ARB
d'un boutQn de l'clruption d'une branehe,
&~.
·Enfin comme les racines poulfem aux endroits
ou
les tllmenrs fom environnées d'U1l6 terre convenable-,
ment humeél:ée, on emretiendra la terre
fralch~
&
hu–
mide ' ce fera pour les marcones qu'on fait en pleine
terre ' en cóuvram la rerre de litiere,
&
en l'arroCanr.
Qual:r aux marcones qu'on palfe dans des mannequins,
",ots ou caitles .
Voy/!->:.
dans le mémoire de M. Du–
bnmel, les pre:cautions qu'il faur prendre.
11
Cuir de tour ce qui précede , que plus on 6tudie
la
nature,
plu~
on eft étonné de trouver daos les Cnjets
les plus vils en apparence des phénomenes dignes de
toute l'attention
&
de toute la curiofité du philofoj'he.
Ce n'eft pas alfe. de la fuivre dans ron cours ordlllai–
re
&
reglé,
il
faut quelquefois e{[1yer de la dérourer,
pour connoltre toure [a f6condité
&
toutes [es reITour–
ces. L e peuple rira du philofophe quand il le verra oc–
"cupe: dans fes jardins
iI
déraciner des
aybres
ponr leur
meme la cime en rerre
&
les racines en I'air: mais ce
peuple s'e:merveillera quand
il
verra les branches prcn–
dre racine,
&
les racincs fe couvrir de feuilles. Tous
lcs jours le f.1ge joue le r61e de D émocrite,
&
ceux
qui I'environnent celui des Abdéritains . Cene avanture
eft de premicrs ages de la philofophie
&
d'aujourd'hu! .
A
R B RED E
J
u
J)
E'E
011
A
R B RED E
J
u
D A S,
'IIoye>:.
G
A IN I E R.
(1)
A
R B RE,
( H;¡1. nato boto
)
qui porte des favonet ..
tes,
aYbol' [apinda;
genrc de plante obfervé par le
P.
o'
Plumier. Ses fleurs font compofées ordinairemem de
quatre pétales difpofés en rofe; le pirlil fort d'un cnli–
ce compofé de quatre feuilles,
&
devient dans la fui–
te un fruit íphériqlle qui renferme une petite noix auill
fphérique, dans laquelle il y a une amande de meme
figure. Tournefort,
Inj!. rei heyb.
V.
P
L A N
TE .
(1)
~
Cet
"bre
eft défigné d2ns les Bot1nirles par
aybor
[ aponayia americana.
11 crolt
a
la
J
ama"ique
&
dans
d'aurres contrées des Indes occidentales. Son fruit eft
mar en Oaobre. L orfqu'il eíl fec, il eft fphérique,
d'uné couleur rougdtre, plus petit qu'une noix de gal–
le, amer au go>1t, mais fans odeur.
On le recommande dans les pales couleurs. L e fruit
palTe pour u.o fpécifique contre cene maladie; il la gllé–
rit infailliblement, íur-tour quand on a fait ufage des
eaux ferrugineufes. On en croit la teiuture, ['extrait
&
l'eíprit plus énergiques encore.
A
R
n
R E
n
E
v
1 E,
ehuya, ( Hij!. ,nato bot. )
a,brif–
feau dOn! les embryons écailleux dcvieonent des fruits
oblongs . On troUye entre les écailles des femences bor–
Mes d'un fcuillet délié. Ajuutc" aux caraéh:res de ce
geme la firuaore tinguliere de fes
feuill~s,
qui [om foro'
mées par de petites écailles pofties les unes fur les au–
tres . Tournef¡)rt,
Inj!. rei herb. Voy,
P
L A N
TE.
(1)
On .appona cet
",bre
de Canada en France au roi
Fran~ojs
1.
Ses fcuilles [ont réColutives, defficcatives,
earminatives fudorifiques; ron bois eft déterfit, fudo–
rifi que , propre pour rélifter
au~
venins, aux maux
~es
yeux ou des oreilles, étant pns en poudre ou en
lll-
fufion.
.
lI eft 1inli nommé parce qu'il erl to>1jours verd,
&
qu'il rend une odeur douce
&
agréable. On I'appelle
encore
cedye a",lricai",
ou
arbre toüjours verd.
11 el!
ehaud
&
apéritif; il provoque les regles, !\uérit
le~ p~les couleurs dilTout les tumeurs : fon hUIle apphquée
fur la
goutt~
la foulnge . Son aél:ion eli analogue
it
eelle du feu;'elle irrite
&
elle dilfout ; elle purge les
lits de puces
&
de poux. Boerh.
Infl. (N )
A
R B R E DE V
lE,
(Thlolog.
)
c'étoit
u~
arbre
planté au milieu du paradis, dont le 'fruit aurOtt eu la
v crtu de con[erver la vie :\ Adam, s'il avaií obéi aux
ordres de D ieu ; mais cet
a,bre de vie
fur pour lui un
arbrc de mort _
a
caufe- de fon infidélité
&
de fa defo-
béi{[1nce .
'
fi.
R B R E
de la
[cienc~
du bien
&
d" mal;
c'étoit
un.. arbre
que Dieu avoit planté au milieu du
p~radis .
'11 avoit défendu
a
Adam d'y toueher , fous peme de
la vie:
'{tlO
~í1im
die
,om~deriI
ex eo, morte
mo~je
,·is.
O n difpnte
Ii
l'arbY<
de vie
&
I'a ybre de la ["en–
ee
du bim
&
dfl mal
étoient un
m~me
arbre. Les
lemimons fom partagés fur cela. V oici les raifOlll qu'
on apporte pour
&
contre le femiment qui dent que
e 'étoient dcux
arbres
différens . Moyfe dit que D ieu
ayant planté le jardin d'Eden,
y
mit
tou~es
fortes .de
¡'ons
aybr",
&
en particulier
I'arbre de
VI<
a" m,"",
dI< payadiJ; comme ""ffi
l'
aybr. de la [ cienee d" bien
&
dI< mal.
Et lorfqu'll eut mis l'homme dans le pa–
radis , il lui dit:
ma"gez:. de to,u les fy"i&! d" jardin,
.,.ais
¡"
maifgc>:. pas du fruii de
la
[cience dI< bien
&
Tome
l.
AAB
499
tlu Htal;
14r
""
m'omelft 'fue vous eH aure2; mangl;
v ous mON're>:..
Et lorfque le ferpent tenta Eve, il lui
dit:
pOllY},"o; DICu v ous a-t-íl défendu de mange/' d.
tOIU les "úts du jatdiH?
Eve répondit,
Di", nous a
permis de manger des [mits d" paradis , mais
il
nOlu
a .défcndu d'u[er du ¡mit 'fui erl a" ,."ilim d" jay–
dm, de peu, 'f'" nous ne mOllryions.
L e ferpcm répli–
qua:
VOftI
ne
mOfl,rrcz. point; maiJ.
D ie/{.
fait
'lu'oujJi–
tot
que vous en attyez
mongl,
VOl JtttX
feront'OU'lJCrtI,
&
VOIIS [ere>:. cO'1'me des dieux, fachant le bien
&
le
mal.
Et apres qu' Adam
&
Eve eurent violé le com–
mandemem du Seigneur, D ieu les charra du paradis,
&
leur dit :
voil" Adam 'Iui ej! devenu com"'e
/'11"
de
i us, [acha1/t le bim
&
le mal; mais "-prl[ent d.
pellr 'l,,'il ne prenne encore d" fmit de 'IIie, '1"'il n'e,.
ma"ge,
&
ne vive iternenement, il le mit hors da
paradi.'. Gene{. ij.
9.
ibid.
'11.
17.
Gen. ;ij,
1.
2,
3.
&
v.
22.
"
De mus ces palTages on peut
inf~rer
en faveur du
fentimem qui n'admet qu'un
arbre
dont D ieu ait défen–
du
l'ufa~e
i
Adam.
1°.
Qu'il n'eft pas uécelTaire d'etl
reconnottre deux ; le meme fruit qui devoit conférer
la vie
!t
Adam) pouvant auill donner la fdence.
2° .
Le
texte de M oyfe peut fort bien s'entenare d'un feul
ar–
bre
:
D i", planta
l'
arbre de la vie
011
l'
aybY< de la
[cience.
Souvent dans l'hébreu la eonjonél:ion
&
en
é–
quivalente
a
la disjol1él:ive
q,,;
&
de la m éme manie–
re,
de pell' 'lu'il ne prevne auffi le fruit d. vie,
&
ne viv e Iternellement
,
fe peur expliquer en ce fens:
de peur que comme il en a pris, croyal1t
y
trouver la
rcience, il n'y retouroe auffi pour y t(ouver la vie. 3°–
Enfin le délllon amibue véritablement au meme
lIybre
le
frui t de la vie
&
le fruil de la fcien"e:
vo"s ne mOllr–
rez point; moiI
D ittt
fait qu'aujJi-tfJt que
7101a
aure;c
mangé de ce fyuit, vo'u [Rure>:.
le
bien
&
le mal.
I1
les rallure COlme 12 peur de la mort,
&
leur promet
la fcience en leur oftrant le fruit défendu .
Mais I'opinion eontraire parolt mieux fondée dans la
lettfe du texte . M oyfe dil1ingue manifeftemenr ces deux
Mbyes) I'aybye de la vie,
&
I'arbre de la [cience;
pour–
quoi les vouloir confondre fans néceillté? La vie
&
la
[cience [om deúx effets tOut diffécens ; pourquoi vou–
loir qu'ils [oiem produits par le
m~me
fruit? Efl-ce
trop que de défendre
i
AdRm I'ufage de deux
aYh"es ?
L e difeours que Dieu tiem
a
Adam apres (on péché,
parolt bien expre pour diílinguer id deux
"rbres: d.
pe1lr '1u'il ne prenne auffi dll
f~"it
de vi<,
&
ne 'IIi–
v e Iternel/ement;
comme s'il difoit, il a déja
go-o.tédu fruit de la [cience,
il
faur l'éloigner du fruit de
vie , de peu'r qu'il n'en prenne au(fi. L e démon
a
la
vérité
ralT-o.reEve
&
Adam contre la crainte de la mort:
mais il ne leur offre que le fruit de la fcience, en leuf
difant que des qu'ils en auront
go-o.ré, ils [eront auill
éclairés que des dieux: d'ou viem qu'apres leur péché
il
el1 dit que
IeUYJ
ye"x ¡uyent qU'lleyts .
Ces raifoas
nous fom préflÍrer ce dernier femiment au premier .
V _
~.
Augullin,
lib. VI.
de I'ouvrage imparfait contre Ju–
llen,
cap. xxx. p.
13f9.
&
[uiv .
On demande quelle étoit,
b
nature du fruit Mfen–
du . Quclques-uns Ont cr-o. que c'étoit le froment d'au–
tres,
,!~e c'ét~it
la vigile, d'autres le figllier, d\aurres
le cenÍler, d autres le pommier: e-e dernior fenti–
ment a prévalu, quoiqu'il ' ne foit guere m ieux fondó
que )es autres .
C?11
"ite. pour le .prou.ver le palfage du
C~nttq¡l~
des
~anttques
:
Je vous
a,
t!ve'¡lI~
fOlu 1m pom,
mur,
()
efl., la
que
votre. mere a
perdu [ un innocence;
comme
ti
Salomon aVOlt voulu parler en cet endroit
de la chute de la premiere femme .
R abb.
in Sanhe–
drin, fol.
70-
'EheodoI. apud TheodQY. '1u",j!. xxviij.
In
Gen.t. /jidor .. PclllI. liv .J. Ipítr. ¡j. (anticor. viij.
f.
Pluheurs ane·lens om pns tout le récit de Moyfe
d~ns
un fens,
~guré,
&
ont cru qu'on ne pouvoit ex""
pltquer ce reCJt que comme une allégorie.
S Ll.uguftin a cnl que la vertu de l'
arbre
de vie
&
de 1
"rbre de la [cience dll bien
&
d" mal,
étoit fúe
natur
~l.Je~
miras;.uleufe; d'aut¡"es croyent que
ce~te
ver–
tu IUI eto.lLJJ1\tlÍrelle. Selon Philon,
I'arbre
de vle mar..,
quoit la piété,
&
l'
arbre de la feience
la prudence_
Dieu eft l'auteur de ces vertQ!. L es
Ra~bins
racontent
des choles incroyables
&
ridieules de
I'aybre
de vie. 11
étoit d'une grandeur prodigieufe) toutes les eaUl< de la
terre fortoient de fon pié; quand on auroit marché cinq
aents ans, on en auroit
a
peine fait le tour.
Peut-~tre
que tOut cela n'elt qu'une allégorie; mais la chofe ne
mérite pas qu'Of\ fe fatigue
a
en chercher le fens ca–
ché. Augurl.
de GeneI. ad Litter. lib. VIII.
&
lib,
l/.
de peceat. N erit,
( ,
xxj.
Jofepbe,
I1nlil{. /i4.
l.
Bbbb
2
Bo-