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576

ARI

tans, les morts

&

les oaiífinces de

1:\ vi.tJe de

Dublin.

Le troiíieme eft un,e compar2.iCon de la ville ele L Of\–

dres &. de la ville de Paris; Je chevalier Peuy s'cHor–

ce de prouver que la capitale de \'

Angle~erre

I'emporte

fur ecHe de la Fr.ance par tOuS ces c6tés.

M.

Auzou.t

-a

attaqué cet clTai pr.r plu.fieurs objeaions, fluxquelles

M.

le cheval ier Pe.tt3' a fait

de~ ~éponCes .

!te quatrie–

me tenel

ii

faire y oir qu'il meurt • I-'H6tel-pieu c\e Pa–

Tis environ trois mille malades par an, par mauvaiCe '

adminiftratioo. L e cinqui>!me eft divifé en cinq panies:

la

premiere

d }

en réponCe

a

ry¡.

AU1.out; ·

la

Ceconde

comiem la comparaiCon de Londfes

,&

de Paris fur plu–

fieurs poilus;

I~

troiliemc évalue le (Iomb.r.e des paroiC–

/iens des 134 paroilTes de L oodres

i\

696 mille; la qua–

trieme

eQ

une recherche Cur les habltans de L ondres,

de París , el' Arnfterdam , c\e Ven·iCe, de Rome, de Du–

blin, áe. :ariftol,

&

de R

ou.en

; la cinquielne a le me–

me ohjct, mais relat·ivemem

ii

la Hollandc

&

au rc–

Ite des P.rovinces-Unies. L e

Ii~ieme

embratfe I'.élendue

&

le prix de.s terres, les peuples , le& maiCons , I'indu–

lI rie , I'"conom ie, les

manuraaur.es,

le commerce , la

ped)e , les aniCans, les m:>rins ou gens de I1'Cr, Les

troupes de ,

Ier.re

, les revenus pu.blics, les intélets, les

taxes , le lucre , les banques,

I~.s

co.tnpagn(es , le prix

des hommes, 1-'accroiífeínent_de la marine

&

des trou–

pes; les habitation.s, les lieux , les conftruaions de vaif;

fcaux, les forees c\e mer,

&c.

relativemem' tout pays

en général, mais panieul ieremem

a

l'Angleterre, ,\ la

H olla¡¡de,

1;1

L;éelande,

&

la F rant e. Ce! elfai ell a–

dreífé au R oi; ' e-'.e(} prefque dir.o que les

ocCult~rs

en

[om favorables • la nation Angloi Ce. C?ell le plus im–

ponam de rous les eITais du chevalier Petty; eependal1 t

iI

eft tre -coun,

(j

on le

com ~are

¡¡

la mu ltitude

&

¡¡

la

eomplication des ohjcts. Le ehevalier Peny prérend

avoir clémontré dans environ une ccnraine de perites pa–

ges iÍl-doq'/.e, gros caraaere:

l'.

Qu'une petite con–

trée avcc un petit nOlljlbre d'habitans' peur équivaloir par

Ú

jitqaliqr¡. fGn commerce

&

fa police ,

8

un grand

pays

&

~

un peuplc; nombreux,

Coit

qu'on les cqmpa.–

re par la force ou par

I~

richeífe;

&

qu'il n'y a rien

qui

t~nde

plus efficacemenr :; établ ir cétte égalité que la

·¡narine

&

le commerce maridme . 2'. Que roures

Cortes

d'imp6ts

&

de taxes 'publiques rendem plut6¡ a augmen–

·ter qu':l atfoiblir la Cociété

&

le biel;¡ public. 3! ' Qu'il

y

a des

cmpcchemen~

mturels

&

durables

¡j'

jamais,

ii

~e

que la

Fr~l1ce

devienoe plus puiífame fur mer que

\'

Allgl~terre

Ol¡ la Hollande:

nps

Fran~cis

ne pon crom

pas un jugemenr favorabl!! des calculs du chevalier Pcrty

fur cette propqli tion,

&

je erois qu'ils aurom raiCon .

.q.'.

Que paf fon fonds

&

Ion ¡¡roduir naturels, le peu·

pie

&

le territoire de l' Anglcterre

CO/u

a-Ileu-pres é–

gall¡x

en richcífe

&

en force au peuple

&

~u

terríroire de

Franee. f '. <Que les obllacles qui s'oppo(enr a la gran–

peur de l'Al1gleterre , ne Cont que comingens

&

amo–

vibles. 6'. Que depuis quaranre ans, la puiífance

&

la

xicheífe de l'Angleterre Ce fOOl fon acerue . 7' . Que

la dixiemc panie de toure la dépcn(e des Cujets dlJ R oi

fuffiroit IIp'ur !,n.tretenir q:nr Inilll! r Ojll/l1es d1infallterie,

treme mOle homllles de Cílvalerie, ijuaranre mille hom–

m es de mer ;

&

pour aequitter toures les 3urres char–

ges de I'étar, o rdinaires

&

ex traordinaires, dans la Ceu–

Je fuppofirion que c¡:tte dixieme partie Ceroit bien impo–

féc, bIen per<;ue ,

&

bien employée .

S'.

Qu'i1 y a plus

de Cujets Cans cmploi, qu'il n'en faudroir pour procurer

a

la natio)l deux millions par an, s'ils éroiem con vena–

blemem oeeupés ;

&

que ces occupations COOl routC¡

pr~tes ,

&

n'attendenr que des ouvriers. 9'. Que la narion

tl

aífe1. d'argent pour faire aller

Con

commerce. 10'.

Enfin que la narion

¡out autaDl de refrourees iju'ii lui

en faut pour erpbraífer tou t le COIll/l1erCe de I'univers , de

quelquc natura qu'il Coit .

V oila comlne on voit des pr';tenrions bien eieeffi–

ves: mais quelles qu'elle$ Coiem, le leaeur fera bien

~'examiner

dans I'ouvrage du chevalier Petty, les rai–

fonnemens

&

les expériences fur leCquels il s'appuie:

dans cet examen,

iI

!1~

faudra pas Qublier qu'il arrive

~es

révolu tions,

CQi¡

en bien, Coir en mal, qui chan–

gem en un momenr

la

f~ce

des ér!us ,

&

qui modifiellt

§;.

m~ me

an€alltiífem les Cuppofitions;

&

que les cal –

eul s

&

leurs réCulrars ne Com pas moins

vari~ble~

que

les

év~nemens. L'ouvrag~

du eqevalier I?etly fot com–

poCé avam 1699. Selon cet '3uteur, quoique la Hollan–

de

&

la Zéelande ne conriennent pas plus de 1000000

d'arp~ns

de rerre ,

&

que la France. en cOntienne au

m oins 8000000 , cependam ce premler pays a preCque

un tiers de la ríchelle

&

de la force de ce deruier. Les

f~nteS de~

terres c;n liQlJ.and!; fool

~-p[oportion

dI:

cel~

ARI

I

les de

:Fr

~n.ce

, ~amme

.de

9

pu 8

3'

1:

(ObCervez qu'il

ea

quellion ici de l'étar de .1'Europe .en 1699;

&

c'eft

a

ccue aunée que

Ce

rappon em tous les calculs du clte–

valicr Perry, bons ou mauvais ) . L es habitan. d'

Am-

f1erdam Com

~

de ceux de París ou de L ondres;

&

13

3

'

diHcreÍlce entre ces deu·x dernieres viII es n'eft Celon le

m eme auteur, que .d'environ une vingtiemep;rtie.

Le

pon de toUS le; vaiífeaux appartenans

:l

PEur pe

Ce

monrem

ii

environ deux millio ns de to nncaux

don~

les

Anglois om f<XXXX> , les H ollandois

<)00000 ,

'les Fran–

~ois

1000::0 ,

les Hambourgois, Danois, Suédois

&

leli

h'lbitans ,de

Dam1.ic

2foooo; l'Efpagne, le

Po~tugal

IJltalie,

&c.

a-peu-pres auranr. La valenr des

marehan~

difes .qui [onetTt annuellemenr de la Franee, pour l'uCa–

ge de différcns pays ,

[~

OlOme en tOut a environ fOOOOOO

livres Ilerlin; c'eQ-3-dire .quarre fois aurant qu'i1 en e n–

tcoir daos l' AngleterCll Ceule.

LC$

l1IarchandiCes qu'on

fait Cordr de la HolJande poo.r

1-' A

ngLeterre valem

300000

livres fterli a;

&

-ce qui Con de-U pour etre répandu par

tout le reft

c\.ij

¡llonde, vaut 18000000 Ii vres lIerlin.

L'argenr que Le

Roi

de F rance leve annuellemenr en

tems de paix fait envitOn .6

~

m illions flerl in. Les COt)1-

mes levées en HoIlande

&

Z éeland.e fom autour de

21 00000 liv. llerlin;

&

celles prov.enantes de tomes leli

Provjnees-urves fom enCemble environ 3000000 livres

flerlin . L es habirans d'Anglererre [om

a-peu-pr.es

nu

nombre d!! .6000000;

&

leurs

dépenf~s

a

raiCc n de

7

liv.

flerlin par an, pour chaeun d'eux, fom 42OOOOC'O liv. fterl.

ou 80000 li". fter\. par Cemaine .

La

rente des terres ell

Angletcrre ell d'en.viron 8 mill ions ftcrlin;

&

les intércts

&

pro tits. des

bien~ prOp~eJ

:i-peu-pres ama

m.

L a renre

des maifons en Angleterre 4000000 , li.vres fterlin. Le

proti r du travail d.e rous les habirans Ce monte

1

26000000 Iivres lIcrl in par nn. Les habitans d' lrlande

Com au nombre de 12<XXXX>.

Le

blé conCommé an–

nuellemem en A ngleterre, compram le fromem

a r

(chelins le boiífeau,

&

I'orge • 2

~

fchelinh fe 11I0n–

t.e •

di~

millions fterlin . L a marine d'Angleterre avoit

\¡efoin en 1699 ,

c'eft~a-dire

du tems du chevatier Pet–

ty, ou

a

la

ti

n

du ejernjer {iec le , de 36000 hommeJ

pour les vaiífeaux de ¡¡-ucrre;

&

48000 pour les vaif..

feaux marchands & aotres: & il ne falloit pour toure

la marine de France que 1f OOO hommes .

11 Y

a en

France environ treize millions

&

de mi d'ames;

&

ell

A

ng leterre, Eeoífe

&

Irlande, environ neuf millioni

&

derni . Dans les trois royaumes d'

Angl~rerre,

d'Ecof–

Ce

&

d' Irland.e,

iI

Y

a el)v iron 20000 eeclé/iafliqucs;

&

en Franee, il

lf

en a plus de 270000. Le royaume

dIA\lgleterre a plus de 4000Q matelots,

&

la Franee

n'en a pas plus de 10000.

I!

Y

avoit pour lors en An–

glercrre, en Ecofle, en Irlande,

&

dans les pays qui

en dépendenc, des vaiífeaux dom le port

Ce

montoit

en~

virQn

a

¡Soooo

tonne~u.,

ce qui vaur '-peú pres qua–

Ire m illions

&.-

demi de livres Ilerlin . L a ligne marinl!

autour de l' Angleterre, de l'Ecoífe, de I'lrlande,

&

des

!les adjaeenres , efl d'environ 3800 m ille .

1I Y

a dans

le monde entier euviron 300 mi lJions d'ames , dont il

n' y a qu'environ 80 mil1ions, avec leCguels les Anglois

&

les Hollandois Coiem eo commerce. L a valeur de rous

les eHets de commeree ne paífe pas 4f mil lions fler–

lin . Les manufaaures d'Angleterre qu'on. fait Conir dI!

royaume Ce montenr annuellemem

a

environ f millions

lIerlin. Le plomb, le

fer-bl~nc

&

le charbon, a f ooOoo

Iivres fterlin par an . L a valeur des marr handiCes de

France qui enfre en Angleterre ,

ne

paífe pas

uooooo

livres flerlin par all . E ll tin íl y

a

en Angleterre envi–

ro n lix mi\l¡ons -fterlin d'eCpeces monnoyées . Tous ces

caleuls , comme nous l'avo ns dit

l

Com relatifs

a

I'an–

néc 1699 ,

&

00l dll fans dout!! bien changer depuis.

M .

D a

ven~nt

{' aotre

aut~ur

d'

arithmlti'flle politi'f".,

}lfouve qu!il n.e faur pas compter

abColumen~

fur piu–

lieurs des calculs du chevalier Petty: il

~n

donne d'au–

tres qu'il a faits

lui· m ~m~ ,

&

qui

Ce

trouvenr fo ndés

Cur les QbCervations de

M.

K ing , En voici quelques–

qns .

L' Angleterre comient , dir-il, 39 miHions d'arpens de

terre. L es habirans, Celon Con c31cul, Com a-peu-pres

au nombre de H4fO'lO ames,

&

ce nombre al1gmente

tous les ans d'environ 9000, déduaion faite de ceux

qui peuvenr périr par les pefte., les maladies , les guer–

res, la marine,

&c.

&

de ceux qui vom dans les eo–

lonies.

II

compre noooo habitans dans la ville de

L ondres; dans les aurres vil les

&

bourgs d'Angleterre

ij70000 ,

&

daus

je~ vill~ge,

&

Itarqeau¡

41 00009. .

11

.

. e{U-