ARG
~enee
de toos ees
arti&les ,
T I
R
!:
R ,
13
AT T Il
!, ,
1-
LE R L'OR.
Argcnt
a
la groile;
e'elt la memc choCe qu'
arg"'t
mis
a
la gro(Je ave,Hure.
A rge1tt de permiffion;
e'elt aillfi qo'on nomme
I'ar–
g"'t
de change dalls la plupan des Pays-Bas
Frall~ois
ou Aotriohiens: eet
arg_nt
eft différent de
I'argcnt
eoucant . L es cent florins de permimon valent huit eents
florins
&
1111
tiers eourant; e'el!
a
eette meCore que
fe
réduiCent toutes les remiCes qu'on fait en pays étran–
gers .
/lrgmt , en D roit ,
s'entend toujours de
I'argmt
mon–
noyé.
/lrgent,
Ce dit ,
en BlaJon ,
de la eouleur blanche
dans toute armoirie . Les barons
&
nobles I'appellent en
A ngletcrre
Manche perle;
les prinees,
Irme;
&
les hé–
mults difcnt que Cans
or
&
Cans
"'gent,
il n'y
a
poi
n!
de bonnes armoiries. L '
argent
s'exprime, en Gravure
d'armoiries , en laiffant le fOLld tel qu'i1 eíl , tOut uni
&
1:1ns hachure.
.
*
AR G E NTA C,
( Glog. )
ville de F railee, dans
l e L imoufin , fur la D ordogne.
L ong.
19. 33.
latit .
4f· f·
*
A R G E NT
A
N ,
( G/og. )
vill e de France , dans
13 ba(Je N ormandie ,
au
dioeere de Séel, Cur les bords
dell'O rne.
L on/{.
17·
3f·
lat.
48. H·
i\. R GE N TE' ,adj .
(Manlge.) gris argentl,
110 m
d'un poil de cheval .
Voyez
G
R 1 S.
(V)
A R GE N T ER , v. aa. e'eíl appliquer
&
fi xer
des feuilles d'argent fur des ouvrages en fer, en eui–
v re, ou d'autres métaux) en bois, en pierre, en éeail–
le, fur la toile , fur le papier ,
&
C.
pour faire paro'tre
ces ouvrages en tout ou eo partie , comme s'i1s étoient
d'arfíent .
L argeoture fur les métaux differe totalement de I'ar–
genture Cur les autres matieres .. Pour la premiere on fait
ufage du feu ; au lieu qu'aux autres manieres
d'arg<nt<r ,
on fe fert feulement de quelques maticres glutincuCes
qui prellnent fur les feuilles d'argent
&
fur les pieces
qu'on \lcut
tlrg~nter.
.
Pour
argenter
[ur fer ou fur cuivre, il
Y
a pl u(ieurs
opérations que nous ailons déerire dans l'ordre qu'elles
doi
v
ent fe
f~ire.
...
L a premiere, c'elt
d'/mor/i/,,;
ém'lrfiler un ouvrage,
e'elt, quand il a été fait au tour en colever le morfi
1
ou les vives aretes; ce qui s'txécute avee des pierrcs
a
poiir ,
&
par les apprellt;fs.
L a feconde, e' ell de
,·uuire.
Quand les pieces fOn!
bien émorfilé.. , les rccuirc, c'eft les faire rougir dans
le feu , pour les plonger, apres qu'elles
[Ollt
un peu re–
froidies, dans de l'ea:1 [eeonde , Ol! 011
les
lalffe CéJour–
ner un peu de tems.
La
troili~llle,
e'eft de les
poneer;
les poncer , e'eft a–
pres qu'elles 001 ét6 recuites, les éclaircir en les frot–
tant
a
I'eau avec une pierre
pOllee .
L a quatrieme coulllle :\ ú ire rechauffer médioerement
la piece éciaircie,
&
a
ta replonger dans l'tau feeon–
de. Elle fera chande nu degré (bffiCatlt pour ctre plon–
gée, fi l'ébullition qu'ell e cauCera dans l'eau, en yen–
tram , eíl accompagl1ée d'un peu de bruit . L e but de
c ette quatrieme opération
efl
de diCpofer la piece, en
lni donoant de petites inégalit !s infenfibles, :\ pren–
dre plus fermemem les feuilles d'argel1t qui doivem la
couvrir .
L orCqu'on veut que I'argenture foit folide
&
dura–
ble, on fait fuceéder I'upératioo dont je vais parler ,
?
celle qui précede. Certe upération qui fera
I:l
cin–
quieme conCl ílera
¡¡
hacher
les pieces , c'cíl-a-dire
a y
pratiquer un nombre prodigieux de traits en tout fens.
Ces traits s'appellent des
hachures;
&
ils Ce fom avee
le tranchant d'uo couteau d'acier , dom la forme
&
la grandeur font propon ionnées aux différeores par–
ties de l'ouvrage:\ hacher.
L es Fig.
11, 12 , 14,
de
la
P lanch< de I'/lrge"teur ;
rcprélcment trois fortes de
eOUleaux a haeher,
&
la
figure premiere de la mime
Plaizche
eíl eelle d'une femme qUl tient une piece d'ou–
vra~e
de la main gauche ,
&
qui la hache de la muin
drolte .
L a fixieme opération confiíle
a
blwir
les pieces hu–
chées. Pour eet effet 011 les fait rechautrer) pour ne plus
les laiffer refroidir qu'elles ne foient achevées. Certe opé–
ration s'appeltc
blellir,
paree que le dcgré de ehaleur qu'
il convient de donDer, eíl eelui qui ehange en bleu la
f urface de la piece qui étoi! aupar:want d'une belle cou–
leur
J~une )
Ji
e'éroir du
c~vre .
Mals comme les pieees doiveut etre chaudes dans tout
le reíle du travaU, on eíl pblig¿ de
le,
monter fur des
Tome
1, ,
ARG
5+5
tiges ou Cur des chams de fer, qu'on appelte
mandr;I/J,
Ji
Y a 'des mandrins d'une infillité de formes
&
de grao–
deurs différentes, felon le beCoin
&
les différemes for–
tes d'ouvrages qu'i1 faut
mgenter .
S'il s'agit , par exem–
pIe,
d'argc",er
une piece piare, relle 'qu'une alTiette, on
la momera (ur
le
mandrin
a
chams ou , eouliffc , qu'
on . voit
fig.
Ir.
Si c'eft au
comr~ire
un pié de ehan–
deher , ou autre pieee femblabl e pereée d'un (TOU,
0 11
Y
fa it paffer une broche de fer ) terminée par une ,'is,
fur laquelle broche on fi xe
l'ou vr~J{e
par le moyen d'un
éerou. Certe broche qui fe peut meme dans un étau,
quand
iI
en eíl beCoin,
~'appelle
au m un
mandrin .
11
n'y a gucre de re(femblanee entre la forme de ee man–
drin
&
eelle du mandrin préc¿dem: mais l'uf.1ge étant
ab{olument le
m~me,
on n'a pas fait deux noms,
&
I'on a eu raiCon. On dillingue feu lemene ces outils par
eeux des pieces auxqueltes ils doivent f. rvir; ainfi on dit:
mandrin
ti:
aig Tti(rre, mandrin
ti
aJJiette , mandrin
~
plat , mandr;',
a
chandeli",
&c.
L es feuilles d'argent done on fe fert ici pour
argen–
ter,
ont einq pouee. en quarré. Quarnnte-cinq de ees
fcuiltes pefem un gros: o n commenee par en appliqucr
deux
a
la
fois fur tes pieces chaudes que l'on veut
argenter .
C elte opératioll eO: la (eptteme ; elle eonfi–
íle l'roprement
a
argeneer,
mnis elle s'appelle
, harg<r :
on preod les feuil les d'argent de la main gauehe, avec
les pinees que I'on voit
fig.
13.
&
qu'on appelte
bm–
xel/es:
on ticnt de I'amre main un bruniffoir d'aeier
repréCenté (éparémem
fig.
8.
&
9.
Ce bruniffoir s'ap–
pelle
bnmiJloir
,¡
ravaler:
l' aaIon de
ra'valer
confi–
fle
a
preírer
a
vee cet inftrument les feuil les appliquées
eontre la piece en les fronanr. Cette opératioo el1 re–
préCelHée
jig.
J...
On a des
brrmiffoirs
..
ravaler
de différentes formes
&
gralldeurs, pour Cervir aux ditréremts parties des 011-
vrages , ils fom les uns droits, les aurres courbes; mais
tous d'un bon acier bien trempé, trcs-polis,
&
parfai–
tcmcm arrondis par leur angles, de maniere qu' i1s
puilfent aller
&
venir fur I'ouvrage Caos y faire dei
raies: ils fom aum emmanchés de bois; ce manche
de bois el! un blton eylindrique, de longueur
&
graf–
feur convenable , garni d' ulle freqe de cuivre par le
bOUl,
&
pereé dans toute Ca loo,?ueur d'un trou dans
lequel eíl cimentée la rige du brumffoir: la frelte emp!':–
che le manche de fendre, ou en eontiem les partieS'
quand il
efl
fendu .
S'il arrivoit que la piece eut éré trop
frapp~e
de
feu d:lllS quelques cndroits, on
la
gratteboJleroit :
grat–
tcboner une piece, c'eft en emponer avee un inft ru–
menr de Jaiton appellé
traeteb01re,
une poumere noire
qui s'eft formée
ii
fa {urface: cela fait, on eontinue
d'appliquer des feuillcs ou de eharger comme aupa–
raval1t.
Ji
eíl
~-propos
de favoir qu'on travaille deux pieces
, la fois,
&
que tandis que I'une chauffe, on opere Cur
t'autre, Coit quand on
charge,
foir quaud 011
br:mit.
O n
entend,
com~e
on voit , par
<harger,
Ja meme ehofe
que par
applrq1Jer .
Apres que la pieee
efl
chargée de deux feuilles d'nr–
gent, on la
f.~it
rechaufter a-peu-pres :tu meme
degr~
de chaleur qulelle 3voit auparavant; puis on la rcprc nd ,
&
on lui applique quatre feuilles d'argent ,,-la fois; ces
quatre fcuil le deviennent adhérentes emre elles
&
nul:
deux prctnie.ces;
&
pour égaliler par-tout certe adhéren–
ce,
011
pafle fur certe feconde application ou charge
un bruni!loir
i
bruni.. .
Les
brtmijJ.oirs
,¡
brrtnir
fone
d'acier; il
Y
en
a
de diltercnte, grandeurs
&
figures -
i1s ne diftc:rclH _de ccux
a
rav"ltr,
que par la 10 l1"ueu;
de leur manehe.
Voya:.
eo deux' différcmes
fo~mes,
fig·
6.
&
7·
Cetrc premiere brunilfure ne\ fe donne point a fond,
comme eelle qui doit terminer\ I'ouvrage,
&
que nous
expliquerons plus bas. On continue de
charger
quatre
a
quatre feuil les, ou fix
a
fi¡, jufqu'a ce qu'on en
ait mis les unes fur les aurres, juCqu'a trente, quaran–
te, cinquante , fQixante , felon que I'on vellt donner
a
la piece une argenture plus durable
&
plus belle.
L orfque les pieces fom autant chargées qu'on le veut ,
on les
byrtni!
a
fond,
c'eft la deruierc opérntion.
Le
travail de I'argemure fe fi nit avee les bruniffoirs re–
prélentés
fig.
6.
&
7.
&
par l'opérarion
¡¡
laquellc
on voit la
fig.
3.
oecupée : c'eíl un ouvrier qui tient
le brun iffoir de la main droite par le manche;
&
de
la main gauehe , prcs du fer, la droite tend
a
élever
le manche , la gauche a baifrer le fer; d'ol!
iI
arrive
que cd le-ci fait point d'appui,
&
que l'autre extré mi_
té du bruniffoir efl fortement appuyée contre la pieee .
Hbhh
L'ou-