ARM
6toient couronnés,
&
l'on y faifoit un facritice sil fon
des trompenes.
Ce
nom viene du Latin
arma J,,{frare,
faire
1"
"Vlie des "rmes.
Varron donue
:l
cene ftte
ulle autre origine ;
iI
prétend que ceue f.,ce étoit regar–
dé comme un
;,....
~ed.p~'"
,
expiation ou bénédiaion des
armes, dérivaO[
",·mi/¡¡.ftriJ",.
de
arma h"re,
ou
lu–
(lr.,re,
qui en termes confacrés
:l
la religion payenne,
'fignilioient. une
expiqtiOIl,
pour
1(1
profpérité des 3m}eS
des Romn,ns,
(e,
• AR M
l N
A
C HA"
(elog, an"
&
mod,)
petice
\7ille
d~
la Natolie, dans l'Aladulie, au pié du mone
Taurus; on pr,étend qt¡e €'eft l'ancicnne
C)'bi{fra ,
ARMINJA}>fISME, fubfi, m.
(Thlo/, ¡¡i{f.
ue/I¡.
)
doarine d'Arminius, célebre minifire d' Am–
ficrdam,
&
depuis profetreur en Théologie dans l'
A–
cadérnie de Leyde
&
des Arminiens fes
fetl~eeurs,
Voy.
A R
M ,
S
'1'
N S
I
C.e qui diClingue principalemont
las
Ar–
miniens des autres réformés; c'¡!fi que perfuadés, que
Calvin. J;leze, Z;mchius,
&<,
qu'on r,egardoic comme
les colonnes du calvinifme, avoient étaoli des dogmes
trop féveres, fur le libre arbitre, la
prédeClin~tion,
1$
jutlification, la
p~rfévérance
&
la gqee; ils 00[ pris fur
.COys ces POiIHs des femimens plus modérés,
&
appro–
e,halls
;i
quelques égards dj! ceUI de l'Eglife R omaine .
•Ciomar profelleur en Théologie dans l'Académie de Gro–
!lingue,
&
Calvjnille rigide, s'éleva comre la doéhine
d',4:rminius , Apres hien des difputes commencées d./:s
1609,
&,
qui menas:oient les Provinces-unies d'une guer–
re civile; la madere fut difcurée
&
décidée en favcur
des GOlT\3tHles par le fynode de Dordrea, tenb en 1618
&
16r9;
&
compofé outre les théologiens d'Hollande,
de cléPUlcl"S de toutes les églifcs réformées, exccpté des
Fran~ois,
quí en furene empech¿s
p~r.
des raifons d'é–
lat, C 'efi I?ar l'erpofitioo. dI!
l'armini"nijme
faite dans
ce fynode, gu'on en poufFa juger fainemem, La difpu–
te entre les deux partis étoit réciuire
:l
cinq chef:: ll!
premier regardoir
l~
prédeClination ; le fecond, I'univer–
fali!é de la rédcmption; le troiCieme
&
le '1u3rrieme ,
qu'oo. traitoit tol1jours en(emble., regardoienr l:} corru–
prion de I'homme
&
la <zonverfion; )c cinquleme cor¡–
ccrnoit la perfévérance,
Sur la prédcllination, les Arminiens difoient" qu'i1
" ne falloir reconnoirre en D ieu aucun decree abfolu
par lequel
il
e4t réfol u de donner Jefus-Ohrill
qu~
feuls él lis, ni de leur donoer non plus
a
eux feuls
par une vocation effiq,ce, la foi, la jullilication la
eerfévérance,
&
la gloire; mais qu'il avoit
do~né
" Jefus-Chrill pour réJempteur cOJ1lrnun a tout le mOIl–
" de,
&
réfolu par ce decret, de jufiifier
&
de fauver
" JOus ceux quj croiroien] en lui,
&
en mi!me tems
" de leur donner a tous les moyens fuffifans pour
e- .
tre fau vés; que perfonne ne périffoit pour n'avoir
poiO( ces moycns, mais pour en avoir abufé; que
" I'éleé}:ion abfolue
&
précife des particuliers fe faifoit
en vue de leur foi
&
de leur perfévérande furure,
h
&
qu'il n'y avoit d'éleélion que conditionnelle;
&
" que la réprobarion fe faifoit de m':me, el] vlle de
" I'infidél ilé
&
de la perfévérance dans un fi grand
" mal" . Ce qui .étoit direaement oppoCé au fyflcmc
'de Calvin, qui admet un decret abf01u
&
poCitif de pré–
defiination pour quelques-uns ,
&
de réprobation pour
tous les autres, avane toute prévifion de leurs mérites
!lU démérites futors,
Voy,,:.
P
R
E'u ES T
1 N
AT ION,
DECRET, ME' Rll'E, DE' ,rE' R'TE,
RE'PRO~
BAT'OS, PRE'VISI0S,
&c,
Sur I'univerfalité de
la rédemprion, les Arminiens en feignoient, " que le prix
" payé par le fil s de Dieu o'étoit pas feulemene fuffiíimt
" :i
tous , mais atluellement otfen pour tous
&
un cpa–
" cun des pommes; qu'aucuu n'étoit exclus du fruir de
" la rédemption par un decrer abfolu , ni aurremenl que
" par fa faute,,; doarine toute différellte de cello de
Calvin
&
des Gomílri ftes, qui pofoicnt p.our dogme in- '
dubitable, que jefus-Chrilf ri\6roit mort en
~uculle
fone
que pClur les prédcfiinés,
&
nt!!
lemene pour les réprou–
vés. Sur le rroilieme
&
quatriemc chef, apres avoir
d~
que .lq grüGe ell nécdraire
i\
tour pieo, non-feulemem
pou~
l'scheve¡, mais encore POUt le co,¡nmencer, ils ajotitoient
que la gracc n'éroir pas
irrljiftible
;
c'efi-a-dire qu'oo,
peut
y
rélifler,
&
Coütenoient" qu'encorc que la grace
" fUt
donné~
inégalemem, Dieu en donnoit ou en otfroit
" une fuffifance
a
tous ceux a qui I'Evangile troir an-
noncé,
rn~me
a
ccux qui ne fe convcrriffoient pas;
" &
I'ofl'roit avec un delir fincere
&
férieux de les fau–
ver tous, fans ql\'il
fir
deux perfonnages, faifant
femblanc de vonloir fauver,
{lr
au fond
Ile
le vou–
I~llt
pas,
&
pouffant
fecre(~ ment
les hommes aux
" péchés qQil défendo,it
publiq\\~meDt
" i
deux
opinion~
ARM
nlOlIltreufes qu'avoient
introdui~es
les premiers réfor–
m3reurs, Sur le cinqllieme, c'eCl-ir·dirc, la perf.évéran–
ce, ils décidoiellt" que Dieu donnoi! aux vrais fide,
" les, régénérés pnr fa grace,' des moyens pour fe con-
fcrver dans cet état; qu'ils pouv oient perdre la vraio
" foi jullifiante,
&
romber dans des péchés incompa-
tibles avec loa jufiilication, m éme dans des crime,
" arroces;
y
perféyérer,
'f
mourír m.ernc, s'en rcJevet
" par la p"nite¡lcc, fans néannwins que l·a grace les
" contraignlt
a
la faire,,;
&
par ce (fJHimellt, ils dé–
truifoiem celui des Calvinifies rigides; f;¡.voir que l'hom-
1JIC
une fois juClilié, lIe pouvoit plus pcrdre la graee,
ni
t otalem."t
ni
final"n."t;
c'efi-a-dire, ni· rout-a-fai,
pour uo certain tems, ni ir jümais
&
fans retour ,
Sr
nodo D ordo<; ¡.ff.
3"
&
34, Botr,
Hift, da variar.
/IV ,
XII/.
n,
23, 24.
;I.f.
26.
~
27.
¡7oy.~
GOMA–
R1STES,
A R M I N 1E N S ,
fe.ét:ueurs d' Arminius, parti 00
fcac qui s'éleva en Bollande au eOJDmence1Jlent do
dix-feptieme !iecle,
&
qui fe fepara des Calvinilles.
Voya,
A R
M , N ,
A N, S
M
E, Les
Ármini<l1l
fom aum
appel lés
Remontrans,
par r¡¡pporc
a
une requere ou re–
montraoce qu'ils adre{ferent aux Erats Gt'IIéraux des
P,rovinces-unies eo 161' . ,
&
dans laqllelle ils expofe–
rem les principaux arricles de leur croyance,
VOl'~
1t
E
M
o NT
R A
NS . L es derniers
Arminieps
out pouf–
fé les c/lofes beaucoup plus loin que n'avoit fait
A~minius lui-meme,
&
fe (one fort approch6 du SOCI–
nfapifine, fur· tout lorfqu'ils avoicot pour chef Simon
Eplfcopins. Ql1and les Calvin illes les accufoient de re–
nouveller une ancienne hérélie déj
ir
cond~mnée
dans
les
Pélagleos
&
les fémi, Pélagiens, ils répliquoient que
la fimple autorité des hommes !le poul'oit paffer pour
une preuve Jégitime que dans l'Eglife R omaine; que
les Calvinifies ellx-memes avoient introdüit dans la re–
ligion une route autre 'paniere d'en décider les difte–
rends;
&
enfin qu'il ne fuffifoit pas de faire voir qu'une
opini0n avoit éré condamnée, mals qu'il falJoit montrer ,
en meme tems qu'elle avoit éré condamnée :\ Julle titre.
N,c ¡"ti" .ft damnatam olim ¡mt,ntiam eiJe, nifi dam–
nan'dqm eatn, allt jllrt! (lId
r.ip¡
damnatam
e./je con–
!1ee,
SUD ce principe que les Calvini,les ne 1001 pa,
trop en ér3t de réfu¡er, les
Armi"it/1s
retranchen! un
a/Tez grand nombre d'arric.les de religion que les pre–
mien appel lem
fondamensaux,
parce qu'on ne les trou–
ve point aOe'l. claireroent expliqués dans l'Ecriture , 115
rejenent jlvec mépris les catéchilines
&
les confellionli
de foi, auxquels les Calvini1les veulem qu'ils ayem
a
s'en tenir, C'efi pourquoi ceux-ci dans le Cynode de
D ordreét, s'attacherene beaucoup
:l
érablir l¡l nécel1 té
de décider les difterends de religion par voie d'autorité,
&
y condamnerent les
Arminiens,
qui furenc d'aborsl
profcrits en Hollande, 011
Qr¡
l~s
rolere
c~pendane
au-
, jourd'hui .
lIs om abandonné la doarine de leur premier maj–
tre fu . la pr4defiination
&
1'¿leai"n faites de route
é–
temité , en conféquence de la préviC¡on des
m~rites;
Epifcopius ayane
im3~i"ú
que D ieu n'élir les fidele5
que dans le tems,
&
lorlqn'i1s croyellt aéluellemem .
lis penCem que la doétrine de la
Trinit~
Il'dt
poin¡ l1é–
ce(Jl¡ire au falut,
&
qu'il n'y
~
dans \'Ecriture aucun
précepte qui nous commande d'adorer le S Efprit.
Enlin Icur grand principe ell qu' on doie ¡olérer tou–
tes les fcaes chrétiennes, parce que ', diCent· ils , il n'a
poim éré décidé jufqu'ici qui font ceux d'entre
l~,
chrétiens qui one cmbraffé la religion 1'1 plus
v~ritable
&
la plus conforme
:l
la parole de Dieu ,
On a diftingué les
Arminúns
en deux branches; par
rapport an gouvernemem,
&
p~r
rapport ir la religion .
Les prc'1liers Ol1t été nommés
¡lrmil1iens po(iti,!1"S;
&
I'on a compris fous ce titre tous ¡es Bollandois qui
fe fom QPpofés en quelque chofe aux
d~(Jeins
desprin–
ces d'Orange , tels que Mellieur¡ llarneveld
&
de Witt,
&
plufieurs autres rll"formés qui om éré viétimes de
J~ur
zele pour lel1f patrie, L es
ArlJ1iéenf
ecc1 étiafii–
qu~s,
c'efl-a-dire oeux qui profeffant les femimens de9
Rc'inoncr~ns
touchant la raligion , n'oO[ oepcndam point
de part dans l'adminiClratioJl de
I'ét~t,
one été d'aQord
vivemem
perf~cutés
par l.e prinee MaurfcC; Illais on
les a enfuite laiffés en paíl;, (,ns ¡ourefols les admet–
tre au mininere ni aux chalres de Théologie,
a
moins
qu'i1s n'nyenr aacepté les aaes du fYllode de Dordre&.
Gutre Simon Epifcopius, les plus célebres
e~~re
cec
de.rniers om été Rticnne de
Co~rcelles
&
Ph,1tppe de
L lmborch, qui om bcaueoup écrrc pour expofer
&
fOIl.
tenir les fencimens de leur pani.
(e)
• 1\
R M J RO , (
Glog.)
ville de;
!a
Tu~quie
Euro.
,péeR-