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590

ARM

tirer grand nombre d'

Arm/ni~ns; .

& ,

le

chan.ce

\ ier

Se–

guier lc:ur

~ccor?a

une

l~prlmerl:

a Marfel!l:,

pou~

m ultipher a molOs de frals leurs ]¡vres de re]¡glon ,

qUl

!lvant cela étoient fon rares

&

fort chers.

L e Chriainni[me s'en confervé parmi eux, mais a–

vec beaucoup d'altération, fur-tout parmi les

Arméniens

fchilinatiques . Le Pere Galanus rappone que Jean Her–

Ilae,

Arml nie"

catholique , a(Jure qu'ils fuivent l'héré–

tie d'Eutyches , touchant

l'~l1ilé

de. nalUreen Je[us-Chrin;

qu'i1s croyent que le Sall1t-Efpnt ne procede que du

Pere; que les ames des junes n'entrent point dans le

paradis, ni celles des damnés en enfer, avant le Juge–

m ent dernier; qu'ils nient le purgatoire; retranchen! du

n ombre des facremens la confirmation

&

l'extréme-on ·

étion; accordent au peuple la communion fous les deux

e!reces; la donnent auY enfaos avant qu'ils ayent at–

teint l'ilue de raifon;

&

penfent enfin que tout pretrc

peut abraudre indifféremmen! de tontes fortes de péché> ;

enforte qn'i! n'en poin t de cas réfervés , [oit aux éve–

ques, foit au pape. M ichel Fevre , dans fon théatre de

la Turqaie, dit que les

Armlniens

font

M onophyfites ,

c'en-a-dire, qu'ils n'

admenent.en

Jefus- Chrifl qu'une na–

ture compofée de la nature Divine

&

de la nature humai–

n e , faos néanmoins aueun melange.

V.

MONOPHYSITES .

L e meme aoteur ajoute que les

Arml niens ,

en re–

jenant le purgatoire, ne lailfent pas que de prier

&

de

célt'brer des melfes pour les morts, dont ils croyent

qlle les ames arrendent le jour du jugemenr dans un

l ieu ou les jufles éprouvent des fentimens de joie dans

l'efpérance de la béatitude,

&.

les méchans des impref–

tiOIlS

de douleur, daos l'attente des fupplices qu'ils Ca–

v ent avoir mérilé ' , quoique d'aUlres s'imaginent qu'il

Il'y a plus d'enfer depuis que j e[us-Chrin I'a dérruit en

<lefcendam aux Iimbes ,

&

que la privarion de D ieu fe–

r a le fuppliee des réprouvés; qu'i ls ne donnent plus l'ex–

tr~me-oué1ion

depuis environ dellx cents ans, parce que

le peuple croyan! que ce facremenr avoir la yerro de

r emettre par 111i- mcme touS les péch¿s, en avoir pris

ocealion de négliger tellemcnr la confemon, qu'infen–

~blement

elle

~uroir

élé

tout-~

fai t abolie: que quoiqu'

lis ne reconnollfenr pas la prlmauté du - pape, ils l'ap–

pellenr nélnmoins dans 1eurs livres le

pafteur univer–

¡ el,

&

vi<aire de

J .

C.

li s s'acr:ordent avec les Grecs

[ur I'anicle de I'cuehari!!ie, excepté qu'ils ne melenr

poim d'eau avec le vin dans le Cacrifice de la melfe

&

qu 'i1s s'y fervenr de pain

f.~ns

levain pour la

confé~

crar'on , comme les Catholiques .

Voyez

A

Z

V

M

E/.

C'en fans fondemenr que Brerewood les a accufés

de

fa

voriCer les c pinions des Cacramenraires ,

&

de ne

point manger des animaux qui fone ellimés immondes

dans la loi de M oyfe, n'ayaor pas pris garde que c'en

la coulume de routes les (ociétés chrétiennes d'Orient

de ne mangc. ni fang ni viandes étoutfées ; en quoi ,

[elon I'efprit de la primitive Eglife, il n'y a poinr de

[uperflition.

11

Conr 17rands jeulleurs;

&

a

les en!endre,

l'elJeu tiel de la religlon eonlitle

a

jc(¡ner.

On compte parmi eux plulieurs monaneres de

1'0r~

dre de S . Balile, dollt les fch ifmatiques obCervenr la

r egle: mais eeux qui fe ront réunis

a

l'Eglife Romai–

ne onr embralfé eelle de S, D ominique, depuis que

les D ominicains envoyés en Arménie par Jean

XXII.

eurcor beaucoup eomribué

les réunir au faiut liége .

Cetr~

únion a éré rcnouvellée

&

rompue plufieurs fois,

Cunoue au concile de Florence,

Cous

Eugene

lV _

Les

Arméniens

fonr l'office ecc\élianique en I'ancien–

oe langue Armt'nienne, ditféreme de celle d' aujourd'

hui,

&

que le peuple n'enrend pas. lis onr aum dans

la meme langue toure la bible , traduite d'apres la ver–

fion des Septaore. Ceux qui fout foumis au pape fOn!

aum I'office en celte langue ,

&

tiennent la meme créan–

ce que I'Eglife catholique, fans aucun melanue des er-

,eurs que profeIJeor les fchifmatiques.

o

N ous remarquerons encore que le titre de

vertabied,

~)U

doéleur, en plus

refpe~é

que celui d'éveque; qu'

tls le ' cooferenr avec les memes cérémonies qu'on don–

oe les ordres Cacrés; parce que, fel on eux cene di–

gn ité: reprérente celle de

J eCu~- Chrin ,

qui 's'appelloir

rfl~bl,

ou

doélellY.

Ces venableds

0 111

droir de prccher

a~ls,

&

de

~orter

une crolfe fen;blable

a

celle du pa–

trlarche , randls que les éveques n en onr qu'une moios

diflinguée ,

&

preehenr debout, I'ignorance de leurs é–

v eques ayanr acquis ces honneurs

&

celte préférence

aux doaeurs . Galanus,

tonciliat. de I'Egl. Armln. a–

Vec rEgl. R om.

Simoo,

hifl.

des R elig. d"

Leva~ .

(G )

.

• 1\

R M E N N A , (

Glog. anc.

)

ruines d'une vilIe

-:tppcIlée autrefois

11'Jedobriga:

00

les voir daos l'Alen-

ARM

téjo, pres

de

l'Enramadure d'ECpagne,

&

du bourg de

Marvaon.

• A RMENTIERES,

(G/og.)

ville des Pays–

bas , daos le comté de Flandre, au rerritoire d'Ypres .

capitale du quanier de la Wepe fur la L ys.

L ong.

20.

27. lat .

f O· 40.

A R

M

E R (S')

en tume de M an/ge,

Ce dir d'un

cheva l qui baiíle [a tete,

&

courbe fon encolure jufqu'a

appuyer les branches de la bride COntre fon poitrail,

pour réfiner au mors,

&

défeodre fes barres

&

fa bou-

che .

,

On di! encore qu'un chcval s'

arme

des levres, quand

il couvre fes barres avec fes levres, afin de rendre I'ap–

pui du mors plus fourd . Les ehevaux qui Ont de

~rof­

fe; levres fom fujets

ii

s'

armer

ainli. Le remede a ee-

r

la en de lui rlonner un mors plus large,

&

qui foir

mieux arreté fur les barres.

Pour le premier cas, le remede en de lui attacher

fous la bouche une boule de bois enrourée d'élOfte en–

tre les os de la

m~choire

inférieure, qui I'empeche de

porrer fa bouche (i pres de ron poirrail .

.

(V)

A

R

ME

R

un vailfeau, c'en I'équiper de vivres, mu–

nitions, foldats , matelols,

&

autres chofes nécelfalres

pour faire voyage

&

pour combanre .

( 2 )

A

R

M·E

R,

terme de Fauconnerie.

On dir

armer les

cttYes de I'oifeau. V oyez

C

U

RE. On dit aum

armer

I'oifeatt ;

e'en lui atracher des fonnenes au pié.

A

R M

E

R

un Métier,

terme de Fabrique des étotfes

de foie ; c'efl par rapport

a

la chalne, quand elle efl:

palfée au-rravers du remiífe, qu'elle en tirante;

&

qu'

i

I

s'agit de la faire mouvoir, pour former le corps de

I'érotfe ; attaeher des ficelles de moyenne grolfeur aux

lilJerons par de 101l.gues boucles, .enfiler I:s marches

&

les ajoner pour falre lever ou b3llfer les Illfes

&

parta–

ger la chatne , de

fa~on

que I'ouvrier puilfe mouvoir

Ca navetre.

L 'armure en tres-peu de chofe, pour ce qui

eonc~r­

ne la chaloe: mais elle efl de eonféquence pour les bC–

fes de poil: quanr

a

cctte opératioll,

voyez

l'

artic/~

ARM UR E.

• A R M

1

E R E .<; ,

(Glog.)

petite yille du H ainaur.

Cur la Sambre .

L ong.

2f.

lat_

p .

• A R M

I

RR, (G/ot.)

vil\e de France, dans le

Dauphin é au Valenrinols.

A R M iG E R,

r.

m.

( Hifl.

mod. )

mor L atin eom–

poré

d'arma gerere ,

porter les armes . C'étoir che1. nos

ancieos, ceux qui

a~compagnoienr

les héros au

c0l:'b~r.

&

étoienr leurs porteurs d'armes. Dans les écnvams

modernes,

armiger

efl un

~itre

de dignité, . un degré

de ooblelle, que

DOUS

expnmons en Fraoc¡:ols par

/cu–

yer

_

V oy«.

E

e u y

E R.

(G)

A R

M

1

L

L

A l RE, adj.

en Aforonomie;

e'en ainli

que

1'00

appelle une

fPhere artificielle,

eompofée de

pluljenrs cercles de métal ou de bois , qui repréfelltet}t

les différens cercles de la fphere du monde, mis enfem–

ble dans leur ordre narurel .

Voyez

S

P H E R

E

&

C E

R–

e

LE. Ce mor

armillaire

etl formé

d'armilla ,

qui

veur dire un bracelet . L a (phere

armillai"

[en

i\

ai–

der I'imagination pour eoocevoir l'arrangemenr des cieux.

&

le mouvement des corps célenes.

Voyez

C I EL , S

0-

LE IL , PL ANETE.

011

en voir la repréCentation dans la

P

lanc,he Aflro–

nomir¡. fig.

21.

P

&

Q

repré[enrenr les poles du mon–

de;

/1

D",

I'équateur;

E L ,

I'écliprique, ou le 1.odia–

que;

P A

Q.

D,

le méridien , ou le colure des fol ltiees ;

'r,

la terre;

E G,

le tropique du cancer;

H L ,

le rro–

pique du capricorne;

M N,

le cercle araique;

O V .

le cercle aoraraique;

N

&

O,

les poles de l'écliptique ;

&

R S,

I'horifon .

11 Y

a cene différence entre le glo–

be

&

la fph ere

armillaire ,

que la fphcre en

ii

)our ,

&

ne contient précifémem que les principaux cercles;

au lieu que le globe ell entieremenr [oJide,

&

que les

cercles y fonr limplemenr tracés . Ourre la lrhere

ar–

mil/aire,

qui repréfeore les ditférens cercles qu'on ima–

gine fur le globe terrefl re ou célene , il

Y.

a d'aurres

lpheres

ar.millaires,

qui repréfenrenr les orbltes ou les

cercles que décrivem les planetes dans les différens fy–

Ilemes. Ain(i il

y

a la fphere

armillaire

de Ptolomée ,

celle de Copernic, celle de Tyeho: ces différenres rphe–

res repréfenrent les différens arrallgemeos des planeres ,

[uivanr ces Anrol1omes.

( O)

A R M IL LE,

en A r&hiteél1/re. Voyez

A

N

N E·

L E

T S .

A R M IL

U

S TRI E, fub. f.

( H ifl.

anc.)

fe te des

R omains , dans laquelle on faifoir une revÜe générale

des rroupes dans le champ de Mars , au mois d'Oao–

bre . Les chevaliers, les cenrurions

&

tous les foldats

étoi-