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ARD

conduit

a

une autre falle, dom

I~

"oute toute uníe peu!

:!voir quinze piés d'élévation. CeHe falle a quarante

piés de large

&

pr\:s de qua!re cents pas de long;

&

<lU

bout elle a quatre rochers

&

une pyramide haute de

hui! pi<!s , dont la bafe a cinq piés de dinme!re. On

paffe de ceHe-la dans ul\e autre admirable 'par les rO–

eher

&

les pyramidcs qn'on y yoi!; m:lÍs fur-tou! il

y

eo a une de viugt piés de ham

&

d'un pié

&

demi

de diametre . La vonte de celte falle a d'élévation vingt–

deux piés dans les' endroits les plus élevés: elle a qua–

rame pas de large

&

plus de li x cents pas de long:

elle efl omée de deux cótés de quami!é de figures ,

de rochers ,

&

de perCpcaives;

&

ti

dans

Con

commen–

ecmeBt on

t~ouve

' Ie chemin incommode

a

caufe des

gros quaTliers de pierres qu'on y rencootre, la fin en el!

tres-agréable,

&

il Cemble que les figures qu'on y voit,

fOlem les comparti mens d'un parterre. CeHe deflliere

falle Ce termine eo s'étréciffant,

&

finit la beauté de ces

Iieux .

Tout ce qu'on :1dmire dans ces grotres, difcnt Ics

M ém. de Litt/rat.

du P . D efmolets, ces figures, ces

pyramides ,

h'e

Cont que des congellations, qui uéan–

m oins on t la bellaté dll marbre

&

la dureté de la pier–

re;

eX

qui expoCées

a

I'air , ne perdent rien de 'fes qua–

lirés . On rem:1rqne que dans toutes ces figures, il Y a

dans le milieu un pctit tuyan de la grofTeur d'une ai–

guille, par ou il dc!goutte cominuellement de I'ean, qui

vellant

a

fe congeler, produit dans ces Iieux tOut ce

qu'on y admire;

&

ceux qui VOnt fouvent les viIiter

reconnoiffem que la nature répare tous les deCordres

qu'on

y

commet,

&

femplace toures les pieces qU'Oll

détache. On remarque encore ulle chofe affez panicu–

liere, c'efl que I'air y el! extrcmemenr tcmpéré;

&

COntre I'ordinaire de tous les lieuK fouterrains, cel ui qu'

on

y

reCpire dans les plus grandes chgleurs, en aulli

dou! qne;. I'air d'une chambre, quoiqu'il n'y ait aucu–

ne

autre ou verture que la porre par laquelle on entre,

&

qu'on ne pniffe viii ter ces cavernes qu" la lucur des

tlambeaux .

j'aJourerai .qu'i1 faudroit avoir vifité ces licux par foi–

~¿me,

en

a~oir

vu de pres les merveillcs, y avoir fui–

VI I:s opératlons de la nature,

&

peut-I'tre m i'me

y

:¡volr tenté un grand nombre d'expériences , pour expli–

quer les phénomenes précédens . Mais on peu t , fans a–

v oir pris ces précautions , aífurer: tO. quc

á

nombre

de.pyramides droites

&

renverrées Ont toutes été pro–

dUllC:S

p.ar

les molécules que

le~

eaux qlli Ce fi lrrenr

a–

Cra"ers les rochers qUI forment les voútes , en dérachent

c onrinuellement . Si le rocher el! d'un tiffil fpol!gicllX,

&

que I'eau coule facilement, les moléculcs pierreufes

lombent a terre,

&

formen! les pyramides droites; (i nu

c onrraire leur écoulement en laborieux: fi elles paffenr

difficilem~11t

3

lravers les roehers , elles onr le tcms de

laiffer agglutiner les parties pierreuCes ; il s'en forme des

c ouches les unu fur les autres,

&

les pyramides onr

la

baCe renverf"e.

2°.

Que la nature réparanr tout dans

les cavernes

d'/lrcy,

il elt

a

préCumer qu'el les Ce con–

foliderollt un jour,

&

que les eaux qui fe til trent per–

pétuellement, augmenreront le nombre des petires co–

lonoes a\l poinr que le tout ne formera plus qu'un grand

rocher ._

3".

Que par-tou!

0\1

il

Y

aura des ca veflle,

&

des rochers Cpol!gieux, Ol! pourra produire les

m~mes

phénomcnes , en faif.'lnt Céjourner des eaux

:l

leur fom–

met :

4'.

Que

peut:~tre

on

~ourroit

ITII,difier ces pétri–

n catlons , ces excrolfr:IIlCeS plerreu[cs ; leur donner une

forme déterminéc ; employer la na ture

3

faire des co–

lono es d'une haureur prodigiellre,

&

peut-etre un grand

~ombre d'a~tres

ouvrages; effets qu'oll regarde comme

lmpolli bles a

pré~el1t

qu'on ne les a pas tcntés; mais

qUI ne furprendrolem plus s'ils avoient lieu comme je

conjeanre

~u'il ar~ive.roit.

Je ne connois qU 'un oblla–

ele au fucces; mals 1I el! grand: c'di la dépenfe qu'

on oe fera pas,

&

.Ie !ems qu'on ne veut jamais fe

<lo~mer.

On vondrOJt enfamer des prodiges

3

pen de

frals,

&

dans un moment; ce qui ne Ce peut guere.

• A R D A C H)

(Géog.)

vHle

é

piCcopale d'/rfande

au

cornté de Longfort.

L ong.

9. 48.

lat.

j'5'.

-37.

• ARDAL/UES, Curnom des MuCes pris d'Ar–

<!J¡lus fils de Vuleain, qni honoroit forr ecs' MefTes.

" A R D A S T A N

ou

A R D 1ST A N vilJe de la

provinee

ap~cJtée

Gebal

ou

[ra,!", P erji,!,,;,

• ARDE13 /L,

(Géog.)v illc

d'Afie, dans la Per–

fe , dans l'Adirbeizan .

L ong.6f. lat.

37.

ff.

, • ARDE'E,

(G/og. ane.

&

Mythol. )

ville capitale

des R urules . L es foldats d'Euée y ayant mi s le feu

on publia , dit O vide, qu'elle avoit éré changée eu

hé~

ron, oifeau que les Latins nommoiellt

ardea;

c'el! ton!

ARD

le foudetnent de CClte rnétamOl phofe . Peut-c!tre

Ardle

avoit-cllc été ainfi nummée du grand Ilonlble de hé–

rous qu'on rrouve dans

~He

contrée .

*

A

R

D E M

E

A

N

A C

H,

contr':c d'Ecoífe, dans

la province d¡: Rofs ; elle cU pleine de hautes monta–

gnes to"Jours couvertes de neigc .

• lA

R D

E

N 130

U

R

G,

vi))e des Pays-Bas, dans

Ja Fhllldre Ho))andoife.

L ong ..

11.

lat .

:fI.

16.

• ARDENNE,

f.

f.

(Géog.)

grande tarerfurla

MeuCe, qui s'étend fort loin de I'occident

a

I'oricnt,

&

qui paffe entre Charlemont au nord,

&

Rocroi su fud.

A R D E

N'

S, adj . pI.

(Hift. mod.)

en le nom qu'

on a donné

ii

une crpece de maladie pellilel1liclle, qui

fit autrefois beaucoup de ravage

a

Par;s,

&

dan~

le

royaume de France;

&

c'ell de'

\il

qu'el! venu le nom

de

¡ai"te Gme"Vie"Ve

del

t/rdenr;

parce que ceUe

mala~

die fut, dit-on, guérie par I'intereellion de CCHe Cainte.

11 Y

avoit

a

Paris proche l'égliCe métropol1taille, une

petite paroifie

Cous

le ritre de

¡ainte Gene'VIC"Ve det t/r–

denr,

érig¿e en mémoire de ce mirade,

&

qu'on vient

de détruire pour aggraodir l'hÓpital des Enfans-trouvés .

(Gl

'

ARDENT

(miroir);

c'el! un miroir concave,

dont la furface ell fort polie,

&

par lequel les ray.ons

du Coleil fOn! réftéchis

&

ramaff"s en un

Ceul

pOll1t,

ou plntÓt en un efpaee forr petit: par ce moyen leur for–

ce el! extrememem

au~menté~,

de Corre qu'ils brulent

les corps fur leCquels lIs tombent apres cette réunion.

Verre ardmt,

el! un verre convexe, appcllé eu latin

lem ea"ftica.

Ct> verre a la propriété de lranCmeme

les rayons de lumiere ,

&

dans leur pafiage il les ré–

fraae ou les incline vers Con axe ;

&

ces rayons ain"

rompus

&

rapprochés de I'axe, fe réuniílent en un point

ou • peu pres en un poitlt,

&

ont aíl

e7.

de force en

cet état pour bn'\ ler les corps .qui leur fotlt prércmés.

Ainli

iI

y acetre diflérence emre les m iroirs

&

le ver–

res

ardens,

que les premiers réuniffem les rayons en

le réfiéchilfant,

&

les autres en les brifant' ou en les

réfratram. L es rayons tombenr fur la furúlce des ml–

roirs

ardens,

&

en fom renvoyés, au Iieu qu'ils péne–

trem la fubllance des verres

ardens .

L e point de réu–

nion des rayons dans les miroirs

&

les verres

ardenJ,

s'appelle le

foye r.

On appelle cependam quelquetois du

nom général de

miroir ordent

les miroi"

&

les verres

arde"J. Voya.

LENTILLE

&

RE'FRACTION.

Les miroirs

ordenJ

dom on fe fen [ont concaves;

ils [Ollt ordinairement de métal: ils réftéchiffent les ra–

YOllS de lumiere,

&

par cette réfiexion il les

in~linent

vers

un

poinrde leur axc.

Voyez

MI ROl R, R

1'.

F

L E–

X

ION. Quelques ameurs croyent que les verres con–

vexes étoicm inconnus auX anciens: mais on a crO qu'

ils connoiffoiem les miroir5 concaves. L es hil!oriens nous

difellt que ce fut par le moyen d'un miroir concave qu'

Archimede brClla lOute une !kJte;

&

quoique le fait ait

été forr colltel!é, on en peut tOuJours tirer ceHe eon–

cJulion, <Jue les anciens avoient connoiílilOce de cetre

Corte de miroirs. On ne doure nullemem que ces mi–

roirs ne funent concaves

&

métalliques ,

&

on el! per–

fuadé qu'il avoient leur foyer par réHéxion. A I'é?ard

de verres brulaus, M . de la H ire fair mention

d

une

comédie d'Arlllophane appel léc

le] Nll leJ,

dans laquel–

le Strepfiade fai t parr

a

Socrare d'un expédient qu'il

a

rrouvé pour ne point payer fes denes , qlli ell de Ce Cer–

vir d'une pierre tranCparenre

&

ronde,

&

d'expoCcr cet–

te pierre au foleil, afin de fondre I'allignation, qui dans

ces tems s'écrivoit Cur de la cire .

M.

de la H ire pré–

tend que la pierre ou le verre dont il

ea

parl é dans cet

endroit, qui Cervoi!

a

allumer du feu

&

i\

fo ndre la ci–

re, ne peut avoir éré conea"e, paree qu'un foyer de

réftexion venant de bas en-haut, n'auroit pas été pro–

pre, felon lui, pour I'effet dom

011

a parlé ici, car l'u–

lage en auroit été trop incommode; nu líeu qu'avec

u~

foyer de réfraaion venam de haut en-bas,

011

POUVOI!

aiCémem bruler I'affignation .

Voye;¿

Hifl.

flcod.

17

08 .

Ce femimem el! confirmé par le fcholialle d'Arillopha–

ne. Pline fait mention de cerrains globes de verre

&

de cryrtal qui, cxpofés

~u

foleil, brOloiem les hablts,

&

meme ie dos de ceux fur qui tomboicm les rayons.

Et Laaance ajoOte qu'Ul1 verre fphérique plein d'ean

&

expofé su foleil, allume du feu, meme dans le plus

grand hyver, ce

q~i

parolt prouver

q~e

les effets des

verres convexes étOJent connus des anClens.

Cependallt il el! difficile. de concevoir comment le5

anciens, qui avoiem connolffance. de ces Forres de ver–

res

t/rdenJ ,

ne Ce Cont paS appen;us en meme tems que

ces verres groffillent les objets .

Ca~

tOut le

.~onde

con–

vient que ce oe fut que vers la

bn

du trelZleme lieele

que