~96
ARQ
A R P H Y E, poiíloo de mer, micux couou Cous le
110m
d'aig,úlle. Voye2:.
PI.
I G U I L LE.
• ARPINO,
( CI",g.
ane.
ti
mod.)
villcd'ltalie
au royaume de Naples, daos la terre de Labour; c'efl
l'
Arpinum des Romaills'&
la
patrie de Cicéron.
L ong.
31.
20.
lat·_4 1.
4f.
.. A
R Q U
A
0'1
A R Q V
A ,
ville d'ltalie danS le
Padoüan
&
l'état de Venife.
Long.
29· 17·
lat.
4f· 43·
A R QUE, adj.
(Marine.)
quille
arq,de,
c'efl cel–
le dont les deux houts tomben! plus que le ·milieu; na–
vire
arru!,
c'efl celui done la quille efl courbée en
arc , fOlt que ce. vaiffeau ait touché fur un terrein iné–
gal ou qu'il fOI! vleuX.
(Z)
A
R QUE' ,
adj.
(Man.)
fe dit des jambes du che–
val.
Arqu!
di
celui dont les tendolls des jambes de
devam f. font retirés par fatigue, de fason que leS
~e
noux avancent trop, parce que la jambe efl
a
mOltié
pli~e
en-de{fous. Les chevaux brafficourtS om auffi les
genoux courbés en arc, mais cette ditformité leur ell
nalUrelle .
(V)
AR
QUE
BU
S E
f.
f.
(Art milit.)
arme
3
feu
de la longueur d'un
fulil,
ou d'un mouCquet: c'efl la
plus ancienne des armes
a
feu, montée fur un fIlt ou
loog baton. Ce mot vient de I'italien
areobujío
ou
ar–
co abuf.; are.
figmfie arc,
&
bujío,
trou. L'ouvertu–
re par
OU
le feu fe communique a la poudre dans les
ar1t1ebuf",
qui om [uccédé aux arcs des ancíens, a
donné Iieu
a
cette <iénomination.
L'
arq,ubufe,
felon Ham.elet, doit avoir quarante ca–
libres de long, & p rtér une baile d'une once & fept
huiriemes, avee aurant de poudre . Le
P.
Daniel pré–
tend que cene arme
commeo~a
au ph1r6t
a
etre eo
ufage [ur la
fin
du regne de L ouis
X
JI.
paree que Fa–
brice Colonne, dans les dialogues de Machiavel fur
l'art de la guerre, ouvrage éerit a-peu-pres daos le me–
me tems, en parle comme d'une inventioo toute oou–
velle . L'
ar'ftlebufe,
dit-i1,
qtli eft tln báton inventE
de
HOII7.JeaU ,
comme
'lJOtJJ
{a'lJez, efl bien
nlceffairl
pOUT
le tems 'fui eOllrt.
L'ameur de la
difcipline militaire,
artribuée au Ceigoeur de Langis , en parle de meme :
la
ar'lutbufe,
dit-il,
trouvle de ptU d'anJ
m
fa,
eft tr's–
bonne.
11
écrivoit {ous le regoe de
Fran~ois
1.
Certe
arme avoit beaucoup de rapport
a
nos mouCquetons
d'auJóurd'hui pour le fl1t
&
le canon, mais elle étoit
a
rulie! .
Des
ar'fuebufes
vinrent les pillolets ou pilloJets
¡¡
ro–
üet, dont le canon n'avoit qu'un pié de long: c'étoient
les
ar'luebufeJ
en petit .
L es
arquebufes
&
les piUolets
a
roüet font aujour–
d'hui des armes fort ineonnues; I'on n'en rrouve gue–
re que dans les arfeoaux
&
dans les cabine!s d'armes,
on I'on en a confervé par curiolité .
. L e rotie! qui donno1< le mouvement
¡¡
tous les reC–
fons de ces armes, étoi! une petite roüe Colide d'a–
cier qu'on appliquoi! contre la plarine de
l'arqutbllJe
ou du pifl"let : elle avoit uo effieu qui la pen;oi! dalls
fon aentre . Au bom intérieur de l'effieu qui eorroit
dans la platine, éroir attachée une chaíne!te.
q~i
s'en–
torrilloi! autour de cet effieu quaod
00
la falfolt tour–
n·.r
&
bandoir le re{fort auquel elle tenoit. Pour ban–
der 'le reUon on fe Cervoit d'une cié, oil I'on inCéroit
. le bout extérieur de I'effieu, Eo toumant ce!te clé de
gauche
¡¡
droite on faifoit toun!er le roüet,
&
par ce
mouvement une petite couliae de cuivre qui couvroi!
le baffinet de I'amqrce, fe retiroit de de{fus le baffi–
Det: par le meme mou vement, le chien armé d'une
pierre de mine, comme le chien du fufil I'ell d'une
pierre
¡¡
fúfil, étoit eo état d' etre Uché des que I'on
tireroit avec le
doig~
la détente comme daos les piUo-
1m
ordinaires; alors le chien tombam (ur le roüet d'a–
cier, faifoit feu
&
le donnoit a I'amorce. On voit par
cet expoJé, que IlOS piUolets d'aujourd'hui font peau–
c;oup plus fimples,
&
d'uo ufage plus aiCé que ¡es pi–
flolers
¡¡
roüet.
Jiift. d. 1" Milice Franf.
par le P.
Daniel .
L orCqlle l'
ar'l"ebufe
étoi~
en uCage, on appelloit
ar–
quebtljiers
les foldats qui en éroient
~rmés.
11
Y
avoit
ces arquebufiets
á
pié
&
a
cheval. On tire eneore en
plulieurs villes de france le prix de
I'ar'lueb,lje
pour
le plaifir
&
I'amufement des bourgeois. On
l'~ppelle
ainfi, parce que I'é¡ab!i{fement .de ces. prix, avoit e!l
pour objet d'exereee les bourgeols des vllles a fe CervIr
de cetre arme avec adreífe daos des tems oil la garde
de la plúpart des villes leur
é
~o.itconfiée.
~es ~rix
fubfillent encare dans plufieurs vllles;
&
'luolque I on
s'y Cerve de fufils, ils rerienlle!)t leur anclen nom de
prjx de l'ar'jueb4e.
(Q)
ARQ
.
A
It
Q.
u
E 11
Q
s
l! .;
croe,
ell une arme que \'on trou–
ve encore dans la plupact des vicux
ch~ teaux:
elle ref–
femble a{fez
¡¡
un canou de fufi
1,
&
elle efl Coílrellue
par un croc de fer qui tic
m
;¡
Con canon, lequel efl
foti!enu par une e[pcce
de
pi6 qu'on nomme
eh. v alet.
On s'en fervoit bea.ucoup autrefois pour garnir les crc–
neaUK
&
les meuJtrteres. On dit que la premiere fois
qu'on ait vu de ces
nr'ftlebufes,
(te
fut dans I'armée
impériale de Bourbon, qui chaíla Bonnivet de I'é rat de
Mila.n. Elles étoient
fi
maffives
&
lipeCames , qu'il
fallol! deux hommes pour Jes porter. On De s'en
1erc
guere aujourd'hui, fi ce n'ell dans quelques vieilles for–
tereffes.
&
en France dans queiques garniCons.
Le
ca–
libre de
l'ar'f'tebuJe
a
croe
ell plus gros que celui du
fufil,
&
bieo moiodre que celui du canon . On eharge
cette arme de la mcme maniere que le canon,
&
l'on
y met le feu avec une meche. Sa portée efl plus gran–
de que celle du fulil.
(Q)
ARQUEBUSl!
01/
FUSIL
a
vent, (Phyfi'f.)
ma–
chine fervant :\ pou{fer des bailes avec une grande vio–
leoee en o'employant que la force de I'air, Cette e[pe–
ce d'arme ehargée d'air, a un effet qui ne le cede gue–
re
¡¡
eelui des fufils ordinaires: mais en la déchargcnnt
elle reod beaueoup moins de bntit. C'el} apparemmcm
ce
~ui
a donné occafion aux hifloires ou
iI
la fable de
laj)oudre blanche.
Voye2:.
POUDRE A ' CANON.
En etfet,
fi
ces hilloires om Quelque réalité,
00
doie
fans dome les entendre dans le 'Cens figuré du
f"jíl
ti
Vei1t,
qui efl capable de porrer un coup affez meurrrier
, Cans faire un bruit confidérable: car comme le bruir d'un
fufi l ne viem poim de la couleur de la poudre , mais
qu'il ell une fuite
n~ce{faire
de l'explofion fubire done
elle ell capable,
00
doit croire que toute matiere gui
Ce dilatera
av~c
la meme vlteffe, qu'elle foit noire ou
blanche, éc1arera de meme.
Voiei la defcription de
I'arq,tebu(e
ou
fujil
a
vent,
donoée par
M.
Muffchenbroek. On a
eon~l1
ce fufil
comt¡,1e parragé par le milieu, tant pour etre plus clair,
que pour mieux indiquer Jes parties qui le compoCem.
A K, (figl/re
'4.
Pneum. )
repré[ente le canon , dans
lequcl
il
y a une balle proche de
K;
ce canOO ell en–
touré d'nn autre canOQ ou conduit
e
D RE,
de plus
gros calibre que le précédenr,
&
dans lequel I'air
di
preffé
&
gardé.
M N
ell une pompe, dans laquelle
cou le
le
Plllon
S;
la
pompe ell fituée dans la couche
ou eroffc du fufil: c'ell avec cene pompe qu'oo prc{fe
I'air dans le canon extérieur
E
e
D R;
l'air y el! in–
trodui! par la Coilpape
P
pres de la baf" de la pompe;
mais I'air, quand
il
efl condenfé, la !iem fermé". Pro–
che de
L
re rrouve une aurre Cot'lpape, laquelle ouvrc
&
ferme le trou ou la lumiere qui ell au (ond c\u ca–
non
S,
&
qui en de mlSme diametre que le calibre dll
canon. Gerre Coupape ell toujours pouffée en-bas par
uo relfon fpiral. La queue de cene foupape rraverCe
une perite bolte garnie de cuir gras , qui ne donne au–
eun pa{f1ge
il
l'air;
&
apres S'etre récourbée, elle
Ce '
jette eo-dehors du fufil proche .de
O
dans une cannelu–
re; de forte qu'on peut la mouvoir en-dedatls
&
en-ar–
riere par le moyen de la
clé
du fulil,
¡¡
laquelle elle
ell attachée . LorCqu'on tire la queue en·arriere, la foti–
pape s'ouvre
&
lailfe échapper I'air, qui fort alors par
la lumiere firuée au fond du gros canoo ,
&
va frap–
per la baile, qui o'en
re~oir
gucre moins de v,!effe
que fi elle étoit pouffée par la pOlldre dont on charge
un fufil ordinaire . Comme la cié oUl're
&
fcrme la
foupape
L
fort bruCquemeat, il ne s'échappe du canoa
que peu d'air
ii
la fois; de COrte que lorfque le fuol fe
!rouve bien chargt; d'air,
011
peut tirer plufieurs fois
a
I'aide de ce meme air, avant qu'ol1 foit 'bbligé de re–
charger le fuol
l¡orfque l'extrémiré de
I'ar'ftlebufe
n'a point la for–
me d'une croffe de fufil, alors la machine a plútÓt la
forme d'utle canoe que d'ut! fU(¡I,
&
on I'appelle en
ce cas
canne
4
~~nt.
La foupape ne demeurant ouverte qu'un inllam, il
ne s'échappe achaque fois, comme on vieo! de le di–
re, ,qu'auram d'air qu'il en fau! pour faire partír une
baile. On place les autres daus un petir canal
011
ré–
Cervoir que I'on touroe par le moyen d'un robinet,
pour les placer fucceffi vement pans la direétion du pe–
ríe canon, ou pour les déplacer fi on ne veut pas ti–
rer. Au relle íl faut remarquer que les dernieres bailes
font pouffécs plus foiblemem, parce que le re{fort de
¡'air diminue
a
mefure que ce qu'i1 en
COrt
Jui laiffe
plus de place pour s'étendre: néanmoins communé–
ment le huitieme coup perce cocore une planche de
¡:Mne épailfe
de
6 lignes 7
&
placée
a
la dillance de
10
a
.,
. i
..
..
'