, mais en
Ii
perite quantiré que ce n'eCl
pas la peine de l'en Céparer.
Voyez
O R
P
I
M
E N
T
&
SANDARAQOE.
On peut tirer du cobalr
I'arfeni,
blanc
&
jaune;
M .
Krieg, daos les
TranfaélionI philofoph. n· .
293.
nous
en a donné la mé!hode ain!i qu'on la pra!ique ell H o n–
grie . Le cobaIr é!ant mis en poudre, la panie fabloll –
lIeufe
&
l.égere é!am Ó!ée par le moyen d'un couram
d'eau, on me! ce qui refle dans le fourneau, dOn! la
ftamme paOam par-deífus la poudre, empor!c avec elle
la parrie arCenicale en forme de fuméc; laquelle ¿ram
re~ue
par une cheminée,
&
de-U ponée dans un ca–
lIal de brique érroi!, s'atr:lchc dans fa rou!e aux cÓ–
tés,
&
011 l'en ratiOe Cous la forme d'une poudre blan.
chirre ou jauna!re: de ce qui reCle du cobal!, on en
fait le bleu d'émail.
Voyet.
B
L E U
D'E'~t
A
I L .
La plus perile quamiré
d'mfmic cr)'flallin
melée avec
quelque méral, le rend friable,
&
délruir abColumenr
fa malléabiliré ; c'ell pourquoi les Ratlineurs lIe crai–
gnem ríen raD! que
I'arfeni.
dans leurs méraux:
&
il
lI'y auroir rien de fi avantageux pour eux, en cas que
1'on put l'obtenir, qu'un menClrue qui abCorberoit
r
ar–
{mi"
ou qui agiroit uniquement Cur lui; car alors leurs
métaux
feroient aiCément purifiés Cans perdre aueune de
Jeurs parties , fans s'évaporer . On a trouvé ee moyen–
U
en F rance; il contifle
;¡
ajourer un peu de fer au–
quel s'attache
l'arfmie,
qui quitte alors les méraux
parfaits. C'efl
a
M .
Groífe qu'oll doit cerre décou–
ver.te.
.
L 'arfe"ie,
meme en petire quantiré, change le cui–
vre en un argem beau en apparence. Plufieurs perfon–
nes onr tilché de perfeétionner cette invention, ou de
renehérir Cur cetre iMe, dans le deífein de faire de I'ar–
gen!, mais iumilemem, paree que 1'0n De pouvoit ja–
mais I'amener au poi
m
de fou,enir le marteau ou d'e–
t re mall éable: il ne reile pas fur la coupelle, & il ver–
dir .
11 Y
a eu des perfonnes pendues pour avoir mon–
noyé des pieces de ce faux argeDl,
&
elles l'om bien
mériré . Le cuivre ell plus difficile
a
blanchir que le
fer par
l'arfenic.
Les Chimilles nous donnent plulieurs préparalions
d'
arfmie;
elles renden! tomes
ii
émouífer ou dérruire
il
force d'ablutions
&
de fublimarions, les fels \:orro(ifs
donr il abonde,
&
a
transformer l'
arfmie
en lIne me–
decine rare, ainli qu'on le fait
a
l'é~ard
du fublimé;
tels fom le rubis
d'arfmi"
&c. mals cela n'en vam
pas la peine
&
quelque choCe que I'on puiífe faire, on
ne pourroit jamais en faire ufage inrérieurernent fous
aucune forme, il conferve toiljours fa propriéré de poi–
fon mortel . --Quand la fumée de
l'arfmi,
emre dans
les poum ons , elle tue 'Cubirement;
&
plus il eCl fubli–
mé, dir Boerhaavc, plu.s i[ devien t aigre .
Le beurre
&
le lair de vache pris en grande quanti–
té, fom de boos amidu!es contre
l'arfe"ic .
Le régule
d'arfenie
eCl la panie
la
plu; tixe
&
la
pl us compaéte de ce minéral; on le prépare en le mc–
Jant avec des cendres
a
favon
&
du c'won, laiff.1lH fon–
dre le tout que I'on jette dans un mon ier : alors la
p3rlie la plus peCante tombe au fond,
&
c'ell le
régrtlc
d'arfenic,
c'ell-a-dire
l'arfmie,
auquel
00
a donné le
principe huileux qui lui manquoit pour érre en forme
mélallique.
Vo)'a:
R
E'G
U LE.
L'huile caullique
á'arfeni,
el! une liqueur bu!yreufe,
femb lable au beurre d'anrimoine; c'ell une préparation
d'arfenie
&
de fublimé corrolif. Elle Cen
a
ronger les
chairs fpongieufes ,
ii
neltoyer o u exfolier les os cari¿s,
& e.
(M )
,. ARSENOTELES,
f.
m. pI. ou
hermaphro–
áitu.
Arillote donne ce nom aux animaux qu'il con.:–
j eéture avoir les deux Cexes.
Vo)'ez
HE R
M
A
P H
R
0-
DITE .
• ARSINOE',
(Géog. ane.
&
M)'th. )
villc d'E–
s ypte liruée pres du lac Mreris , oil I'on avoit un grand
AR.T
605
refpeét pour les crocodiles. On les nourriífoi! avec foin;
on les cmbaumoit apres leur mOr!, & on les entLrroit
daos Ics lieux lourerrains du I3bvrinlhc.
A R S I S,
C.
t.
t"me de Gr;'mmaire
ou plut6t
Je
Profodie;
c'ell l'élevarion de la voix qlland on com–
mence
a
lire un vers. Ce
mOl
" iem du grec
.íl_,
tol–
lo,
j 'élcve. C cue éleva!ion efl fuiv ie de I'abailltmcnt
dc la voix,
&
c'eCl ce qui s'appclle
IheJiI,
s"',,,
d
po–
fitio, remijJio.
Par excmple, en déclamant CLr hémi–
íliche du premier vers de l'Ené, de de Virgilc ,
A,.ma
vi"""',!"e ,ano
\
on fem qu'on ¿leve d'abord la voix,
&
qu'on I'abaiífe cn[uire.
Par
arfiI
&
thcfiI
00
cntend communément la divi–
!ion proponionelle d'uo pié mélrique, faite par la maio
ou le pié de celui qui bar la mcfÍlre.
En mefuranr la quantiré dans
l3
déclamation des mots,
d'abord on hauífe la main , enruire
01\
l'abail1e. Le
rems que I'on employe
i\
hauífcr la main ell appellé
arfiI ,
&
la panie du lems qui efl meruré en baifl311t
la main, ell appellée
thefiI.
Ces merures éloicm fort
ccnnues &
fon
en ufage che? les anciens.
VOjez T c–
rtntianra Maurta;
D iomede,
lib.
111.
1I1ar. Vil/ori_
",a, lib.
l.
art. gramm.
&
Marr. Capella,
lib.
1X.,
pago
328.
(F)
On dit
en M,,(i'!ue
qu'un cbanr, un conrre-point,
une
fi~ure,
Con:
per thefin,
quand les nOles delcendent
de I'a'gu au grave;
&
per arfin,
qU3nd les.notes mo n–
tem du grave :\ l'aigll. fugue
per nrfin
&
ehefin ,
el!
celle que nous nppello ns aujourd'hui
¡"tue renverJl.
ou
, o>ttre-fugue,
lorfque la réponCe fe falr en fens con–
rraire, c'e(\·a-dire en deCcendant
~
la
guide a momé,
ou en montant ti elle a dcfcendu.
VOl'iz,
C o
!I
T R E–
FUGUE, GUIDE.
(S)
A R T ,
r.
m.
( Ordre eneye/opéd. Ent",¿ement . MI–
moire. Hiftoire Je la natu"
.
Hifloire de la natu"
employée. Art.)
rerme abllrair
&
méraphy!ique. On
a
commencé par faire des obfcrvarions Cur la narure, le
ferv ice , I'emploi, les q'ualil¿s des
~tres
&
de leurs
Cym–
boles; pui on a donné le nom de
feiena
ou
d'arz
ou
de
difcipline
en général, au centre ou point de réu–
nion auquel on a rapporté les obfervarions qu'on avoit
faires, pour en former un Cylleme OU de regles ou
d'inllrumens ,
&
de regles rendant
a
un
m~me
but; car
voil a ce que c'ell que
dif,ipline
en général .
Exemple.
On a réflechi Cur l'uc"ge
&
l'emploi des mOls ,
1>
['on
a
inventé enCuite le
mOl
Grammaire
.
Grammarre
ell
le nom d'un Cyfleme d'inflrumens
&
de regles relarifs
a
un objet délerminé;
&
cet objet cll le fOil articulé,
les fignes de la parole, l'expreffion de la penlce,
&
to~r
ce qui y a rappor' : il en eil de meme des aurres
SClences ou
ArtI . Voyez
A
B S
T
R A
e
T IO N.
Orig;',. del Seieneu
&
d" .IIrlI.
C'ell l'indullrie
de l'homme appliquée aux produétions de la nalUre ou
par fes befoins, ou par fon luxe, ou par fon amufe–
ment , ou par Ca curio!iré,
&c.
qui a donné naiOance
aux Sciences
&
8UX
/lrtI;
&
ces points de réunion de
nos diiféremes réflexions onr
re~u
les dénominaliom de
Seience
&
d'Art
,
felon la narure de Icurs objcls
¡or–
mels,
comme diCenr les L ogiciens.
Voyez
O
B
JET .
Si I'objel s'exécute, la col leétioll
&
la difpolition tech–
nique des regles felon leCqudles
il
s'exécure , s'appel–
len!
Art.
Si l'objet ell CC1memplé ieulcmcnt Cou. ditfé–
rentes faces, la col\eétion
&
la diCpolirion rechnique
des obfen'ali"os relatives
a
ce! objer, s'appellem
Scicn–
a;
ainfi la
M étaphyfi'l'u
efl une Ceience, & la
Mora–
le
ell un
art .
II en eCl de ml'me de la
T
h¿ologie &
de la Pyrotechnie.
Spl,ulation
&
prati,!ue d'un ¡frt.
11
eCl évidenr par
ce qui précede, que tout
art
a Ca Cpécularion , ,& [a pra–
tique; Ca fpéculatioD, qui n'ell aurre choCe que la COIl–
noiOilllce inopérarive des regles de
l'art,
fa pratique,
qui n'ell que l'uCage habiruel & non réfléchi des me–
mes regles .
1I
eCl difficile, pour ne pas dire impoffi–
ble, de pouífer loin la prarique fans la fpéculalion, &
réciproquement de bien poíféder la fpécu lalion fans la
pralique.
11 Y
a dans 10ut
art
un gml1d nombre de
circollllanccs rclatives :\ la mariere, aux inllrumens
&
a
la manreuvre , que l'l1Cage Ceul 3pprend. C'efi
il
la
prarique
a
préCenter les difficultés
& :\
donner les phé–
nomenes , & c'ell
a
la fpécularion , expliquer les phé–
nomenes
&
a
lever les difficulrés : d'ou il s'cnCuir qll'il
n'y
a
guere qll'un Artille Cachaor raiConner, qui puif–
fe bien parler de
Con
art .
Diflribution dtI ArtI en /ibéraux
&
en mécha,tit¡II<I.
En examinant les prodllétions des
artI
011 s'eCl apper–
~u
que les unes é!oient plus I'ouvrage de I'efpril que
de la main , & qu'au contraire d' autres éloiem plus
I'ou-