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54-6

ARG

í/ouvrier fait al\er

&

venir

~ette

extrémité fur toute

I'argeuture,

&

l'ouvrage e[l achevé.

Nous reovoyoos

it

!'artide

Do

R U RE,

I'arqenture

des métaux, Jur bois, fur toile,

&c.

parce qu clle fe

fait de la méme maniere que leur dorure .

On defargeni·e en faifam chauffer la piece argentée,

& la trempam dans l'eau feconde; la ·faifan! chaulfer,

&

"la trempant de rechef, jufq·u'a ce que l'eau ait pris

toute l'argenture;

00

pratique cene opérarion quand

il

s'agit de tondre des pieces, ou de les réargenter; dans

le cas

011

il s'agir de les réargenter,

il

ne faut pas

Iailfer féjourner pendant loog-tems la picce dans l'eau

fecoode, fur la fin fur-tout de I'opération; car I'eau

feconde prendroit infalliblement fur le corps de la pie–

ce,

&

Y

formeroir des

iné~alités

quand on la réar–

genteroit; ce qui donneroit

a

fa furface uo air rabo–

teux

&

défagréable.

A R G E

N

T

E

U

R,

f.

m . ouvrier dont l'art ell

d'appliquer de I'argem en feuilles fur quelques ouvra–

ges

ou en bois ou en fer, ou en d'aurres métaux, ou

fur le papier. Les

IIrgenteurJ

font un corps aíT"e7. con–

fidérable

a

Paris. Leurs llatuts fom de Charles

IX .

¡Is ont pour fete la fainte-Eloy,

&

leur chapelle ell

lIUX

grands- Augullins.

,

' A

R

G E N T

1E R,

f. m.

(Commerce.)

dans les

anciennes Ordonnances, ell le nom qu'on doonoit

ii

ceux qui fe méloient du commerce de I'argem, com–

Ine les Banquiers, les Changeurs.

A

R G E N T I E R,

t

Hi/f. mod.)

lignitioit au/li autre–

fois en France le furinrcndant des finan ces du roi. Le

fameux Jacques Creur étoit

argentier

du roi Charles

VII. CG)

.

• A

R G E N T

1 E

RE,

(r.')

petite ville de Fran–

ce en Languedoc, dans le Vivarais.,

Long.

21.

SS.

lat.

44. 30.

• A

R G E

lo!

T 1 E RE,

C

1')

G log.

petite lIe' de

l'

A r–

chipel, proche celle de Milo. Elle a été ainli nommée

d~

fes mines d'argc:nt auxquelles on ne travaille poinr.

L ong.

42. 40.

IIlt .

36.

So.

A R G E N T

I N

E, plante qui doit élre rapportée

au genre des pemaphylloYdes.

Voyez,

P

E N T A P H Y L–

LOrDES .

(1)

• Sa raeine ell noirarre. allringente, tantÓt limpie

jant6t fibreufe. Ses fenilles fom conjuguées, fembla–

bies

a

celles de I'aigremoine, eompofées de plulieurs

grands lobes, obtus

&

dentelés profondément vers les

00rds, entremelés d'aurres lobes plus petits. Ses fenil–

les [om verres par-delfus,

&

garnies par-delfous de pe–

t its poils blancs argenrins. Ses fteurs naiffent feule

a

feule de I'aiffelle des feuilles qui embratrens les petites

tiges par leurs appendices; elles fom portées lur de longs

pédicules velus ,

&

compofées de cinq pétales jaunes.

Leur cal ice el1 d'une feule piece divifée en cinq par–

ries poilltues, entre lefquelles il

y

en

a cinq autres plus

petites; elles renferment plulieurs étamines garnies de

leurs fommets de mcme couleur. Le pillil fe change

en une tete fphérique de trois lignes d.e

di~metrc,

COll–

Verte de plutieurs petites graines arroudles, Jaunitres,

&

fémblab lc<

a

eelles du pavor. Elle ell eornmune dans

les lieux humides, le long des chemins, fur le bord

des rivieres; elle trace par des jets eomme le frailier.

Sa racille, fes

f~uilles

,

&

fa graine, font d'ufage en

Medecine.

Dillillée fralche au bain-maríe, elle dOlme un

fle~me

limpide, illfipide

&

fans odenr; une liqueur limplde,

obfcurémem acide, puis manifellemenr acide, enfin

fort acide . Ce qui ell rellé dans I'alcmbic, dillillé

¡,

la

cornue, a donné une liqueur rouffatre, foit acide, foit

au[lere, foit alkaline nrineufe; une liqueur rontre empy–

reumatique, urineufe, remplie de beaucoup de fel vo–

latil I!rineux; du fel volatil urineux concret,

&

de I'hui–

le de la confillanc", du beurre . La malfe noire rellée

dans la cornue, a dOUllé, apres une calcination de trci–

te heures au feu de reverbere , des cendres noirhres,

donr on

:l

tiré par la lixiv iation du fel fixe alkali.

Toure la plame a un goút d'herbe un peu falé

&

ílyptique . Son fuc rougit le papier bleu; d'ou

il

ell clair

qu'el1e ell compofée d'un fel ammouiacal

&

un peu

alumilleux

&

vitriolique, uni avee une huilc épailfe.

Elle palfe pour rafrakhilfante , aaringente, de/licative,

repercuilive ,

&

fortifiante. On la metoau rang des pIan–

tes vulnéraires, allringentes;

&

en

efi~t

elle arrete tou–

te forte d'hémorrhagies . On la prefcrit utilement dans

le crachement de fang, daus les pertes de fang,

&

dans

les hémorrho·ides. On lui attribu€ encore

la

vertu de

COlllager daus la diarrhée

&

les flux de fang. Geofr:

'Hat.

m

Id..

ARG

..

A

R

GEN7'INUS,

f.

m.

(Mythol.)

díeu de I'ar·

gent, 61s de la déetre

Pecunia.

• A R G E N T O,

C

G/og.)

riviere de la Turqnie en

Europe ; elle coule dans l'Albanie

&

fe jette dans le

golfe de VeniCe.

• ARGENTON,

(G/og.)

ville

&

eontrée de

France, dans le duché de Berr; divifée en deux par la

Creufe; I'une de

ceS~arties

eCt' appellée la

haute ville,

&

I'autre la

ville ba e. Long.

19. 10.

lat.

40. 30.

• ARGENTO. -LE-CHl\TEAU, petite

vil–

le de France en Portou, générallté de Poitiers.

• A

R G E N T O R, riviere de France dans l'An–

. goumois , formée de deux ruilfeaux , I'un nommé

ar–

gent,

I'aurre

or;

elle .fe jette dans la Charente, au vil–

Iage de Porfac .

A R G E N T

U

RE, f. f. fe prend en deux fens

différens; on pour I'art d'appl iquer des feu illes d'argem

fur quclque corps, ou pour les feuilles memes appli–

quées.

Voyez,

I'a't de

I'argenture

a

I'artide

1\

R G E N'

TER.

Quam

a

I'argentttre

prife dans le fecond fens,

il faut qu'elle foit forre, fortement appliqnée, égale par–

tOut, bien unie. Le but de cene fayoh e[l de

donne~

l'apparence de I'argenr

a

ce qui n'en ell pas ; fi done

on apperyoit

a

I'reil, dans la piece argemée, quelque

difierence d'avec utle pnreille piece qui feroit d'argem,

I'argenture

eH mal faite; elle ell mau\'aiCe

fi

elle e[l

inégale, mal adhéreme, legere,

&

raboteufe,

&

fi

I'ar–

gent en manvais.

• A

R G

1A

N

ou

&

R R

E

G

1

A N, ville du Chu–

lillan, province de Perfe; elle etl fu, la riviere de Sirt,

proche du golfe de Balfora .

. • ARGIENNE

O"

ARGOLIQUE,

(Myth.)

furnom de Junon.

Voye;;

C

A

lo!

A T H

o.

• A R G 1

LE,

voyez,

A

R G Y LE.

A R

(j

1L

LE,

argilla,

f. f.

(Hift. nato foff.)

terre

pefame, compaéte, gralfe,

&

glilfante.

L'argille

a de

la tcnacité

&

de la duétilité lorfqu'elle el1 humide,

mais elle devient dure en féchanr,

&.

ce changement

de conliHance lI'en defunit poim les parties; c'dl pour–

quoi cene terre e[l propre

a

différens ufages. On en

falt des vafes de toute cfpece, des ruiles, des bnques,

des earreaux, des modeles de Cculprure,

&c.

car on peue

lui donner toutes forotes de formes lori(¡u'elle ell mol–

le

I

&. elle les conferve apres avoir été durcie au feu.

Daos cer étar elJe rétille

a

I'humidité;

&

ti on poulTe

le

teu a

un certain poim, on la vitrílie.

II Y

auroit

pour .ainti di!e. une in6nité d'efpeces

d'argille ,

1;

on

voutOl! les dlllmguer par les coulenrs;

il

Y a des

argtl-

1"

blanches, J3unes, grires , rouITes , bleues, noires,

&

c.

on en voit qui fom vcinées comme les marbres .

L 'ar–

gille

fe trouve par-tout, mais

a

différentes profondeuts;

elle ferr de bafe

a

la ph1part des rochers. C'ell une

matiere des plus abondantes

&

des plus uriles que nous

cohnoilTons .

M . de Buffon a prouvé qnc

¡'argille

forme une des

pnnclP.ales couches du globe terrellre;

&

il a t.raité cet–

te mallere dans tOute (on étendue. C'ell en rétléchif–

f:~lH

fur la nature de cette terre, qu'i1 en découvre

1'0-

ngme,

&

qu'i1 fail voir que fa firuat ian dans le glo–

be e!l une preuve de l'explication qu'il donne de la for–

¡!lauon du globe . Comme cette explication fait par–

tle de la

'Lh/orie de la terre,

que

M.

de Buffoll

n~us

a donnée dans le premier vol ume de

l'

Hift. nato

gener ..

&

parto aVec la defcrip. d" cabinet d" Roi,

il

taudrolt pOur la bien entendve avoir une idée fuivie de

l'eu~e!llble

de cet ouvrage. Nous ne pouvons rappol–

ter

ICI

q.ue

ce qui a uo rapport immédiat avec

I'argille •

. Les Jabl,es '. dit M. de Bulfon, dom les parties con–

lbtuantes s umITent par le moyen du feu, s'a/limilem

&

deviennent un corps dur , tres-denfe,

&

d'autant plus

traufp~rent

que le fable ell plus homogene; expofés au

contr~tre 101l¡¡-tem~ ~

I'air, ils fe décompofenr. par la

deful1lon

&

I exfollauon des petites lames dont lis fonr

formés, ils commellcent

¡,

devenir terre,

&

c'eH ainfi

qu'ils om pu former les lerres

&

les

argilla.

Cene

pouiliere, taot6t d'un jaune brillant, ramOr femblable

a

des paillettes d'argem, dont on fe fert pour fécher

I'écriture, o'eft antre chofe qu'un fable tres-pur , en

quelque fa<;on pourri, prefque réduit en res principes,

&

qui teod

a

une décompofirion parfaite; avec le tems les

paillettes fe feroient atténuées

&

divifées au poi

n!

qu'el–

les n'auroient plns eu affez d'épaiffeur

&

de furface pour

rétléchir 13 lumiere,

&

elles anroicnr acquis toutes les

propriétés des glaifes. Qu'on regarde au grand jour un

mo,ce~u

d'arJJdle,

on y aJlpercevra tlne grande quan–

tiré de ces palllettes talqueufes qni O'OI1t pas encare en–

tierement perdll leur forme. Le f.1ble pelll donc avee

le: