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ARM
tirer grand nombre d'
Arm/ni~ns; .
& ,
le
chan.ce\ ier
Se–
guier lc:ur
~ccor?a
une
l~prlmerl:
a Marfel!l:,
pou~
m ultipher a molOs de frals leurs ]¡vres de re]¡glon ,
qUl
!lvant cela étoient fon rares
&
fort chers.
L e Chriainni[me s'en confervé parmi eux, mais a–
vec beaucoup d'altération, fur-tout parmi les
Arméniens
fchilinatiques . Le Pere Galanus rappone que Jean Her–
Ilae,
Arml nie"
catholique , a(Jure qu'ils fuivent l'héré–
tie d'Eutyches , touchant
l'~l1ilé
de. nalUreen Je[us-Chrin;
qu'i1s croyent que le Sall1t-Efpnt ne procede que du
Pere; que les ames des junes n'entrent point dans le
paradis, ni celles des damnés en enfer, avant le Juge–
m ent dernier; qu'ils nient le purgatoire; retranchen! du
n ombre des facremens la confirmation
&
l'extréme-on ·
étion; accordent au peuple la communion fous les deux
e!reces; la donnent auY enfaos avant qu'ils ayent at–
teint l'ilue de raifon;
&
penfent enfin que tout pretrc
peut abraudre indifféremmen! de tontes fortes de péché> ;
enforte qn'i! n'en poin t de cas réfervés , [oit aux éve–
ques, foit au pape. M ichel Fevre , dans fon théatre de
la Turqaie, dit que les
Armlniens
font
M onophyfites ,
c'en-a-dire, qu'ils n'
admenent.enJefus- Chrifl qu'une na–
ture compofée de la nature Divine
&
de la nature humai–
n e , faos néanmoins aueun melange.
V.
MONOPHYSITES .
L e meme aoteur ajoute que les
Arml niens ,
en re–
jenant le purgatoire, ne lailfent pas que de prier
&
de
célt'brer des melfes pour les morts, dont ils croyent
qlle les ames arrendent le jour du jugemenr dans un
l ieu ou les jufles éprouvent des fentimens de joie dans
l'efpérance de la béatitude,
&.
les méchans des impref–
tiOIlS
de douleur, daos l'attente des fupplices qu'ils Ca–
v ent avoir mérilé ' , quoique d'aUlres s'imaginent qu'il
Il'y a plus d'enfer depuis que j e[us-Chrin I'a dérruit en
<lefcendam aux Iimbes ,
&
que la privarion de D ieu fe–
r a le fuppliee des réprouvés; qu'i ls ne donnent plus l'ex–
tr~me-oué1ion
depuis environ dellx cents ans, parce que
le peuple croyan! que ce facremenr avoir la yerro de
r emettre par 111i- mcme touS les péch¿s, en avoir pris
ocealion de négliger tellemcnr la confemon, qu'infen–
~blement
elle
~uroir
élé
tout-~
fai t abolie: que quoiqu'
lis ne reconnollfenr pas la prlmauté du - pape, ils l'ap–
pellenr nélnmoins dans 1eurs livres le
pafteur univer–
¡ el,
&
vi<aire de
J .
C.
li s s'acr:ordent avec les Grecs
[ur I'anicle de I'cuehari!!ie, excepté qu'ils ne melenr
poim d'eau avec le vin dans le Cacrifice de la melfe
&
qu 'i1s s'y fervenr de pain
f.~ns
levain pour la
confé~
crar'on , comme les Catholiques .
Voyez
A
Z
V
M
E/.
C'en fans fondemenr que Brerewood les a accufés
de
fa
voriCer les c pinions des Cacramenraires ,
&
de ne
point manger des animaux qui fone ellimés immondes
dans la loi de M oyfe, n'ayaor pas pris garde que c'en
la coulume de routes les (ociétés chrétiennes d'Orient
de ne mangc. ni fang ni viandes étoutfées ; en quoi ,
[elon I'efprit de la primitive Eglife, il n'y a poinr de
[uperflition.
11
Conr 17rands jeulleurs;
&
a
les en!endre,
l'elJeu tiel de la religlon eonlitle
a
jc(¡ner.
On compte parmi eux plulieurs monaneres de
1'0r~
dre de S . Balile, dollt les fch ifmatiques obCervenr la
r egle: mais eeux qui fe ront réunis
a
l'Eglife Romai–
ne onr embralfé eelle de S, D ominique, depuis que
les D ominicains envoyés en Arménie par Jean
XXII.
eurcor beaucoup eomribué
ií
les réunir au faiut liége .
Cetr~
únion a éré rcnouvellée
&
rompue plufieurs fois,
Cunoue au concile de Florence,
Cous
Eugene
lV _
Les
Arméniens
fonr l'office ecc\élianique en I'ancien–
oe langue Armt'nienne, ditféreme de celle d' aujourd'
hui,
&
que le peuple n'enrend pas. lis onr aum dans
la meme langue toure la bible , traduite d'apres la ver–
fion des Septaore. Ceux qui fout foumis au pape fOn!
aum I'office en celte langue ,
&
tiennent la meme créan–
ce que I'Eglife catholique, fans aucun melanue des er-
,eurs que profeIJeor les fchifmatiques.
o
N ous remarquerons encore que le titre de
vertabied,
~)U
doéleur, en plus
refpe~é
que celui d'éveque; qu'
tls le ' cooferenr avec les memes cérémonies qu'on don–
oe les ordres Cacrés; parce que, fel on eux cene di–
gn ité: reprérente celle de
J eCu~- Chrin ,
qui 's'appelloir
rfl~bl,
ou
doélellY.
Ces venableds
0 111
droir de prccher
a~ls,
&
de
~orter
une crolfe fen;blable
a
celle du pa–
trlarche , randls que les éveques n en onr qu'une moios
diflinguée ,
&
preehenr debout, I'ignorance de leurs é–
v eques ayanr acquis ces honneurs
&
celte préférence
aux doaeurs . Galanus,
tonciliat. de I'Egl. Armln. a–
Vec rEgl. R om.
Simoo,
hifl.
des R elig. d"
Leva~ .
(G )
.
• 1\
R M E N N A , (
Glog. anc.
)
ruines d'une vilIe
-:tppcIlée autrefois
11'Jedobriga:
00
les voir daos l'Alen-
ARM
téjo, pres
de
l'Enramadure d'ECpagne,
&
du bourg de
Marvaon.
• A RMENTIERES,
(G/og.)
ville des Pays–
bas , daos le comté de Flandre, au rerritoire d'Ypres .
capitale du quanier de la Wepe fur la L ys.
L ong.
20.
27. lat .
f O· 40.
A R
M
E R (S')
en tume de M an/ge,
Ce dir d'un
cheva l qui baiíle [a tete,
&
courbe fon encolure jufqu'a
appuyer les branches de la bride COntre fon poitrail,
pour réfiner au mors,
&
défeodre fes barres
&
fa bou-
che .
,
On di! encore qu'un chcval s'
arme
des levres, quand
il couvre fes barres avec fes levres, afin de rendre I'ap–
pui du mors plus fourd . Les ehevaux qui Ont de
~rof
fe; levres fom fujets
ii
s'
armer
ainli. Le remede a ee-
r
la en de lui rlonner un mors plus large,
&
qui foir
mieux arreté fur les barres.
Pour le premier cas, le remede en de lui attacher
fous la bouche une boule de bois enrourée d'élOfte en–
tre les os de la
m~choire
inférieure, qui I'empeche de
porrer fa bouche (i pres de ron poirrail .
.
(V)
A
R
ME
R
un vailfeau, c'en I'équiper de vivres, mu–
nitions, foldats , matelols,
&
autres chofes nécelfalres
pour faire voyage
&
pour combanre .
( 2 )
A
R
M·E
R,
terme de Fauconnerie.
On dir
armer les
cttYes de I'oifeau. V oyez
C
U
RE. On dit aum
armer
I'oifeatt ;
e'en lui atracher des fonnenes au pié.
A
R M
E
R
un Métier,
terme de Fabrique des étotfes
de foie ; c'efl par rapport
a
la chalne, quand elle efl:
palfée au-rravers du remiífe, qu'elle en tirante;
&
qu'
i
I
s'agit de la faire mouvoir, pour former le corps de
I'érotfe ; attaeher des ficelles de moyenne grolfeur aux
lilJerons par de 101l.gues boucles, .enfiler I:s marches
&
les ajoner pour falre lever ou b3llfer les Illfes
&
parta–
ger la chatne , de
fa~on
que I'ouvrier puilfe mouvoir
Ca navetre.
L 'armure en tres-peu de chofe, pour ce qui
eonc~r
ne la chaloe: mais elle efl de eonféquence pour les bC–
fes de poil: quanr
a
cctte opératioll,
voyez
l'
artic/~
ARM UR E.
• A R M
1
E R E .<; ,
(Glog.)
petite yille du H ainaur.
Cur la Sambre .
L ong.
2f.
3·
lat_
p .
4·
• A R M
I
RR, (G/ot.)
vil\e de France, dans le
Dauphin é au Valenrinols.
A R M iG E R,
r.
m.
( Hifl.
mod. )
mor L atin eom–
poré
d'arma gerere ,
porter les armes . C'étoir che1. nos
ancieos, ceux qui
a~compagnoienr
les héros au
c0l:'b~r.
&
étoienr leurs porteurs d'armes. Dans les écnvams
modernes,
armiger
efl un
~itre
de dignité, . un degré
de ooblelle, que
DOUS
expnmons en Fraoc¡:ols par
/cu–
yer
_
V oy«.
E
e u y
E R.
(G)
A R
M
1
L
L
A l RE, adj.
en Aforonomie;
e'en ainli
que
1'00
appelle une
fPhere artificielle,
eompofée de
pluljenrs cercles de métal ou de bois , qui repréfelltet}t
les différens cercles de la fphere du monde, mis enfem–
ble dans leur ordre narurel .
Voyez
S
P H E R
E
&
C E
R–
e
LE. Ce mor
armillaire
etl formé
d'armilla ,
qui
veur dire un bracelet . L a (phere
armillai"
[en
i\
ai–
der I'imagination pour eoocevoir l'arrangemenr des cieux.
&
le mouvement des corps célenes.
Voyez
C I EL , S
0-
LE IL , PL ANETE.
011
en voir la repréCentation dans la
P
lanc,he Aflro–
nomir¡. fig.
21.
P
&
Q
repré[enrenr les poles du mon–
de;
/1
D",
I'équateur;
E L ,
I'écliprique, ou le 1.odia–
que;
P A
Q.
D,
le méridien , ou le colure des fol ltiees ;
'r,
la terre;
E G,
le tropique du cancer;
H L ,
le rro–
pique du capricorne;
M N,
le cercle araique;
O V .
le cercle aoraraique;
N
&
O,
les poles de l'écliptique ;
&
R S,
I'horifon .
11 Y
a cene différence entre le glo–
be
&
la fph ere
armillaire ,
que la fphcre en
ii
)our ,
&
ne contient précifémem que les principaux cercles;
au lieu que le globe ell entieremenr [oJide,
&
que les
cercles y fonr limplemenr tracés . Ourre la lrhere
ar–
mil/aire,
qui repréfeore les ditférens cercles qu'on ima–
gine fur le globe terrefl re ou célene , il
Y.
a d'aurres
lpheres
ar.millaires,
qui repréfenrenr les orbltes ou les
cercles que décrivem les planetes dans les différens fy–
Ilemes. Ain(i il
y
a la fphere
armillaire
de Ptolomée ,
celle de Copernic, celle de Tyeho: ces différenres rphe–
res repréfenrent les différens arrallgemeos des planeres ,
[uivanr ces Anrol1omes.
( O)
A R M IL LE,
en A r&hiteél1/re. Voyez
A
N
N E·
L E
T S .
A R M IL
U
S TRI E, fub. f.
( H ifl.
anc.)
fe te des
R omains , dans laquelle on faifoir une revÜe générale
des rroupes dans le champ de Mars , au mois d'Oao–
bre . Les chevaliers, les cenrurions
&
tous les foldats
étoi-