,
)
'ARe
comme il arrive aux cufalls qui fe noüeut,
& (.
17oyet.
R ACH ITIS.
en
.
• A R C UD 1A,
e
G/og.
aI/C,
&
IIJod.)
ville d
'A.fn–
Que dans
la
Barbarie, au royaume de
T
ripoli, vers la
frontiere de celui de Barca, fur le golfe de Sidra. Quel–
qucs-uns eroient que c'efi
l~ancien
1,i(uJ Phil.dorum
ou
Phi/~norHm
ar.-;
d'autres que c'ell I'ancienne
¡fu–
tomala .
¡fRCULlE AVES,
(Myth.)
nom que les R o–
maius dounoiem
3
cenains oifeaux qui étoient de
mau–
vaÍJ prlfage,
foit par leur vol, foit par leur maniere
dc prendre la mangeaille. lls emp8choiem , difoit-on,
qu'on ne formar nucune entreprife;
"rml",
a'/Jo,
~Hi"
.r«bant
ne
'luid fieret
.
(G)
A
R.
e
u L U S,
f.
m.
(Myth.)
nom du dieu. qui pré–
lidoit aux coffres & aux caíTettes, du nom laun
arca,
un coffre
&
du diminUlif
arcula,
caíTette . Quelques–
uns
dériv~nt
ce nom d'"r"', citadelle, fortcreiTe, & font
d'
",mita
le dieu tutélaire des citadelles . (
G )
• A R C Y, gros village de Frallce, en Bourgogne,
dans l'Auxerrois. Quoiqlle nous ayons
bO~llé
notre
~é?~
graphie aUI villéS, on nous permettra bien de fort!r ICI
ae ces limites
1
en faveur des grones fameufes .vOlfines
du villagc
d'llrcy.
Voici la defcription qui en a été
faite fur les lieux, par les ordres de M. Co!bert: Non
loin d'
AY'cy,
on
apper~oit
des rochers efcarpés d'une
grande hauteur., a\l
~ié
defquels paroi/fent c<;>mme des
cavernes; je dls
paroiJ!mt,
parce .que les cavltés ne pé–
netrent pas aiTe7. avant pour mémer le nom de caver–
Des. On voit en un endroit, au pié de l'un de ces ro–
chers, Ulle partie des eaUI d'uoe riviere qui [e
pe~dent,
& qui apres avoir coulé [ous rerre plus de deux
I~eues,
trouvent une iiTue par 13quelle elles fonent avec Impé–
tuofité
&
fom moudre un moulin. Un peu plus a–
vanr
~n
defcendaot le long du cours de la riviere, on
trou~e
quelques bois
[UT
les bords; ils y forment
Ull
ombrage
aah
agréable; & les rochers formen! de tous
c()tés des éehos, dom quelquels-uns repetem un vers en
emicr. AiTe7. proche du village efi un gué appellé
les
glll
des
entonnoirJ,
au fonir
~uquel,
du dité du cou–
chanr, on entre dans un perit fenrier fort étroit, qui
monrant le long d'un cÓteau tout couvert de bois, con–
duit
a
l'emrée des grottes. En fuivanr ce [enrier on voit
en plufieurs endroits dans les rochers de grandes cavités,
on I'on fe mettroit commodémem
a
couvert des inju–
res du tems. Ce fentier conduir
a
une grande vol1te,
lar~e
de trente pas & haute de vingt piés
a
fon entrée ,
qUI femble former le portaif du lieu . A huit ou dix
pas de-lo, elle s'étrécit
&
fe termine en une perite
po~te haute de quatre piés. La figure de cene pone étolt
autrefois ovale : mais depuis qudques années on l'a fer–
mée eu partie d'une porte de pierre de taille, donr le
feigneur garde la cié. L'eOlrée de cene porte artificiel–
le eO fi baiTe, qu'on ne peur y paiTcr que courbé ,
&
le deiTus de la premicre falle eO une vol1te d'une figure
plate & toute unie. La de[cenre efi fort efcarpée, & l'on
y
rencolltre d'abord des quarriers de pierre d'une groíTeur
prodigieufe.
De cene falle on paífe dans une autre
bea.uc<;>up plus
fpacieufe dont la vol1te en élevée de ueuf a di! plés.
D ans un' endroit de la vol1te on voit une ouverrure
hrge d'un pié
&
demi, longue de neuf piés,
&
qui
parolt avoir deux piés de profondeur, dans laquelle on
voit quanrité de figures pyramidales .
Cen~
falle
~fi
ad–
m irablc par [a grandeur, ayant quatre-vlllgts plés de
long : elle en remplie de gros quartiers de pierre , en–
taiTés confufémem en ljuelques endroits , & épars dans
d'aucres, ce qui la rend incommode au .marcher.
ty..
main droite il y a une efpece de bc qUI peut avolr
cent ou cenr vingt piés de diametre, dom les eaux fom
c1aires
&
bonnes
a
boire .
A main gauche de cette falle, on entre dans une troi–
fieme, large de quin¡e pas
&
longue de deux cents cin–
quamc. L a voute ell d'une figure un peu plus ronde
que Ics
précéd~ntes, .&
peu_t avoir dix·.hu!t
pié~
d'élé:
vation. Ce qUI paron le plus extraordJll3lre, e efi
qll
il
Y
a trois 1'0l1tes I'une [ur I'autre, la plus haute é–
tant fupportée par les deux plus baiTes. Environ le mi–
lieu de cene fa lle on voit quantité de petites pyramides
ren verfées, de la groiTcur du doigt, qui foutiennenr la
vo(lte la plus ba/fe, & qui paroilTent amir été rappor–
técs de deífein pour orner cer endroit. Cene f.,lle fe
termine en s'étréci/fant, & fur les extrémités d'un &
d'autre cÓté on voit encore un nombre infini de peti–
tes pyramides, qu'oll eroiroit etre de marbre blallc. Le
deiTus de cene voüte ell tout rempl i de mammelles de
ditf~relJ[es
gro/feurs, mais qui toUles difiillent quelques
ARe
gouttes d'eau par le bout . A main droite il y a une
cfpece de petite grotte, qui peut avoir deuI piés en
quarré,
&
qui eO enfoncée de trois ou quatre piés, rem–
pl ie d'un ti grand nombre de petites pyramides, qu'il efi
1111pofTible de les compter. Au bour de cette falle,
:l
main droite, on trou ve une petite vol1te de deux piés
&
demi de haut
&
de douze piés de longueur, dont
l'u1l des cOtés cfi Coíltenu par un rocher: elle cfi aufTi
garnie d'un ti grand nombre de pyramides, de mam–
melles,
&
d'autres figures, qu'il ell impofTible d'en
taire une defcription: on y
apper~oit
meme des coquilles
de ditlcrcnres figures & grandeurs.
Cettc petite vol1te conduit
a
une autre un peu plus
élevée, remplie d'Ull nombre inlini de figures de tou–
tes manieres. A main gauche on voit des thermes de
perCpe8ive, fol1tenus par des piliers de différenres grof–
[eurs & de différentes figures, parmi lefquels il y a une
intinité de petites pcrCpe8ives, des piliers, des pyrami–
des,
&
d'autres figures qu'i1 en: impofTible de décrire,
Un peu plus avallt, du meme c()té, on découvre u–
ne petite grone dans laquelle on oe peur entrer; elle
eO fort enfoneée
&
admirable par la quamité de petits
piliers, de pyramides droites
&
renverfées dom elle efi
pleine. C'ell dans cet endroit que ceux qui vifitent ces
lieux om acco(ltumé de rompre queJques-unes de ces
petites
fi~ures
pour les cmporter
&
[atisfaire leur curio–
fité: mals il femble que la nature prenne Coin de répa–
rer les
dommn~es
que l'on
y
fait .
A main drolte, il
Y
a une enrrée qui conduit dans
une autre grande ralle qui eO féparée de la précédente
par quelques pil iers , qui ne montent pas
jufqu'au-deíTu~
de la voílte. L'enrrée de cette falle efi fort bafIe, par–
ce que du haur de la voule nai/fent quantité de pyra.
m ides, donr la baCe .efl attachée au fommet de la vod–
te . Cette falle cll remplie de quanrité de roehers de me–
me qualité que les pyramides. On
y
voit des
enfoD~u
res
&
des rehauiTemellS; & I'on a autant de perfpe8ives
différenrcs, qu'il y a d'endroits ou l'on peut jetter la
víle.
Un grand rocher tcrmine ceHe falle, & lailTe
a
droit~
&
agauche deux enrrées, qui toures deux conduifent
dans une autre falle fort fpatieufe. A gauche en en–
tram, on voit d'abord une figure grande comme oam–
re, qui de loio parolt erre une Vierge tenanr entre
fe~
bras I'enfanr Jefus. Du meme cÓté on voit une peti–
te forterelle quarrée compofée de quatre tours,
&
une
a.urre tour plus avancée pour défendre la porte . Quan;
tité de petites figures paroiOenr dedans & 3utour, qui lem–
blent erre des foldats qui défendent cene place. Cene fa l–
le efl partagée par le milieu par quanrité de petits rochers.,
dotlt quelques-uns s'éleven¡ jufqu'au-deffus de la vol1tc.
d'autres ne vOnt qu'. moitié . Le cÓté gauche de cene
falle eO borné par un grand rocher,
&
iI
Y
a un écho
admirable & beaueoup plus fidele que dans tOUles les
autres .
On trouve deux enrrées au fortir de cette [alle qui
conduife~t
en d<:,fcendanr dans une aurre fort
IOl1g~e
&
fo.rtfpaeleufe, ou .Ie nombre des py.ramides
ell
moindrf:,
ou la nature a falt beaucoup mOllls d'ouvrages· mais
O1I
ce qu'oll renconrre efi bcaucoup plus grand . En en–
tra~t
,3
main gauche, o,n y renconrre un grand dome
qUI
11
efi foutenu que d un feul cÓlé . La eoneavité de
ce dome parOlt etre
a
food d'or avec de grandes tieurs
noires: mais lorfqu'on
y
touche, on efíaee la beaut6
de I'ouvrage, qui lI'eO pas folide comme les autres'
ce n'efi que de I'humidité . La vo{lte de cene [alle
en
toute unie: elle a vingt piés de hauteur, trente pas de
largeur, & plus de trois cents pas de longueur. Au mi–
lieu de la vo{lte on voit un nombre infini de chauvc–
fouris , dont quelques-unes fe détachenr pour venir 1'01-
tiger amour des tiambeaux.
~ous
l'endroit ou
~lIes
[om ell une perite hauteur;
fi I on y frappe du pié, on emend réfonner comme s'il
y avoit une vo(lte en-deíTous: on eroit que c'cll-Ia que
paiTe une partie de la riviere de Cure qui fe perd au
pié du rocher, & dont on a parlé d'abord .
Cctte falle, fur fes extrémirés a deux piliers joints
enfemble, de deux piés de
diam~tre,
&
plufieurs pyra–
mides qui s'élevenr prefque jufqu'au-deíTus; & elle fe
termine enlin par trois rochers poímus, du milieu de[–
quels fort un pilaOre qui s'éleve jufqu'a la voure.
Des deux cÓrés
iI
y a deux petits chemins <jui con–
duifcnt derriere ces rochers, ou I'on
apper~oit
d'abord
un dome garni de pyramides & de quelques gros ro–
chers qui montent jufqu'au-deiTus dc la vo(lte; eHe [e
termine en s'étrécilrant, & laiiTe un paiTage fi étroit &
fi oos, qu'on n'y pcut paíTer qu'a genouI. Ce
pa(f:¡g~
COll-