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ARI

dlimc la rente annuelJe des terres 3 l O m íl\ions f1er–

\in ' ceBe des - maifons

&

des biltimens

:l

deux mil–

\io~s

par an; le produit de tontes fortes de graills , dans

une allnée paffilblement abondante,

a

90ifOOO liv, lter–

]jn; la rente annuel\e des terres en blé

a

deux mil\ions,

&

leur produit net au-delfus de

9

millions flerlin; la

rente des paturages, des prairies , des bois, des foret ,

des dunes,

& c,

a

7

millions fler!. le ' produit allnuel

des beltiaux en beurrc, fromage

&

lait, peut montet ,

felon lui,

a

environ

2

¿

m il\ions lter!.

II

efllme la

valeur de la laine tondne annuel\ement

a

environ deux

m illions fler!. celle des cheyaux qu'on éleve tous les

ans

a

environ

250000

liy. flerlin; la cODfommation an–

Iluelle de yi:ll1de pour nourriture,

a

environ

3350000

Jiv. [Ier\. celle du fuie

&

des cuirs environ

600000

li–

vres lterlin: celle du foin pour la nourriture :UlOuel\e

des chevaux, environ

1300000

liyres lterlin,

&

pour

eelle des autres befliaux, un m illion lterlin :

k

bois de

biltiment coupé annnellement,

j'ooooo

liv. fler!. Le

pois

a

bniler,

&c.

environ

j'ooooo

Jiv. flerl. Si ton–

tes les terres d' Angleterre étoient égalemellt diflribuées

parmi tous les habirans, l:hacnu auroit ponr fa pan en-

viron

7

¿

arpens . La valeur du froment, du feigle,

4

&

de I'orge nécelfaire pour la fubrtflance de l' Angle–

terre, fe monte au moins

a

6

millions fler!. par all'.

L a valeur des manufjlél:ures de laine tr.avaíll ées en An–

glcterre ,

ell

d'environ

8

millions par an ;

&

toutes les

marchandifes de laine qui fortent annuel\ement de l' An–

gleterre , paflcnt la valeur de

2

millions lterlin. L e re–

venu annuel de l' Angleterre, fur quoi tous les habi–

tans fe nourrilfent

&

s'entretiennem,

&

payent tottS les

imp6ts

&

taxes, fe monte, fel on lu i,

:i

environ

43

millions: celui de la France

a

8 1

millions,

&

celui de

la

H ollande a

18 2j'OOOO

livres flerlin.

L e major Grant, dans fes obfervations fur les

liftes

mortftair"

, compte qu'il y a en Anglettcrre

39000

m illes quarrés de terre: qu'íl y a en Angleterre

&

dans

la principauté de Galles, 4600000 ames : que les ha–

bitans de la ville de L ondres font a-peu-prcs au nom–

bre de

6<fOOO0;

e'efl-a-dire la quator7.ieme partie de

tous les habitans de l' i\nglcterrc : qu'il y a en Angle–

terre

&

dans le pays de Galles, environ

10COO

paroif–

fes: qu'il y a

2j'

millions d'arpens de terre en Anglc–

terre

&

dans

le

pays de Galles , c'ell-a-díre environ

4

arpens pour chnque habitant : que de

100

enfans qui

nailfent, il n'y en a que

64

qui atteignent I'age de

6

- ans ; que dans 100 , il n'en re(te <¡ue

40

en vie au bout

de

16

ans; que daos

100,

iI

n'y en a que

2j'

qui paf–

fem l'age

de 26

ans ; que

16

qui vivent

36

al1S aceom–

pl is,

&

'lO feu lement dans

100

vivent Ju[qu'a la fin de

leur 460 anllée;

&

dans le meme nombre , qu'iI n' y en

a

que

6

qui aillen! a

j'6

ans accomplis; que

3

dans

100

qui atteignent la fin de

66

ans;

&

que dans

100,

il

n'yen a qu'un qui foit en vie au bout de

76

ans:

&

que les habitans de la ville de Londres [om chan–

gés deux fois d. ns le cours d'environ 64 ans.

Voyez.

VIE

&c.

MM. de M oiyre, Bernoulli, de M om–

mort,'

&

de Parcieux, fe font exertés fur des fujets

relatifs

it

l'

I1riehméti'l/te polieÍl!'"

: ont peut confulter

la doarine d" hafnrdJ,

de

M.

de M oivre; l'

are de

coniedftrer

de M. Bernoulli ;

l'analyfe deJ

jClIx

de

hafard,

de 'M . de M ontmon; I'ouvrage

fur

I~J

renteJ

viagereJ

&

les eonemes ,

&e. de M . de Parcleux;

&

quelques mémoires de M. Halley,

répa~dus

daos les

Tranf"dions philofophi'f"eJ ,

ayee les ameles de notre

D lél:ionn.ire,

H

AS AR

D,

J

E U ,

PRO

B

A

D

1L,I T E' ,

COMB I NA I SON, AnSENT, VI E, MORT,

N

A

1S

S

A N

e

E , A NN

U 1

T E', R E N

TE ,

T

ONT 1-

NE,

&c.

A R 1T

H M

E'T 1

Q

u

E,

pris adjeél:ivement, fe dit de

tout ce qni

a

rapport aux nomhres, ou a la [cience des

nombres , ou qui s'exécme par le moy,en des nombres.

Ou dit opératiolJ

ariehmlti'fue,

de [Oute opération fur

les nombres .

M

o y

E N

ariehm!ti'fue . ~ ~M

o

y

E N ,

PROGRESSION

arieh-

PROGRESSION

méti'fue.

PRO

~

o R

l'

IO N

arith- Voyez.

PRO POR T ION .

mlu'f""

.R

A P

POR

T

arithmlli- .

'1.''' '

RAPPORT .

TAl A N G

LE

arithmlli'jtlc. V oyez.

TRI A N

GL

1!: •

T ome

l .

AR,I

577

E

e

HE), L'E

S

A

R 1

T H M

E'T I

Q

u

E S ,

ell le nom

que donne

M.

de Buffon

(ilUm . A cad.

1741. )

au>.:

<l,ifterentcs progreffions de nombres , fuivam le(quelles

l'Arithmét,'fu,

auroit pu clrc formée. Pour cntendre

ceci, il faut obferl'er que notre

Ariehmlti'f'u

ordinai–

re s'cxécllte par le moyen de dix chiftrcs ,

&

qu'elJe

a

par conféquent pour bare la progréffion

nrithmltinue

décuplc ou dé'naire,

o,

1, 2,

3, 4,

1',

6, 7 , 8 ,

J

9

voyez.

ip

R o G R E

S S

I ON,

& c.

11

en \'raiflemblablc '

eomme nous ['avoos remarqué plus haut , que

cett~

progrdIion doit fon origine au nombre des doigts

dr~

deux mains,

p~r

lefquels Oll a dO naturcllement com–

meneer

iI

compter: mais il ell vifible aum que cette

progrellion en

elle-m~me

efl, arbitraire ,

&

qu'au lieu

de prendre dix caraél:eres p'Ollt exprimer tous les nom–

bres po!libles, OD auroit pu el1 prendre moins ou

plu~

de dix. Suppofons, par excmple, qu'on en eút pris

cinq fculemellt,

o,

1, 2,

3, 4;

en ce cas

lOut

nom–

bre paífé cinq, auroir eu plus

d'~n

chifll'e,

&

cinq att–

rait ¿té exprimé pilr

10 ;

car

1

dans la feconde placc ,

qui dans

la

progreffion ordinairc , vaut dix fois plus

qu'a la premiere place, ne vaudroit dans la progrcffion

qu intuple, que cinq fois plns.

De

mellÍe I1 auroit re–

prérenté

6;

2j'

auroit été repréfcnté par

l CO,

&

tout

nombre att-de(fus de

21',

auroir cu troi, ehiffrcs Ol1 da–

vantage. Au conrraire Ji on prenoit vingt chillres ou

caraEteres pour repréremer les nombres , tout n mbre

au-delfous de

20,

n'auroit qu' un chiffre ; tOUt nOlrorc

all-dc!fous de

400,

n'en auroit que dcux,

&

c.

L a progrefli on la plus eourte dont on pui{!é fe fer–

vir pour exprimer les nombres, en celle qui ca com–

pofée de deux chitfres f. ulement

o ,

1,

& c'efl ce que

M . Leibnitz a nOllllné

Arithméti'l"e binaire. Voye::;

B

1 N

A1RE. Cette

Arithmétiq1te

auroit I'inconvénient

d'employer un trop grand nombre de chiffres pour ex–

primer des nombres alfez petits,

&

il ,efl év ident que

cet inconvénient aura d'autant plus lieu, que la pro–

greffion qui (erv ira de bafe ¡¡

l'Aritbmlti'l"e,

aura moios

de chiflres. D 'un autre co té fi on employoit un trop

g~and

Hombre de ehiffrcs pour

I~Arithméti'fue,

par e–

xemple, vingt ou trente chiffres au lieu

de

fix, les

opérations fur les nombres deviendroiem trap difficiles ;

je n'en veux pour exemple que I'addition.

1\ Y

a ¡:tone

un milieu a garder ici; & la progreffion déeuple , ou–

tre fon origine qui efl alfez naturelle, pal'olt tenir ce

milieu: cependant

iI

ne faut pas eroire que I'ineonvé–

nient mt fort grand , rt on avoit pris oeuf Oll' douze

chiffres au lieu de dix .

V oyez.

C

~

1 F F.R

E ,

&

N

o

M –

B RE.

M. de Bnffon, dans le mémoire que nous avons ci–

té, donne une rnéthode fort fimple

&

fort abrégée pour

trouver tout d'un eoup la maniere d'écrire UII nombre

donné dans ulle échelle

arithm!ti'lue

queleonque, c'efl–

a-dire en fuppofam qu'oll fe ferve d'un nombre quelcon–

que de ehiffres pour exprimer les nombres.

Voyez.

B

1-

NAIRE.

(O)

• A R 1T

H M

E':r 1

Q

u

E,

(m"chine.)

c'efl un alfem–

blage ou fyaeme de roues

&

d'autres pieees

:l

I'aide

defquelles des chiffres ou imprimés ou gravés' fe meu–

vent;

&

exéeutent dans 'Ieur mouvemeot les principales

regles de l'

Arithméti'fu, '

L a premiere

machine nrithméti'f'"

qui ait paru el\:

de Blai(e Pafcal, né

a

Clermollt en Auverne

I~

19

J uin

1623;

il I'inventa

a

I'~ge

de dix-neuf ans. On en

a

f~it

quelques autres depuis qui, au jugement meme

de MM. de l' Aeadémie des Scienees , paroiífeot avoir

fur cel1e de Parcal des avantages dalls la pratique : mais

eelle de Pafeal eLl la plus ane ienne; elle a pu fervi

de modele

it

toutes les autres,: c'efl pourquoi .10US l'a–

VOIlS préférée.

Cette machine \1'cfl pas extreme.ment compliquée;

mais emre fes pieces

iI

y en a une funout qu'oo oom–

me

le fautoir,

qui fe trouve chargée d'ulJ li grand nom–

bre de fonél:ions, que le rene de la machíne en devient

trcs-diffieile'

a

expliquer. Pour fe eonvaincre de cette

difficullé, le leél:eur n'a qu'a jetter les yeux fuI' les fi–

gures du reeueil des machines approuvées par I'académie,

&

fur le difcours qui a rapport

a

ces figures

&

:l

la

machine de Pafcal:

je

fuis rar qu'il lui parottra, eom–

me

a

nous, prefquc aufli di fficile d'emendre la maehi–

ne de Pafcal , avec ce qui en efl dit dans I'ouvrage

que nous venons de citer , que d'imaginer une nutre

ma–

chine tlrithméti'lue.

N ous :lllons faire enfon e qu'on ne

puilfe pas porter le meme jugemem de notre article

fans toutefois nous engager

it

expofcr I.e méchanifme

d~

la machine de Pa(cal d'une maniere fi d aire, qu'on

n'ait befoin d'aucune comenfion d'efprit pour le

(~irtr ,

Mmmm

~