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ARM

celllieme. La rai[on pourquoi on en levoit ancienne–

m ent

davant~ge , [~mble

venir de I'égal partage des ter–

res que les

t0.nd3.te

~rs

des

~épubliques

a"oient fai t :\ leurs

fUJets; ce qUI fat[olt que chaque homme avoit unc pro–

prióté confidérable 11

(léfendrc ,

&

avoit les moyens de

l e faire. Mlis pré[entement les terrcs

&

lcs biens d'u–

ne natiQn étant entre les mains d'un petit nombre de

perfonqes,

&

les autres nc pouvant fubfi(ler quc

par

le

commcrce ou les am,

&

c.

n'ont pas de propriétés

ii

défcndrc, ni les moyens d'aller a la guerre fans éera–

fer leurs famillcs; car la plus grande partie du peuple

e(l

compo~é~

d'artifans ou de dome(liques, qui nc fon t

que les mltll(lres de la mollefl'e

&

du luxe. Tant

qu~

l'égal it~

des terres fubfi(la, R ome, quoiquc bornée

ii

un pCltl état,

&

dénuée du fecours que Ics Latins de–

voient lui fournir apres la prifc de Icur ville, fous le

confulat de Camille, leverem cependant dix légion

dans la [eule enceinte de Icur villa: ce qui, dit Tite–

L ive , ':toit plus qu'ils ne peuvcnt faire a pré[ent, quoi–

qu'ils foient les maltres d'une grande partie du mondc;

&

la rai[on de_cela , ajoutc cet hi(lorien, e'e(l qll'ii pro–

portion que nous fommes dcvenus plus puifl'ans, le lIl–

xe

&

la rnollefl'e fe [om augmentés .

Voyez

T itc-Li–

~'e,

De<.

J.

liv. V II. co,¡fiJ. ji'r les call¡: de lagrtmJ.

de!

R om. ch.

;;j.

p.

24.

4ncienncment nos

armé"

étoient unc [orte de mi–

l iee compofée des vafl'aux

&

des tenans des fcigneurs.

Voyez

VAS AL, TENANT, SEIGNEUR, SER–

V

t CE, M t L 1CE . Quand une compagnie avoit fervi

l e nombre de tems qui lui étoit enjoint par ron tcne–

ment ou par la coutume du fief qu'elle tenoit elle é–

toir licentiée .

Voyez

T E N

E M

E NT F l E

l"

'&c.

L es

ar",éa

de l'Empire confi(lent 'en

dilfér~ns

corp

de troupes fournies par les dilférens cercles d'A lIema–

gne .

Voyez

E

M

PI RE, CE

R

CLE. L a principale par–

tic de

I'ar", .!e

Fran~oi[e,

fous la premiere race, con–

fi(loit en infanterie. Sous Pepin

&

Charlemagne elles

étoico! compofées éga!ement d'infantcrie

&

de cavale–

r ie: mais depuis le défaut de la Iigne Carloviogienne,

les

tie~

<!tant devenus hérédilaircs, les

armé"

nationa–

les, dlr le Gendre , foDt ordinairemell! compoeées de

cavaleric.

L es

armreJ

du grand - feigneur fom compo[ées de

jallifl'aires, de fpahis ,

&

de timariots.

A

R

M

E'E D'o

B

S E

R V

A T IO N,

efi

une

a,·mle

qui

c:n protege une autre qui fait un fiége,

&

qui en de–

flinée

i

obrer\'el' les mouvemens de I'ennemi pour s'y

QPpofer.

Suivant

M.

le maréchal de Vauban, lor[qu'on fair

un fiége,

iI

faut toujours avoir une

arm.!e

d' obferva–

t ion: mais elle doit

~tre

placée de maniere qu' en cas

d'a[[aque elle puifl'e tirer du fecours de l'

armle

affié–

g eante ,

~ve~

laquelle elle doit toOjours conferver des

commulllcanons.

ARME'E ROYALE , ell une armée qui marche a–

"Vee du gros canon,

&

qui

c(l

en érat d'affiégcr une

place forte

&

bien défend'le. On pend quelquefois le

gouverneur d'une perite place, quand il a oré tenir de·

vant

une

armée royale.

A R

M

E'E A' D E U

X

1"

R o NT S, e'e(l unc armée ran–

gée en

a

aille eur plulieurs Iignes, dom les troupes font

face

:l

la

r~re

& i

la queue, en[orte que les foldats des

premieres

&

des dernieres fe rrouvent dos

:i

dos . C et–

te pofition [e prend lor[qu'on ell a[[aqué par la

!~te

&

par la qucue .

(Q)

A R

M

E'E

N

A

V A

LE: on appelle ainfi un nombre un

pell confidérable de vaifl'eaux de guerr' réunis

&

joinrs

en[cmble: lorfque ce ;Iombre ne pafl'e pas dou?e e u

quinze vailTeaux , on dir une

'Jcadre .

Quelques-uns re [ervene du mot de

flott.,

pour ex–

primer une efcad re ou une

armé. navale

peu eonfidé–

rabie: mais eelte expreffion n'e(l pas exaéte; on

la

ré–

lerve pour parler de vaifl'eaux marehands. qui font réu–

nis pour naviger enfemble.

V .yez

F LO

T

TE.

U

De

arml . navale c(l

plus ou moins forre, fuivant

le nombre

&

la forec des vaifl'eaux dont clle e(l com–

pofée . L a F rallce en a eu de eonfidérables :\ ' Ia fin du

Jieele dcrnier,

&

au commencement de cclui-ci . En

1690, I'arml. naval.

commandée par

M .

le eomre

d~

Tourville, vice-amiral de France , éroit de

T

16 voiles;

favoir 70 vaiOCallx de ligne . depuis roo canons jufqll':l

4 0

canons ;

20

bru lots,

6

frégates,

&

20 balimen

de

charge.

En J 704, l'

armle navale

commandc!e par M. le

comre de T ouloufe étoir de f O vaiOeaux de Iigne , de–

puis 104 canons jufqu':'i

f4

canon5; de quclques fr¿ga–

tes, brúJots,

&

batimcns de char)l"e , avee 24 galeres.

ARM

N ous div¡[ons nos

armeéJ 11aval.J

en trois eorps

principaux, ou trois efcadres , qu'on di(lingue par un

pavilloD qu'ils porrent au mSr d'avant; I'une s'appelle

l'eJcadre Mme ,

I'autre

l'eJcadre b/anche ,

&

la troifie–

me l'

eJcadre blme

&

b/anche .

L'efcadre blanche ell

roajours celle du commandallt de

I'armée.

C cs rrois

efcadres formem une avant-garde, un eorps de bamille ,

&

une nrriere-garde, chaque vaifl'eau porte des ftammes

de la couleur de fon crcadre.

L'avant-garde e(l I'ereadrc la plus au vcm,

&

I'ar–

riere-gardc, celle qui e(l [ous le vem . L ors du com–

bat ces rrois efcadres fe rangent fur unc

m~me

Iigne ,

autant qu'i1 ell po ffi ble; de [mte que le commaudant [e

trouve au milicu de la Iigne .

(2)

A R

M

E

M

E

N

T, f. m.

(Art. milit.

)

grand corps

de

troupes abondammem fourni de toutes fortes de pro–

vifions , foil pour le [ervice de terre, [oit pour le [er–

vice de mer.

V o)'ez

A

R

M

E'E . On dir qu'uD prince

fait un

armement,

lorfqu'il augmcnte le nombre de fes

troupes,

&

qu'il fait de grands amas de mllnirions de

guerre

&

de bouche .

( Q)

A

R

M

E

M

E NT,

f.

m.

e

Mar;ne . )

e'e(l I'équipement,

foit d'un vnifl'eau de guerre, foi r de piuIi.eurs. '

&

la di–

(lribution ou embarquemem des troupes qut dOlvem mon–

ter chaque vaifl'eau .

11

fe prend auffi quelquefois pour

les gens de I'équipage.

On nppelle

ttat d'armement,

la li(le <¡ue

la

cour en–

voye , dans laquelle font marqués les ,valfl'eaux., les of–

ficiers,

&

Ic nombre des matclots qu on defiJlle P? ur

armer . On dir encore

Itae' J'armzment,

pour figmfier

le nombre, la qualité ,

&

les proportions des agreils ,

apparaux ,

&

munitions qui doivent

~rre

employés auX

"aifl'eaux qu'on doit armer .

Arm~mel1t;

terns

d'llll

armement.

00

dit:

l'arme"

ment ne d"rera 'fue fjllatrc mo;s .

( 2)

• A R M E'N lE,

r.

f. (

Géog .

&

Hift.

finc.

&

modo)

gran~

pays d'.Afie , boroé

i\

I:occiden,r par

1.~Eufh,rar;;

au mldl par D larbeck, le Curdl(lan

&.l

AderblJan,

a

1.0-

ri~m

par le Chivran;

&

an fepteDtrJon par

la

Géorgle .

11

e(l arro[é par plufieurs grands tleuves . L e paradis ter–

re(lre

y

étoit fiUlé.

• ARME'NIE (P I ERRE D'),

H ij!.

nato [off.

elle

e(l

opaque ; elle a des taches vertes, bleues ,

&

brunes ;

elle e(l polie, rar[emée de petits poims dorés, com–

me la plerrc d a?ur, dont elle dilfere en ce qu'elle fe

met aifémem en poudre. On les tro uve dans la

m~me terre; e'e(l pourquoi on les employe indi(linaemem .

Elles om les

m~mes

propriétés .

La

pierre

d'

Armé"i.

purge feulement plus forrement

que celle d

'a1.ur

; on les recommande dans les

m~mes

maladies" : la dofe en

c(l

depuis fix grains jufqu'i UD

fcrupule . Elle détcrge a I'extérieur, avec un peu d'a–

crimonie

&

d'a(lriétion: mais on s'en fert raremem en

Medecine.

L es Peintres en tirent un beau bleu tiraot fur le verd .

Geoff·

Alcxandre de Tmlles préfere

la

p;e>-re

d' Armé–

ni.

:\

I'cllébore blanc, en qualir¿ de purgatif, dans les

alfeétions mélancholicues .

A R M

E'N

1E N

S,

f.

m.

pi.

('1héol. Hifl.

eccllJ. )

con fidérés par rap port

a

Icur religion , e'e(l une feae

des C hrériens d'Orient ain li appellés , paree qu'i1s ha–

bitoient autrefois

l'

Arménie.

I/o)'ez

S

E CTE.

011

croit que la foi

fut

porté~

dans leur pays par I'a–

pIJtre S. Barthelemy: ce qu'il ya de certain, c'e(l qu'

au commencement du jv. lieele I'églife d'Arménie é–

toit rrcs-ftorifl'an te,

&

que I'arianifme y tit peu de rava–

ges. l is étoient du refl'ort du patriarche de Con(lnmi–

nople : mais i1s s'en féparerent avant le tems de Pho–

tius, auffi-bien que I'églife G reque,

&

eompo[erenr ainfi

une églifc nationale, en partie unie avec l'Eglife Romai–

ne ,

&

en partie féparée d'elle. C ar on en dj(lingue de

deux fortes; les franes

Armrniens ,

&

les fchifmariques _

L es francs

ArménienJ

fom eatholiques ,

&

f0l1 mis

a

l'Eglife Romaine. l is ont un patriarche :l

ak livan ,

ville d'Arméuie, [ous

la

dominanon du roi de Perfe,

&

un autre

:l

,ICaminick , en Pologne. L es

Arm/"ien!

fch i[matiques one auffi deux patriarches; I'un . rérid:tnt

au couvent d'Elchemiazin, c'e(l- a-dire , les trOIS églIfes

proche d'Eriv31l

&

I'autre

i

Eti en C ilicle.

D epuis la co;quete de leur pays par Scha-A bbas, roi

de Perre, ils n'ont prc[que point eu de pnys ou d'ha–

biration ti xe: mais ils [e fom difperfés dans quelques

parties de la Perfe, de la T u,'quie, de la ! ar.rarie ,

&

m éme en plufieurs parties de I Europe, partlcuheremenr

en Pologne. L eur

prin~ipa~c

occupation .el!

le

COl1lmcr–

ce qu'ils entendel1 r tres-blcn . Le cardltlal de R lche–

lie~,

qui vouloi! le rétablir en France , projetta d'.y at-

IIrer