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~34-

ARD

I'en~in

en a troís

&

erois furbadiers, don! ler extdml–

tés mférieures

b, b, b,

fom ou dans le chef de la car-'

riere, ou daos un mur done ee chef

ell:

revenl; les ex–

trémiec!s fupérieures fom emmortoífées dans les failliC!S;

ces [aillies avancem [ur I'ouverture

de

la carríere envi–

ron de quill7.e pies: on a ¿té forcé d'en employer id

trois de chaque cÓté, paree qu'oll a fait fur elles un

bfttis ou pom fur lequel on

dI:

cominuellemem plaeé

pour recevoir tout ee qui vient de la earriare; au lieu

que dans la maehine

00

ell toójours [ur le fOlide, c'ell:–

a-dire fur le chef de la earriere. Si I'on examine de

pres la machine ou bafficot, I'on verra que quand le

c able

R

ell: arrÍl'é entre les dcux faillies ou

a

la

lumi~,.~,

on peur facilemem I'attirer

a

[oi

&

expofer le ba[–

ficor [ur le chef de la earriere; mais que dans I'engin

que nous décrivons o n n'a pas cette commodité. Aux

deux extrémirés

h,

f,

de la fufée, [om des tourillons

de fer qui roulent [ur des cotierres de fome. On ap–

pelle la pieae comprife entre

f

&

g

& momée [ur ¡'ar–

bre

g,

un

tabour,t;

I'arbre

f h

s'appelle le

farftu

de

l:l

fu[ée. Les pieces qui comiennem emr'elles les fu–

feaux du tabouret s'appcllem

tOllrt.JleJ.

La piece

e e

s'appelle le

rouet.

On voit a fa circonférence des al–

luchons pofés verticalemem; ils [ont en talus; ils s'en–

grenent dans

les

fufeaux du .rabouret , qui tourne &

emratne avec lui la fufée, dollt la corde

i

mome ran–

dis que la corde

t

de[cend. L e cheval qui met en mou–

vemem

le

rouee fe fait

Ji

bien

a

cer

exercice,

qu'apres

s'etre mtl de droire agauche ,

iI

revient de

lui-m~me

de gauche

a

droite auffi-eÓt qu'il ell: 11 propos , c'ell:–

a-dire lorfqu'un des feaux éram monté & I'aurre defcen–

du, il faut faire de[cendre celui-Ia & monter celui-ci.

Mais on n'elllendroit que rres-imparfairemem I'effer

de I'cngill

~

Ii

I'on ne cOllnoilfoit un peu la conll:ru–

élion des leau);.

Voy,z-en

un par pieces alfemblécs &

détaillécs,

Planche

Il

le cerceau de fer 7 en ea le

chapeau ;

il

ell tOur [emblable

a

cclui qu'on voit en 6,

6, 6, fur

le

[cau;

10

ell: une

or~ille;

tI un

ailu"n;

12

I'ance. Vo)'ez tOttUS ces

piec~s

a.Dembl/es jz.r le feal.

&

dans la jig.

9, 9; 8 , 8, qu'il

ell:

facile d'imaginer

en place; 4, 4, e1l un cercle

de fer

qui enroure le

feau un peu au - ddrus de fOil bouge. L' anfe riem

i

ce cercle par deux gros boulQns qui font partíe du

c ercle meme , & [ur lefquels I'an[e peut

[e

mouvoir'

S,

r ,

fom des pieces qu' on appelle

bride;

elles

[ou~

tíennenr le fond qui efl: ordinairemel'lt double.

11

n'ell:

pas difficile de concevoir que

fi

deux crochers s'enga–

geot fur le cercle de fer qui ell: en 6, 6, 6 fm le

feau ,

a

fon approche du baffin, ils arrereront fa parrie

fupérieure qui

bailr~ra

nécelfairemenr , tandls que la fu–

fé" marcham rouJours', la parrie inférieurc du feau mon–

tera,

00

le fOlld fera ren verfé, & I'eau tombera daos

le bailin.

Ce

méchanifme ell: fort limpie, & produit

bien I'eflet qu'on en attend .

R emarque?

l'.

qu'il y a toujours dans la carriere une

perfonne qui conduir

la

coupe du rocher le plus per–

pendiculairemenr qu'il {ui en poffible; c'ell: ce qu'on

appelle

co"per en chef.

On voie combien il importe au

fe rvice des machines qui font érablies [ur le chef de la

carriere, que cerre conduite [e falfe bien; auffi, dir-on

au lieu de couper en chef,

mener le foluien

d~s

ma–

chines:

de ces machines I'une correrpond

a

l'exrrl!'mi–

té de la foncée , & I'autre correrpond

a

I'autre ex rré–

m iré.

R emarque?

2' .

que le bafficot ne relnOnte pas tout .

1I Y a des enfans qui monrent & de[ceodenr par des

échelles placées de banc en banc ,

&

qui forrenr les

vuidanges les plus legeres.

R emarque?

3'.

que chaque foncée donne toujours

dellx bancs, I'uo :\ droire

&

I'aurre

¡¡

gauche: pour

cela , il ne fam que jcuer I'ceil [ur la premiere vignet–

te de

la

Planch~

premitre;

quand

0 0

a épuiré I'un, ce

qui

[e

faie touJonrs par les

enferrttres ,

on palfe

¡¡

l'au–

tre banc. Du cÓté de la

figure

tI.

tous les bancs fonr

épuifés: mais pour faire une nouvelle foncée, on n'at- ·

tend pas que rous

les

bancs roient épuifés , parce que

les ouvriers qui fabriquent l'

ardoife

mauqueroiem de ma·

tiere;

les tnivaux du fooq

de

la carriere, & ceux du

delfus, doivent marcher de concert .

N ous voila [ortis de la carriere. Voyons mainrenant

ce que deviendrom les morce3UX

d'ardoife

que le baffi –

cor a elllevés [ous le nom de

crenonI,

apres avoir éré

dé.rachés de la piece enferrée, avec un inll:rumem qu'on

v oit

Pla",!?e premiere

en

V,

& qu'on appelle

eifeall

d'en-bas,

parce qu'on ne s'en

[ert

qu'au fond de la car–

liere.

Quand on a déchargé les crenoDs , en ótant le

IlIeel

ARD

du bafficot,

il

Y

a

des ol1vriers rout

pr~ts

nvec des hot–

res qu'on appelle

hott~s

a

qllarticr,

pour les dill:inguer

de

celles

do~e OI~

re

Cen

daos

la

carriere , & qu'on ap–

pelle

hoten

fl

vmdangn. Voyez Planche

l .

~,ig.

l .

La

fig·

A

~Il:

une .horre

~

vuidange,

&

PI.

ll.

jig.

1.

vigo

l.

hone a qU3rrler ; d autres ouvriers prennenr

le

crenon

chacun par un bOllt, & le pofem fur la hOlle ' le hot–

tiers

chargés von! dépgfer lellrs fardeaux

aurou~

des ou–

vriers qui fabriquent

I'ardoif.:

c'en ce que fair la

fig.

1.

de la 1I. Vtg. de la Plnnche l .

la

Jig. FE, f e,

repréfenre afI'e¿ bien les crenons, quana dépo[é au–

tour des ouvriers, ils rravaillem

a

les repanir .

Voyez

Pla;;ehe

l .

Pour repartir, les ouvriers

[e

[ervent du cifeau

el,

qu'on voir

Planche

l .

& qu'ils appellent

cifeall

a

cr~ner;

ils I'in[erent dans le crenon , comme on

le

voit

dans la

fil{. FE, fe, mime Planche,

ou comme

00

le voit falre

¡¡

la

jig.

2.

,.ig. 1I. Plnnc. l .

Les mor–

ceaux

g

qui [Ont aurour de cene

fi~

__

2.

font

des

divi–

lions du

crenon ,

& ces divifions s appellelll

r~partons

.

Le morceau qu'on voit entre fes jambe ell: une por–

tion

de erenon

qu'iI faur achever

de

débirer en

repar–

tonI

.

L es repartons palfenr

a

uo ouvrier, qu'on voit

fig.

4· qui

avec

le cifeau

e

2,

appellé

cifeau moyen >

mime Planche,

poulfe la divifion des repanons en con–

trefendis. Quand l'

ardoif~

ell: en conrrefendis, les me–

mes

ouvriers prennent le palfc·partout ou cifeau

e

3.

ou ceux de la meme efpece

e

4,

e

4, & mettem le

contrefendis en fendis ou

ardoife

brure . Toures

les

di –

vitions du reparton en crenons, en conrrefeodis & en

fendis ou

ardoif~

brure,

[e

fom d'épaillem feulemenr ;

les fendis palfem entre

les

mains des ouvriers

3

&

5' ;

ces ouvriers fom affis

¡¡

rerre derriere des paillalfLlI15 [oó–

renus par des fourches, qui les garamilfenr de la cha–

leur & du mauvais rems' on le appelle

tlt~-ventJ;

ils

:>nr les jambes couvertes

des

guenes qu'on voit

Plan–

che

l.

jig.

A B,

&c. & emr'elle une forte de billot

c)'lindrique

O P

Q.,

dont on a enlevé une portion; ce

billor ou efpece d'érabli s'appelle le

chapt<t:

c'ell: fue

le

chapur que I'ouvrier pofe le fendis,

&

c'ell la fur–

face verticale de la [cétion qui diri){e le mouvemenr du

dol.ar

.

ou de I'ioll:rumem tr3l1chanr donr

iI

fe fert pour

terminer l'

ardoife,

& lui donller la forme qu'iI delire.

Seloo la forme que I'on donne au chapur, on a la com–

modiré de

fa~onller

diverfement

I'ardvifc:

quant au do–

leau vous en ave? la repréfenrarioo en

'I'

& en

V,

mi–

me Plonche

l .

il a une furface pIare comme celle d'un

cife:m

:i

dellx branches,

&

fon autre [mfaee eH arron–

die.

Le fendis au fonir des mnins de ceux qui fe fer–

vem du

dol;at<,

en

ardo.J.

,

mais. d'une qualiré telle

que le permet le morceau de fendls, rall! par la oaru–

re de la pierre dom

ji

ell: venu, qu\, par la figure qu'o!l

lui a donnée [ur le

chapltt: comme

toures les couches

de

I'ardoife

ne font pa exaétemem paralleles, les petits

angles qu'elJes formelll entr'elles fom perdre beaucoup

de maricre; uoe punion d'

ardoife

ou un cOlllrefendis

donr on efpere deux fendis ,

fe

divifera fouvell! oblique–

men t, & au !ieu de deux

ardoifes,

011

n'eo aura qu'une

avcc un morceau ou fragmenr dont· on ne fera qu'uoc

qualité d'ouvrage 1'ubalrerne: mais

ce

n'ell: pas [eule–

mem en palfant de l'érar de contrefendis

a

eelui de

fcndis que I'ouvrage [e dérél ion!; romes les divifions

de la pierrc om leurs inconvéniens.

Exemple: foir,

Planche

l .

Jig. FE, fe,

un morceall

de pierre que l'ouvrier d'ell·has a mis en crenon :lvec I'a–

lignouer

&

le pic-moyen , que le cifeau

e

J

ait éré inlér¡g

pour en rirer les repar!Olls

E F,

j

E,

iI

peut arriver que

fon épailfeur torale foir rraverfée de

,hauve

ou de

finne ;

ou qu'il s'y reneolltre de perirs

chats

qui empecherom une

eIaéte diviliou;

ces

chars

&

la finne s'appcrs:oivellt

_a

merveille dans

le

feodis,

fig.

M .

mime

Plan,~e:

.11 ,

mime Plm"h,

l .

il Y a une finne dans la dneébon

ZZ,

il o'en viendra qu'une

ardoife ,

& &.

Ces

fi?–

nes ne s'appers:oivcnr que par l'eRet, quand on travall–

le la pierre :lll, ham. On infere

[00

cifean dans un

crenon

FE fE;

on en e[pere quatre eontrefeodis, &

il arrive qu'on n'en tire qu'un enricr, la tinne arre–

tanto roujours la divilion.

Les ouvriers d'en-bas De [ont pas

(j

[urpris des fin–

nes' auili-rÓt qu'ils onr entamé un banc, elJes fe mon–

tren't dillioétement, s'il

y

en a: alors i1s roogenr

a

ell

rirer parti pour avoir des morceaux de pierre plus pe–

rits, ce qu'i1s fom en appliquam deux ou trois

co~ps

de pic moyen [ur la finDe . Ces eoups donnenr hell

¡¡

unc divifion qui re continue d3ns une

m eme

dire–

aion que

la

finne , fur la [urface de la pierre ou

l.

fuíue