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ARe

a

examiner plu/ieurs

autre~

rayon.s efficaces, fur·to'!t

ceux qui parten!

d~

la parne fupéneure

&

de la pame

inferieure de fon dlfque .

Le 'diametre apparent du foleil étant d'environ 32', il

s'enluit que fi le rnyou

E F

palle

p~r

le cemre du fo–

leil un rayon efficace qui pan irn de la partie fupérieu–

re

dU

foleil, tombera plus haut que le rayon

E F

de

J6', c'e/l-a-dire fera 3vec ce rayon

E P

un angle d'en–

viron 16'. C'en ce que fait le rayon

G H

(Jig.

46. )

qui [ou!iram

la

meme réfraétion que

E F,

fe détour–

ne

vers

1

&

de-H

VNS

L,

jufqu'a ce que Cortan! avee

la

mcme réfrnétion que

N

P

,

il parvienne en

M

pour

[ormec

un angle de 41d 14 avec la ligne

O

N. .

D e

m~me_

le

r~yoll

.Q.

R

qui par\ de la partie infé–

¡ieure du foleil, tombe [ur le poinl

R

16' plus bas ,

c'e/l-a-dire fait un angle de 16' en-defrous avec le rnyon

E F;

&

fouffraDt une réfraétion, il fe détourne vers

S,

&

dc-Ia vers

T,

ou pafram

dan~

I'air

iI

pan'icm jufqu'a

V;

de forte que

1:1

ligne

T V

&

le rayon

O T

focmeut

un :mgle de 4rJ 46' .

A

I'égard des rayons qui viennent

~

I'reil apres deux

réflex.ions

&

deul( réfraétions, on doit regarder com–

me efficaces cenx qui

1

apres ces deux réflexions

&

ces

dtuI réfraétiolls, Cortem de la gouete l'aralleles, entce

eUI .

Supputant done les réfic:.:ions des rayons qui vien–

nem, COt11me 23,

(Jig.

45".

n°.

2. ) du centre du [0-

leil ,

&

:tui pénérram dans la partie inféricure de la gOut–

te, fouHreDt, ainfi que nou, I'avons [uppoCé , deux ré–

flexions

&

deux réfraétions,

&

entrent dans I'reil par

des lignes pareillcs

a

celle qui efl marquée par 67 ,

(jig.

47. ) nous trouvons que les rayons que I'on peut

regarder comme efficaces, par exemple 67, focment

vcc la ligne 86 tirée du centce du fOldl, un angle

lI67 d'envlron

pd :

d'ou il s'enCuit que le rayon effi–

c:¡cc qui part de la partie la plus élévée du COleil, fait

avec la meme Iigne 86 un angle moindre de 16' ;

&

celui qui viem de la panie

infécieu.re,

un angle plus

gcand de 16' .

Imaginons done que

A B C D E F

[oit la route du

rayon efficace depuis la partie la plus élévée du fo leil

j nfqu'iJ I'ceil

F,

1':lIlgl e 86

F

feca d'environ 5'ld

&

44'.

D e

m~me,

fi

G H 1 K L M

efl la route d'un rayon

efficace qui pan de la partie inférieure du Coleil

&

a–

boutit

a

I'ceil, I'angle 86

M

approche de

j2.

d

&

16'.

Comme

iI

y

a plu/ieurs ,ayons efficaces outre ceux

qui partem du centre du Coleil, ce que nous avons dit

de I'ombre Couffre quelque exception; car des trois ca–

fons qui Com tracés

(Jig.

45".

n°.

2.

&

46. ) il n'y a

que les

del1~ extr~mes

quí 3yent de I'ombre a leur c6-

té eHéríeur.

A l'égard de 1;1 quantité d.c lumiere, c'efl-i -dire du

faiCceau de rayons qui fe

~éumíTent da~s

un certaiu poinr,

par exemple, dans le pomt de réflexlOn des rayons ef–

ficaces, on peUl le regarder com!De un corps

lumin.ux

terminé par l'ombre . Au re/le II faut cemarquer que

juCqu'ici nous

a~ons

fuppofé que tous. les rayons. de lu–

m iere fe rompolem égalemem; ce 9U1 nous a falt trou–

ver les an¡:;les de 41Cf 30'

&.

de

f2.

Mais les diHérens

rayom ql'i parvlennent ain/i juCqu'a I'reil, [Ont de di–

v erCes coulenrs, c'efl-a-dire propres

a

cxciter en nous

J'idée de différemGs couleurs;

&

par conféquent ces ra–

yons fom différemment rompus de .I'eau dans I'air ,

quoiqu'i1s tombent de la ml:rne mamere Cur une furfa–

ce refrangible: ca. on fait que les rayol1s rouges, par

exemple , fouffrenr moins de réfraétion que les rayons

jaunes, ceux-ci moins que les bleus, les bleus moins

que les violets ,

&

ainfi des autres.

Vo)'<z

C o

U L E U R.

1I fui r de ce qu'on vient de dire, que les rayons dif–

fércns ou hérérogenes fe [éparent les

UIlS

des autres

&

prenDenr différentes romes ,

&

que ceu! qui Com horno–

genes fe réuniLTent

&

aboutifrent

3U

méme endroir. Les

angles de 41d 30'

&

de j2d, ne Com qúe pour les ra–

yons d'une moyenne refrangibiliré, c'efl-a-dirc qui en

le

rompant s'approchent de la perpendiculaire plus que

lrs rayons rouges , mais moins que les raTons violets:

&

de-Ja "iem que le poinr lurnineux de la gouete ou

fe fait la réfraétion, parotr bordé de dift"érentes con–

leurs, c'cfl-a -dire que le rouge, le verd

&

le bleu,

nailTem des différens rayons rouges, verds

&

bleus du

[oleil , que les différentes gouttes tranCmettem

:l

I'reil,

comme il arrive lorrqu'on regarde des objets éclairé"s

:l–

tr3vcrs un prifme.

I/oyez

P

R

I S

M E •

Telles Com les couleurs qu'un feul globule de plnie

doit repréCenter

¡¡

I'reil: d'ou

iI

s'enfuit qu'un grand

nombre de ces petits globules veuant

a

fe répaudre dans

I'jlir, y fera appereevoir différemes couleurs , pourvu

T ome

l.

ARe

50 S

qu'ils Coient tdlement diCpoCés que les rayons cfficaces

puifrent affeétcr I'reil; car ces rayons ainfi diCpo(és, for–

meront un

arc-tn-c.iel.

Pour déterminer maimenant quelle doit erre cette di–

fpotition , Cuppofons une ligne droite ticée dn centre du

Colei\" i I'reil du Cpeétuteur, telle que

V X (jig.

46. )

que nous appellerons

lign< d'afPeél:

comme elle part

d'un point extrememem éloigné, on pem 1:1 fuppoCet

pnr:1:tele

~ux

autres lignes tirées du meme poim; or

on [ait qu'une Iigne droite qui coupe deux par3\1eles ,

focllle des angles

altecn~s

égatl.l: .

Voy.z

A

LT E R

s

E .

Imaginons donc un nombre indéfini de Iignes tirées

de I'reil du Cpeétatcur

a

I'endroit oppoCé au Coleil ou

[one des goultes de pluie, lefqueltes formem diHe rens

angles avec la ligne d'aCpea,

ég~ux

aux angles de ré–

fraét ion des différens rayons refrangibles,' par exemple,

des angles de 4td 46' ,

&

de 41d 30' ,

&

de 41d 40' ,

ces lignes tombant Lur des gouttes de pluie éclaicées du

fOleil, formeront des angles de

m~mc

grandeur avec

les ra)"ons rirés du centre du Colej¡ aux

m~mes

goultes ;

de forte que les Iignes ainfi tirées de I'reil repcéCeme–

ront les rayons qui occafionnem la fenfation de diffé–

rentes cou leurs .

Celle, par exemple, qui forme un angle de 4td 46',

repréfcmera les rayons les moins refrangibles ou rouges,

des diHc,entes gounes;

&

celle

d~

41d 40' , les rayon.

violets qui font les moins refrangibles. On trouvera les

couleurs imermédiaires

&

leurs refrangibilités dans l'eCpa–

ce intermédiaire .

Vo)'<z

R o

U G E •

On fait que I'reil étant placé au Commet d'un cone,

voit les obJets fur fa furface comme s'ils étoient

dan~

un cecc\e , au moins 10rCque ces objets (Ont afre? éloi–

gnés de lui: car quand diHerens objets fom a uoe di–

flance aíTe? conlidérable de I'reil , ils pacoiíTem erre

i

la meme dillance. N ous en avons donné la raiCon dftDS

I'articf<

A

P PAR E N T;

d'ou

iI

s'enfuir qu'un grand

nombre d'ohjers ainr. difpoCés , parottcont rangés

dan~

un cercle Cur la turface du cone . Or I'reil de norre

Cpeétateur efl ici au fommet cornrnun de pluficurs eo–

nes formés par les diftccenres efpeces de rayons effica–

ces

&

la

ligne d'aCpeét. Sur la Curface de celui dont

I'angle au Commer efl le plus grand,

&

qui conrient

tous les autres , fom ces gouues ou parties de gouttes

'lui paroiíTent rouges; les gouetes de couleur de pour–

pre ¡oht Cur la fupcrficie du cone qui forme le pI us pe–

rit angle

¡¡

fon fommet;

&

le bleu , le verd,

&

c.

fOllt

dans les cones intermédiaires. 11 s'enCuit done que les

différentes eCpeces de gounes doivent paroltre eornrne

fi

elles étoient

diCpoCé~s

dans autant de bandes ou arcs

cOlorés, comme on le voit dans l'

arc-",-ciel.

]'vI.

N ewton explique cela d'un·e maniere plus fcien–

tifique ,

&

donne aux angles des valeurs un peu diffé–

rentes. SuppoCons, dit-il , que

O

(jig .

48. ) Coir I'reil

du Cpeaateur,

&

O P

uoe ligne parallele aUI rayoos

du

Coleil;

&

Coient

P O E, P O P

des angles de 46<1

1

t

,

de 41d 2', que I'on Cuppofe touroer autour de leur

c6ré cornmun

OP:

ils décrirom par les extrémirés

E.

F,

de leucs aurres c6tés

O E

&

O P,

les bords de l'

arc–

",-ciel.

Car ti

E, F

fom des gouues placées en quelque eo–

droit que ce foit des furfaces coniques déerites par

O

E, O F,

&

qu'elles

Coient

éclaicées par les rayom du

foleil

S E, S P;

COlflll!e I'angle

S E O

efl égal

a

I'an–

¡¡le

P O E

qui efl de 40d r

i

,

ce fera le plus grand

angle qui puifre etre fair par la Iigne

S E

&

par les

rayons les plus

refran~ibles

qui fom rompus vers I'ceil

aprcs une Ceule

réfl~xlon;

&

par conféquem tOutes les

gouetes quí fe rrouvenr fur la ligne

O E,

enverront

a

I'reil dans la

pl~s

granqe abondance polible les rayoDs

les plus refrangibles ,

&

par ce moyen feront femir le

violet le plus foncé vers la région ou elles fom pla–

cées .

D e meme I'angle

S F O

étam égal

a

I'angle

PO F

qui efl de 42d

2',

fcra le plus grana angle Celon lequel

les rayons les moins refrangibles puillem fortir des gom–

tes apres une fcule réflexion ;

&

par conféquenr ces ra–

YOII fcrom envoyés a I'reil dans la plus grande quan–

tiré poílible par les g{)uetes qui Ce trouvenr [ur

la

Iigne

O F,

&

qui produirotlt la fenfation du rouge le plu,

foncé en cet endroit.

Par la meme raifon les rayons quí ont des

degr~s

intermédiaircs de réfrangibi lité, viendrour dans la plus

grange abondance poílible des

goutt~S

placée.s. entre

E

&

r,

&

feront femir les couleurs Imermédlalres dans

I'ordre qu'exigem leurs degcés de réfrangibilité, c'e/l–

a-dire en avan<yanr de

E

en

P,

ou de la partie imé–

rieure de

l'

are

a

I'extérieure dans cet ordre, le violer .

Cccc

¡'in-