ARt
les Arrens dominoient
a
la eour
&
dans
la
capitale ,
0\1
ils reprochoient am Orthodoxes leur petit nómbre;
&
e'ef! ee qui donna lieu apparemmem
a
ce pere de
commencer fon vingt·cinquicmc difcours contre les
Ariens par ees mats:
O"
[one
emx
'11/;
nOlls
r'pr~"h",t notre pal/'llrttt; 'fui pr/ttndcnt 'lue la muleieu–
de du pa,ple ¡aie
l'
Eglife; 'fui mlpri[ene le petit tro,,–
pea"
1
&c. cxagération vifible de la part des Ariens,
puifque tauS les monumens de ce
tem~-I a
font foi qu'ils
:lvoient tres-peu de partifans en Occident, & que les
Catholiques les égaloient au moins en nombre dans
!'Orient .
L'
aria"iftne
y fut entin abattu fous le gmnd Théo–
dofe; enforte qu'a la tin du IV. fieele, les Ariens fe
trouverent rédui!s par les lois des empereurs
a
n'avoir
plus ni églifes, ni év€ques dans toute I'élendue de I'em–
pire Romain. Les Vandales E0rterent ceue héréfie cn
Afrique,
&
les Vili¡rOls en Efpagne : c'efl ou elle a
fubli flé le plus long-tems fous la proteaion des rois
qui l'avoiel1t cmbraCrée; mais cellx-ci I'ayant entin abju–
Tée, elle s'y
étei~nit
aulft vers I'an de j efus-Chrifl 660.
11 Y
avoit pres de
900
ans qu'elle étoit enrevelie
fous fes ruines, lorfqu'au commeucement du
x
v l. tie–
ele Erafme, dans fOD commentaire fur le nouvenu Te–
lIament , parut avoir dellein de I'en tirer. Ses ennemis
ne manquereot pas de I'accufer d'avoir femé daos cet
ouvrage des interprétations
&
des glofes ArienDes, avec
d'autres principes favorables a la mc:me héréfie. La
feu le reponfe qu'il tit
3
ces imputations , c'efl qu'il n'y
avoit point d'héréfie li parfaitement détruite que
I'aria–
ni[me, nll/la h<trefis magis exeinéla
'1uam
Arianor",n:
<:e u'étoit paiO( atrurer qu'elle De rena'¡¡roit pas , ni qu'on
eftt nulle envie de la retrufciter (1) . En effet, en
' n i .
Michel Servet, Efpagnol, publia un petir traité contre
le
myOere de la Trinité . Apres avoir dogmatifé en
Allemagne
&
en Pologne , il vim
ií
Geneve, ou Cal–
vin le tit brúler . Servet fe montra plQtÓr Photlllien
<ju'Arien . La feule chofe qu'¡¡ avoit de commun avec
les Ariens , c'efl qu'il fe fervoit des mcmes armes qu'eux
pour combattre la divinité de jefus-Chrifl; je veux di–
re
des memes paífages de l'Ecritnre,
&
des mcmes
raifo ul1emens: mnis le but
&
le fonds de fon fylleme
c!toienr différens.
I/ol 'z
S
E R
v
E T 1ST E S •
On ne peut pas dlfe proprement que Servet eut des
feél:ateurs : mais il ell vrai qu' apres fa mort on vit
parolrre
it
Geneve un nouveau fyfleme
d'ariani[me ,
élevé fur fes príncipes, mais avec plus d'an
&
de
6-
netre que le fien. Ces nouveaux Ariens doollerent beau–
coup d'occupations
a
Calviu; parce qu'iI leur avoit
lui-mcme enfeigné la voie de prendre fon efprit
~arri
culier pour interprete
&
juge du véritable fens des Ecri–
tures , Cetre feae patTa de Geneve en Pologne, 011 el–
le tit des progres conlidérables:
a
la longue elle dégé–
néra en focinianiline.
Voye z
S o e I
N
t
E N S
On accufe le favnnt Grotius d'avoir fav orifé
I'aria–
"ifme
dans fes nates fur le nouveau Tellall}ent.
11.
ef!
certain qu'il
y
éleve tellen:'ent le,.Pere
au· dellu~
du Ftls ,
qu'on feroit temé de crOlre qu t! le regardott.
c0!f1m~
le feul Dicu tout-puiífant,
&
qu en cette quahté
ti
lUl
accordoit une grande fopériorité fur le Verbe. Cela
fttppofé, il auroir plus
peuch~
vers I'hé,éfie des Semi–
ariens que vers celle des Artens.
Voyez
A
R
I
E N S
&
S
E M t-A R I E N S,
•
•
L'aria"ifme
moderne étaot uDe feae nntt-chréue.nne,
n'ell toléré ni
ii
Geneve, ni dans les camons Suttres ,
ni dans le Nord, ni en Angleterre,
a
plus forre raifon
daos les pays Cnthol iques .
011
le profetre ouvertement
en Turquie, parce que les Mahométans ne croyenr pas
(J)
En cx:aminant ploJ
(eri~u(ement
la dotlrine d'Er,:t{me . il ne. (c!D.
ble
pa"
que on puilfe luí donner la .t.:lche de
(u(clt3ceur
de I arla–
ni{me. Ce qu'il dit en interoréranr
le
r~eaume
.(ccond
démontr~
c1airemcnt
r.,
fa~oo
de penCer [ur cee tlrtlc!e:
1/I(LII .
l,lI~r.
&-
I"e
d!trtl.tum
'iH~J.
"ámo"uimNJ
A~ver(us
D.omlnum
,.A~
P,,"u
r~ft"Nr
Ptrf.nun.
a.jver(u.
Chr'iftum
eJu• .
fin mtt Ad
F,I'Hm
Pdltf .
~,at
i1)
Fíli.
9Mtm.dm~dH",
feribit
4p~jI."u
PdHIHJ
I
mlmd"m .
1'U6nc~¡'¡J".J
ji"; .
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r,pHgnat
Filio.
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1'Al1" ; 'lu,f1utl
d!.".feit Pu1'tm .
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Fi/iNm
ddtt dt".!"rt .
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Et
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le
Fil.
3UUC
re(ft:mblance
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unue ,
h(Jr~
mis celle de (ublhnce
8c
de n:trure.
on
pel1t
voire ce qu'ít
écrit
dan, l'én1rratíon
du
méme preaume au
verlic.
PiliHJ
milu
ti
tN-
&e.
qu"ntdm
fJp.rwt1ft Aufloritatem
f i/;; ,
prtt.{trrim .
~jUI.
1Hi nO/'
tlul.
" ..r;
m.rtjit
Fil'NJ
"dfJp,¡onil (l'umtJd,!,fJdum
Alo,
~ompluY~J !~d.1in
I>NIAY;
i7
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fAti.nt~u, n:lr~lra
FIIHU
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.E.
¡,,,
l/f14M qUId
pf~ftn'
t}I
ftmpt'l
.ft.
ARI
55
t
la divillltl! oe jefus-Chrifl. Au rene li hulle hérélie ne
s'enveloppe
&
De fe défend avec plus de fubtilité, on
peut dire qu'aucune n'a été ni mieux démcl¿e, ni com–
bauuc nvec plus d'avamage par les Théologiens , tan!
protellans que eathnliques .
(G)
• A R
1A
N (),
(G /ag. )
ville d'ltalie au royaume de
Naples dans la principaute! ultérieure.
Long.
3~.
49.
lae.
41. 8.
• A
R
I
A N
o,
(Glag.)
bourg d' Italie dam le Fer–
.arois fur un brns du
pe; .
11
donue fon nom
a
uue peti–
te contrée.
LOlIg.
~9.
38.
lat.
4;,
A
R 1
CA, port
&
ville de l'Amérique méridionale ,
L ong .
3!7.
1;.
lae. mlrid.
,8.
~6.
Le
commerce d'
Arica
ell confidérable: les magalins
fom pendam quitlle jours le dépÓt de toutes les nchef–
fes du Patofi. L as marchandiCes qui paIreot de LimA.
&
des autres portS du Pérou
a
Arica,
fom des draps
&
des ferges; Quito y envoye fes Iniuages; les étolfes
riches y viennelH d'Efpagne llar les r;allons; il
Y
palre
,IUm de Quito du fromem, de la fartne, du mays, de
I'acicoca, des hui les ,des olives, du fel, du beurre , dll
from~ge,
du fucre, du mercure, des lirops, des con–
tirures,
&c.
des quincailleries , des outils, des ullcnciles
de ménage,
&
e.
ces dernieres marchaudifes viennent
d'Europe
11
Quiro
.
*
A R le
iN
A, (Myth.)
Curnom fous lequel on ho–
uoroir D iane dans la roret appellée
Arieine,
d' Aricie,
princelfc <lu Cang roynl d' Athenes,
&
relle de la famillc
des Pallanrincs, fur qlU Thefée ufurpa le royaume . Vir–
gile dir qu'Hippolite époufa Aricie,
&
qu'il en eut un
tils apres avoir été retrufcité par Efculapc. On aJol1re
qu' Arieie donna fon nom
a
une petite ville d'ltalie dans
le Latium,
&
a
une
for~t
ou D iane cacha Hippolyte
apres
f.1
réfurr eaion;
&
qu'en mémoire de ce bienfait,
H ippolyte éleva un temple
a
Diane
&
y établit un pre–
tre
&
des fetes. Le
pr~tre
¿roit uh e[e1ave fugitif qu!
devoit avoir tué de fa main fon prédécetreur;
&
qUI
pour prévenir celui qui auroit été renté de lui fuccéder,
portoit roujours une épée nue. La fete qui fe célébroit
aux ides d'Aout confifloit
a
s'abnenir ce jour de la
charre,
a
couronuer les bons chiens,
&
a
allumer des
fiambeaux.
• A R
1
C O
U R 1,
(Glog.)
peuple de l'Amérique
méridionale dans le Guiane, vers la riviere des Ama–
'Lones . D e Laet dir que les
ArÍ&ollrÍJ
ne donnem preG
qu'aucun figne de religion.
*
A
R I E
G
E
( L' ) , riviere de France qui a fa four–
ce dalls les Pyrénées , patro
a
Foix
&
a
Pamiers,
&
fe jetrc dans la Garonne. Elle roule avec íOn
f~ble
des
pailles d'or .
A R 1E N S,
f.
m.
pI.
(Thlol. hift.
mil[.)
héré–
tiques feél:ateurs d'Arius, pretre de I'¿glife d'Alexan–
drie, ql1i vivoit dans le IV". liec1e,
&
mourut en
336. Cer héréfiarque conveuoit de la divinité de Jefus–
Chrifl : mais il prétendoit qlle eomme Dieu il étoit in–
férieur 11
ron pere; qúe le pere
&
le 61s dilféroient en
, elrence : qu'il n'y avoi! poinr entre eux d'égalité,
&
qu'
ils n'étoicm poim co-éternels; mais que le fi ls avoit été
créé de rien,
&
qu'il éroit du nombre des créarures:
a
quai il 3Jo úroit que le faint-Efprit Il'éroit pas D ieu,
mais un etre créé par le tils , quoiqu'il
n'enreigo~ t
pas
ces deuK dernicrcs erreurs d'une maniere aulft ouverte
que les Mac¿donieus
&
les Sociniens.
Voyez
M
A
e
E'–
D
o
N
tI!
N S
&
S o e t
N
I
E N
s. Les
I1riellJ
furent d'a–
bord condamnés par un concile tenu
a
A lexandrie, fous
Alexaudre évcque de cene ville,
&
enfuite par le con–
ci le général de Nicée, ou affiflerenr Irois ceors dix–
huit evcques. D epuis certe condamuation, la fea e fe
divi-
ú.
flUXN
NA'ur.
Dlv,'nll
[lmp,1' tjl
".~,'. ,
{tmptr
,ft
I r4;"1
""l'd
tju;Jq".m
tjl
in
fluxu . Ir.
D," FiliNt
{''''Itr
".di.
"4[CÍlUY
•
P.tr,.
/JHtmAám.dll11J,
{tmptr
,JI
..
P.'YI.
En di(.1llt que
JI:
Fils n:ait de le IJere d'une
f;1~on
incomrounic.1..
ble . ;avec une I!te,nelle
&:
permanente génération. de rorte que le
Fils.
par nature
Fils de Dieu . (oit dan! le
fere.
&.
ait t'n
(oi
mE
me
le
Pere ,
ce.
exp'ellions
ne
demor.rrent
p;u
un
C'O:lIr
:ami
6c
(u(ci.
tarcur
de
I'a,iani(me .
Qu'on
tire:
encore
(e!J
c.1técberes
(ur le
(ym.
bole
A~nolique .
8c,
prinei[lalement la (econde. ou
ii
écrit (:an.
OImbigulrl! .
ou
circuir de paroks que:
Du'
f~flAlllia .
fivt Eff'.nri4
ji,
",na
.ft.
lit
t4dlm
nIl11l".
jir
;11
Fili•
..
Pdl"
&In;,.
é:r
ir)
S,;.
Ti,,,
SlInO••b
"',,tiJlI'
pr.c,d.1tI.
Q..u'on Ii(e
enlin
la
verGon
&
te
commentaire
anneJ:~
eJe l'Evan.
gile de S.
Jean
ch
1.
ou il eft:ime mieux
que
te mor
).;)(0'
fe
rende
jiym••
pl~(6t
que
v tr."11I :
p.1fct
que
le
rcrmon exprime
plu.
que
la
Cimple
parole:
d·ou.
iI
s'en(uie que (elon
Erafmc
ce fermol'l
n'e{\:
;lUtee
cbo(c qu'une idée (ubíbncielle . qui
Darre
lit
die en (oi
méme
tOUt
ce qui ell dan. J'illtcllígencc du Pele; ce (ODt (a", donte
de!J (c:ntimenu qui s'éloignent
aa~n[
de
I'arj,¡ni(me, que la plQ1
-fincere ortodoxe doélrine .
(N)