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522

ARe

ne quelquefois le nom

d'ange de la fyHagogl/e

OU de

prill« de la fynagog1le.

Les Juifs leur donnent auffi

le nom de

ehachamim

ou

¡IIge .

IIs prétidoiem aux aC–

femblées de religion, invitoient

a

parler ceux qui s'en

trouvoient capables, jugeoicnt des affaires pécuniaires,

des larcins

&

aurres choCes de cette nature . I1s avo–

ient droit de faire foüetter ceux {jui étoicnt cOllvain–

eus de que1ques contraventions

a

11l

loi.

115

pouvoient

aum excommunier

&

chaffcr de la rynagogue ceux qui

avoiem mérité certe peine.

VOl

a. Baíilage,

hift. des

1l1ifJ, liv.

VII.

e. vij.

&

Vitnngua,

de fynagog.

(G)

A

R

C HIT E C TE, CubIl. maCe. des mors grecs

./x}.

&

de

TI'T"'.

principal ouvrier.

On entend par ce

Dom un homme dont la capaciré, I'expérience

&

la pro–

biré mérirent la confiance des perCoDnes qui font bi–

lir. De touS les rems les

arehitcéla

om éré uriles

a

la

fociéré, quand ils ont

ca

réunir ces différentes qual irés.

Les Grecs

&

les Romains ont montré dans plus d'une

occafion le 'cas qu'i1s ont fait des

arehiteéleJ,

par les

éloges qu'ils nous ont lailfés de la plapart des leurs.

Mais fans remonter

ti

haut, la proteél:ioll que Louis

Xl

V. a accordéc

a

ceux de Con tems, nous fait alfe7.

counoirre qu'un bOíl

arehit.E1e

n'ell point un homme

ordinaire, puiCque Cans compter les connoilfances géné–

rales qu'i1 ell obligé d'acquérir, telles que les Belles–

Leur~s,

I'Hilloire,

&<.

il doit faire ron capiral du DeC–

[ein, comme I'ame de toures fes produél:ions; des Ma–

thématiques, COmLI)e le [eul moyen de régler l'eCprit,

&

de conduire

la

main dans Ces différentes opérations'

de la Coupe des pierres, comme la baCe de toure

l~

rnain-d'reuvre d'un b5timent; de la PerCpeél:ive, pour

acquérir les connoilflnces des différens points d'Optique

&

les plus-valeurs qu'i1 ell obligé de donner aux

hau~

tcurs de la déeoradon, qui ne peuvent

~tre apper~aes

d'eo-Ms .

1I

doit joiDdre

a

ces talens les diCpofitions na–

ture!les, l.'intc:Jligenee, le gout, le feu

&

I'inveotion;

pa~rtes

qUI 1m [out non-Ceutement nécelfaires, mais qui

dOlvent . accompagoer routes Ces études .

( 1)

C'eft Cans

COntredlr par le Cecours de ces connoilfances diverCes

que de Broífe, Je Mereier, Dorbets, Perrault,

&

Cur–

tout les MaoCards, om mis le Cceau de I'immortalité

fur leurs ouvrages, dans la conllruél:ion des bfttimens

des

Inv~1ides,

du Val-de-grace, du Palais-royal, du eha–

teau de

V~rCailles,

de ceux de Clagny, de Mai[ons des

quatre-Natlons, du Luxembourg, du périllyJe du Lou–

"re,

&e.

monumens érernels de la magnificcnce du

mon~rque

qui l,es a fait ériger,

&

du Cavoir de ces grands

.rch,teE1eJ .

C efi 3Ufft par ces talens réunis que nous

voyons encore de nos jours MM. Boffrand, Cartault

&

pJulieurs autres qui [ont au nombre des hommes

i1~

lullres de nOrre liecJe, Ce dillinguer avec éclat dans leur

pr,;,fellion,

&

.avoir place dans l'académie royale d' Ar–

chlteél:ure, qm a été

~ondé~

par L onis XIV. en

16 7

1 ,

~

ell comp.oCée de

vl~gr-hx

ar,hit.E1eJ,

entre JeCquels

Je nommenl M. GabrIel, premier

archit.E1e

du Roi,

&

MM. de

cene,

d'lsle, l'Aífurcnce , BilaudeJ, con–

lrolleurs des barimens du R oi,

&e.

qui oot pour chef

&

dircél:eur général M. le Normant de Tournchem

fur·intendant des batimens .

'

Indépendammem des

architeE1eJ

de l'aeadémie dont

plu~eurs

[e Com .dillingués dans la

~onllruélion,'

diftri–

button

&

décoratlon de leurs édifices, Paris en polfede

encare quelques-uns d'un mérite dillingué, , la tete deC–

queJs on peut meme MM. Franqoe

&

le Carpeotier

dom la capacitl!'

&

la

probité vérirablemem reconnues'

Icur ont atriré I'eftime

&

la confial1ce des per[onnes

d~

premier ordre. On yerra quelques-unes de leurs produ–

él:ions dans cet Ouvrage . Je les ai ellgagés de trouvcr

bo~

qu'eJles

y

parulfenr.; j'ai compté par-la rendre un

véntable Cervlce au publtc. Ces morceaux d'architeél:ure

ferom de différens gences,

&

d'autant plus ellimables

qu'iJs [ont éloignés du déréglement dom la piupart des

(J)

Nou. avon! une ordonnance

d~

l'cmpcreur Conflantio tI:!.nJ le

Code ThéoJofien.

adr~r,ée

a

F~ltx

GOLJverncur dt!

l'

Afrique <pd

ordo.noe. que les ;¡rchltcét:es

d01Vent

~ollncr

térooigoage d',1voir –

ét~~u~

les bono: ,

Jemes ,

On

peu~

VQn,

dans

Vit,uve tes qU:llités

qa IL

re~.herche~:)lt

tlans fes :lpprenufs , Ponr moi . je voudrois (ur–

tOUt qu ils

fu~cnt

de. honnetes.gcns: 0!l

dit qu·il-y-:tvoit

dans

~Ilelqlle .

endrolt

de la

Grece une

101

q111 obligeoit les architcéles

a fournJr

,UI1

propre. Jor[qne

b.

dépenc~

du, báriment fllrp:1ffoit

1cur ,premler

rappert,

Cene

efp4!'ce

de tncbt:nc . ou d'igoorance

a

(;tIC

q~e

1.Iurieurs beal1x

E~ifices

{om

re~~s

1:3..

fauto!

d':ugent

(ans

avolr

u~ achev~s;

011

.s lis

onc

été

liras. i1s

ont 4!'t¿ la

call–

fe

de la ruine dts plufieurs f,amilles, U

-ne

(alle

pas <

J.ue

l'archirc_

étes fe

procurent de

11\

reputadon

311X

dépens des parttculieu

En–

core un coup.

il

falle

qu'il

Coir

vrai hooD€te - hornme.

&

pour

l"cue.

il

faUt

qu'il

n'aje

a

combattre avec 1 ..

miCer,.

COmmc il

ARe

"r,hit,E1CJ

u[enl aujourd'hui en France daos leun

b~timens. J'oCerois preC'1U'av:lllce( que plufieurs de ces der–

niers n'om

d'archieeE1e

que le nom,

&

Joignem

a

une

[uffif.,nce mefurée

:l

leur ignorallce, une mauvaiCe foi

&

une arrogance inrupportable.

Peur-crre trouvera-t-on ma fincérité haCardée; mais

comme j'éeris ici plus en qualité de citoyen qu'en qua–

lité d'artille, je me [uis cn'! permife la liberté d'eo u[er

ainli, tant par I'amour que Je porte au progres des be–

aux arts, que dans I'intention de ramener la plapan de

ceux qui font leur capital de I'architeél:ure, des vices rrop

marqués de la Jaloufie, de la cabale,

&

des mauvai5

proeédés dom platieurs d'eotr'eux fom profeffioll auver–

rement, [aos reCpeél: pour le prince, I'étar

&

la patrie ......

L'on trouvera auffi plufieurs delfeins de ma

~ompofi­

tion dans le nombre des Planches qui ferol1t partie de cel–

les d'archite&ure, dans le[quelles J'ai tkhé de donoer une

idée de la

fa~on

dom je penCe [ur la IimpliGÍré, la pro–

portion,

&

l'aecord auxquels je voudrois que I'arehircél:u–

re fút réduite; de maniere que I'on trO\lvera dans la

diverfité de ces exemples une variété de préeepres, de

formes,

&

de compolitions qui, je crois, fera plaifir auX\

amateurs. Heureux

Ii

je puis trouver par-la I'oecalion

de prouver aux hommes du métier, qu'i1 n'cll point de

vice plus honteux que la jaloufie, ni qui dégrade mnt

l'humanité: du moins me Caura-t-on quelque gré, mal –

gré les bontés dont le public a honoré mes ouvrages

juCqu" pré'Cem, de m'"rre fait honnenr de partagcr I.e

bien d'érre utile au public, avec les deux habiles

arch,–

teélN

que je viens de nommer,

qui

mérirent

a

toute

[orte d'égards I'ellime des citoyeos

&

l'attention du mi–

nillre.

( P)

(2.)

ARCHITF:CTONIQUE, adj .

(Phyfiq.)eíl:

ce qui donne

quelque choCe une forme régultere,

convenable

a

la nature de cetre choCe,

&

a

l'oblet au–

quel elle ell defiinée : ainfi la puiffanee platlique qui,

Celon quelques philoCophes, chnnge les ceufs des femel–

les en cn,atures vivantes de la meme efpece, ell appel–

lée par ces philaCophes

efprit architeEfonir¡.u.

Sur le

fJ:–

neme cíes puilIilllces

&

natures plalliques,

voyn;. I'are.–

ele

PLAST·IQUE .

(O)

A R C HIT E C T U RE,

f. f.

ell en général l'art

de bitir.

On en dillingue ordinairement de rrois efpeces; [a–

voir, la

civile

qu'on appelle

arrhiteél1lre

tout court, la

militaire,

&

la

navaJe.

L'ordre eneyclopédique de chacune ell différem .

V~.

)'0:'

I'A

R 11 R E

qui ell

a

la [uite du DiCcours préliml–

naire.

On enrend par

arrhiteE1l1r. civil.,

I'art de compo–

[cr

&

de conllruire les barimeos pour la commodité

&

les difierens uCages de la vie, tel5, que Com les édilj–

ces

f.~erés,

les palais des rois,

&

les maiCons des par–

ticuliers ; auffi-bien que les pontSóplaees publiques, théa–

tres, arcs de rriomphes,

&

c.

n emend par

arehile–

E1"re militair.,

l'art de fortifier les places, en les ga–

ral1liífanr

pa~

de [oJides coollrnél:iom de l'iaCulte des

cllnemis, de I'effort de la bombe, du boulet,

&c.

&

c'ell ee gence de conllruél:ion qu'on

appelleForepeatlOn.

Yo)'«. I'articl.

F o

R T

I

F 1

e

A TI

o

N.

00 entend par

architeE1ur. na'l!ale,

celle qui a pour obJet la conllru–

él:ion des vaiffeaux, des galeres,

&

généralement de tous

les bhimeos ROItans, auffi bien que eelle, des ports, mo–

les, jertées, corderies, magalins ,

&c.

érigés [ur le ri–

vage de la mer, ou Cur Ces bords.

l/oye>:.

l'

artiele

M

A–

RINE.

Pour parler de

]'architeél"re eivile

qui cft notre ob–

jet, nous dirons en général que ron origine elt 3Um

ancienne que le monde; que la néceffiré cnCeigna aux

premiers hommes

it

Ce bitir eux-memes des huttes, des

tentes,

&

des cabanes; que par la Cuite des tems Ce

trouvant eontraints de vendre

~

d'aeheter, ils [e réu-

nirent

arrh'c trel.Couvenr,

Ne

vaudroit.il

pOI'

micux que cec

3rt

fut enue

JCA

ma,"' des

nobles, comme

il

éeoit chez

le.

Rom:lins

¡

Du moin_

qu'jJ (\te

manié par

de gens

l.

Con

aire.

&

non

pa.5 des iudi–

sen•.

(D)

( l.)

Parmi

leJ

Architetles

célebres done

on

2

ollblif!' de

faite

men...

tion.

m€me

dans

le Chapitre

(uivant. on doic

nommcr

Mic:bel..

Ange, }ule

Romain,

Madcrno. l'Ammanr.ati. Raphael. le SanCo\tin...

BramOlntc,

Varari. Jean Boulogne.

D3.rl

.

Alleffi. t'eluui. Cauneo .

Lab:l.co

.

l'ierre de Conone •

le

Chevalier Borromino. Frére Jocon...

de. le Cbcvalicr

Font:lna. ]uvara ,

Be.

le

n6ne

Martinelli

Lucquo_

is,

]e n'orerois

poi1lt

de

d~('ldcr

(uc le mérirc

de

no' plus

mooer...

nCJ

ArchitC'tles.

dont

quelquc.s-uns

rone

encare pleins de

vie.

cela

m'anireroie peue.éne la haiDe.

l'envie.

ou la critique plo't6t, tlue

de.s

remercimen.,

Be:

dCl

c!lo¡e., Chacun

en

peut jugce de

{oi.a:bo

me .

(D¡