593
ARQ
su-devanr defdirs forains, ni d'acheter d'euK aucune mar–
chandife avam ladire vifite faite.
Enlin il efr défendu aux maltres de la communauté
&
aux forains, de brafer, ni d'expofer en vente aucuns
canons brafés; avec faculté aux jurés , qui en fonr la
vinte, de les mettre au feu, pour découvt!r ladite bra–
Cure,
&
les autres défauts dcfdits canons;
a
la charge
lléanmoins par lefdits jurés de les remettre, s'íls fe trou–
vem de bonne qualité, au meme état qu'ils étoienr au–
paravam qu'ils les euIfent mis au fau.
11
a été permis aux maltres
an{1Iebujiers
d'établir •
Paris un jeu d'arquebufe , tel qu'on le voít dans les fof–
fés de la porte S. Antoine , pour y exercer la jeune
lloblelfe
&
ceux quí fom profeffion des armes. Les
maltres
ar'iuebujie,-s
peuvent faire toutes fortes d'arba–
Jetes d'acier , garnies de leurs bandages , arquebufes, pi–
fiolets, piques, lances
&
fufrels: monter lefdites arque–
bufes, piflolets, halebardes
&
batons
ií
deux bouts,
&
les ferrer
&
vendre.
11
leur efr pareillement permis de fabriquer
&
vendre
dans leurs boutiques tous autres
b~tons
ouvragés en rond
«
au rabot, privativement
a
tous autres métiers. Aucun
maltre ne peut tenir plus de deux compagnons, que
les autres maftres n'en ayent autant,
(i
bon leur fern –
I¡le, o peine
d'~rnende .
Les lils de maltres doivent étre
re~us
maltres audit métier, en faifam l'expérience ac–
coíltumée. L es cornpagnons époufant les 'filles de mal–
tres, fom obligés
a
pareille expérience. Aucun maltre
lle peut etre élu juré, qu'il n'ait été auparavanr maitre
de confrairie,
ií
peine de nullité de I'éleétion,
~
de
demi-écu d'affiende contre chacun des maltres qui au–
rollt donné voix • celui qui n'aura poiD! éré maltre
de confrairie .
ARQU ER,
s'ar'i"er,
v. aét.
(Marine.)
fe dir
de la quille -, lorfque mettanr le vailfeau a l'eau , ou
que faifam voile,
&
venam
¡¡
roucher par l'avallt ou
par I'arriere, pour etre inégalement chargé, la quille
fe démeJu par cet effort, áeviem
ar'i"/e
&
perd de
Co~
trait
&
de fa ligure ,?rdinaire. L orfq;'on lance un
val.lfeau de d;ifus le chantler pour le mettre o I'eau, la
qUllle peut s
arquer;
on ne court point ce rifque en
bhiUalJt les vailreaux dans une forme.
( 2)
A R Q U E R A G E, fubfr . m.
terme d'an.i'n droit
&olltumier ,
fignifiant une
[arte de [ ervit1tde,
en vertu
de laquetle un valfal éroit obligé de fournir un foldar
¡¡
fon feigneur . On a auffi dit
areharage
&
arehaira–
ge
.
II femble que ce mot foir dérivé de celui
d'ar-
cher . ( H )
.
*
A R QUE S,
(G/ag . )
petite viHe de France, en
N ormandie, au pays de Caux, fur la petite riviere d'Ar–
ques.
L ong.
18. ro.
lat.
49·
f4.
A
R
Q
u
E T , ( m. petit til de fer atraché le long
de la brochette on du pointicelIe qui retiem les tuyaux
dans les
naveUes
ou
cIpolins
,
ou
il
forme une efpece
de relfort.
I/oyez
B Roc
H
ET TE, POI NTIC EL LE,
N AVETTE
&
ESPOL 1NS .
*
A
R
Q U l
A
N, petite ville de France, dans le
Gatinois, éleétion de Gien.
A R R A
O"
A R R A S , (
m.
(Hift.
nato Ornit.)
llom que I'on a donni: en Amérique,
¡¡
une des plus
grandes
&
des plus beHes efpeces de pcrroquers.
Voy.
PERROQUET.
(l)
A R R A CHE', adj .
termc de Blafo,,;
il
fe dit des
arbres
&
autres plantes dom les racines paroilfent auffi–
bien que des tetes
&!
membres d'anirnaux , qui n'étant
pas coupés net, ont divers larnbeaux encore fangla ns
ou non fanglans; ce qui fai l connoltre qu'on a arraché
ce$ rnembres par force .
D e Launay en Bretagne, d'argent o un arbre de fi–
llople
arraehé .
(V)
AR RA C HE MENT, f. m.
en
B átiment ,
s'en–
tend des pierres qu'on arrache
&
de celles qu'on laiUe
alternativement pour faire liaifon avee un mur qu'on
veut joindre
a
un autre:
arra.heme"s
font auffi les pre–
m ieres ' retombées d'une volite enclavée dans le mur.
( P)
A R R
A
CHE R,
Y.
aét. (
Jardinage .
)
ce terme
s'employ"
a
exprimer l'aaion de tirer de terre avee
force quelque pl ante qui y efr morte.
(K)
A R RA CHE R
le jarre , terme de
C
hapel;er,
qui
lignili e éplucher une
p eall de caftor,
ou en arracher a–
vec des pinces les poíls longs
&
luifans qui s'y reneon–
trcllt.
P oye;¿
J
A R
RE.
ARRACHEUSES, (f. pI. nomque les
Cha–
p e/iers
donnem
a
des ouvricres qu'ils emp'oyent
¡¡
Oter
avec des pinces le jarre de dellus les peaux de cafror.
Voye;:.
J
A R RE _
.
ARR
ARRACH IS , ( rn .
terme de D roit,
ufitéen
matiere d'eaux
&
forets, qui lignilie
l'enl,vemen'
frau–
duleux du plan des orbres.
( H)
*
ARRACIFES,
(G/ag.)
uoe des Jles des L ar–
rons , dans la mer Pacilique vers les rerres Aufrrales
&
les Iles Philippines .
'
A R R AC1
F E S
( Cap
deJ
),
il
di
fur la cOte des
Cafres, en Afrique, o 60 licues de celui de BODlle–
Efpérance .
*
AR RADES, ville d'Afrique, au royaume
ele
Tunis, fur le chemin de la Goulette
a
Tunis·.
*
A .RRAMER ,
V.
aét. c'efr étendre ou platÓr
c'efr dlfrendre fur des rouleaux, la ferge
&
le dcap.
Cette manreuvre efr défendue aux fabriquans
&
aux
foulons.
*
A
R
R A N
011
A R R E N ,
( G /ag. )
Ile conlidéra–
ble d'EcoIfe,
&
l' une des Hébrides; [a plus haute mon–
ragne en Capra.
L ong.
12.
lat.
r6.
*
A R R A S, grande
&
forte ville des Pays-bas, capi–
tale du cornté d'Artois . Elle efr divirée en deux vil–
les; l'une qu'on nomme la
eítl,
qui efr I'ancienne;
&
I'autre la
ville ,
qui efr la nouvelle. E lle efr fur la
Scarpe.
L on~.
20.26.
12.
lat. So.
17.3°.
A R R A
S
S A DE .
V oyez
S
°
U
R D,
S A LA
M
A
N–
DR E.
A R RE G
E
S (CONTRAT
D') .
V oye;:.
GA–
ZA I LLE.
ARRENTEMEN,T, ( m.
terme de D roit
,0Ilt1lm;'7,
bail d'héritages
a
rente. On appel le auffi
arrentement,
I'héritage
m~me
donné
a
reme.
(G)
ARRE'PHORIE, f. f.
(Mythologie . )
c'étoit
parrni les Athéniens une [ete inílituée en I'honneur de
Minerve,
&
de Herfe lille de Cécrops. Ce mot en
grec
&
compofé d'
Ji¡,''''
,
myftere,
&
."ip"
,
je porte;
paree que I'on portoit de certaines chofes myílérielúes
_en proceffion dans cette fo1ennité . L es gan;ons, ou ,
comme d'autres dirent, les fi lies qui avoient I'age de
fept o h'.lit ans, étoient les minillres de cette féte,
&
on les appe!loit
--¡i,.óp"
.
Cetre
f~te
fut au ffi nommée
Herjiphoria,
jpUl",'pl.. ,
de H erfe filie de Cécrops , an
tems de laQuellc elle fut infrituée.
( G )
A R R
E'R
A G E S ,
f.
m
pI.
temu de P ratirf1le,
Ce
dir des payemens d'uoe rente ou redevance annuelle,
pour raifi:m de[q\lels le débireur efr en retard . On ne
peut pas demander au-delo de
29
années d'
arréragu
d'une rente fonciere, ni plus de cinq d'une rente eon–
Iliruée. Tous les
arr/rt>ges
éehus antérieurement aux 29
années ou aux einq, fom preferits par le laps de tems;
o moios que la prefcription n'en ait é té imerrompue
pu·
des eommandemens
Ol!
demandes judiciaires.
l/ay.
RENTE, I NTE' RÉT,
&c.
(H)
Toute rente peut erre regardée comme le denier d' u–
ne certaine fomme pretée; foit done
a
la fomme pre–
tée ,
&
m
le denier, e'efr-a-dire la fraétion qui défigne
la partie de la fomme qu'on doir payer pour la reme;
fi
I'inréret efr limpIe, la fomme due au bout d'un nom–
bre d'années
'i
pour les
arr/ rllges
fera
a m
'1;
c'efr-o-dire
I'intérét du
~
la fin de chaque anllée, rnultiplié par le
nombre des années:
&
fi l'intéret efr compofé , la fom-
me due·au bout de ce rems fera
a
(1
+
m )q-a,
c'efr–
'-dire la fomme totale due
11
la fin du nombre d'an–
oées exprimé par
'i;'
de laquelle fomme
il
fnut retran-
cher le principal.
.
Pour avoir l'expreffion arithmétique de
a
(1
+
m
)t.
-
a,
[uppofons que la [omme prétée ou le principal
[oit
1000C0Q
tiv . que le nombre des aunées foit
10,
&
que le denier foit
20 ;
il faudra chercher une fraétiotl
qui foit égale
11 :~
multiplié par lui-meme
10
fois moins
une , c'ell-a-dire 9 fois ; ce qu'on peut trouver aifémenr
par le fecours des logarirhmes
(Voy.
LOGAR1THME);
&
cette fraét ion étant diminuée de l'unité
&
multipliée
par
1000000,
donnern la fomme eherchée.
Ceux de DOS leaeurs qui [ont un peu algébrifres •
verront aiCément fur quoi ces deux formules [ont fon–
dées. L es autres en trouveroDt la raifon
a
l'artide
1
N–
TER
f
T, avec beaucoup d'autres remarques importan–
tes fur eelte matiere .
On pourroit au .refre fe propofer ici une diffieul té.
Dans le cas- ou
l'intér~t
efr fimple, ce qui dépend de
la convention entre le débiteur
&
le créancier, le débi–
tcur ne doit en tout
ii
la
lin ,d'un nombre d'aollées
q ,
que
la
fomme torale
a
+
"m 'i,
compofée du principal
a,
&
du denier "
m
répéré autant de fois qu'il y
n
d'aanées : ainfi 'retranchant de la fomme rotale qui efr
dtte , le principal
a,
il
ne reae que
11
m
fj
d'arrlrager
a
pa-