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5S8

ARM

Coit fuppofé auffi que CUlV3nt I'ufage c rdioaire les io–

.~

tervall s Com égaux nu frOnt de chaque troupe, &.

"qu'oo vcur difpofcr ou placer

I'armle

fur deux li–

:' gnes. O n aura 24 bataillons

&

40 efeadrons pour

:: cbaque ligue . O n fuppofe que les bataillons fOn! de

" 6jo

hommes

:l

4

de hameur , .

&

les eCcadrons de

" 1 j O

a

3

de hauleur; ce qui conne , en

co~plant

2

" plés pour ehaque foldat dans le rang ,

&

3

'plés pou r

" le cavalier,

j4

roif¡'s pour le

fron~ ~ u

batalllon,

&

" 2f

pour cclui de I'cfcadroll. lV!ulupham donc

24

par

j

4 ,

0\1

aura 1296 roifes pour le from de 24 batail-

" loos,

ci,

.

)

296

" On aura la meme étcndue pour les imervalles ,

" ei,

.. ... 1296

" Pour le front des efeadrons, on multipliera 40

" par

2j:

ce qui don.ner:t

l OCO

toifes pour le fronr,

" ci,

.

1000

" 11 fata obferver les

m~mes

efpaces pour les imer-

n

valles)

ci,

.

1000

Total dI< fro"t de eha,!"e ligne,

~fí92

" A I'égard de la profondeur du lerrein occupe par

"

I'armle,

elle ne comicnr que celle de dcux batail–

" lons ou de dcux cfcadrons, avcc la dillancc de deux

" lignes, . qu'on PCut régler de )

j O

roifes; ninfi cene

" profondeur n'autoit guere que

160

roifes. On n'a

" poinr parlé des réferves daos cc ealeu l , parce qu'el–

" les n'om poim de pollc tixe

&

déterminé.

" JI ell ditrltile de ne pas convenir qU'IIIlC étendlle

" de

4j92

roilh, ou de deux licues communes de Fran–

" ce, telle qu'elt eelle du fronr dc

I'armle

qu'on vieO!

" de fllppofer, ell exorbitante par rapport

a

la

profo..-

" deur de cetre meme

armée.

Au ffi d'habiles géné–

" raux penfem-ils qu'il feroit

ii

propos de diminuer ce

" fro m en retranchant quelque chofe de la grandeur

" dei imerva

IJ

es .

" M . le maréchal de Puyfegur ell non-feulement de

" I'avis de ceux qui croycm que le grallds intcrvalles

" [001

préjudiciables

&

qu'il fnut les diminuer : mais il

penfe enCOre qu'il feroit ¡\·propos de

f.~ire

combatrre

les troupes

¡¡

lignel pleillo

,

c'ell-:l-dire fans imer–

" valle .

" 1l fuppofe pour en démontrer l'avamage,

20

ba–

" taillons de

120

hommes de from fur fix de hau teur ,

" rangés

a

cÓté le. uns des autres fans aucll imcr–

" valle,

&

que chaque bataillon occupe un efpace de

" 4

0

roifes de from: il fuppofe :lUffi

10

bataillons de

" pareille force , qui leur foiem oppofés

&

raogés

a

" I'ordinaire avec des imervalles égaux :\ leur frOnt:

cela pofé , il paroit évident que Ics

20

bataillons bat–

" trom fans difficulté les

10

oppofés,

&

m~me

1

f

qui

occuperoiem un pareil from; car lor[que deux trou–

pes combattent I'uue contre l'autre, I'avantage doit

" ':tre du cÓté de ce\le qui a le plus de combanans

qui agilIem cnfemble dans le meme lieu. 11 e{l ar–

" rivé cependant quelquefois que des lignes pleines Ont

" éré battues par des lignes tam plcines que vuides :

" mais I'évenement en doit ':tre attribué aux troupcs

" de la ligne pleine, qui n'om pas fu entrer dan les

" imervalles de ¡'autre ligoe ,

&

anaquer le flanc des

bataillolls de cene ligl'le .

" M. de Puyfegur examine encore,

li

une

armle

ran–

" gée fur une feule ligoe pleine fera plaeée plus avan–

rageufement qu'uoe autre

nrmle

de pareil nombre de

" balaillons

&

d'ercadro¡¡s mngée fur deux lignes tam

pleines que vuides .

II

en e1air qll'alors les dcux

ar–

méo

occuperollt le meme front: mais il ne I'en pas

" moins que

li

des deux troupes qui om

3.

combanre

"

l'u~le

joint lout fon monde

&

['autre le fépare,

cell~

" qUI anaque nI'ec tOUt le fien a income{lablement uo

avanrage confidérable fur la partie qu'elle anaque

&

qu'elle doit battre en détail tOutes cellcs de la

tr~u-

'

" pe dont le monde ell féparé.

" S 'il ell difficile de ne pas penfer l:i-dclfus comme

" l'i!lullre maréeha.1 qui fair cene obfervatioo,

011

peUt

" IUI

o~Jeae!

,

&

II ne fe le diffin¡ulc pas, que fi la

" premlere Itgl1e ell rompue , la feconde vienr

¡¡

fon

"

le~ours

pour en

rétabli~

le dé.Cordre,

&

que la pre-

mlere peut alors fe rallter dcrnere la fecol1de' au lieu

" qu'en combattant

¡¡

ligne pleine ,

li

I'effort de cene

" ligne ne réuffit pas,

I'armé.

fe trOtlve obligée de plier

fans pouvoir fe réformer dcrriere aUCtltl nutre corps

" qui la couvre

&

qui la prOtege . A cela M. le ma–

" réchal de l':Jyfegur, d'accord avcc le Cavan! marquis

" de Sant:t-Crux, prétcnd que rout le fucces d'une ba-

laille dépend de I'anaque de

la

premiere ligne

&

que li elle ell rompue,

la

feconde ne pcut guere' ré–

" tablir

le

combat avee avantage. Ajoutc1.

i

ccla, que

ARM

" eette feeonde ligne

s'avun~ant

avee la

m~me

foibtef–

" fe dans fon ordre de batalllc que la premiere, elle

fera battue avec la

m~me

facililé p3t la ligne pleine ,

qui :t

prefq~e

le

me

me uvanrage lur cetle ligue que

fur la premlere

¡

on dir prerque parce qu'il n'ell pas

poffib le

3.

la IIgoe pleine, de' bume celle qui lui

ell oppoCée, fans déranger un peu Con ordre

&

que

la

[econde lignc arrivant dans ce moment

~ll

en

é–

tat

d'att~quer

la ligne pleine

~vec

plus d'av;nrage que

" la premlere ne le pourrolt falre.

I!

faut voir plus en

" dérail dans I'ouvrage de M. le maréchal de Puyfe–

" ¡tur, tOUS les raifonnemell$ par leCquels

iI

démomre

" en quelque

fa~on

ce qu'il dit

a

l'uvantage des lignes

" pleines. Ce détail n'ell point de la n:tture de ce trai–

" té,

&

nous n'en uvons dir un mot , que pour exci–

" ter les militaires :\ ne pas négliger I'étude d'un Jivre

,mm utile pour I'imelligencc de leur métier ,

&

dom

" ils peuvem tirer les plus grands avalltages pour en

" polIéder pnrfaitement les principes.

Del di'llifionJ de ¡'armle , appeJ/ÜJ brigadeJ.

"

S'i1

" n'y avoit point de divilion dans

I'armle

que celle

des bat:tillons

&

des efcadrons, c'e{l-a-dire fi el le

éroit feulemem partagée en plufieurs parties par ces

" différentes troupes, ou bien en partie du centre

&

en

" alJes,

011

pourroit dire que la premiere de ces divi-

fions donneroit de trop perites parties,

&

la feconde

" de trop grandes. Mais

com~e.

on u ,vu par la

~or" mation des troupes en partlculler qu 11 ne convlenc

" pas de les compofer , ni d'un IrOp petit nombre d'hom–

" mes, ni d'un trop grand; il s'enfuit que les divifions

" de

I'armée

doivent etre proportionn¿es de meme d'ull

nombre de bataillol1s ou d'efcadrolls alfez confidé–

" rabie pour produire de grands effets dans le combar ,

mais trop petit poUt donner de I'embarcas dans le

" mouvement de

I'armée.

Ce qu'on appelle

di'llifion

daos

l'armle

n'étant autre chofe que I'union ou la

" li:tiron de plufieurs corps de troupes dcllinés

¡¡

agir

" cnlemble; I'union de plufieurs bataillons ou efcadrol1S

peut donc t tre confid¿rée comme une divirion de

l'armlc.

" Chaque régiment peut aum ':tre

confiMr~

comme

une divilion: mais comme

les

régimens lonr trcs-

" différens en rance les uns des autres par le n m–

bre d'homme, dont ils fon t eompof¿s, la divilion de

I'ordre de bataille par régimens ne conviendroit pas;

" e'ea

pour cela qu'on en Joio t plufieurs enfemble ,

q~'

" on met fous les or?res d'un 1!I€me chef appellé

brr–

"

gadier;

&

ceue U1110n de ré

7

'mens , ou plutÓl

d~s

" bataiIJons ou des efcadrOll$ qu ils

eompo~ent,

fe nom-

me

brigade d'armle

ou fimplemenr

br'gaJe . Voyez

" B

R I G A D I E R.

I!

Cuit de-la qu'on doit déonir la

:; brigade

un

ccrt~jn

nombre de .f ataJ"onJ ou

l'

ejca.–

drom deftin/J a combattre

&

Il

falre le fer'lll ce m,–

::

l;enire enjcmble fOUl lel ordreJ d',m chef appdll bri–

n

gadjcr.

" L es troupes d'une m€me brigade follt fur la mE–

" me Iigne dans I'ordrc de bataille,

&

plac¿es immé–

" diatement , cÓté les unes dcs autres: elles l1e foO[

" poiOl de différeOle efpece , mais feulemem ou d'iu–

" famerie ou de cavalerie.

" Tome

I'arm é.

ell divifée par brigades: mais

la

nom–

bre des bataillons ou des efcadrons de chaque briga–

" de n'ell pas

f.xé

.

011

rcgarde eependam le nombre

de fix

b~taillons

ou celui de huit efcadrons comme

" le plus

convenabl~

pour former les brigades: mais

il y en a de plus fortes

&

de plus foioles.

" II }' a encore quelques autres regles ufiu'cs dans

" la formation de I'ordre de bataille, par rappon au

raog que les régimen

001

~ntr'eux

: mais on ren–

voye pour ce détail aux ordonnances militaires , qui

fixent le rang de chaque régimem,

&

I'on fe rcllraint

" a

ce qu'il y a de plus efiemiel

&

de plus général

dans I'ordre de bataille.

" Les

brig~des

fuivem entr'elles le rang du premier

" n' gimem qu'elles comiennent : les aUlre régimen

" filOt reg:trdés comme joims avee ce premier,

&

ne

fai lant en quelque fas; on que . le memc corps. Con–

" formémellt nu rang de ce régimenr, on donne au:.:

" brigades

lel ptljlu d'honnet<r

qui lui cOllviennent".

Voyez

POSTE D'HONNEUR.

Ei!aif1lr la Cajlra–

mltation

p:ir M. le Blood.

On a expérimenré en Europe, qu' un prince qui a

un miilion de fujets, ne peut pas lever une

armée

de

plus de dix mille hommes fans fe ruiner. Dans les 3n–

ciennes républiques cela étoit différcm;

00

levoit les

foldats

ti

proportion du re(le du peuple, ce qui étoit

environ le huitieme,

&

préfememcm

011

ne leve que le

cen-