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gi1nde partic des r1yoos,
&
les cmpechent 'de tomber Cur
le miroir cnveloppenr les rayons qui traverfem le miroir ,
v ont fe ;éunir dalls le foyer,
&
~"ur
Ólent leur eXtreme
fubdlité néce{f.1ire pour p¿llétrer un eorps dur, Cet
ex–
c es d'affoibliOement furpulfe I'exees de force qui peut
venir des grands ehaleurs, Cette eonJeaure en eonlir–
mte par deux obrervations de
M,
H omberg. D ans des
chalcurs meme ordinaires, lorfque le tcms a été ferein
plulieurs jours de fuite) I'effet du miroir n'en pas
ti
grand
que quand le foleil le découvrc immédiatemem apres
une grande plllie. Pourquoi? e'en que la pluie préci–
pite les exhalaifons. Ainli menn elltre le miroir
&
le
foyer un rI!chuut plein de charbon allumé, fous les ra·
yons qui vom du miroir :lU foyer,
&
vous verre? que
l'efficace des rayoos fera conlid¿rablemem altoiblie. Oñ
s'uffoiblit-elle, lioon en traverfanr les
e~halaifoos
qlli s'é–
leven! du charbon? Nous avons tiré celte derniere re–
m arque de M, Formey.
Traberus a eofeigné commem
00
faifoit un miroir
ordent
avec des feuilles d'or; favoir, en faifant tour–
ner un miroir de bois conca
ve,
&
enduif.ntégalerr.ent
les cÓtés imérieurs avec de la poix , on couvre enfui–
te la furface concave du miroir avec des feuilles d'or
taillées en quarré de deux ou trois doigts de large.
11
ajoil te qu'on peut faire de tres·grands miroirs avec
30 ,
40 ,
ou Ull plus grand nombre de morceaux quarrés de
verre, qui feront joims
&
arrangés les uns :lUpres des
autres daus une écuelle de bois . L es elfcts de ces mi–
roirs, Celon cer auteur, feront auffi grands que ti la fur–
f.1ce élOit parfaitemem fphérique.
¡bid.
f/.
M
I
RO l
R •
On fait la propriété qu'a la parabole
d~
réHéchir
a
fon foyer tous les rayons qui tombem Cur
r.'l
concavilé.
parallélement
a
fon axe; d'ou il s'en Cuit que
Ii
d'un fo–
Jide parabolique creUA on rerranche la ponion qui con–
tient le foyer , les rayons du Coleil tombant fur ce fo–
Iide pgrabolique , parallélemem.
a
I'axe, fe réuniront
a
fon foyer : ce qui doone un moyen facile d'a,'oir un
m iroir bnllant dol1t le foyer foit derriere lui
i\
une di–
llanee
donné~.
I/oye:r.
PA R A 8
o
LE.
De plus, comme t('us les ra y IlS qui panent du fo–
J er d'une parabole, fe réfléchi(fem parall é lement • I'a–
xe,
&
que ce parallélifme s'étend
il
I'illlini, il s'enfuir
que
Ii
011
pla~oi!
une [econde parabolc
a
un" difiance
. in finie de la premiere, de maniere feulemem que leur
axe [(It le
m~me,
les rayons rérléchis par la premiere
parallo!lemenr
a
I'axe, ;roienr , apres avoir frappé la fe–
conde, s'alfembler touS
a
fon foyer; de forte qll'élam par–
ti. d'un poin!, ils fé réuniroient dans un autre point in–
fi niment éloigné.
DOllc ti le foyer de la ' premiere parabole étoit occu–
po! par uo corps bien ehaud , comme par un charbon
eo flammé , toute fa chalellr fe feroi! lentir au foyer de
la feconde parabole, quo;qu'infin;ment di!\allt. Voil' le
pur geométrique; mais
iT
e!l certaill q\le le phyCique doi!
en rabattre beaueoup,
&
meme infi nitnent,
&
que des
rayons ne s'étendroiem pas
a
I'infin; dans I'air, ni mé–
me dans aucun milieu , fans perdre abfolument leur force
&
leur chaleur. On jl'aura donc un effet fcnlible qu'
en p
a~ant
les paraboles
a
quelque di!lance;
&
!VI.
Du–
fuy a trouvé que I'expériencc réu(jj(foit en
pla~ant
ainfi
deux miroirs paraboliques
a
18
pié de diftance.
11
Cub!litua aux miroirs paraboliques deux miroirs .fphé–
riques, I'un de
20
pouces de diametre, l'autre de
17 ,
&
trouva qu'ils brilloiem éloignés I'uo de l'autre de
50
piés , c'e!l·a-dire trois fois plus que les parabnliques.
On petlt conjeaurer que cetre grande fupériorité des
miroirs fphéri'lues fur les para oliques, vient d'une eo–
droi! qui parolt defavao tageux pour les fphériques. Ces
derniers n'ont pas, comme les
jlarabolique~,
un foyer
exaa qui ne foit qu'un poim ; mais auffi le charbon qu'
on me! au foyer, n'en pas un poim . Si
Ce
foyer
d t
celui du miroir parabolique, toUS les rayons qui ne fom
pas partis du feul point du charbon placé au foyer, ne
fe réHéchifTent point parallélemeLlt
ii
I'axe, ne tombem
poim fous certe direélion fur I'autre miroir,
&
par con–
féquem n'étallt pa bien réunis
a
fon foyer, ils brillent
pdl;
Ol!,
ce qui reviem au
m~me,
les deux miroirs ont
beloin pour bnllcr d'ctre peu éloignés . Mais fi le fo–
yer ou en le charbon, en celui d'un miroir fphérique,
l'e[pace qu'occupe le charbon peut étre en grande partie
le
m~me
que
le
foyer du miroir : or tout ce qui part
de ce foyer fe réfié"hit exaaemem parallele .
Les miroirs paraboliques ayant fai! un cerraio effet
a
une diaance de
18
pié~ ,
M . Dufay a trouvé que fi on
in~erpofoir
enfuite une glace plane des deux cÓtés ,
il
fal-
10lt les rapprocher de dix piés ; ce qui marque une z ran–
de pene ou un gtand affoibli(femeot de rayons cauré par
Tome
~,
.
ARD
53!
la glace:
Con
'~pai(feur
augmente tres-peu cet effet ;
&
par
conféquem il
vi~nt
beaucoup plus de rayons réªéchis
i
la rencontre de la glace , que de leur affoiblilfemem par
le palfage 3dravers fon épailfeur.
D e la paille allumée emre les deux miroirs en di–
minu,: confidérablemem I'aaion; ce qui revient'
a
I'ob–
fervatlon de M . liomberg fur le grand miroir
ardwt
du Palais-royal , qui agilfoit beaucoup moins pendam de
grandes chaleurs, que quand rair venoit d'etre rafralchi
par la pluie . Une panie des rayons réuni por le mi–
roir
ardent,
étoieot peut·etre abCorbés ou détournés de
leur direaion par les foufres répandlls dªns Fair pendant
les grandes chaleurs;
&
les fOufres allwnés qui font la
tlamme de la paille , produifoiem apparemmem
~
dans le
cas dont
il
s'agit, un effer fe mblable.
L e vent
m~mc
violem ne diminue point fenliblement
l'aéliOIl des miroirs, foi! que fa direaion foit précifé–
mem comraire
a
celle des rayoos qui vont d'un miroir
¡¡
I'autre, foit qu'il la coupe
a
angles droits .
Un charbon ,¡yant été placé au foyer d'un verre con–
vexe des deux cóté , d'ou les rayons qui I'om traver–
fé en s'y rompant, forroient paralleles ,
M .
Dufay a re–
~11
ces rayons fur la furface d'un miroir concave qui
les réunilfoit 11 fon foyer: mais ces rayons n'om pu bril–
ler que
~uand
le verre
&
le miroir n'om été éloignés
que de quatre piés, ram les r:>.yons fe fDllt affoiblis en
pa(fant au-travers du verre . Et il fau! bien remarquer
que ces rayons foot eeux d'un charbon; car ceux du fo–
leil , ou· ne s'affoibli!lem ¡>'ás ainli, ou s'atfoibli(fem be–
aucoup moins: d'ou
M .
Dufay conclut qu'il doit y a–
voir une grande différence entre le feu du foleil
&
nos
feux ordinaires, dollt les parries doivent etre beaucoup
plus maffives ,
&
plus [uJertes
a
s'embarralfer daos des
pallages étroits .
L e
P.
Taquet
a
obfervé que
Ii
on place une
~hao
delle au foyer d'un miroir parabolique, I'image de cette
chandelle
re~ile
loin du miroir, ne parolt pas ronde, com–
me elle le feroit en effet
1;
tous les rayolls réfléchis étoi–
ent paralleles it l' axe; mais cette image a une figure
[emblable 11 celle de la chandelle , parce qne la chandelIe
n'étant pas un poim, les rayons qu'elle envoye ne fe
réftéchilfcm pas paraIlélemem
11
l'axe du miroir para–
boliqu~
.
On fai t que la courbe nomméc
el/ipJe
a cene propri–
été, que des rayons qui partiroiem d'un de fes foyers,
&
qui tomberoiem fur la concavité de celle courbe, fe
réuniroient taus
il
I'autre foyer . Cepeod. nt
M.
Dulay
ayant mis un charbon au foyer d' un miroir ellipti9ue tra–
v.illé avec tom le foin poffible,
&
n'ayant pas eu égard
a
la grolfeur de ce charbon, les rayons ne fe fom ja–
mais reunis en alfe? grand nombre ¡, I'autre foyer, pour
pouvoir bruler; mais lorfqu'au lieu d'un charbon il
y
m ettoit Ulle bougie allumée , les rayons fe réullilfoient
exaaemem
¡¡
I'autre foyer,
&
y caufoient une chaleur
fenfible , mais n'avoiem pas la force de briller; ce qui
arrive de
me
me avec les miroirs paraboliques, fans dou–
te paree que les parties de la flamme foO! trOP dé liées
pour
coof~rver
loog·tems leur mouvemem daos I'air.
. Si on met au foyer d'un miroir parabolíque ou fphé–
nque un
charb~n
.ardent,
les
ra~ons
qui, apres avoir
rencontré le mlrOlr,
fOil!
réfl échls parallélemcnt :. I'a–
xe , ou 11·peu-pres, formem un erpece de cylindre, dans
I'efpace duquel on rem nne chaleur it-pcü-pres égale
i
celle d'un poele ,
&
qui e!l fenGble jufqu'il
20
ou
30
piés; de
fa~on
qll'avec quelques charbons on pourroit
échauffer une ferre pour des plantes, ou quelqn'autre
endroit d'une largenr médiQcre :
00
poutroi! auffi don–
ner aux contre-cceurs
de~
chemill,ées une forme fphéri–
que ou parabolique, ce qui les rendroit be.ucoup plus
propres a renvoyer la chaleur, que les plaques ordinai–
r es .
Voye:r. I'hi/l .
&
In
mll'/J. de
l'
Mad.
1]+6 .
( O)
A
R D E N T
fe di!
quelqu~fois
d'une météore ignée qui
relfemble
a
une lampe allumée.
V oyez
M
E'T
E'O
RE.
l7a¡
ytZ.II"jJi
FE
U-I'
Q
LE T
~
(O)
A
R
JI
E N T
fe dit auffi,
en MeJ.cine ,
&
de !'habi–
tude du corps dans certaines maladies,
&
de la ma–
I.die meme.
.F ievre
ardonte,
c'~1'I un~
ñovre violente
&
brillante,
que I'on appelle autrement
ea"[lIS .
V.
F 1
E
v
R E.
(N)
A
R D E N T
fe dit,
en M 4rine,
d'un v"iffeau qui re
comporte
a
la mer de
fa~oo
qu'il approche aifémeQt
au plus pres du vene .
(Z )
A
R D E N T ,
(Manlgr,
)
poil
ardent,
en celui qui tire
fbr la couleur de feu . On die,
ce
eheval
eft
poil
ar-
donl.
Cf( )
\
A
R D
E
N T ,
t.r""e d.
Blnfon;
iI
fe di! d'un charbon
allumé.
Ffff
~
Cat-