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ARe
ne quelquefois le nom
d'ange de la fyHagogl/e
OU de
prill« de la fynagog1le.
Les Juifs leur donnent auffi
le nom de
ehachamim
ou
¡IIge .
IIs prétidoiem aux aC–
femblées de religion, invitoient
a
parler ceux qui s'en
trouvoient capables, jugeoicnt des affaires pécuniaires,
des larcins
&
aurres choCes de cette nature . I1s avo–
ient droit de faire foüetter ceux {jui étoicnt cOllvain–
eus de que1ques contraventions
a
11l
loi.
115
pouvoient
aum excommunier
&
chaffcr de la rynagogue ceux qui
avoiem mérité certe peine.
VOl
a. Baíilage,
hift. des
1l1ifJ, liv.
VII.
e. vij.
&
Vitnngua,
de fynagog.
(G)
A
R
C HIT E C TE, CubIl. maCe. des mors grecs
./x}.
&
de
TI'T"'.
principal ouvrier.
On entend par ce
Dom un homme dont la capaciré, I'expérience
&
la pro–
biré mérirent la confiance des perCoDnes qui font bi–
lir. De touS les rems les
arehitcéla
om éré uriles
a
la
fociéré, quand ils ont
ca
réunir ces différentes qual irés.
Les Grecs
&
les Romains ont montré dans plus d'une
occafion le 'cas qu'i1s ont fait des
arehiteéleJ,
par les
éloges qu'ils nous ont lailfés de la plapart des leurs.
Mais fans remonter
ti
haut, la proteél:ioll que Louis
Xl
V. a accordéc
a
ceux de Con tems, nous fait alfe7.
counoirre qu'un bOíl
arehit.E1e
n'ell point un homme
ordinaire, puiCque Cans compter les connoilfances géné–
rales qu'i1 ell obligé d'acquérir, telles que les Belles–
Leur~s,
I'Hilloire,
&<.
il doit faire ron capiral du DeC–
[ein, comme I'ame de toures fes produél:ions; des Ma–
thématiques, COmLI)e le [eul moyen de régler l'eCprit,
&
de conduire
la
main dans Ces différentes opérations'
de la Coupe des pierres, comme la baCe de toure
l~
rnain-d'reuvre d'un b5timent; de la PerCpeél:ive, pour
acquérir les connoilflnces des différens points d'Optique
&
les plus-valeurs qu'i1 ell obligé de donner aux
hau~
tcurs de la déeoradon, qui ne peuvent
~tre apper~aes
d'eo-Ms .
1I
doit joiDdre
a
ces talens les diCpofitions na–
ture!les, l.'intc:Jligenee, le gout, le feu
&
I'inveotion;
pa~rtes
qUI 1m [out non-Ceutement nécelfaires, mais qui
dOlvent . accompagoer routes Ces études .
( 1)
C'eft Cans
COntredlr par le Cecours de ces connoilfances diverCes
que de Broífe, Je Mereier, Dorbets, Perrault,
&
Cur–
tout les MaoCards, om mis le Cceau de I'immortalité
fur leurs ouvrages, dans la conllruél:ion des bfttimens
des
Inv~1ides,
du Val-de-grace, du Palais-royal, du eha–
teau de
V~rCailles,
de ceux de Clagny, de Mai[ons des
quatre-Natlons, du Luxembourg, du périllyJe du Lou–
"re,
&e.
monumens érernels de la magnificcnce du
mon~rque
qui l,es a fait ériger,
&
du Cavoir de ces grands
.rch,teE1eJ .
C efi 3Ufft par ces talens réunis que nous
voyons encore de nos jours MM. Boffrand, Cartault
&
pJulieurs autres qui [ont au nombre des hommes
i1~
lullres de nOrre liecJe, Ce dillinguer avec éclat dans leur
pr,;,fellion,
&
.avoir place dans l'académie royale d' Ar–
chlteél:ure, qm a été
~ondé~
par L onis XIV. en
16 7
1 ,
~
ell comp.oCée de
vl~gr-hx
ar,hit.E1eJ,
entre JeCquels
Je nommenl M. GabrIel, premier
archit.E1e
du Roi,
&
MM. de
cene,
d'lsle, l'Aífurcnce , BilaudeJ, con–
lrolleurs des barimens du R oi,
&e.
qui oot pour chef
&
dircél:eur général M. le Normant de Tournchem
fur·intendant des batimens .
'
Indépendammem des
architeE1eJ
de l'aeadémie dont
plu~eurs
[e Com .dillingués dans la
~onllruélion,'
diftri–
button
&
décoratlon de leurs édifices, Paris en polfede
encare quelques-uns d'un mérite dillingué, , la tete deC–
queJs on peut meme MM. Franqoe
&
le Carpeotier
dom la capacitl!'
&
la
probité vérirablemem reconnues'
Icur ont atriré I'eftime
&
la confial1ce des per[onnes
d~
premier ordre. On yerra quelques-unes de leurs produ–
él:ions dans cet Ouvrage . Je les ai ellgagés de trouvcr
bo~
qu'eJles
y
parulfenr.; j'ai compté par-la rendre un
véntable Cervlce au publtc. Ces morceaux d'architeél:ure
ferom de différens gences,
&
d'autant plus ellimables
qu'iJs [ont éloignés du déréglement dom la piupart des
(J)
Nou. avon! une ordonnance
d~
l'cmpcreur Conflantio tI:!.nJ le
Code ThéoJofien.
adr~r,ée
a
F~ltx
GOLJverncur dt!
l'
Afrique <pd
ordo.noe. que les ;¡rchltcét:es
d01Vent
~ollncr
térooigoage d',1voir –
ét~~u~
les bono: ,
Jemes ,
On
peu~
VQn,
dans
Vit,uve tes qU:llités
qa IL
re~.herche~:)lt
tlans fes :lpprenufs , Ponr moi . je voudrois (ur–
tOUt qu ils
fu~cnt
de. honnetes.gcns: 0!l
dit qu·il-y-:tvoit
dans
~Ilelqlle .
endrolt
de la
Grece une
101
q111 obligeoit les architcéles
a fournJr
,UI1
propre. Jor[qne
b.
dépenc~
du, báriment fllrp:1ffoit
1cur ,premler
rappert,
Cene
efp4!'ce
de tncbt:nc . ou d'igoorance
a
(;tIC
q~e
1.Iurieurs beal1x
E~ifices
{om
re~~s
1:3..
fauto!
d':ugent
(ans
avolr
u~ achev~s;
011
.s lis
onc
été
liras. i1s
ont 4!'t¿ la
call–
fe
de la ruine dts plufieurs f,amilles, U
-ne
(alle
pas <
J.uel'archirc_
étes fe
procurent de
11\
reputadon
311X
dépens des parttculieu
En–
core un coup.
il
falle
qu'il
Coir
vrai hooD€te - hornme.
&
pour
l"cue.
il
faUt
qu'il
n'aje
a
combattre avec 1 ..
miCer,.
COmmc il
ARe
"r,hit,E1CJ
u[enl aujourd'hui en France daos leun
b~timens. J'oCerois preC'1U'av:lllce( que plufieurs de ces der–
niers n'om
d'archieeE1e
que le nom,
&
Joignem
a
une
[uffif.,nce mefurée
:l
leur ignorallce, une mauvaiCe foi
&
une arrogance inrupportable.
Peur-crre trouvera-t-on ma fincérité haCardée; mais
comme j'éeris ici plus en qualité de citoyen qu'en qua–
lité d'artille, je me [uis cn'! permife la liberté d'eo u[er
ainli, tant par I'amour que Je porte au progres des be–
aux arts, que dans I'intention de ramener la plapan de
ceux qui font leur capital de I'architeél:ure, des vices rrop
marqués de la Jaloufie, de la cabale,
&
des mauvai5
proeédés dom platieurs d'eotr'eux fom profeffioll auver–
rement, [aos reCpeél: pour le prince, I'étar
&
la patrie ......
L'on trouvera auffi plufieurs delfeins de ma
~ompofi
tion dans le nombre des Planches qui ferol1t partie de cel–
les d'archite&ure, dans le[quelles J'ai tkhé de donoer une
idée de la
fa~on
dom je penCe [ur la IimpliGÍré, la pro–
portion,
&
l'aecord auxquels je voudrois que I'arehircél:u–
re fút réduite; de maniere que I'on trO\lvera dans la
diverfité de ces exemples une variété de préeepres, de
formes,
&
de compolitions qui, je crois, fera plaifir auX\
amateurs. Heureux
Ii
je puis trouver par-la I'oecalion
de prouver aux hommes du métier, qu'i1 n'cll point de
vice plus honteux que la jaloufie, ni qui dégrade mnt
l'humanité: du moins me Caura-t-on quelque gré, mal –
gré les bontés dont le public a honoré mes ouvrages
juCqu" pré'Cem, de m'"rre fait honnenr de partagcr I.e
bien d'érre utile au public, avec les deux habiles
arch,–
teélN
que je viens de nommer,
qui
mérirent
a
toute
[orte d'égards I'ellime des citoyeos
&
l'attention du mi–
nillre.
( P)
(2.)
ARCHITF:CTONIQUE, adj .
(Phyfiq.)eíl:
ce qui donne
ií
quelque choCe une forme régultere,
convenable
a
la nature de cetre choCe,
&
a
l'oblet au–
quel elle ell defiinée : ainfi la puiffanee platlique qui,
Celon quelques philoCophes, chnnge les ceufs des femel–
les en cn,atures vivantes de la meme efpece, ell appel–
lée par ces philaCophes
efprit architeEfonir¡.u.
Sur le
fJ:–
neme cíes puilIilllces
&
natures plalliques,
voyn;. I'are.–
ele
PLAST·IQUE .
(O)
A R C HIT E C T U RE,
f. f.
ell en général l'art
de bitir.
On en dillingue ordinairement de rrois efpeces; [a–
voir, la
civile
qu'on appelle
arrhiteél1lre
tout court, la
militaire,
&
la
navaJe.
L'ordre eneyclopédique de chacune ell différem .
V~.
)'0:'
I'A
R 11 R E
qui ell
a
la [uite du DiCcours préliml–
naire.
On enrend par
arrhiteE1l1r. civil.,
I'art de compo–
[cr
&
de conllruire les barimeos pour la commodité
&
les difierens uCages de la vie, tel5, que Com les édilj–
ces
f.~erés,
les palais des rois,
&
les maiCons des par–
ticuliers ; auffi-bien que les pontSóplaees publiques, théa–
tres, arcs de rriomphes,
&
c.
n emend par
arehile–
E1"re militair.,
l'art de fortifier les places, en les ga–
ral1liífanr
pa~
de [oJides coollrnél:iom de l'iaCulte des
cllnemis, de I'effort de la bombe, du boulet,
&c.
&
c'ell ee gence de conllruél:ion qu'on
appelleForepeatlOn.
Yo)'«. I'articl.
F o
R T
I
F 1
e
A TI
o
N.
00 entend par
architeE1ur. na'l!ale,
celle qui a pour obJet la conllru–
él:ion des vaiffeaux, des galeres,
&
généralement de tous
les bhimeos ROItans, auffi bien que eelle, des ports, mo–
les, jertées, corderies, magalins ,
&c.
érigés [ur le ri–
vage de la mer, ou Cur Ces bords.
l/oye>:.
l'
artiele
M
A–
RINE.
Pour parler de
]'architeél"re eivile
qui cft notre ob–
jet, nous dirons en général que ron origine elt 3Um
ancienne que le monde; que la néceffiré cnCeigna aux
premiers hommes
it
Ce bitir eux-memes des huttes, des
tentes,
&
des cabanes; que par la Cuite des tems Ce
trouvant eontraints de vendre
~
d'aeheter, ils [e réu-
nirent
arrh'c trel.Couvenr,
Ne
vaudroit.ilpOI'
micux que cec
3rt
fut enue
JCA
ma,"' des
nobles, comme
il
éeoit chez
le.
Rom:lins
¡
Du moin_
qu'jJ (\te
manié par
de gens
l.
Con
aire.
&
non
pa.5 des iudi–
sen•.
(D)
( l.)
Parmi
leJ
Architetles
célebres done
on
2
ollblif!' de
faite
men...
tion.
m€me
dans
le Chapitre
(uivant. on doic
nommcr
Mic:bel..
Ange, }ule
Romain,
Madcrno. l'Ammanr.ati. Raphael. le SanCo\tin...
BramOlntc,
Varari. Jean Boulogne.
D3.rl.
Alleffi. t'eluui. Cauneo .
Lab:l.co.
l'ierre de Conone •
le
Chevalier Borromino. Frére Jocon...
de. le Cbcvalicr
Font:lna. ]uvara ,
Be.
le
n6ne
Martinelli
Lucquo_
is,
]e n'orerois
poi1lt
de
d~('ldcr
(uc le mérirc
de
no' plus
mooer...
nCJ
ArchitC'tles.
dont
quelquc.s-uns
rone
encare pleins de
vie.
cela
m'anireroie peue.éne la haiDe.
l'envie.
ou la critique plo't6t, tlue
de.s
remercimen.,
Be:
dCl
c!lo¡e., Chacun
en
peut jugce de
{oi.a:bo
me .
(D¡