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ARI

1

l.

Si les Dobles avoient quelques prérogatives per–

fonnelles

&

particulieres, dilHnaes de leur corps.

I'a–

riflocraei.

s'"caneroit de fa nature

l':¡.

de fon principe

pour prendre ceux de la monarchie.

11..

11 Y a deux fources principales de defordres dans

les états arillocr3tiques : l'inégalité exceffivt enue ceux

qui gouvernem

& .

ceux qui fom gouvernés,

&

I'jnéga–

lité entre ceux qUl gouvernem .

I~.

11

Y

aura la premiere de

ces-

inégalités,

ti

les

privJlé~~s

des priDcipaux De fom honorables qU,e P3I–

ce qu'¡ls fom homeux au peuple,

&

(j

la conditionre–

!3tive aux fub!ides efi différem.e en,tre les citoyens.

14. Le commerce efi la profeffion des g.ens égauI:

les nobles ne doivet)t donc pas cQn¡mercer Aans une

a–

rijlo,rat;e .

1

r.

L es lois doivem

~tre

telles q¡¡e les nobles foien!

COntraims de rendre jufiice au peuple,

16,

Elles doivcm mortiJier eQ ¡out I'orgueil de la do–

miuation.

17.

11

fau~

qu'il

'1

,ait, ou pour un tems ou pour to/}–

jours, nne autorité qui falfe Irembler les noblj:s.

18.

Pauvreté eItreme des nobles , richei[es exorbi!an–

tes

de noblj:s, pernicieufes dans

I'arifl.orratie .

19.

LI

ne doie point y avoir de droit d'atne/Te en–

tre les nobles, atin que le partage des fonunes tienne

toiljours les membres de ce! ordre daos une égalité ap–

pro!:hée.

2.0.

11

faut que les contefiations qui !UrVieDnent

~ntr~

les nobles ne pui/Tent dllrer long-tems.

2.1.

Les lois doivem tendre

a

abnlir

I~

difiinGli9n que

la , vanité met entre les familles nobles.

22 ,

Si elles font bonues, elles feront plus femir

~ux

nobles les incommodités du cOt¡lmandemept qu,

f~s

avantages.

:/,3.

L'ariflocraei.

fe corrol1']pra,

qt1~nd

le pouvoir

des nobles devenant

arbitr:J.Íre,

i! n'}' aura plus de ver–

tu

daos ceux qui gouvernent ni dans

c~ux

ijui fom gou–

vcrnés.

f/oJ'z. J'EJprit del 10iI ,

p.

I.

&

fui'V.

I3.

&

fiti'V.

1I4'

&

fui'V,

OIl

ces maximes fone appuyées d'e–

xemples anciens

&

!I]odernes , !lui ne permet¡ent guere d'en

comeller la vérité . el)

.

A R

1ST

o

L

OC

HE,

ariflolochia,

f.

f.

(Hift. tlat. .

¡'ot.)

geore de. plame

~

Ileur

mOl1op~tale

irréguliere,

tubulée, rermmée eo forme de langue,

&

crochue pour

J'ordinaire; le calice deviem un fruir membraneux le

plus fouvent arrolldi, ovale ou cy liDdrique, divid en

fix

loges,

&

rempli de femenc,s applaties

&

poCées les

unes [ur les nutres. TournefQrt,

IlJfI.

rei herb. f/oyez.

PLA !\ TE .

(1)

11 Y

a

quarre rorres

d'arifloloch.

cmploy~es ~n

Me–

dedlle. La premierc en

\'tlYiftolocb.

ronde

&

{Iom–

m ée

ariflolochia rotunda,

Matth. fa Clelne'ell ronde

a/Te7. grolle, charnue, gamie de libres, grife en- dehors '

jaunarre eu-dcdans, d'une odeur defagréable, d'un

goil~

tre -amer. La fcconde elpece elt tongue,

&

nommée

ariflqloclJia (onta ,'era;

C.

B.

Pito Tourn. fa raciDe en

Jon&ue d'tnviron un pré, gro(li! comme le poigner. La

troiheme eL!

I'ariflolacb.

clém,uire, c'e(l

l'ariflolochia

~/.maeitÍJ

reO,,;

C,

B.

La

quatriem,~

en la petite ou

arif/./ochi" eentlÍJ pifiolochia;

les racillcs 4e cette

ari–

Jloloche

f9111 plus menue

&

plus déliées,

On nuus apporte routes les racines d'

..

rifloloche

fe–

ches du Languetloc

&

de la Provence; la longue

&

la

ronde doivem

~tre

choiries grolfes

&

bien nourdes,

l10uvellemcnt féchées, pcfames , grifes

en-d~hors,

jau–

Des en-dedans, d'ull goilt extremernem amer . La peti–

te doit etre bien nOl\rrie, rouflue, cornme la racine

d'~lIcborc

,\oir, récem rnem féch ée , de couleur jauoa–

tfc, d'une odeur arornatique, d'un got1t amer : on la

préfcre

3

route les autres pour la rhériaque,

Tou~cs

les

ariflolochn

contienocm une huile eultée,

du fel elfemiel,

&

peu de p/;llegme; elles Com déter–

Jives, vUlnéraires, atrénuulltes, ap"ririves, elles rétiflent

iI

la

mnlis.nir~

des Injmeurs.

L'ari/foloche

clématite ert

In

plus fOlb l d<; touces , Diofcoride regarde toutes ces

plantes corome propres

a

faire foreir les vuidanges; de–

liI leur vietlt le nom

d'arifl%cbia,

de

"p"",

opeimlt!,

& ..

,,1.. ,

purgam,n,ea

'1'1'"

poft partnm egrediltneur.

eN)

,

ARISTOTELISME, fub..

m.

Arifiol~

fils de

Tom. l.

.

(1)

On pourroit ai(ément rémédie.r

~Jt

incon\tcnien. do

G,ouverne.

ment AriO:oc:r.:ui'Jue. ólu-moins en

putie .

U {ludroit

obli

ger au

{erment ,les

tnoaglftraa;

imperer

peine de

mOrE

ac

pen~

de

bien,

1

c;.eux

qUI

revdent

le~

a:creu

publiC!~

ch3lf.er

le¡ libertin•.

Be

faire

m!Qlc reTine

l'Oftncifmc

I

q,ni

tCDoit ea

bridc lee

eCpriu

morin! ..

ARI

s

S

3

. icomachus

&

de Phrelliade, naquit

it

Stagire , p.etite

ville de Macédoine . Son pere étoit Medecin

&

!lmi

d' Amimas pere de Philippe, La mon prématuréc de

N icoOlachus

fu

tombcr Arirtote entre les mains d'un

cenain Proxenus, qui fe chargea de ron éducation ,

&

qui lui donna les prillcipes de rous les Arrs

&

de tou–

tes les Sdeoces . Ariflote en fut ti rcconnoillanr, qu'il

Lui éll!va des (latues aprts fa mon,

&

qu'il en ufa en–

vers fon tils NicanoT, qu'il intlruifoir dans tous les 3Irs

l ib~raux,

ain/i que fon tmeur en avoit ufé envcrs lui.

On o.e {¡¡it pas trop de queJle maniere il plfla les pre–

mieres ann"e's dc fa jeuDefle. Si 1'011 en crqit Epicure,

At/¡énée

&

Elier>, il avoir

re~u

dc la pan de fon ru–

t~ur

uoe tres- mauvaife éducation;

&

pour le confirmer,

ils difem qu'.abaDdonné

a

lui-meme, il diffipa [Qur fon pa–

t.rimoine ,

&

embralfa par libertinage le parti dcs armes;

ce qui ne lui ayant pas réum, il fUI obligé dans la

fuite, ppur pouvoir vi"re, de faire un perit tratic de pou–

dres de [enteur,

&

de vcndre des remedes: mais

iI

y

en

a

qui récnfcnr le rémoignage de ces erois philofo–

phes, conous

d'~illeurs

par leur animolité

&.

par les

trai¡s [atyriqUl!s qu'ils

lan~oiem

r.OHtre tous ceux don!

le mérite les b!elloit;

&

ils en appellem

a

Ammonius,

lequel ¡apporte cet oracle d'Apolion qui lui fuc adrelfé:

AlJez.

ti

Athenu,

&

Ie"diez perfévlramme"t la J>hi–

/oJophie; 'VOU! aurez. p/UI befoin d'¡ere reeen" ,/ue d'¡–

tro

pOIl1fI.

11

falloit que les oracles fu/Teor alors bien

oijifs, pour

r~pondre

a

d¡:s pareilles imerrogations .

'

L a grande répucation que P laton s'étoit acquifc, en–

gageoit touS les érrangers

a

le mertre fous fa difcipli–

De, Arirtore vint donc

a

I'acadámie ; ma is des les pre–

miers jours il y parur moins en diCciple qu'cn génie fu–

périe!!,-

11

devan~a

touS ceux qui t!'rudioiem avec lui;

qn I)e I'appelloit que

I',fprit

ou

I'intelligcnu.

11

joi–

gnoir

a

fes talens naturels une ardeur

inr~tiable

de !Out

[avoir, une leaure iQlmenfe, qui lui faiCoit parcourir

tous les livres des anciens. Sa pamon pour les Ji res

alla ri loin, qu'il acheta jufqll'3 trois talens les liv(es

de Speutippe. Srrabon di! de lui. qu'i1 penra le premler

a

fe; raire une bioliotheque Sa vane Iittérnture paroi't.

arfe7. dans

le~

ouvrages qui nous relicue de lui, Com–

bi~1)

d'opinioos des andens a-r-il arrachécs

a

I'oubli

dan~

lequel elles

f~roiem

aujourd'hui eo[eveJie', s'i! ne

les en avoit retiráes,

&

s'il He les avoir

e~PQfées

dans

fes livres avec

a"tan~

de Jugement que de variété?

U

feroit

~

fouhaiter que fa bonne-foi dans leur exporidoD ,

égalat fa grande érudition . SI nous nous el1 rapportons

4

-\mmonius , il demeura pendant vingr aos fous 1:1

difciplrne de Platon, dont il honora la mémoire par un

aucel qu'il lui érigen,

l!!;

flJr

lequel il tit gra,ver

~es

geu!

yer~;

"

GratH! Arift.tele! ftr/tie hoc aleare Plaeo"i,

{¿uom tltrbetl injuftd! 'Vel celebrare

nef~!.

11 Y

:1 bien d'nutres preu ves de fon amour envers fOil

maltre, rémoio 1'0r:1ifoll funebrc qu'¡' compo[a pour

.Iui,

&

mille

épigr~mmes

da" lefq\lelles

il

a rendu ju–

nice

:i

fes grands taleos. Mais il

y

~Il

a qu i prélen–

dent que rous ce;s

t6rnoig~ag~s

de I'atta,chemenr d' Ari–

fiote font démenris par la brouillene qui S'"leva enrre

lui

&

Platon,

En

effet, le maltre fe faifoit fouvent un

plailir de

mortifi.er

fon difciple; il lui reprochoir en–

tr'aut~es

cha fes trop d'affeébtioo dans fes difcours ,

&

trop de magnificence dans fes ha:>irs . A lillore de fon

córé ne celfolt de railler fon mairre,

&

de le piquer

daM routes les occaúons qui fe préfenroielU . Ces me–

finrelligenc;es allerenr li loin , que P latan lui préfér:t

X énocrarc, Speullppe, Amidas,

&

d'autres qu'il affe–

aa de mieux recevoir que lui,

&

pour leCquels il n'eut

rieo de fecree. On

rappor.te

méme qu' Arirtote prir le

tems 011 X énocrate éroit alié faire un voyage dans fon

pays, pour

rend.re

villte

:l

Platon, éram efcorté d'un

~rand

nombre de difciples; qu'il profita de I'atú"ence de

Speurippe, qui éroit alo(s ma,lade , pour provoquer

a

la

difpute Platon,

a

qui fon grand age avoit (¡té la mé–

moire; qu'i1 lui fit mille quefiions fophirtiques plus em–

barmlfanres les unes que les autres; qll'il I'envelowa

adroitemem dans les

pi~ges

féduifans de fa fubrile dla–

leaique,

&

qu'il l'obJigea

a

lui

abal1d.ono.er

le chaUlp

1i i

¡

de

perturb2teuu

da.

bon ordre

8c

de

la

p:lix

~

&:

qui :tbaiíroit

la puir ..

lance:

des Gund•.

&

(oúrenoit cene égalité

qUI

eft

fi

néceOaire

danJ

lIne

Ré{'lubliquc .

De ll3reille.s

L.OiK (ODt

cncore -:0 vigucUl

dans nóue

Rq,ubJique

de

Lucque. dont le

go~

,-croeme.Dt

d\:

enriaJ!

remenl Arillocratiqnc.

(D)

,

.