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ARE
2boutilfe[!l, defque\s il a fail Cortir
a
plulieurc repriCcf
des gouttcS de b it.
( L )
(1)
A R E'O M E T RE, ( m. mot dérivé d'.,d"
t.–
..."iJ,
&
de
poi",,, ,
m'''¡lIra.
On appelle
ariom'lr.
un
rnluUlnenr
qui fen
3
mefurer la deofiré ou lapefanteur
des fluides.
Voye;:¡;
F
L U I DE,
G
R A V I T E' , PE
$/\
N–
~EUR,
&
DENSITE'.
L 'ar/om.tre
ordinairement cfi de verre; il confifie
en un globe rond
&
creux, qui Ce termine en un robe
long , cylindrique,
&
petit; on ferme ce tube hermé–
tiquemem, apres avoir fait emrer daos le globe autant
de mercure qu'il en faut pour fixer le robe
d~ns
une pofition verticale, lorfque l'innrumem en
ploo~é
dans I'eau. On diviíe ce tube 'en degrés comme on
voit
PI. de P " .umat.
fig.
18.
&
J'on efiime la pefan–
reur d'un fluide, par le plus ou le moins de profon–
deur
a
laquelle le globe dercend; enforte que le fluide
dans lequel il defcend le moios bas en le plus pefant ;
&,
celui daos lequel
iI
defeend le prus bas, le plus le–
ger.
En effet, c'efi une loi géuérale , qu'un corps peCant
s'enfonce dans un fluide, ]ufqu'ií ce qu'i1 occupe
da~s
ce fl\lide la place d'un volume qui lui foit égal en pe–
fanreur: de-la il s'enruit que plus un fluid e elt denre,
c'el1-a·dire , plus il elt pefal1t, pJus la partie du fluide,
qui rera égale en poids a
I'ar/ometre,
fera d'un petit
volurne ,
&
par conréquenr Je volume de tluide que
l'ar/omeere
doit déplacer fera aum d'autanr plus petit,
que le f1uide elt plus peíant: ainfi plus le fluide elt pe–
fam, moins
I'ar
/om.tudoit s'y enfoncer.
11
doit done
s'enfoneer moins dans I'eau que daos le vin, moins
dans le vin que dans I'cau-de-vie,
&c.
comme il arri–
v e eu eflet.
JI
Y
a un autre
ar/ometre
de I'invenrion de
M.
Hom–
berg: on en trouve la dercription fuivante dans les
T ra,,¡aél. philof n°.
262.
11, fig .
19.
dI
une bouteille
de verre ou matras dont le col
e
B
elt fi étroit, qu'une
goutte d'eau y oeeupe cinq ou fix lignes;
a
cllté de
ce col
tll
un petit rube eapillaire
D
de la longueur de
fix pouce,
&
parallele au eol
e
B .
Pour remplir ee vaif–
feau, on verre la liqueur par I'orifice
B,
dans lequel
on pellt meare un petit enlOnnoir: on verfera jufqu'a
ce qu'on voye Corrir la liqueur par I'orifice
D,
c'elt–
a-dire, juíqu'a ce qu'elle roit dans le col
e
B,
a
la
hautcur
e ;
par ce moyen on aura touiours le m8me
""olume ou la meme quanrité de liqueur;
&
conCé–
quemment on pourra trotlver par le moyen d'une ba–
lance, quelle en, parmi les différentes liqueurs donr on
aura rempli cet
ar/Mutre,
celle donr la pefameur ab–
folue ell la plus
grand~,
ou qui pere le plus.
11
faut aVoir
qu~l qu'égard
a
la fairon de I'année ,
&
RU
dcgré de ehaleur ou de froid qui regne dans l'air;
car il
y
a des liqueurs que la chaleur raréfie,
&
que
le froid condenre beaueoup plus que d'autres,
&
qui
oceup€nt plus ou moins d'eípace , felon qu'i1 fait plus
ou moins challd ou froid .
Voy.
P
E S /\ N T E U R S P E'–
CI F I QUE, R .
'I.RE'FA CTION,
& c.
A
I'aide de cet inflrumenr, ron favant auteur
a
con–
flruit la tab le fuivante, qui montre, tant pour I'été
que pour I'hyver, les différenres pefanreurs fpécifiques
des flllide5, dom l'uCage elt le plus ordinaire en Chi–
mie.
AREOMETRE
PESE' EN ÉTÉ,
EN
HYVER.
plein de
On~.
Dr.~.
G,.
o..
D r•
..f
G, .
Vif·argent
11
00
06
JI 00
32.
Huile de tartre
01 °3 08
Ell
°3 3 1
E fprit d'urine .
01
00
32. 01
00
43
Huile de vitriol
01 °3
1'8
01 04 03
Erprit de nilre
01 01 4° 01 01 70
Sel
..
01
00
39 01
00
47
l:au-forte
Ol
01
3
8 01 01
S)
E fprit-de vin
00
06 47
00
06 61
E au
de riviere
00
07
n
00
°7
n
Eau diltillée .
80 07
1'0
00
°7
>4
(1 )
Le
célebre Morgagni a vC2 qaelquefoi,
rOnlt
du tait de ces
tu.
bercules ; ¡'habil \Vinslou les ;]
rém3rqu~.
auffi.
d'ou
JI conclnt qu'
on pourroit les rt!garder commc: de
pems
mammc.lIons
3u:r.iliaires
~ui
fupplécnt un peu :m vrais mammcllons. Le cité
Morg~gni
a_
yoit el! le in€me (ouPi OD. mais
il
a rai(on de pecCcl' qu'on doit
ARE
L'inlhument vuide pefoit une dragroe vingt - huit
graios . •
U
De autre méthode pour connolere le degré de pe–
fameur d'un fluide, en de Curpendre une maDe de ver–
re maffif
&
de figure ronde
a
un crin de chcval, que
I'on attache au-delfous d'un petit plat: cette
ma(Je
ainri
fuípendue daos l'air a une balance ben june, demen–
re en équilibre avec un poids fait en forme de bamn,
&
fufpendu
a
l'autre bras de la balance; on plonge
enfuite le corps de verre daos la Iiqueur dont on veut
examiner la peranreur,
&
rur le champ I'autre bras
~e
la balance s'éleve
&
devient plus leger, parce que le
corps de verre a perdu dans la liqueur une partie de
foo poids: on met enfuite fur le petit plat auquel le
crin de cheval clt attaché, autant de poid! qu'il en faut
pour que l'équilibre foit rérabli;
&
ces poids ajoiltés
indiquent ce que la malfe de verre a perdu de íon
poids dans la Iiqueur : or le poids que ce corps a per–
du elt égal au poids d'un pareil volume de la Iiqueur;
donc on connolt par-la ce que peCe un volume de la
liqueur égal
a
celui du petit corps de verre.
M .
'MlIlfehenbroek parolt préférer cene derniere mé–
thode ií toutes les autres qu'on a imagin ées pour perer
les liqlleurs.
11
prétend que la méthode de M. Hom–
berg en partieulier a fes inconvéniens, parce que la
verru arrratlive du ruyau étroit fait que la tiqueur
y
monte plus haut que dans le col large;
&
comme les
liqueurs ont une vertu attratlive différente,
il
devra
y
avoir auffi une grande différence entre leurs hauteurs
dans le col large, lorfqu'elles fe feronr élevées juCqu'a
I'orifice du ruyau étroit.
Si all haut de la rige de
I'ar/omeere
on met quelque
petite lame de métal,
&c.
il s'enfonce plus avant,
qnoique dans la meme liqueur. En eflet, la partie plon–
gée de
I'ar/ometre
fouleve autanr de tiqucur qu'it eLI
(,
1.ut,pour faire ¿quilibre
a
l'inílrument enrier. S'il pe–
fe une once, par excmple, il fo(\leve moios d'eau ql!e
de vin, quant au volume, parce qu'iJ faut plus de
VID
que d'eau pour le poids d'une once;
&
eomme il ne
fait monter la Iiqueur qu'en'
s'enfoLl~anr,
iI
doit done
plonger plus avant dans ceBe qui eíl la plus leg.e:e.
Si I'on augmente le poids de
I'"r/om'tre
par I'addltloll
de quelque lame de méral, ou autremenr, il s'enfollce
plus avant, quoique dans la ml'me liq.ueur;
parc~
qu:a–
lors il en faut une plus grande quaLltlté pour IUI falre
équilibre.
M.
Form.y .
Cela ferr a expliquer divers faits. Si tous les corps
qui f1ortent, s'enfoncent plus ou moins , Cuivant la den–
fité du fluid e , une barque chargée en mer aura done
moins de parties hors de I'ean, fi elle vient
¡¡
remo
n–
ter une riviere; car I'eau falée peCe plus que I'eau dou–
ce,
&
les nageurs alfuren t qu'i1s en fentent bien la dif–
férence. On doit done avoir égard
3
cet effet,
&
ne
pas rendre la eharge aum grande qu'elle pourroit l'c–
tre', fi I'on prévoit qu'on doive palfcr par une eall
moins chargée de fel, que celte ou I'on s'embarque
°
On a
v(\
quelquefois des fles flotrantes, e'en-a-dire, de.
portioos de terre alfez confidérablcs qui fe détachent du
conrinellt,
&
fe Irouvanr moins peíantes que l'eau, fe
foutiennent
a
la furface,
&
flottent au gré des vents.
L'eau mine peu-it-peu certains terreins, qui font plus
propres que d'autres
a
fe dilfoudre: ces forres d'exca–
vations s'augmentenr avec le tems,
&
s'étendent an
loin; le delfus demeure lié par les racincs des plantes
&
des arbres,
&
le fol n'elt ordinairement qu'une ter–
re bimmineufe, fon legere; de forre que cette efpece
de croute elt moins pef'lIlte que le volume d'eau fur
lequel elle efi rec¡:ue, quand un accidenr quelconquc
vienr ií la détacher de la ten'e fenne,
&
a
la
m~ttre
a
flot . L'exemple de l'
aréometre
fait voir encore qu'i[
n'elt pas beroio pour furnager que le corps flottant foir
d'une matiere plus legere que l'ean . Car cet inltrumenr
ne fe foutienr poinr en verm du verre ou du mereure,
donr il en fait, mais Ceulemenr parce qu'il a, avec peLl
de íolidi:é, un volume conlidérable que répond it une
quanrité d'eau plus perante. Ainfi I'on pourroit faire des
barques de plomb, ou de tour autre métal , qui ne s'en–
fonceroient pas. E t en effet, les chariots d'artitlerie por–
tem rouvent a la fu ile des armées des gondoles de eui–
vre, qui fervem
¡¡
établir des POnts pour le palfage des
troupes.
M .
Forrmy.
11
le conl'iderer comrne ue
g landule3 {ebacée., puj(quc ordicajrement
ji
en
ecoulc
une
{ubftance {ebacée {embJable
a
celle
qui eíl {epa–
rée p:u les gl::mdulc.s de I'orcille décritC3 p.:ar M.
Val;:.,lv~.
c'cft..
a-dire
qDe
I'JiTue
du
b.it.
ou d'no humeur (ercux de.
diu
robe!!!
cule, a'en
qll'accidcDttl,
8<.
~I.uaordinairc .
(P)