ARI
te
~
il
Y
a I'_urtsnt bien de I'apparehee 'Iu'il5 avoient
quelque moyen fem blable pour réfoudre au moillS les
queRions numériques; par
e~emple,
les queltions qui
ont été appel1ées
'{,,,jIion; de Diophante. Voyo:,
DI
0-
.P R A N
TE.
Voyez a".J1i
A
P P L I C A T
ION
de ¡'/lnalyfe
..
la Glomltr;e .
Selon M. I'abbé de Gua, dalls fon excel1ente
hiftoi–
ce de 1'/llgebr; ,
dont on trouve la plus grande partie
a
I'are.
AL G
E B
R E de ce D iéliollnaire . Théon parott
2voir cm que Platou elt l'il1vcnteur de l'AnalyCc;
&
Pappus nous apprend que Diophante
&
d'autres auteurs
3nciens s'y émient principalement appliqués , comme
Euclide, Apollonius , Ariltée , Eratolthene ,
&
Pap–
pus lui-meme. Mais nous ignoroDs en quoi confiltoit
préciCémem leur 1\ nalyfe,
&
en quoi elle pouvoit dif–
férer de la nÓtre ou lui relfembler . M . de Male.ieu,
dans fes
IUmcn; de Glomltrie ,
prétend qu'il elt mo–
ralernent impomble qu'Archimede foit arrivé
a
la plll–
part de fes belles découvertes géométrigues , fans le fe–
cours de quelque chofe d'éqUlvalem
¡¡
notre Analyfe;
mais tout cela n'elt qu'une conjeélure;
&
il feroit bien
fingulier qu'il n'en reltar pas au moins quelque veítige
dans
qu~lqU'¡~ll
des ouvrages dcs andens
géornet~es .
M .
de I HÓpltal, ou plutÓt M . de Fomenelle, qUl
cít
L'auteur de la préface des
infinitnen! peti&;,
obferve qu'
iI
y
a
apparcllce que
M .
PaCcal elt arrivé
a
force de
tete
&
fans Analyfe, aux belles découvertes qui com–
pofent fon
traité de la ro"lette .
imprimé fous le nom
d'Etonvi/le.
Pourquoi n'en feroit-il pas de
m~me
d' Ar–
chimede
&
des anciens
?
NOllS n'avons encore parlé que de I'ufage de I'AI–
gebre pour la réfolution des queflions numériques; mais
ce que nous venons de dire de l'Analyfe .des anciens ,
DOUS cor.duit naturellement
A
parler de I'ufage de l'
1-
g ebre dans la Géométrie; cet ufage con(jfle principa–
rement
:'i
réfoudre les problcmes géométriques par l' AI–
gebre, comme on réfout les problc mes numériques,
c;'efl-a-dire
a
donner des Iloms algébriques aux lignes
c<?noues
&
inconnues;
&
apres avoir énoncé la que–
filon algébriquemcnt,
a
ca1culer de la meme maniere
que
ti
on réfol voit un probleme numérique. Ce qu'on
appell_~
en Algcbrf;'
¿'{tt.ation d'ten. courhe,
n' elt qu'un
probleme géomémque rndérerminé, dollt tous les pnints
<le la courbe donnent la fo lution;
&
ainfi du refle . D aus
!'application de l' Algebre
a
la Géométrie, les Ilgnes con–
DUes ou données fol1t repréfenlée par des lemes de I'al–
phabet, comme les nombres connus ou donnés dans les
quenions oumériques: mais
iI
faut obferver que les 'Iettres
qui
repréfen~ent
des lignes dans la
folut~on
d'un problC\–
-me géométnque ne pourrolent pas tO\ljours étre expri–
mées par
de~ no~bres .
Je fuppofe, par exemple, que
dans la [olutron d un probleme de Géométrie on ait
deux Iignes connues, dont I'une que
j'appeller~i
" foir
le cÓté d'nn quarré,
&
I'autre que je nommerai
b
Coit
la
diagonale de ce rnéme
~lIarré;
je dis que fi on affi–
gne une valeur Ilumérique
a
a,
iI
fera impoffible d'af–
iigner une valeur numérique
ii
b,
parce que la diago–
Dale d'un qnarré
&
fon cÓté font il1cornrnenfurables .
V.
INcoMMENSUR:ABLE, DIAGONALE, HVPOTENU–
SE,
&c.
Ainfi les calculs algébriques appliqués
a
la
Géométrie ont un avamage , en ce que les caraéleres
qui expriment les lignes données peuvent marquer des
quantités commenfurables ou incommenCurables; au Iieu
que dans les probl emes numériques, les caraéleres qui
repréfentent les nombres donnés ne peuvent repréfen.
ter que des nombres commenfnrables.
11
elt vrai que
le uombre inconnu qu'on cherche, peut etre repréfenté
par une expremon
al~ébrique
qui défigne un incomrnen–
furable; mais alors c elt une marque que ce nombre in–
connu
&
cherché n'exilte point, que la queftion ne peut
etre réfolue qu'i peu pres,
&
non exaélement ; au lieu
que dans I'ápplication de l' AIgebre
a
la Géométrie, on
p~ut
too.jonrs affigner par une conltruél:ion géométriqne •
la grandeur exaél:e de la ligne inconnue, quand
m~me
t'expremon qui défiglle cette ligne ferait incommcnfura–
ble , On peut meme fouvent affigner la valeur de cette
Jigne , quoiqu'on ne puilfe pas en dohner I'expreffion al–
gébrique, foit commenfi.uable, Coit incommenCurable;
c'elt ce quí arrive dans le cas irréduélible du troifieme
degré.
Voyez
C A
SIR R
E'D U
C T
I
B
LE.
U
n des plus grand's avantages qU'Oll a tirés de I'ap–
plication de l'AIgebre
a
la G éom6lde, efl: le calcul dif–
féremiel ; on en rrouvera I'idée au
milI
DI
F F
E' R E
!o/–
T
r EL. avec une notien exaéle de la nature de ce cal–
cul. Le c,alcul dífféremrel a produit I'integral .
V.
CA L–
CUL
&
I NTE'G RAL.
11
D'y
a point de Géometre tant foit peu habile. qui
ARI
575
!le eonnoi{!'e aujourd'hui pl us ou moins I'llfage inli ni de
ces deux calculs dans la Géomélrie lranfcendante.
M. N ewton nous a donné fur l' Algebre un excel–
lent ouvrage , qu'il a intitulé
Arith¡netica univerJal;;_
11 Y
traite des regles de cette fcience,
&
de fon appli–
cation
¡¡
la Géométrie.
II Y
dOlll1e plufieurs méthodes
nouvelles, qui om été commcntées pour la plupart par
M .
s'Gravefande dans un petit ouvrage tres-ulile au¡:
commen ~ans,
intitulé
Elem<nla algebrd!,
&
par M . C lai–
rant dans fes éléll)ens d'Al gebre .
V o)'ez
,¡
I'artid.
A L–
G En R E les noms de plufieurs nutres auteurs qui ont
rmiré
de
cene fcience. N ous croyons que l'ouvrage de
M. s'G ravefande, celui du
P.
Lamy, la
Science dr¿
calml
du
P.
R eyneau, l'
A nal)'f. démontrle
du meme
autcur ,
&
1'/llgebr.
de Saunderfon publ iée en anglois,
font en ce genre les ouvrages dom les jeunes gens peu–
vent le plus profiter; quoique dans plufieurs de ces trai–
tés,'
&
peut· etre dans tous, il refle bien des chofes
i
defirer. Sur la maniere d'appliquer l'
AI~ebre
a
la Géo–
métrie, c'efl-a-dire d" réduire en équatloll les quefl ions
géométriques; nous ne connoilfons ricn de meil1eur ni
de plus lumineux que les regles données par M , New–
ton,
p.
82.
&
fui". de fon Ariehmlti'{lIe "n¡verfe lle,
é–
didon de Leyde
1732,
juf'lu''¡ la page
96.
elles font
trop précieufes pour etre abregées,
&
trop longues pour
~tre
inC¿rées ici dans leur enrier; ainfi nous y renvoyoos
nous leéleurs; nous dirons feulement qu'elles peuvcnt fe
réduire
it
ces deux regles .
P"emie" regle .
Un problerne géométrique étant pro–
poCé (
&
on pourroir en dire autant d'un probleme nu–
mériq ue ) compare. enfemble les quamités connues
I!:i.
inconnues que renfcrme ce proble me ;
&
Cans
~illinguer
les connues d'avec les inconnues , examinez comment
tontes ces quantités dépendent les unes dcs
autre~ ;
&
quelles font celles qui étant conllues feroient conooi–
tre les autres , en procédam par une méthode fymhétj.
que.
Second. regle.
Parmi ces quantités qui feroient con–
noltre les autres,
&
que je nomme pour cette raifoo
jj7lthlti'{lIe,
cherche. cel1es qni feroiem connoitre le,
antres le plus facilement,
&
qui pourroient t!tre trou–
vées le plus difficilement, fi on ne les fuppofoit point
connues;
&
re~arde.
ces quantités comme celles que
vous deve. tralter de connues .
C'elt la-delfus qu'elt fondée la regle des Géometres,
qui difent que pour réfondre un probleme géomérrique
algébriquement, il fant le fuppofer réfolu; en effet, pour
réfoudre ce probleme
il
fau t fe repréCemer mutes les li–
gnes , tant connues qu'inconnues , comme des quamités
qu'on a devant les veux,
&
qui dépendent toutes les
unes des autres, enforte que les connues
&
les incon–
nues puilfem réciproquement
&
a
leur tour etre trai–
tées, fi Pon vent, d'inconnues
&
de connues . Mais en
veilii alfe. fur cette matiere, dans un Ou vrage ou I'on
ne doit en expofer que les principes géoérauI.
Voye:;
ApPLtCATION .
( O)
.. ARITHME'
TIQ.UEPOLITIQ UE , c'elt cellc
dont les operations ont pour but des recherches utiles
i
l'art de gouverner les peuples , telles que celles du nom–
bre des nommes qui habitent un pays; de la quamité
de nourriture qu'ils doivent confommer; du travai! qu'
i1s peuvent faire ; du tems qu'ils om
a
vivre; de la fer–
til ilé des terres; de la fréquence des naufrages,
&c.
On
cont;oit aifément que ces découver¡es
&
beaucoup d'au–
tres de la
m~me
oature, étant acquifes par des calculs
fondés fur quelques expériences bien conltatées, un mi–
niltre habile en tireroit une foule de conféquences
poue
la perfeélion de l'agriculture, pour le commerce tant
imérieur qu'extérieur, pour les colonies, pour les cours
&
I'emploi de I'argem,
&c.
Mais fouvem les miniltres
(j e n'ai garde de parler fans exception) croyem n'avoie
pas befoin de palfer par des combinaifons
&
des fuites
d'opérations arilhmétiques
~
plufieurs s'ima¡¡inent etre
doüés d'un gralld génie natutel , qui les dilpenfe d'unc
marche
ti
lente
&
fi pénible, fans compter que la na–
ture des affaires ne permet ni ne demande prefque ja–
mais la précifion géométrique , Cependant
ti
la nature
des affaires la demandoit
&
la permeHoit, je ne doute
poitlt qu'on ne parvint
ii
fe convaincre que le mondo
polifique, auffi bien que le monde phyfique , peut fe ré–
gler a beaucoup d'é'gards par l?oids, nombre,
&
me–
[ure.
L~
chevalier Petty, AnSlois , elt le
p~emier
qui ail
pubhé des elfais fous ce tIIre. Le prctnler elt fur la
multiplication dn genre humain; fur I'accroilfemem de
la ville de Londres fes
degr~s ,
fes périodes. fes cau- ,.
fes
&
fes fuites .
L~
fecond.
f
ur les maifons, les habi.
tans,