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516

ARe

des cages ou volieres poor renfermer les oifeaux ,

&

des logos pour en lerrer les provitions.

Ayam accordé pour nourriture dix moutoos chaque

j our aux animaux carnaciers, eflimés

a

80 loups, il e11

auroit lallu

36S0

pour un an: mais ce oombre dimi–

ouftm de dix par jour, ne devoit

~tr~

compré que com–

me un nombre fixe de , 820: or ,ayam e!l imé les ani–

m aux qui vivem d'herbes, de graines, OU de fruirs,

ég3ux

la

120 breufs & a 80 moutons, ajoutam 80 a

1820, on reconnolt qu'i1 auroit eu 1900 montons a

oourrir, & 120 breufs.

II

tr?uve que fept , D?outoDS

mangem

aU!an~

de fourage qu un. breu!; d ou

11

con–

clur qu'i1 fa llol! aut3nt de nourrllure a tous ces am–

maux qu'a

4 0 Q

breufs;

&

paree qu'il eflime que 40 li–

vres ou une coudée cube parifienne de foin, pourroiene

oourrir un breuf en un jour,

il

en réfulte qu'il en au–

roit fallu 146000 coudées pour un an. Le troiliemc

':rage éroit de la capacité de 15'0000 cqudées cubes .

Le foin el! la nourriture qui occupe le plus de place :

lnais 146000 coudées cubes de foin fuffifoient pour

nourrir les animaux pendan! un an; ainli, fuivam cet

ameur, il

Y

auroit eu fuffifammem de place dans cet

.ttage pour ferrer autant de nourrilUre qu'il en falloit

pour nourrir les animaux pendam un an. Toure la ca–

paciré de

I'nreh"

en prenanr la

cou~ée

a

18

poyces,

é lOit de 45'0000 coudées ou 675'000 plés: elle avol! 45'0

p;és de long , 75' piés de large , & 4S de hau!. Tel

el! le fy!leme du

P.

Buteo, qui 'vivoit dans le

IVl 0

'iecle.

Q uelque ingénieufes que paroilJent fes idécs,

&

quel–

que exaél: que [oir fon calcul, fon opinion foufrre pour–

Jallt de grandes difficul tés. Les principales qu'y remar–

que M. le Pellerier , font 1°. que la coudée done parle

1'vloyfe éroir celle de Memphis, différenre de celle de

P aris, & plus courte d'une feptieme partie: 2°. qu'un

b1ltimem plat

&

quarré, plus long

&

plus large que

ham, o'a nul beCoin de lel! pour l'empecher de rour–

oer, de quelque maniere qu'Oll le charge : 3°. qu'i1 efl

ridicule de placer des animaux emre des fum iers

&

des

provitioos pour les élOuftér,

&

de les mettre Cous I'eau

pour les priver de la lumiere; au lieu qu'oo prévieot

lOUS ces inconvéoiens en les merrant au troifieme éra–

ge : 4·.

que la peCameur du corps des aoimaux qui eo–

trerent dans

I'arche

ne pouvam aller

3

foixall!e-d ix mil–

liers,

&

les pI:..ovilions qu'on

Y

enferma & qui ¿!Oiear

au-de1Tus. des animaux, pouvant aller

ii

plus de dix mil–

lions,

iI

n'y auroit pas de bon fens de merrre dix mil–

lions de charge dans un érage placé au-delrus d'un au–

tre qui n'en auroir comenu que foix3me-dix milliers:

S·.

qu'en plac;,ant la porre de

I'areh,

a

UD des cÓtés

pour lai{ler une allée vuide de trois cellts coudées de

long fur

ti

x de largc, on auroir rendu cene

arehe

plus

pefanre d'un c6ré que d'un autre ,

&

incommode en

g~ raot

la

fy mmétrie des érables

&

des aurres apparre–

mens. Mais, aj oure D . Cal met,

il

Y

a peu d'auteurs

qui ayenr rmiré ·cette mariere , qui ne foiem rombés dans

quclques inconvéniens. L es uns om fair

I'areh,

trop

grallde les alltres rrop perire; d'aurres rrop peu fol ide:

la plüparr n'om apper<;u

d'aur~es

difficultés

dan~

l'hi–

{Ioire du dél uge, que ceIle qUl regarde la capaclré de

J'nreh"

fans faire anenrion

a

une intiniré d'aurres in–

convéniens qui réCultem de fa forme, de la diflribu–

t iou ces appartemens, des érages, des logemens des ani–

m aux, de leur diflribution, de la maniere dOllt on

pouvoit Ieur donner

a

boire &

a

manger, leur procu'

rer du jour

&

de l'air; les nettoyer & faire couler le

fumier

&

les immondices hors de

l'areh,

ou dans la

femine. On peut voir toures ces difficulrés éelaircies par

M.

le Pelletier de Rouen, dans le

chapo xxv. de fa

D ijJertation (ur I'areh, de Nol.

N

ous tcrmincrons cet aniele par quelques obferva–

lions fur le lieu oi! s'arreta

I'"rehe

apres le déluge.

Quelques-uns ont cru que e'éroit pres d' Apamée, ville

de Phrygie, fur

k

fleuve Marfyas, parce que cene vil–

le prenoit le furnom .

d'arehe,

&

portoit la figure d'une

IIrehe

dans Ces médallles, comme il parolr par une pie–

ce (rappée en I'honneur d' Adrien, ou

1'011

voir la fi–

gure d'u n homme qui repréCeme le fleuve Marfyas , avec

ces mots : AnAMEON KIBOTO:I MArn-A;¡, c'elt a-dire

mldaill, d' Apamée, I'arehe , le fieuve MarfyaJ .

Et

dans les vers Sibyllins, on lit que le 100m Ararat, ou

s'arrera

l'arch"

efl fur les confins de la Phrygie, aux

fources du fleuve M arfyas: mais ce femimenr n'efl pas

fOl'renable; le plus Cuivi, appuyé fur une Iradirion con–

{lame

de~

Orientaux & Cur la narrarion de M oy[e, efl

que

l'arehe

s'arrera fur

le

mO/ft Arnrnt

;

ce qui faiot

Jér6me traduit par

les montagntJ d'Armlnie .

Jofephe

ARe

I'hiflorien parlant d'lzares, fils du roi de

l'

Adiabene,

dir que foo pere lui donoa un callton dans l'Arméoie,

nommé

Kaerpn,

011

l'on voyoit des refles de l'

areh~

de N oé,

&

il cite encore Bero[e le Chaldécn, qui dit

que de fon tems on voyoit des refles de

l'ar,h,

fur les

monragLles d'Arménie .

Ami,!,,;t. L;v.

l.

l h.

11.

Lib,

XX. cap.

ij.

Nicol3s de Damas, Théophile d' Antioche, Ifidore

de Séville,

raconte.nt

I~ m~me.

chofe; Jean Struys ,

.dans fes voyages, dlt qu eD 1670 1I mOnta fur la mon–

tagne d' Ararat, & ,

Y

trouva un hermite

1

talien qui

I'aífura que

l'arche

éroit eucore toute emiere fur 'certe

momagne; qu'i!

~r?it

eorré .daos

~e b1itime~t,

&

lui

momra une crolx falte du bOls qUII en avolt lui-me–

me arrachée: mais M . de Tournefort qui a éré fur les

lieux, aJlure que la monragoe d'Ararat efl inacceffible

&

que depuis le milieu julqu'au fommer elle efl

per~

pétuellement couverre de neiges qui ne foodeor jamais

&

au~travers

defquelles on ne peut s'ouvrir aucuo paf:

Cage . Les Arménieos eux-memes tieODem par tradi–

tion, qu'a cauCe de cet obflacle, perfoone, depuis Noé,

n'a pu monter fur cette mooragne, oi par conféquem

doñoer des nouvelles bien certaines de I'état de

l'ar–

che;

c'efl donc Üms aucune preuve folide, que quel–

ques voyageurs om avancé qu'on en voyoit encore des

débris.

Calmet, D;jJert. fur fareh, d, N ol,

&

Diél.

d, la Bible, tomo

l.

lettre

A,

aux motJ

A

P A M

E'E ,

ARARAT ,

&

ARCHE.

(G)

A R CHE

(la eour deJ nrcheJ)

en Angleterre ell une

COur épifcopale • laquelle re1Tortilfent les al'pels en fait

de matieres eccléliafliques de tootes les pardes de la

province de Canrorbéri.

Voyez

C o U R,

A

P P

EL,

&

A'R CHE

" EQ

u

E .

Certe cour efl ainfi appellée de

l'églife

&

de la tour voutée de famte Marie, ou elle

fe renoit ordinairement. Les officiers de cette cour fom

le juge , le fecréraire de fynode, les greffiers , les avo–

cars, les procureurs ou députés de I'aifemblée du cler–

gé,

&e.

L e juge de la cour des

arch'J

efl appellé /,

do)'uJ

deJ archtJ

ou

I'official de la eour da archa,

&c.

On

joine ordioairemeot acetre officialiré une Jurifdiél:ioo

particuliere fur treÍ7.e paroi1Tes de Londres: cetre JU–

riCdiél:ion s'appelle

un doymnl;

elle n'ell point fubor–

dODnée

a

l'aulOrité de I'éveque de L ondres,

&

elle ap–

partient a l'archeveque de Canrorbéri .

D'aurrcs penfent que le nom

&

les fonél:ions du do–

yen de la cour des

archa

viennent de ce que l'offi–

cial de l'archeveque ou le doyen, étam fouvem em–

ployé dans les ambalfades érrangeres, le

do~en

des

ar–

eheJ

éroir fon fubflitur dans cetre cour . Ce juge fur

quelque appel que I'on falfe

¡¡

fa cour, fur le champ

&

fans :lUCUn examen ultérieur de la caufe, eovoye

foo ajournemem

a

l'accuCé,

&

fa défenCe au juge dont

efl appel. L es avocars qui plaident ou qui peuveot

plaider

-;i

la cour des

archeJ,

doivene etre doél:eurs en

droir civil dans quelqu'une des univerlités d'

A

nglerer–

re.

( H. )

A R

e

HE

0"

A

R

C

H 1,

(Gramm.)

terme qui par

lui-mcmc

&

pris feul n'a aucune lignification dérerminée,

mais qui en acquiert une tres-forre lorfqu'il en préce–

de quelqu'autre limpie qu'il éleve au degré fuperlarif,

dont il a pour lors l'éoergie; ainli

1'00

dir

arehi-fo",

arehi-e0'lTtin,

&c. pour exprimer le plus haur degré de

folie

&

de fourberie; on dit aum pour marquer une

fur-émioence d'ordre ou de dignité,

arehange, nrehe–

'lJéque, archi·diacre) archi-thrlforier) archi-marlcha/,

&c.

Ce mOl efl formé du grec

.i~.; ,

primaut/, eommnn–

demalt, aut.riel;

d'ou il efl dérivé

':c""

priHtepJ,

f"mmm ,

prince ou chef.

En Angleterre on fupprime ordinairemeot

1';

final du

mot

arehi,

ce qui rend durs

a

I'oreille les termes dans

la compofitioll de[quels il emre; défaut qu'on a é viré

daos preCque toures les autres langues , foir morres, foir

vivames .

f/oyez

ANO MAL OrtIRRE'GUL I ER.(G)

A R C

H E'E,

f.

m.

(Phyji%gie.)

ce mot lisoifie

ancien

dans fa propre érymologie. Balile ValcnrlO &

alltres Chimifles abufercnt de ce mor qu'ils converti–

rcnt en

den natllr-k.ntrbm,

sppellallt ainli le principe

qui détermioe chaque végérarion en fOil efpcce . Para–

celfe admir

l'arehle ,

&

Vaohel monr voulut ex primer

par-lii un erre qui oc mt oi

~'eCprir

peofan!, oi un corps

gromer

&

vulgaire; mais quelque etre moyen qui di–

rigelt lOures les fonél:iolls du corps [ain, guérlt les

maladies daus le[quelles

il

erre, ou meme entre quel–

qllefois en délire,

cre.

Ce qui a engagé ces Philofo–

phes

a

fe forger ces hypothefes, e'ell qu'ils oot¡ vii que

le