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ARe
des cages ou volieres poor renfermer les oifeaux ,
&
des logos pour en lerrer les provitions.
Ayam accordé pour nourriture dix moutoos chaque
j our aux animaux carnaciers, eflimés
a
80 loups, il e11
auroit lallu
36S0
pour un an: mais ce oombre dimi–
ouftm de dix par jour, ne devoit
~tr~
compré que com–
me un nombre fixe de , 820: or ,ayam e!l imé les ani–
m aux qui vivem d'herbes, de graines, OU de fruirs,
ég3ux
la
120 breufs & a 80 moutons, ajoutam 80 a
1820, on reconnolt qu'i1 auroit eu 1900 montons a
oourrir, & 120 breufs.
II
tr?uve que fept , D?outoDS
mangem
aU!an~
de fourage qu un. breu!; d ou
11
con–
clur qu'i1 fa llol! aut3nt de nourrllure a tous ces am–
maux qu'a
4 0 Q
breufs;
&
paree qu'il eflime que 40 li–
vres ou une coudée cube parifienne de foin, pourroiene
oourrir un breuf en un jour,
il
en réfulte qu'il en au–
roit fallu 146000 coudées pour un an. Le troiliemc
':rage éroit de la capacité de 15'0000 cqudées cubes .
Le foin el! la nourriture qui occupe le plus de place :
lnais 146000 coudées cubes de foin fuffifoient pour
nourrir les animaux pendan! un an; ainli, fuivam cet
ameur, il
Y
auroit eu fuffifammem de place dans cet
.ttage pour ferrer autant de nourrilUre qu'il en falloit
pour nourrir les animaux pendam un an. Toure la ca–
paciré de
I'nreh"
en prenanr la
cou~ée
a
18
poyces,
é lOit de 45'0000 coudées ou 675'000 plés: elle avol! 45'0
p;és de long , 75' piés de large , & 4S de hau!. Tel
el! le fy!leme du
P.
Buteo, qui 'vivoit dans le
IVl 0
'iecle.
Q uelque ingénieufes que paroilJent fes idécs,
&
quel–
que exaél: que [oir fon calcul, fon opinion foufrre pour–
Jallt de grandes difficul tés. Les principales qu'y remar–
que M. le Pellerier , font 1°. que la coudée done parle
1'vloyfe éroir celle de Memphis, différenre de celle de
P aris, & plus courte d'une feptieme partie: 2°. qu'un
b1ltimem plat
&
quarré, plus long
&
plus large que
ham, o'a nul beCoin de lel! pour l'empecher de rour–
oer, de quelque maniere qu'Oll le charge : 3°. qu'i1 efl
ridicule de placer des animaux emre des fum iers
&
des
provitioos pour les élOuftér,
&
de les mettre Cous I'eau
pour les priver de la lumiere; au lieu qu'oo prévieot
lOUS ces inconvéoiens en les merrant au troifieme éra–
ge : 4·.
que la peCameur du corps des aoimaux qui eo–
trerent dans
I'arche
ne pouvam aller
3
foixall!e-d ix mil–
liers,
&
les pI:..ovilions qu'on
Y
enferma & qui ¿!Oiear
au-de1Tus. des animaux, pouvant aller
ii
plus de dix mil–
lions,
iI
n'y auroit pas de bon fens de merrre dix mil–
lions de charge dans un érage placé au-delrus d'un au–
tre qui n'en auroir comenu que foix3me-dix milliers:
S·.
qu'en plac;,ant la porre de
I'areh,
a
UD des cÓtés
pour lai{ler une allée vuide de trois cellts coudées de
long fur
ti
x de largc, on auroir rendu cene
arehe
plus
pefanre d'un c6ré que d'un autre ,
&
incommode en
g~ raot
la
fy mmétrie des érables
&
des aurres apparre–
mens. Mais, aj oure D . Cal met,
il
Y
a peu d'auteurs
qui ayenr rmiré ·cette mariere , qui ne foiem rombés dans
quclques inconvéniens. L es uns om fair
I'areh,
trop
grallde les alltres rrop perire; d'aurres rrop peu fol ide:
la plüparr n'om apper<;u
d'aur~es
difficultés
dan~
l'hi–
{Ioire du dél uge, que ceIle qUl regarde la capaclré de
J'nreh"
fans faire anenrion
a
une intiniré d'aurres in–
convéniens qui réCultem de fa forme, de la diflribu–
t iou ces appartemens, des érages, des logemens des ani–
m aux, de leur diflribution, de la maniere dOllt on
pouvoit Ieur donner
a
boire &
a
manger, leur procu'
rer du jour
&
de l'air; les nettoyer & faire couler le
fumier
&
les immondices hors de
l'areh,
ou dans la
femine. On peut voir toures ces difficulrés éelaircies par
M.
le Pelletier de Rouen, dans le
chapo xxv. de fa
D ijJertation (ur I'areh, de Nol.
N
ous tcrmincrons cet aniele par quelques obferva–
lions fur le lieu oi! s'arreta
I'"rehe
apres le déluge.
Quelques-uns ont cru que e'éroit pres d' Apamée, ville
de Phrygie, fur
k
fleuve Marfyas, parce que cene vil–
le prenoit le furnom .
d'arehe,
&
portoit la figure d'une
IIrehe
dans Ces médallles, comme il parolr par une pie–
ce (rappée en I'honneur d' Adrien, ou
1'011
voir la fi–
gure d'u n homme qui repréCeme le fleuve Marfyas , avec
ces mots : AnAMEON KIBOTO:I MArn-A;¡, c'elt a-dire
mldaill, d' Apamée, I'arehe , le fieuve MarfyaJ .
Et
dans les vers Sibyllins, on lit que le 100m Ararat, ou
s'arrera
l'arch"
efl fur les confins de la Phrygie, aux
fources du fleuve M arfyas: mais ce femimenr n'efl pas
fOl'renable; le plus Cuivi, appuyé fur une Iradirion con–
{lame
de~
Orientaux & Cur la narrarion de M oy[e, efl
que
l'arehe
s'arrera fur
le
mO/ft Arnrnt
;
ce qui faiot
Jér6me traduit par
les montagntJ d'Armlnie .
Jofephe
ARe
I'hiflorien parlant d'lzares, fils du roi de
l'
Adiabene,
dir que foo pere lui donoa un callton dans l'Arméoie,
nommé
Kaerpn,
011
l'on voyoit des refles de l'
areh~
de N oé,
&
il cite encore Bero[e le Chaldécn, qui dit
que de fon tems on voyoit des refles de
l'ar,h,
fur les
monragLles d'Arménie .
Ami,!,,;t. L;v.
l.
l h.
11.
Lib,
XX. cap.
ij.
Nicol3s de Damas, Théophile d' Antioche, Ifidore
de Séville,
raconte.ntI~ m~me.
chofe; Jean Struys ,
.dans fes voyages, dlt qu eD 1670 1I mOnta fur la mon–
tagne d' Ararat, & ,
Y
trouva un hermite
1
talien qui
I'aífura que
l'arche
éroit eucore toute emiere fur 'certe
momagne; qu'i!
~r?it
eorré .daos
~e b1itime~t,
&
lui
momra une crolx falte du bOls qUII en avolt lui-me–
me arrachée: mais M . de Tournefort qui a éré fur les
lieux, aJlure que la monragoe d'Ararat efl inacceffible
&
que depuis le milieu julqu'au fommer elle efl
per~
pétuellement couverre de neiges qui ne foodeor jamais
&
au~travers
defquelles on ne peut s'ouvrir aucuo paf:
Cage . Les Arménieos eux-memes tieODem par tradi–
tion, qu'a cauCe de cet obflacle, perfoone, depuis Noé,
n'a pu monter fur cette mooragne, oi par conféquem
doñoer des nouvelles bien certaines de I'état de
l'ar–
che;
c'efl donc Üms aucune preuve folide, que quel–
ques voyageurs om avancé qu'on en voyoit encore des
débris.
Calmet, D;jJert. fur fareh, d, N ol,
&
Diél.
d, la Bible, tomo
l.
lettre
A,
aux motJ
A
P A M
E'E ,
ARARAT ,
&
ARCHE.
(G)
A R CHE
(la eour deJ nrcheJ)
en Angleterre ell une
COur épifcopale • laquelle re1Tortilfent les al'pels en fait
de matieres eccléliafliques de tootes les pardes de la
province de Canrorbéri.
Voyez
C o U R,
A
P P
EL,
&
A'R CHE
" EQ
u
E .
Certe cour efl ainfi appellée de
l'églife
&
de la tour voutée de famte Marie, ou elle
fe renoit ordinairement. Les officiers de cette cour fom
le juge , le fecréraire de fynode, les greffiers , les avo–
cars, les procureurs ou députés de I'aifemblée du cler–
gé,
&e.
L e juge de la cour des
arch'J
efl appellé /,
do)'uJ
deJ archtJ
ou
I'official de la eour da archa,
&c.
On
joine ordioairemeot acetre officialiré une Jurifdiél:ioo
particuliere fur treÍ7.e paroi1Tes de Londres: cetre JU–
riCdiél:ion s'appelle
un doymnl;
elle n'ell point fubor–
dODnée
a
l'aulOrité de I'éveque de L ondres,
&
elle ap–
partient a l'archeveque de Canrorbéri .
D'aurrcs penfent que le nom
&
les fonél:ions du do–
yen de la cour des
archa
viennent de ce que l'offi–
cial de l'archeveque ou le doyen, étam fouvem em–
ployé dans les ambalfades érrangeres, le
do~en
des
ar–
eheJ
éroir fon fubflitur dans cetre cour . Ce juge fur
quelque appel que I'on falfe
¡¡
fa cour, fur le champ
&
fans :lUCUn examen ultérieur de la caufe, eovoye
foo ajournemem
a
l'accuCé,
&
fa défenCe au juge dont
efl appel. L es avocars qui plaident ou qui peuveot
plaider
-;i
la cour des
archeJ,
doivene etre doél:eurs en
droir civil dans quelqu'une des univerlités d'
A
nglerer–
re.
( H. )
A R
e
HE
0"
A
R
C
H 1,
(Gramm.)
terme qui par
lui-mcmc
&
pris feul n'a aucune lignification dérerminée,
mais qui en acquiert une tres-forre lorfqu'il en préce–
de quelqu'autre limpie qu'il éleve au degré fuperlarif,
dont il a pour lors l'éoergie; ainli
1'00
dir
arehi-fo",
arehi-e0'lTtin,
&c. pour exprimer le plus haur degré de
folie
&
de fourberie; on dit aum pour marquer une
fur-émioence d'ordre ou de dignité,
arehange, nrehe–
'lJéque, archi·diacre) archi-thrlforier) archi-marlcha/,
&c.
Ce mOl efl formé du grec
.i~.; ,
primaut/, eommnn–
demalt, aut.riel;
d'ou il efl dérivé
':c""
priHtepJ,
f"mmm ,
prince ou chef.
En Angleterre on fupprime ordinairemeot
1';
final du
mot
arehi,
ce qui rend durs
a
I'oreille les termes dans
la compofitioll de[quels il emre; défaut qu'on a é viré
daos preCque toures les autres langues , foir morres, foir
vivames .
f/oyez
ANO MAL OrtIRRE'GUL I ER.(G)
A R C
H E'E,
f.
m.
(Phyji%gie.)
ce mot lisoifie
ancien
dans fa propre érymologie. Balile ValcnrlO &
alltres Chimifles abufercnt de ce mor qu'ils converti–
rcnt en
den natllr-k.ntrbm,
sppellallt ainli le principe
qui détermioe chaque végérarion en fOil efpcce . Para–
celfe admir
l'arehle ,
&
Vaohel monr voulut ex primer
par-lii un erre qui oc mt oi
~'eCprir
peofan!, oi un corps
gromer
&
vulgaire; mais quelque etre moyen qui di–
rigelt lOures les fonél:iolls du corps [ain, guérlt les
maladies daus le[quelles
il
erre, ou meme entre quel–
qllefois en délire,
cre.
Ce qui a engagé ces Philofo–
phes
a
fe forger ces hypothefes, e'ell qu'ils oot¡ vii que
le