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;3

2

ARD

Carbonnieres en Auvergne, d' atur

a

quatre bandes

"¡'argent , chargées de charbons de fable

ardwJ

de gueu–

les.

(17)

• ARDER

Oft

l'l.RDRA, petit royaume d'Afri–

que dans la Guinée propremcnt dite, au fond du golfe de

Saint-Thomas:

Ardre

ou

Affem

en efl la capitale . On

lit dans le

D ;E!;ol1na;re g l ograpNlJue

de M. de VoC–

gien, que le peuple y en fort dóbauché; qu'une fem–

me y pa(fe pour adultere fi elle accouche de deux ju–

meaulC; qu'iI n'y a ni temple ni a(femblées publiques de

religion, & qu'on n'y croit ni réfurreélion ni autre vie

apres celle-ei . .

*

A R D E S, cfpece de pénlnfule fur le lac Coin en

Irlande, dans I'U ltonie & le comté de Downe.

'" A

R D E

s,

(Gcogr.)

ville dc France dans la balTc

Auvergne, ehef-lieu du duché de MercCEur.

Long.

20.

40. loe.

45'.

22.

• A R D E S CHE, riviere de France dans le Viva–

res: elk vient de Mirebel, paae

¡¡

Aubenas, relioit d'au–

tres rivieres , & fe Jene dans

I~

Rhone

a

une Iieue au–

de/1Us du Pom-Saint-Efprit.

A R D E U R

d'llrine, v'yez

D

y

S U R lE .

A

R D E U R,

f. f.

(Manlge.)

eheval

d'ardeur

ou qui

Q

de

I'ardrnr;

c'efl un cheval t011jours inquiet fous le

cavalier, & dont I'envie d'avancer augmente • mefure

(ju'il efl retenu : c'efl un défam bien fatiguaut.

(V )

*

A R D F E A R D

ou

A RTF E A R T , ville

d'lr–

lande au comté de Kerry, pres de la mer, • l'occident.

L ong.

n .

lat.

p.

14.

• A R D

f

LA, riviere d'Efpagne qui a fa fource dans

l'

Andal oulie, & [e joint

i

l'

Anas ou Guadiana au-def-

fus d'Olivanc;a .

,

*

AR DO I NN A

ou

ARDU

lNN

A,

(Myth.)

110m que les Gaulois & les Sabins donuoient

i

Diane

proteál:rice des chaaeurs . Ils la repréfentoient armée d'u–

ne efpece de cuirafre, un are débandé

a

la main, avee

un

ehi~n

:. ron eÓté.

/l.

R D O I S E,

f.

f.

(Hifl. nato Minl ral.) laph fi/–

jilu, ardejia, ardrljia;

efpece de fchifl, mariere de la

Da

ture de

I '~rgile,

de eouleur bleue ou griCe, ou mcme

rouife, qui fe divife en lames minces, plates & unies ,

qu'on employe pour couvrir les maifons. Cette eepeee

de couv nure n'étoit pas connue des anciens; le nom

d'

ardQije

efl nouveau , mais cette matiere a fervi dans les

tems patrés de moilon pour la conflruélion des murS.

On en fait encore aujourd'hui le meme ufage ' dans les

pays on il s'en trouve des carrieres. On dit que la phl–

part des murs d'Angers fom batis de bloes

d'ardoije,

dont la couleur rend cette ville d'ull rrifle

afp~él .

L'ar–

doiJe

en tendre au fortir de la terre; mais expofé

:'i

l'air, elle acquiert alTe7. de dureté pour

[011t~nir

le poids

d'un batiment: c'efl par cette raifon apparemment qu'

on lui a donné le nom de

picrre.

Cependant ce n'efl

qu'une terre

plu~

dure qu'une amre; e'efl un fchifl, un.

argile , comme nous

I'avon~

dit, mais qui fe trouve •

une grande profondeur dans la terreo A mefme qu'on ere–

ufe davantage, on trouve cette terre plus dure & plus

feche; elle el! difpofée par bans, dans lefquels iI y a

des fentes qui fe trouvent

fi

pres les unes des aurres,

que les lames qn'elles forment Ont tres-peu d'épailTeur.

C'efr par ces -fentes qu'on les divife, lorfqu'on les pré–

pare

a

fervir de couverture aux batimens.

Nos plus fameuCes earrieres

d'nrdoife

font aux envi–

rons d'Angers: aum efl-ce dans la province d' Anjou

(jue fe fait le plus grand comlnerce

d'ardoij,

pour ce

royaume & pour les pays étrangers . L a plus be1\e vient

de Tréla7.e

~

des Ayraux, paroilTes diflantes d'une lieue

de la ville d' Angers; mais on trouve de l'

"" 'doife

de

différentes qualités en d'amres Iieux de l'Anjou.

11

Y

en a dans les paroilTes de I'HÓtellerie

I

de Flée, de la

Jaille, de Margné pres d'Aon & dans l'éleélion de

Chilteau-Gontier . Celles de Me{ieres efl plus rendre que

les autres. On a trouvé • quelques Iieues de

Ch~rleville

de

l'f/rdoiJe

aulli ponne & 3U(Ji belle que eelle ' d'An–

jou, quoiqu'elle ne Coit pas d'une eouleur au(Ji hleue ou

au(Ji noire,

11

Y en a plufieurs earrieres

a

Murat &

a

Prunee en Au vergne. On en voit aupres de la perite

ville de Fumai en flandre, Cur la Meufe au-deaus .de

Givet. On en tire de la cÓte de Genes 'qui efl treS–

dure. II ya en Angleterre de

I'ardoif.

bleue

&

de

I'ar–

doife

grife. Ce1\e-ei

~(l

(lonnue fous le nom de

pierre

de H orJham,

du nom d'une ville de la contrée de Suf–

fex, on elle efl rres-commune. POllr faire des tables &

des carreaux, on donne la préférence aux

a"doiJa

les

plus dures. On a remarqué [ur des morceaulC de pier–

re

d'ardoi(e,

mais plus fréquemment fur le !chifl des

tepréfcmations de poiDons & de plantes .

V.

S e

H I

's

T •

ARD

Apres cee hillorique de l'

ardo;fe,

nous allons pa([et

il

une conlidération plus voifine de [es casrieres & de

, [a fabrieation. C'efl a"ec de grands rifques qu'on en–

treprend d'ouvrir & de travailler une carriere

d'ardoij<.

011

n'a point de ((¡teté que la roche découverte dédom–

magera dans la fuite des frais confidérables.

11

ue faut

pas trop comptcr

Cm

le jugemcm que les ouvriers ne

manquent jamais d'en porter

¡¡

la premierc inCpeélion de

la

coJJe.

On entene! par

eo./Jc,

la premiere furface que

préfenre le rocher immédiatemem

a~-derrous

de la ter–

re. La corre pem prorrumre une bonne

tlrdoi(e

& le

fond de la curriere n'offrir que des

fcuilletis

&

des'

chatJ:

deux défams qui rendent

I'ardoife

mauvaife & dont

nous parlerons dans la fuite . On tra"aille

d~ne

long–

tems en aveugles: fi la carriere fe tronve bonne, on fait

fa fortune; finon on efl ruiné.

On commence 'par enlever les terres de I'. ndroit oa

I'on veut ouvrir la carriere. Il n'y a rien de fixe fur

la profondcur de ces terres; elle 'efl tantÓt graude , tan–

tÓt petite. Quelquefois le fommet de la roche

di

a

la

furface de la terre, d'autres fois

il

en efl • quelque di–

flance. Au(Ji-tót qu'on a découvert la corre, on fait Cur

le plan de ceue co([e, dans fon mil ieu, une ouverture

d'environ lIeuf piés de profondeur; e'efl

a

I'étendue du

rocher

i\

détcrminer fes autres dimenfions. Cette ouver–

ture s'appelle

premiere fonde .

Ainfi

(PI.

l .

d'ardoiJe )

en fuppofan! que

lJ

[oir la [uperlicie de la terre, & que

lJ,

1

repréCente le commencement de la eolTe ,

1,

1.

fera

la premiere foncée. La foncée n'a pas par-tom exaéle–

ment la

m~me

profondeur; on lui donne un peu de pente

de I'un • I'aulre bout dn baoe qu'ellc forme. Cene

pente fur tome la longueur du bane, peut aller

¡¡

un

pié' enforte qu'a I'extrémité du bane la foncée peut avoir

dix' piés de profondeur . On pratiqne cette pente pour

déterminer les eaux des fources qu'oll peut reneontrer,

a

la fuivre &

a

defcendre .

Le moins de largeur qu' on puíae donner

¡¡

la fon–

cée efl cel\e qui efl nécelTaire pour qu'un ouvrier quí

y

~fl

dcfeendu, puíae travailler fans etre géné . Lorf–

que la premiere foncée efl faite, on a, comme on le

voit en

1,

par le moyen de ccne opération & de ecl–

le quí a précédé, fa voir la coupe ou le percemcnt de

la co(fe un bane

1

tout formé.

Lorfq~e

le

~allc

1

efl formé, iI

~rrive

ou. que la

pierre ou

ardoiJe

efl tcndre & parfemee de vetnes, ce

qu'on appelle

¡ere en fmilletis;

& alors elle n'efl pas

a([e7. faite; e\le n'a pas a(fez de eonfiflance pour fe

divífer exaélemem par lames, & pour que (leS lames

avent la dureté reqnífe; ou el le en exce(Ji vement dure

&

ca([ante' défam OPPOfé au précédent, mais qui ne

permet pas 'de tirer de

I'ardoife.

un mei!leur partí;

011

dO[1l1e

i

I'ardoife

de cette dermere quahté le nom de

chat:

ou elle a la fermeté convenable,

&

les Quvriers

font comme ils diCt>nt,

en honne ch"mbrle.

Dans

1

es

deux' premiers cas, 00 ne retire aueun fruit de fon travail;

avee cene différence, que

l'ardoije

devenant plus du–

re & plus confiflame • mefare que la carriere prend

plus de profondeur , iI peut arriver qu'on trouve de la

bonne

ardoiJe

apres les feuilletís; mais qu'iI cfl • pré–

[umer par la meme raifon, que la carriere qui eom·

mence par donner feulement des ' chars, ira totlJours

en devenant plus dure, & n'en fera que plus mau–

vaife .

'D'une premiere foneée on pa([e au travail d'uoe fe–

conde; du travail d'une Ceconde a celui d' une uoi–

tieme, & aillli de fuire, formant toiljours un bane

achaque fOllcée. Ces banes formés par les foneé–

es , relTemblent par leur

ti~ure

& leur difpoGtion

a

de grands

IX

longs degrés d

~n

efcalier, par. lequel. on

defcendroit du ham de la earrrere au fond, s'[ls aVOlent

moins de hameur. On eominue les foncées & les bancs.

jufqu" ce qu'on foil parvenu

a

une bonne qualité

d'ar–

doije;

alors les ou vriers prennent un inflrument tel qu'

on le voit en

B, b;

chacun le choifie gros ou petit, felon

f.~

force;

iI

efl de fer, aigu par un bout & quarré par

['autre: on I'appelle

pointe.

A raide de cet inflrument,

on pratique un petit enfoneement fur la nife d'un des

banes,

a

4,

f,

6 pouees plus ou moins de fon bord;

ce petit enfoncement pratiqu': tout le long du baLlc s'ap–

pelle

ch.min,

& I'opération

falre le efemin.

0/1

~n~end

par la

nife

,

la furfaee fupéneure d un bane ; amh

la

mime Planche

&

la méme figure

marquem en

KK

le

chemin

&

en

1,

1.,

3,

4,

r ,

&c. les nifes des bancs.

Quand le chemin eCt fai t, on plante dans ceHe efpe–

ee de raiunre une efpece de coin fourchu, eomme 011

en voit un

meme Planche , figure

K

2;

ee coin s'ap–

pelle

fer:

il

y

a deux [ortes de fers. qui

De

differcnc

~ue.