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536

ARE

2boutilfe[!l, defque\s il a fail Cortir

a

plulieurc repriCcf

des gouttcS de b it.

( L )

(1)

A R E'O M E T RE, ( m. mot dérivé d'.,d"

t.–

..."iJ,

&

de

poi",,, ,

m'''¡lIra.

On appelle

ariom'lr.

un

rnluUlnenr

qui fen

3

mefurer la deofiré ou lapefanteur

des fluides.

Voye;:¡;

F

L U I DE,

G

R A V I T E' , PE

$/\

N–

~EUR,

&

DENSITE'.

L 'ar/om.tre

ordinairement cfi de verre; il confifie

en un globe rond

&

creux, qui Ce termine en un robe

long , cylindrique,

&

petit; on ferme ce tube hermé–

tiquemem, apres avoir fait emrer daos le globe autant

de mercure qu'il en faut pour fixer le robe

d~ns

une pofition verticale, lorfque l'innrumem en

ploo~é

dans I'eau. On diviíe ce tube 'en degrés comme on

voit

PI. de P " .umat.

fig.

18.

&

J'on efiime la pefan–

reur d'un fluide, par le plus ou le moins de profon–

deur

a

laquelle le globe dercend; enforte que le fluide

dans lequel il defcend le moios bas en le plus pefant ;

&,

celui daos lequel

iI

defeend le prus bas, le plus le–

ger.

En effet, c'efi une loi géuérale , qu'un corps peCant

s'enfonce dans un fluide, ]ufqu'ií ce qu'i1 occupe

da~s

ce fl\lide la place d'un volume qui lui foit égal en pe–

fanreur: de-la il s'enruit que plus un fluid e elt denre,

c'el1-a·dire , plus il elt pefal1t, pJus la partie du fluide,

qui rera égale en poids a

I'ar/ometre,

fera d'un petit

volurne ,

&

par conréquenr Je volume de tluide que

l'ar/omeere

doit déplacer fera aum d'autanr plus petit,

que le f1uide elt plus peíant: ainfi plus le fluide elt pe–

fam, moins

I'ar

/om.tu

doit s'y enfoncer.

11

doit done

s'enfoneer moins dans I'eau que daos le vin, moins

dans le vin que dans I'cau-de-vie,

&c.

comme il arri–

v e eu eflet.

JI

Y

a un autre

ar/ometre

de I'invenrion de

M.

Hom–

berg: on en trouve la dercription fuivante dans les

T ra,,¡aél. philof n°.

262.

11, fig .

19.

dI

une bouteille

de verre ou matras dont le col

e

B

elt fi étroit, qu'une

goutte d'eau y oeeupe cinq ou fix lignes;

a

cllté de

ce col

tll

un petit rube eapillaire

D

de la longueur de

fix pouce,

&

parallele au eol

e

B .

Pour remplir ee vaif–

feau, on verre la liqueur par I'orifice

B,

dans lequel

on pellt meare un petit enlOnnoir: on verfera jufqu'a

ce qu'on voye Corrir la liqueur par I'orifice

D,

c'elt–

a-dire, juíqu'a ce qu'elle roit dans le col

e

B,

a

la

hautcur

e ;

par ce moyen on aura touiours le m8me

""olume ou la meme quanrité de liqueur;

&

conCé–

quemment on pourra trotlver par le moyen d'une ba–

lance, quelle en, parmi les différentes liqueurs donr on

aura rempli cet

ar/Mutre,

celle donr la pefameur ab–

folue ell la plus

grand~,

ou qui pere le plus.

11

faut aVoir

qu~l qu'égard

a

la fairon de I'année ,

&

RU

dcgré de ehaleur ou de froid qui regne dans l'air;

car il

y

a des liqueurs que la chaleur raréfie,

&

que

le froid condenre beaueoup plus que d'autres,

&

qui

oceup€nt plus ou moins d'eípace , felon qu'i1 fait plus

ou moins challd ou froid .

Voy.

P

E S /\ N T E U R S P E'–

CI F I QUE, R .

'I.RE

'FA CTION,

& c.

A

I'aide de cet inflrumenr, ron favant auteur

a

con–

flruit la tab le fuivante, qui montre, tant pour I'été

que pour I'hyver, les différenres pefanreurs fpécifiques

des flllide5, dom l'uCage elt le plus ordinaire en Chi–

mie.

AREOMETRE

PESE' EN ÉTÉ,

EN

HYVER.

plein de

On~.

Dr.~.

G,.

o..

D r•

..f

G, .

Vif·argent

11

00

06

JI 00

32.

Huile de tartre

01 °3 08

Ell

°3 3 1

E fprit d'urine .

01

00

32. 01

00

43

Huile de vitriol

01 °3

1'8

01 04 03

Erprit de nilre

01 01 4° 01 01 70

Sel

..

01

00

39 01

00

47

l:au-forte

Ol

01

3

8 01 01

S)

E fprit-de vin

00

06 47

00

06 61

E au

de riviere

00

07

n

00

°7

n

Eau diltillée .

80 07

1'0

00

°7

>4

(1 )

Le

célebre Morgagni a vC2 qaelquefoi,

rOnlt

du tait de ces

tu.

bercules ; ¡'habil \Vinslou les ;]

rém3rqu~.

auffi.

d'ou

JI conclnt qu'

on pourroit les rt!garder commc: de

pems

mammc.lIons

3u:r.iliaires

~ui

fupplécnt un peu :m vrais mammcllons. Le cité

Morg~gni

a_

yoit el! le in€me (ouPi OD. mais

il

a rai(on de pecCcl' qu'on doit

ARE

L'inlhument vuide pefoit une dragroe vingt - huit

graios . •

U

De autre méthode pour connolere le degré de pe–

fameur d'un fluide, en de Curpendre une maDe de ver–

re maffif

&

de figure ronde

a

un crin de chcval, que

I'on attache au-delfous d'un petit plat: cette

ma(Je

ainri

fuípendue daos l'air a une balance ben june, demen–

re en équilibre avec un poids fait en forme de bamn,

&

fufpendu

a

l'autre bras de la balance; on plonge

enfuite le corps de verre daos la Iiqueur dont on veut

examiner la peranreur,

&

rur le champ I'autre bras

~e

la balance s'éleve

&

devient plus leger, parce que le

corps de verre a perdu dans la liqueur une partie de

foo poids: on met enfuite fur le petit plat auquel le

crin de cheval clt attaché, autant de poid! qu'il en faut

pour que l'équilibre foit rérabli;

&

ces poids ajoiltés

indiquent ce que la malfe de verre a perdu de íon

poids dans la Iiqueur : or le poids que ce corps a per–

du elt égal au poids d'un pareil volume de la Iiqueur;

donc on connolt par-la ce que peCe un volume de la

liqueur égal

a

celui du petit corps de verre.

M .

'MlIlfehenbroek parolt préférer cene derniere mé–

thode ií toutes les autres qu'on a imagin ées pour perer

les liqlleurs.

11

prétend que la méthode de M. Hom–

berg en partieulier a fes inconvéniens, parce que la

verru arrratlive du ruyau étroit fait que la tiqueur

y

monte plus haut que dans le col large;

&

comme les

liqueurs ont une vertu attratlive différente,

il

devra

y

avoir auffi une grande différence entre leurs hauteurs

dans le col large, lorfqu'elles fe feronr élevées juCqu'a

I'orifice du ruyau étroit.

Si all haut de la rige de

I'ar/omeere

on met quelque

petite lame de métal,

&c.

il s'enfonce plus avant,

qnoique dans la meme liqueur. En eflet, la partie plon–

gée de

I'ar/ometre

fouleve autanr de tiqucur qu'it eLI

(,

1.ut,

pour faire ¿quilibre

a

l'inílrument enrier. S'il pe–

fe une once, par excmple, il fo(\leve moios d'eau ql!e

de vin, quant au volume, parce qu'iJ faut plus de

VID

que d'eau pour le poids d'une once;

&

eomme il ne

fait monter la Iiqueur qu'en'

s'enfoLl~anr,

iI

doit done

plonger plus avant dans ceBe qui eíl la plus leg.e:e.

Si I'on augmente le poids de

I'"r/om'tre

par I'addltloll

de quelque lame de méral, ou autremenr, il s'enfollce

plus avant, quoique dans la ml'me liq.ueur;

parc~

qu:a–

lors il en faut une plus grande quaLltlté pour IUI falre

équilibre.

M.

Form.y .

Cela ferr a expliquer divers faits. Si tous les corps

qui f1ortent, s'enfoncent plus ou moins , Cuivant la den–

fité du fluid e , une barque chargée en mer aura done

moins de parties hors de I'ean, fi elle vient

¡¡

remo

n–

ter une riviere; car I'eau falée peCe plus que I'eau dou–

ce,

&

les nageurs alfuren t qu'i1s en fentent bien la dif–

férence. On doit done avoir égard

3

cet effet,

&

ne

pas rendre la eharge aum grande qu'elle pourroit l'c–

tre', fi I'on prévoit qu'on doive palfcr par une eall

moins chargée de fel, que celte ou I'on s'embarque

°

On a

v(\

quelquefois des fles flotrantes, e'en-a-dire, de.

portioos de terre alfez confidérablcs qui fe détachent du

conrinellt,

&

fe Irouvanr moins peíantes que l'eau, fe

foutiennent

a

la furface,

&

flottent au gré des vents.

L'eau mine peu-it-peu certains terreins, qui font plus

propres que d'autres

a

fe dilfoudre: ces forres d'exca–

vations s'augmentenr avec le tems,

&

s'étendent an

loin; le delfus demeure lié par les racincs des plantes

&

des arbres,

&

le fol n'elt ordinairement qu'une ter–

re bimmineufe, fon legere; de forre que cette efpece

de croute elt moins pef'lIlte que le volume d'eau fur

lequel elle efi rec¡:ue, quand un accidenr quelconquc

vienr ií la détacher de la ten'e fenne,

&

a

la

m~ttre

a

flot . L'exemple de l'

aréometre

fait voir encore qu'i[

n'elt pas beroio pour furnager que le corps flottant foir

d'une matiere plus legere que l'ean . Car cet inltrumenr

ne fe foutienr poinr en verm du verre ou du mereure,

donr il en fait, mais Ceulemenr parce qu'il a, avec peLl

de íolidi:é, un volume conlidérable que répond it une

quanrité d'eau plus perante. Ainfi I'on pourroit faire des

barques de plomb, ou de tour autre métal , qui ne s'en–

fonceroient pas. E t en effet, les chariots d'artitlerie por–

tem rouvent a la fu ile des armées des gondoles de eui–

vre, qui fervem

¡¡

établir des POnts pour le palfage des

troupes.

M .

Forrmy.

11

le conl'iderer comrne ue

g landule3 {ebacée., puj(quc ordicajrement

ji

en

ecoulc

une

{ubftance {ebacée {embJable

a

celle

qui eíl {epa–

rée p:u les gl::mdulc.s de I'orcille décritC3 p.:ar M.

Val;:.,lv~.

c'cft..

a-dire

qDe

I'JiTue

du

b.it

.

ou d'no humeur (ercux de.

diu

robe!!!

cule, a'en

qll'accidcDttl,

8<.

~I.uaordinairc .

(P)