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ARM
A
R M
J!'
t/I
~DUrJ
ou
en , 0Mrft . Voytl:.
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o u
R S E.
(2)
A R M E'E, (
f.
(Art millt. )
efl uo nombre coo–
fidérable de troupes d'infanteric
&
de cavalerie jointes
~n(emble
pour agir comre: I'ennem;. Cette défi nirion
regarde les
armleJ
de terre. On pcut défi nir celles de
m er, qu'on appelle
arméa 7Jav••
/cJ,
la réuo;on ou l'aC–
fembbge d'un grand o" mbre de val(feaux de
gu~rre
qui
portem des troupes deflinée,
a
agir COI tre les vai(feaux
cnnemis.
170yez.
FLOTTE,
VAISSEA U ,
&c.
On
com~rend
dans ce qui compoCe
I'!'rmée ,
I'artil–
lerie, c'efl-a-dire le canon
&
les autres machiues de
guerre en uCage dans I'attaque
&
la défenli:.
" Toutcs les twupes d'une
ar"'!t
étam divi(ées en
" eCcadro ns
&
en balaillolls, ces diftérens corp, de ca–
" valeric
&
d'infauterie pcuvcnr
elre
coufidéré, com–
" mc les élémens de
!'arméc,
de
m~me
que les hom.
" mes le Cout de
IOUS
les corps dom elle efl compo–
" Cée . Aiofi la formation de
l'ar,.,l e
ne dépcnd que
., de I'arrangemem des bntaillo ns
&
des efcadrons : com–
" me I'aaion la plus conlidérable qu'ellc puilIe faire,
., efl celle de Iivrer bataille, on appelle
ordre
d~
ba–
.,
Mille
celui qui s'obíerve dans la pofitíoo des batail–
" loos
&
des eCcadrons de l'
armée .
" On place les batailloos
&
les e(cadrons
a
c6té les
" un' des autres, par les memes motifs qui fom pla–
., cer les hommes de cette maniere daos les ditféreo–
~,
tes troupes : mais ces troupes ainCi placées dans I'or–
" dre de bata'tlle, ne (om poim appellées
tro"p" el'
" ra7Jg
, mais
erouptJ
en
/igne
ou
e1I
bataille;
&
1'00
" ne dit poinr non plus
11/1
ra>Jg dt t"oupeJ ,
mais
1mt
.,
lig/te de troupeJ.
" On met les trol1pes les une' derriere les autres, par
" les
m~mcs
raiCons qui fom placer ail1Ci les hommes
" dom elles fom compof¿es: mais on oe (e Cert pas
" du terme de
file
par rapport
a
cet arrangemem. Si
" celles qui (om poflées les uoes derricre les autres
" Com deUioées •
(e
fuivre,
&
qu'clles Coiem en grand
" nombre, 00 les appelle
troupeJ
...
colonne,
I'on dit
"
,% nnt
de
trollpeJ .
&
non pas
fil. de ero"ptJ.
Si
" les troupes placées le, unes derriere les autres ne
" (om pas deClin.!..
a
(e
(uivre, on ne les contidere
" poim par rapporr :\ I'arrangement précédem ,
mai~
" feulemenr par rapport aux autres rroupes avec le(qllel–
" les c:lles (om en Iigne . e dernier cas en beaucoup
" plus commun
d~ns
I'ordre de bataille que le premier .
" L e nombre des lignes qu'on doit donoer
a
I'ar–
" mI<
n'elt pas fixé, non plus que le refle de I'ordre
" de balaille : la différence des pay,
&
des terrcios ou
" 1'00 doit combattre,
&
la dilpofition des ennemis,
" peuveut
y
occalionner des chaugemens coolidérablcs .
" AinCi il paroit qu 'on doit dé60ir I'ordre de bataille:
, I'ordrt
&
I'arrangemm e del batai/lonJ
&
deJ e[ca–
;,
drOl1J
d'
une nrmée par rappOYI fUI. terrein
é:i
""IX
deJTeinJ
d"
glmiral ,
&
par rafPort
ar
arrangement
;'
'Irte lel ennemiI ont prÍI
0/1.
f/u',b
p.eu'Vent
prendre .
, " On n'emreprend point ici de donner
IOUS
les dif–
" férens ordres de bataille on exécutés ou poffibles: on
" Ce eontentera pour en donner uue idée, d'cn Cuppo–
" fer un qui foit le plus conforme aux maximes en
" ufage,
&
qu'on regardoit encore dans la guerrl! de
" J
70 1 ,
comme des regles dom on ne devoit point
" s'écarter. On ell fondé
a
en ufer ainfi Cur ce qui Ce
" pratique téellement lor(qu'on a(femble une
armée.
" 00 (uppo(c d'abord un ordre
a
peu· pres te! qu'on
" va le déerire, pour affigoer
&
pour apprendre
a
cha–
" que troupe le polle 00 elle doit erre: on eu fait uo
" état dom 00 diflribue des copies aux officiers princi–
" paux. Cel ordre n'efl pas pour cela regardé comme
quelque chofe de fixe,
&
le général y fai t dans la
" [uite les changemens qu'il juge
a
propos .
" Voici les maximes qui dans les dernieres guerres
" Ca voient de bafe a I'ordre de bataille.
Principn
Otl
maxímeJ f{ui fey'vcne de f ondnnent
a
l'ordre tle batail/e . Premiere mnxime ."
F ormer l'ar–
" mi.
fur deux Iignes de [roupes.
" La Iigne la plus proche des ennemis efl appelléc
" la premiert liglte;
celle qui (ui[ immédiatemell!, la
"
fecond.;
cel lc qui Cuit la reconde ,
la troifieme;
&
" ainfi de (uÍlc fi I'on a un plus Ilfand nombre d" li–
" gnes: ce qui arrive lor[que le terrein ne permet pas
" que
I'arm/e
Coir reulemcm (ur del1x lignes.
11.
max im• .
" Garder quelques troupes outre cel–
" les qui compo(em les deux Iignes , pour s'en
Cervi~
" au bc(oin,
a
porter du recours dans les cndroits ou
" il ell
néce[f.~ire.
Le corps compo(é de ces troupes ,
" ou de bataillons
&
d'eCcadrons , efl appellé
réJerve
'Iom, l.
ARM
" dans l'ordre de balaille . 00 en n vü juCqu'a
t,oi~
" dans les grandes
arméeJ .
Le pofle le plus natl1rel
,j
des réCerves efl derriere la Ceconde ligne.
1II.
maximt .
" Meme toure I'infanterie au milieu
" de
l'armlt.
L 'efpace qu'elle occupe ainfi placée Ce
" nonllne
le centre.
IV .
max ime .
" P lacer la cavalerie égalemem Cur les
" dellx /lanes de I'iofanterie . Cette cavalerie de chaque
" lignc (e nomme nlors
aileJ dt cavaltr;t.
V.
maximt.
" Lailler emre les bataillons un inter–
valle égal
ii
leur from,
&
ob(erver la meme cho(o
entre les cfcadrons; enforte que par ceue dilpofiliotl
les liglles ayem autant de vuide que de plein: co
" ':lui f'lit que les bataillons
&
les e(cadrons peuveot
" le mouvoir facilement,
&
exécuter les différens mou–
"emens qui leur fom ordonnés par le général, raoi
que pOllr cela ils s'embarraíTent les uns les autres .
V I.
m«x ime .
" Placer les bataillons
&
les eCcadroot
" de la Ceconde ligne vis-a· vis les intervalles de
ceu~
" de la premiere, afin qu'cn cas de befoin les troupes
" de la ¡cconde Iigne pui(fent Cecourir aiCémellt celles
de la premiere;
&
que fi les troupes de cette pre–
" miere ligoe [om bauues
&
miCes en de(ordre ,
elle~
trouvent les imervalles de la reconde, par oú elles
" peuvel'lt (e retirer
r.~ns
caurer de
d~(ordré
a cetre li–
gne,
&
qu'eofin elles puilTem fe rallier -' ou reformer
" derriere.
'1
Vfl.
maxime.
" Placer la Ceconde Iigne environ
i
" trois
CCDtS
pas , OU ccm cinquame roÍros de la pre–
" miere, afin que le feu des ennemis ne parvienne pas
" jnlq u'. I'eudroit qu'elle oecupe . Daus le m" ment
" du combat, la feconde ligoe s'approche davantage
" de la premiere; mais " cem toifes elle perd du moo-
de,
&
clle en perd beaucoup plus
a
cinquante roi(es
" &
a
vingl-cinq.
ObftrvatlonJ fu r lel maximeJ prle/denteJ .
" Suivant
" ces mu imes une
arml .
doit avoir une tres· gra l de
" é[endue de la droite
a
la gauche,
&
treS-peu oe pro–
" fondeur de la tete
a
la queue.
" Pour conn01tre cene étcndue ,
iI
faut Cavoir le nom·
bre des bataillons
&
des eCcadrons dom la premicre
Iigne doi[ étre compolee ,
&
quel doit etre I'interval-
" le qui les Cépare . Comme on conn01t I'efpace qu'oc–
eupe un balaillon
&
un eCcadron, il ne s'agit plus
" que d'une limpie multiplication pour (avoir I'étendue
" du terrein
d~
cette premierl! ligne,
&
par conréquent
celui du from de
I'armée.
" Si I'on objeae
a
cela que les bataillons
&
les
eC–
cadrons peuvem etre fort différens les uns des au-
" tres , ,le qu'aiufi le calcul qu'on viem d'indiquer oc
" peut
~tre
exaa , 00 répondra
a
cetle obJea ioll, que
li ces troupe different conlidérablcmel1t emr'd les ,
" c'efl aux officiers a qui il importe partfcu lierement
de connoltre le [errein que
I'armée
doit occuper, de
s'ioflruire de ces ditlérences pour
y
avoir égard dans
" le calcul . Si ces différences ne rom pa conliaéra-
" bies, OU
(i
elles ne vieouent que du nombre com–
pi et des troupes, 00 peur (ans errcur fenlible aJoOter
la moitié de la difterence des plus fortes lroupes aux
plus petites,
&
regarder enCuite comme égales cel-
" les de la meme e(pece: autremem
iI
faut calculer
" I'étendue de
ch~que
troupe en particulier ,
&
les ad–
ditionner en(emble avee le imerval les convenables,
" Ce calcul ell un peu plus long que le précédent;
" mais il faut convenir au lli qu'il n'a rien de difficile,
" M.
le maréchal de Puyfegur propofe dans (on
excellent livre de
I'art d. la guerre,
pour dé¡ermi–
ner exaaemenr le terrd n nécdTaire
i
une
armét,
de
" régler au commeneement de
11
campagne le nombre
de rangs que les bataillons
&
les elCadrons doivent
avoir . Pour cela il faut examiner la force ou le no
m–
" bre des hommes de chacune dI!
Ces
troupes ,
&
fixer
ce qu'il peut
y
en avoir a chaque rang par le plus
" grand nombre des bataillons
&
des eCcadrons . S'U
" s'en trouve quelques-uns qui ayent un from beau–
coup plus grand que les autres , cet illunre général
prétend qu'il faut leur donoer un rang de plus ,
&
en donner un de moins
a
ceux qui aurOllt trop peu
" de from. D e cette fayoo on pourroit regarder les
" bataillons
&
les e(cadrons, comme occupam roO–
"jours le meme from,
&
faire le calcul du terrein
" . que lOute
I'.rmét
doit occuper avec une tres-gran–
" de facilité .
" Pour donner une idle du calcul qu'on vient d'iu–
" diquer, c'efl-á-dire de celui qui efl utile pour trou–
" ver l'eCpace néce(faire pour le front d'une
armlt ,
" [oit une
armét
de
48
bataillous
&
80
eCcadrons ,
&
Nuno
2.
"
foir