57+
ARI
tr~nehcr
b
de", j'éeris limplement .. -b, -pareé que je
De peux pas repréCenter cela d'une
m~niere
plus limpIe;
ma;s
Ii
j'ai
¡,
retranchcr
3
a
de
5' ",
je n'éerirai point
f
a
-
3
a,
paree que cela me donneroit plufieurs opé–
rations
arithmltj¡lt<es
a
faire: en cas que je voululfe
donoer
3
a
une valeur numérique , j'éerirai Jlmplemcnt
2.
a;
expretrion plus limpIe
&
plus eommode pour le
ealeul
arithmltitf1u. Voye:¡;,
S
o
u
S T
R
A
e
T ION .
J'en dis autant de la multiplicntion
&
de
la
divilion.
S i je veux multiplier
a
+
b
par
<
+
d,
je puis écrire in–
difteremmem (
a
+
b
)
X
«
+
d)
,
ou
a
<
+
b
e
+
a
d
+
b d;
&
Couvem meme je préférerai la premiere ex–
pretrion
¡,
I~
Ceconde, parce qu'elle femble demander
m oins d'opérations
arithmltir'tes
:
car il De faut que
deuI additions
&
une multip ication
pou~
la premiere,
&
pour la feeonde il faut trois
~dditions
&
qUntre mul–
ti~li~ations. Mai~
fi j'ai
a
multiplier
f
a
par
3
a,
j'é–
cmal
lf
a a
au heu de
faX
3
a,
paree que dans le
premier cas j'aurois trois opérations
arithmlti'l1les
:\
fai–
re,
&
que dans le Cecond je n'en ai que deux; une pour
trouver
a a,
&
I'autre pour multiplier
a a
par
lf .
De
m eme fi j'ai
a
+
b
a
multiplier par
a-b
,
j'écrirai
a
a - b b,
parce que ce réCultat fera fou vent plus com–
mode que I'autre pour les calculs
arithmlti'l"eJ,
&
que d'ailleurs j'en tire un théoreme, favoir que le pro–
duit de la fomme de deux nombres par la différence
de ces deux nombres, eft égal
¡,
la
différence des quar–
rés de ces deux nombres. C'eft '¡jnfi qu'on a trouvé
que le produit de
a
+
b
par
a
+
b,
c'efl-a-dire le ql1ar–
ré de
a
+
b,
¿toit
a a
+
2
a b
+
b b,
&
qu'il eontelloit
par eonféquem le.quarré des deux panics, plus deux
fois le produit de I'une par I'autre; ce qui lert a ex–
traire
13
racine quarrée des nombres .
Voyez,
Q
u
A R–
R E'
&
R
A
e
I N E
Q.
u
A R R E'E .
Dans la divifion, au lieu
d'éerire~,
j'éerirai lim-
1 6
plement
4a;
au lieu
d'éerjre'::~x',
j'écrirai
a-x:
rnais
fi
j'ai
¡¡
divifer
b
e
par
h d,
j'écrirai!:..!, ne
POU–
h
~
vant trollver une expreffion plus fimple.
On voit donc par-la que
M .
Newton a eu mifon
d'appel ler l'AIgebre
Arithmlti'lt<. 1Iniverfel/e ,
puifgue
les regles de cette fcienee ne confiflem qu'ii extraire,
pour alOfi dire, ce qu'il y auroit de général
&
de com–
mun dans toutes les
Arithméti'lues
particulieres qui fe
feroiem avec plus ou moins ou autant de chiffres que
la nlltre,
&
a
préfenter Cous la forme la plus limpIe
&
la plus abregée ·, ces opérations
arithmlti'l,uJ
indi–
quées .
Mais, dira-t-on, a quoi bon tout cer échaffaudage?
D ans toutes les queílions que I'on peut fe propofer fur
les nombres , chaque nombre eft déligné
&
énollcé.
Quelle utilité y a-t-il de donner
a
ce nombre une va–
leur li!térale dom il femble qu'on peut fe palfer? Voi–
ci
I'avantage de eette dénomination .
Toures les quenions qu'on peut proporer fur les nom–
bres , ne fom pas autri firnrles que celles d'ajoilter un
nombre donné a un autre, ou de I'en fouflraire ; de
Jes multiplier ou de les divifer l'un par I'autre.
II
eft
des queftions beaucoup plus eompliquées,
&
pour la fo–
lucion deCquelles on
efl
obligé de faire des eombinaifons
dans lefquelles le nombre ou les nombres que I'on eher–
che doivcm entrer .
11
f~ut
done avoir un art de faire
ces combinairons fans eonnoitre les nombres que I'on
eherehe,
&
pour cela il fam exprimer ces nombres par
des caraaeres différens des enraGleres numériques, par–
ee qu'il y auroit un trcs-grand inconvénient a exprimer
un nombre ineonnu par un earaaere numérique qui nc
pourroit lui convenir que par un rres-grand hafard . Pour
rendre cela plus feofible par un excmple, je fuppofe qu'
on cherehe deu! nombres dont la fomme roit
100,
&
la différence
60.
J e vois d'abord qu'en défignam les
deux nombres ineonnus par des earaaeres numériques
ii
volonté, par exemple I'un par
2f
&
I'autre par
fO,
je Icur donnerois une expreffion tres·faulfe, puiCque
2.f
&
60
ne fafisfont poim aux eonditioos de la queftion .
11
en feroit de meme d'une intinité d'amres dénomi–
nations numériques. Pour évirer eet inconvéuiem, j'ap–
pelle le plus grand de mes
~o~brcs
x,
&
le plus pe–
tjr
y;
&
j'ai par
ce!t~
dénommanon .Igébrique les deux
eondirions ainli
ex~nmées:
x
plus
y
efl égnl
ii
100 ,
&
«
moins
y
eft égal
a
60;
ou en earaaeres algébriques :
X+y=IOO.
X
-
J
=
6o.
Voyez
CA R A e TER E •
ARI
Puifque
x
+
y
en égal
a
100,
&
x
-
y
égal 3 60, je
vois que
lCO,
joim avec
60)
doit étre égal
¡¡
x
+
y,
joint
a
x-y .
Or pour ajourer
x
+
y
a
:c
-
y,
il
fau t
fuivam les regle.; de I'addition algébrique éerire
2X;
je
vois done que
2)(
efl égal
¡¡
160,
e'eft-a-dire que
160
eft le double du plus grand nombre eherehé · done ce
nombre eft la moitié de
16o,
c'e(\-a-dire
¡¡~:
d'ou
il
eft
f~cile
de trouver I'amre qui efl
y:
car puifque
x
+
y
en égal
¡¡
!OO,
&
que
x
eft égal
!.
80,
done
80
plus
r
eft égal a
: 00;
done
y
efl égal
a
100
dont on a re–
tranché
80,
e'en-a-dire
2.0;
done les deux nombres eher–
chés font
80
&
20:
en effet leur fomme en
100
&
leur différenee eft
60.
'
Au relle je ne prétends pas faire voir par eet anicle
la néeeffité de l'
A
Igebre, ear elle ne feroit eneore gue–
re néeelfaire,
r.
on ne propofoit pas des quellions plus
eompliquées que celles-lií: j'ai voulu reulcment faire
voir par cet exemple tres-umple,
&
a
la portée de tout
le monde, eomment par le feeours de l'AIgebre on par–
vient
¡,
trOuver les nombres ineonnus.
L'expreffion algébrique d'une queftion n'eft autre cho–
fe, comme I'a fort bien remarqué
M.
Newton, que
la rraduaion de eette meme quellion en caraaeres al–
gébriques; traduaion qui a cela de cornmode
&
d'ef–
fentiel, qu'elle fe réduit
a
ce 'lu'il y a d'abColument
p.écelfaire dans la quellion,
&
que les eonditions fuper–
fiues en font bannies. Nom allons en donner d'apres
M.
Newton I'exemple fuivant.
Q¿teflion Inonde par le lan- La méme 'I"efiion trad"ite
gage ordinaire.
alg1bri'l1lement.
On demande trois nom–
bres avee ces eonditions .
x,
y,
z.
Qu'ils foient en propor-
x:y::y:z, ouxz=yy.
tion géométrique eontinue.
Voyez
PROPOR
TION.
Que leur fomme fait lO.
x
+
y
+
z
=
20.
Et que la fomme de leurs
quarrés foit
140.
xx
-f
yy
+
.tz
=
14°·
Ainfi la quellioll fe réduit
ií
trouver les trois incon–
nues
x,
y,
~,
par les trois équations
x z
=
y y,
x
+
y
+
z
=
20,
xx
+
yy
+
zz
=
140.
II
ne refte
plus qu'a tirer de ces trois équations la valeur de eha–
cune des inconnues.
On voit done qu'il ya dans
l'Arithmlti'l"e ,,,,iver–
fel/e
deux parties
a
diflinguer.
La premiere efl eelle qui apprend
iI
faire les com–
binaifons
&
le ealeul des 'luamités repréfemées par des
fignes plus univerCels que les nombres; de maniere que
les quantités inconnues, e'efl-a-dire dont on ignore la
valeur numérique, puilfent etre eombinées avee la m/!–
me facilité que les quantités eonnues, c'eft-3-dire aux–
quelles on peut affigner des valéurs numériques. Ces
opérations ne fuppoJent que les propriétés générales de
la qu.mité, c'ell-a-dire qu'on y
envif.~ge
la quamité lim–
plemem eomme quamité,
&
non eomme repréfemée
&
fixée par telle ou telle expreffion paniculiere.
La feeonde partie de
l'Arithmlti'f1te
,,,,¡•.
erfel/e
eon–
fifte
¡,
favoir faire ufage de la mélhode générale de
calculer lés quamirés, pour découvrir les quantités
'111'
on eherehe par le moyen des quantités qu'on connolt.
Pour cela
il
faut
1°.
repréfemer de la maniere la plus
fimple
&
la plus eommode, la loi du rappocr 'lu'il doit
y avoir entre les quantités eonnues
&
les inconnues .
Cerre loi de rapport efl ce qu'on nomme
I'I1Ifllion;
ainff
le
premier pas
¡,
f3ire lorfqu'on a un probleme a ré–
Coudre, efl de reduire d'abord
le
probleme
a
l"¿quarion
lapll1s limpIe.
Enfuite
il
faut tirer de cette équation la valeur ou les
différemes valeurs que doit avoir I'ineonnue 'lu'on cher–
che; e'eft ce qu'on appelle
réfo1ldre /'1'fuatio/1
.
Vaya;
I'artidc
E
Q.
u
A TI
o
N,
on vous trouverez la-delfus
un plus long détail, auquel nous renv oyons, ayant
dñ
nous borner duns eet anicle
¡¡
donner une idée géné–
rale de l'
Arithmlti'l1le 1!11.iverfeJlc,
pour en détailler les
regles dans les articles paniculiers.
Voyez
IJ"ffi
P
R 0-
DLE'ME,
R A
el
N E,
&<.
La premiere partie de
1'lIrithmlti'l,te lIniverfelle
s'ap–
pelle propremem
Algebre,
ou rcience du ealeul des gran–
deurs en général; la Ceeonde s'nppelle propremem
A–
nalyf.:
mais ces deux noms s'employem afie"/. fouvent
I'un pour !'autre.
V.
AL G E B R E
&
A
N
A
L Y S E •
Nous ignorons
fi
les anciens am conou cette fcien–
ce;