5IS
.ARe
eccJ!f)
tenne qui fe prend en différens fen!:
t'.
poilr
le d.ocefe d'un archeveque, c'e!!:-a-dire toute I'étendue
de pays foamife
¡¡
la jurifdiétion, mais qui ne compo–
fe qu'un Ceul dioceCe; on dit en ce fens que tel éve–
ehé a été érigé en areheveehé; que tel areheveehé
eontient tel nombre de paroiífes:
1:.
pour une provin–
ce eeelélia!!:ique, eompofée d'un fiége métropol itain &
de plufieurs éveques
Cuffra~at;ls '; ~infi.
I'ar.the'/Jéché
de
Sens, ou I'églife métropolJtame, & pnmallale de S.ens
:lo
pour fuffragans les évechés ·d Auxerrc, de TrOles ,
de Nevers, & I'évcehé titulaire de Bethléem: 3'. pour
le palais arehiépifcopal, ou pour la eour eeclélia!!:ique
d'un archeveque; ainfi I'on dit qu'un tel eeclél1a!!:ique
a été mandé
a
l'orthevithl,
qu'on a agité telle ou tel–
le
matiere a l'
art hevithl:
4' . pour les revenus tempo–
rels de
I'arthevéthl ;
ainli
I'arthevéché
de Tolede paf–
fe pour le plus riehe du monde.
(G)
II
Y
a en Franee maimenam dix-huit
arthev¿chIJ.
Celui de Paris e!!: le plus di!!:ingué par le Iieu de Con
Ii¿ge qui en la eapitale du royaume : mais quelques au–
tres le fOil! encore plus par une prééminenee affeaée
a
leur liége .
11 n'y a que deux
archevéthIJ
en Angleterre, eelui
de Cantorbéri & eelui d'York, dOn! les prélats fom ap–
pellés
primatJ
&
métropolitains;
avec cene unique dif–
férenee, que le premier en appellé
primat
de toute
¡'Angleterre, & ¡'autre limplement
prrmat
d' Angleter–
re.
Voyez
P R I
M
AT
&
M E'T R o
P
o LIT A I N.
L'archeveque de Cantorbéri avoit autrefois jurifdiaion
fur I'(rlande, aum-bien que fur l' Angleterre: il étoit
"lualitié de patriarehe, & quelquefois
alteriuJ orbis pa–
pa,
&
orbiJ Britam,ici powtifex .
Les aaes qui avoiem rapport
a
fon autorité fe fai–
foient & s'enregillroiem en fOil nom, de cene manie–
re ,
a11110 p""tifitatus noflri primo ,
&c. I1 étoit aum
légat né ,
&e. V oyez
L E'G
A
r . II joüiífoit meme de
quelq\1es
m~rques
panieulieres de royauté, comme d'
e–
tre patron d' un éveehé, ainfi qu'il le fut de celui de
R oche!!:er; de eréer des ehevaliers , & de faire bmre
monlloie,
&e.
11 en eneore le premier pair d' Ang(e–
terre, & immédiatement apres la famille royale, a–
yant la préféance fur touS les ducs & tous les grands
officiers de la couronne ,
&e.
Suivant le droit de la
nation, la vérifieation des
te!!:amen~
refsortit
a
fon au–
torité; il a le pouvoir d'aceorder des lemes d'a'dmini–
flration ,
&e.
11 a auffi nn pouvoir d'aeeorder des li–
eences ou priviléges, & des difpenfes dans tous les cas
on, elles étoient autrefois pourfuivies en eour de Rome,
&
qui ne font poine contraires
a
la loi de Dieu .
Vo–
Jez
DI
S P
E N
S
E. 11 tiem auffi plufieurs cours de ju–
dicarures, tdles que la eour des arehes , la eour d'an–
dience , la conr de la prérogative, la cour des paroif–
fes privilé){iées.
V .
ARCH E , AUDIE.NCE,
&<.
L 'archeveque d'YorK a les memes droits dans fa pro–
vinee que I'archeveque de Camorbéri ; il a la prélean–
ce fur tous les ducs qui ne font pas du fang royal,
&
fur tous les mini!lres d'état, excepté le grand chan–
eelier du royaume . 1I a les droits d'un comte Palarin
filr Hexamshire .
L e nom
d'archeviehé
n'a guere été eonnu en ocei–
dent avant le regne de Charlemagne: & fi I'on s'en e!!:
fervi auparavant, ce n'étoit alors qu'un terme de di–
!Iinaion qu'on donnoit aux grands liéges , mais qui ne
)eur artribuoit aucune forte de jurifdiél:ioo; au Ueu qu'¡¡
préfent ce titre empone le droit de préllder au eoneile
de la province . e'e!!: aum a fon officialité que fOn!
portés
I~s
appels fimples des cauCes jugé'es par les offi–
eianx de res fuffragans .
Voyez
A
P P
EL, S U
F F R A–
GANT
&
ARCHEVEQUE .
(H)
A R
e
H E
V
E
Q
u
E,
f.
m.
(Théol. )
en latin
ar–
t;hiepijcopuJ,
~ompofé
du grec
":~""
prineeps,
&
d'
ó ...
¡n.>r" ,
'/Jtg il ;
e'en-a-dire chef ou premier efes éve–
"lues dalls une . eertaine étendue de pays. C'en ce qu'
~o
• nomme . au)ourd'hui.
métropoJit.ain,
qui a
~Iufieurs
eveques fillfragans; ma.s ceue
nOl.onre<rue malOtenant
ne feroit pas exaae pour tous les fiecles de l'Eglife,
puifqu'¡¡
y
a eu aU!refois des tnétropolitains fans fuflra–
gans, & des
arthevét¡ueJ
qui n'étoient pas métropol i–
tains .
V oye>:.
M E'T R o
P
o LIT
A
J
N.
V oyez ariffi le
P . Thomamn,
dijciplil1e de I'Eglife, parto l. li'/J.
l.
(1)
A prercnt
i1
y
a deux crpeceJ de Archcvéql1cs . de titre.
&:
de \
rc:6dc:nce . Ccux.c;i om leor liége dam le Chriftianirme .
Ceux~la
3U - ddlOrs
chez les infiddlcs .
8c
(ont appellé, ArchevEques in
lart,'bul .
On donne le cirre d'
Archev~que
¡1t
pttrt;buI
:lU.x
Nonces
Apoftoliqu.c:s.
&.
a
quelque
autre l
l
rélat
pour
marque d'un
plus
ARe
Le
n~m
d'
drthtfJét¡ue
fut abfolument iDeonDn danS'
Jes prem!ers fiecles de l'Eglife: il I'étoit encore du tems
du
prem.erconcile géneral de Nicée, & meme de ceux
d'Antioche
&
de Sardique, Ol! il n'eo c!!: fait nulle
mention daos les canoos qui eoncernent les priviléges
des premiers fiéges & les appels eeclt'lia!!:iques; ee ti–
tre d'hnnneur
&
de jurifdiétion n'eut pas été oublié,
s'il eut atoes exiné. 11 parolt feulement par le trente–
troifieme canon artribué aux, Ap6!res, que lorfqu'on
voulol! marquer le prélat qu on a depuis nommé
ar–
thevir!,,, ,
00
difoit feulement le premier éveque d'une
nation . C'e!!: aiofi qu'Eufebe,
Hifr. ectllJ. Ji'/J.
V.
dit
qu'Irenée, éveque de Lyon, étoit év€que des églifes
des Gaules, fur leCquelles
iI
avoit I'intendanee .
On eroit que S. AthanaCe introduifit le premier ce
terme daos l'EgliCe vers le milieu du quatrieme fiecle ,
en donnant par oeeafioo ce titre
i\
I'éveque d' Alexan–
drie. Mais ce nom dans fon origine n'étoit qu'un ter–
me de véoération & de reCpea,
&
ne fU! d'abord em–
ployé en orient qu'i I'égard des év';ques les plus il lu–
nres par leur doarine & par leur fainteté . C'etl en ce
fens que S. Grégoire de Na1.iaD7,e qualitie d'
arehe'/Jt–
'Irte
S. Athanafe lui-meme. EnCuite ce titre fut donné
par déférenee aux évéques des villes les plus dillin–
guées, mais fans
Y.
anaeher aucun rappor! aux privilé–
ges quí pouvoient etre altaehés
a
(eurs fiéges . Tout
I'oriem alTemblé dans le !roifieme concile général d'E–
pheCe, le donua au pape S. Célenin &
a
S. Cyrille,
fans prétendre égaler les prérogatives du fi ége d'Ale–
xandrie
a
celles du fiége de R ome. Dans le coneile
général de Chalcédoine "Jes Peres le donnerem auffi
au pape S. Léon; & S . l!.piphane en ufa ainfi non-feu–
lemen! a I'égard de S. Alexandre & de S. Pierre mar–
tyr, mais meme de Melece, auteur du Cehifme qui dé–
fola I'orient. Ce ne fut qu'apres que l'Eveque d' Ale–
xandrie fe fut amibué le nom
d'arehefJ¿'!'Ie,
qu'il eut
flit valoir contre les éveques de fa provll1ce, qui lui
fuCeitoient des conte!!:ations injunes, qu'oll le regarda
comme un titre de préérninence & de jurifdiaion . Alors
on le reflraignit paniculieremell! aux métropol itains qui
avoient des fuffragans, au lieu qu'on l'avoit donné juf–
que-U
a
de fimples éveques qui n'en avoient aucun.
C'en donc
a
l'éveque d'Alexandrie qu'on doit prvpre–
ment rapporter I'origine du nom
d'arehevir¡ue
dans le
fens Ol! l'on le prend aujourd'hui .
Mais quelqu'autorifée qne fOt I'éslife Greque
a
di–
!linguer ainli fes métropolitains, l'Eghfe L atine fut long–
tems fans fuivre fon exemple. <.-elle d'Atrique fur-tout
s'en éloigna juíllU" profcrire dans le troifieme coneile
de Carthage , auquel amlta S. Augufiin, le titre
d'ar–
ehevér¡ue ,
comme plein de fafie & d'orguell .
Vetrút
JjnoduJ 1It prima! fedis epije.pus non appelletur prin–
cePi facerdotum
alet fummllJ
jacerdoI ,
fed
tanttlY/Z
pri–
ma! fedil epifeopus.
Cependant elle admenoit les IJIres
d'archi-pretre, d'archi-diacre , de primat; il en vrai qu'
en Afrique la primatie u'étoit anachée
a'
aucun fiége
épifeopal en paniculier , mais
a
la perfonne du plus an–
cien éveque,
a
dater du tems de fa promotion
a
,'é–
pifcopar.
Voyez
P R I
M A T
&
P R I
M
AT lE .
Si les autres églifes d'oecidem tirent moins d'éclat
que eelle d' Afrique,
iI
en eertain que les principales,
telles que celles de France & d'Efpagne , n'avoiem pas
eneore adopté ce titre dans le feptieme lieele, comme
il
paro~t p~r
S. J(idore de Seville, qui vivoir en
625' ,
& qlli en le premier auteur L atin 'lui falle memioll
des
arehevér¡lItJ;
& d'un grand nom.bre
d'év~ques
qui
foufcrivirem au concile d'Orléans, tenu en
621 ,
nul
ne prend
ce
titre, quoique plulieurs prenneD! celui de
métropolitain.
,
Ce que ce terme fembloit avoir d'odieux ayam dif–
paJu avee le tems, toute I'églife d'occidellt l'a adopté
aum-bien que celle d'orien!, comme un lerme
éner~i
que & propre
¡¡
ex primer le degré d'honneur & de
JU–
rifdiaion dans I'épifeopat, qu'Ont les métropolitains fur
les éveqlles leurs fuffragans . On ne di!!:ingue plus aujour–
d'hui la digni¡é de métropolitain d'avec celle
d'(jrche–
Vir¡1" .
( 1)
L'
arehevér¡lIe
a droit de eonvoquer le con–
cile de fa provinee & d'y prélider, de juger par appe!
des caufes des fujets de fes fuffragans, de viiiter meme
fa provinee, felon le concile de Trente, mais pour des
rai-
h
:1.Utdegré
d'honneur .
Dan.
prefque
tOntCS
les
. ilIcs
c.1pirales
de Souvera¡os Catolique$
il
y
a un Archeveque .
&
pre{qne
tOIl'
fom
nomm6:
par les
meme.s
Souvt<fa¡ns en C;\$ de
vaC.1nce .
La
notre Républiquc de Lucques a auCli Ja
Dominiltion
de
fon
Arche:~
veque .
(D)