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5

08

ARe

rapprocher,

&

bientÓr la panie fu périeure du troilieme

tlyc--en-cic/

re confondit avec

l'arc-o¡-ctel

extérieur.

A –

lors

I'are· en-';el

extériel1r perdir

C~

coulcur en cer en–

droír , comme cela arrive lorfque les couleurs fe con–

fondenr

&

tombent les unes fur les aurres ; mais aux

endroirs ou les deux couleurs rouges tomberem l'une

fur l'aurre en fe coupant; la couleur rouge paeur avec

plus d'éc1at que celle du premier

IIre-",-e;el.

M. Sen–

guerd a v(¡ en

168)'

un phénomene Cemblable, dont i!

(ilir mention dans fa

P hyfi'l'/e.

M. HaJley faíCam arren–

tion

a

la maniere dont le foleil luifoit,

&

ii

la por.tion

du terrein qui recevoit Ces rayons, croit que ce Iroir.eme

are-m-cid

étoit cauCé par la réflexion des rayons du fo–

leíl qui tomboient fur la riviere D ée qui paITe

3

Oheaer.

M.

Celrius a ob[ervé en D alécartie, province de Sue–

de, tres-coupée de lacs

&

de ri vieres, un phénomene

a-pcu-pres Cemblable, le 8 Aoilt 1743, vers les 6

a

7

heures du foir, le [oleil étant

a

1 Id

30'

de hauleur;

&

le premier qui en ail obCervé de pareils ,

a

été

M.

Elienne, chanoine de Chames, le

10

Aoilt

166)'.

Vo–

y'"

le Jom'''' d" Sav .

&

lel 'I'r,tnJaa. phil. de 1666,

&

I'Hifl.

aead. d" Se. an.

1743.

Vilellion dit avoir vd

a

Padoue qualre

areJ-m-e;d

en

méme tems; ce qui peut fort bien arriver, quoique Vi–

comercalUS foúrienne le comraire .

M.

J"angwirh

a

vil en Angleterre un

are-m-cid

fo–

laire avee fes eouleurs ordinaires;

&

fous ce premier

are-m-ciel

on en voyoit un autre dans lequel il

y

avoir

tam de verd, qq'on ne pouvoit diflinguer ni le jaune

ni le hleu. Dans un nutre tems il parut eneore un

are–

en-eiel

avee

Ces

coulcurs ordinaires, au-defIus duquel on

remarquoit un

are

bleu, d'un jaune elair en-haut,

&

d'un

verd foneé en-bas . On voyoit de tems en tems au-deITous

deux

arCJ

de pourp,e rouge ,

&

deux de pourpre verd .

L e plus bas dI! tous ces

aUJ

éroit de couleur de pour–

pre, mais fon foible,

&

il paroifIoir

&

diCparoiífoit

a

divarfes repriCes .

M .

MuITchenbroeck explique ces

diffé~

rentes apparenees par les obCervations de

M.

NewlOn

Cue

la lumiere.

Voy.z. J'Effai de P hyf

de

eet auteNr, arto

1611.

Are-en-e;d /¡maire.

La lune forme

a11

m quelquefois

un

are-en-eiet

par la réfra&ion que louffrent

Ces

rayons

dans les gounes de pluic qui tombem la nuit .

Voy n

L

u

N

E . Ariaote dir qu'on ne I'avoit point remarqué

avam lui,

&

qu'on ne

I'apper~oit

qu'a la pleine lune .

Sa lumiere dans d'aulres teros ea Irop foible pom frap–

p er la vue apres deux réfraél:ions

&

une réflexion.

Ce phi lofophe nous apprend qu'on vit paro1tre de '

fon tems un

" re-en-cielluuaire

dont les eouleurs étoient

blanches . Gcmma

Frir.us

dir 3Um qu'il en a vil un co–

loré; ce qui efl eneore confirmé par M . Verdriers,

&

par Dan; Sennen, qui en a obCervé un Cembla–

ble en

1

)'99 .

SneJlius dir en avoir vo. deux en deux aos

de lems,

&

R.

Plor en a remarqué un eo 1675'. En

1711 .

il en

panu

un dans la provinec de Darbyshire

en Angleterre.

L'are-en-eiellunaire

a toutes les memes eouleurs que

le Colaire, exceplé qu'eJles fout prefque IOl1jours plus foi–

bies , tam

a

cauCe de la différ'eme

imenr.lé

des rayons,

qu':l eaufe de la diRerente diCpoli lion du milieu. M.

Thoresby , qu: a donné la deCcnprion d'un

are-en-cíel

lunaire dans les

'I'ranf phi/o

,,'

331.

dit que cer

are

~lOit

admirable par la bcaulé

&

I' éclal de

Ces

eouleurs;

il dura cnviron dix minutes, apres quoi un nuage en

déroQa la vile.

M . W eidler a vu en

J

719 un

are-en-';el

lunaire 10rC–

que la lune étoit

¡,

demi-pleine, dans un tems calme,

&

ou

iI

pleuvoit un peu ; mais

¡¡

peiue pUI-il reeonool–

tre les eouleUls; les fupérieures étoient un peu plus di·

Ilinél:es qlle les inférieures:

l'

are

diCparuI aum-IÓt que la

pluíe vint

a

eeITer. M . M u(fchenbroeek dir en avoir ob–

fervé un le premier d'O él:obre

1729 ,

vers les

10

hell–

fes du Coir

¡

il plcuvoit tres-fo rt 3 I'endroit ou il vo–

yoil

l'are-en-eiel,

mais il ne pUl diflinguer aucune cou–

leur , qlloique la lune eut alors beaueollp d'éclat . Le

rp~me

au¡eur rappone que le

27

Ao(¡t

1736,

¡¡

la me–

me heure, on vit

l

Ylfelaein un a,,-en-eie/lullaire fon

grand, fort éc1atant; mais ecr

are-en-eid

n'éloir par–

tour que de couleur jaune .

Are-en -e;eJ-mari" .

L'

are-en-e;el-marin

efl un phéno–

m ene qui paro,t quelquefois lor[que la mer ea eHrc–

memelll tourmemée ,

&

que le vcnt agitanr la Cuperfi–

eie des vagues , fait que les rayons du Coleil qui tom–

bent deITus , s'y rompent,

&

Y

peigncnt les momes cou–

leurs que dans les goutles de pluie ordinaires .

M.

Bowr–

'les oqlcrve dáns les

'I'ranJaaiom philoJo/,hi'!"",

que les

cou le~rs

de

l'arc-en-ciel-mari,!

[ont mOlllS vives , moins

AR·C

diflin&es ,

&

de moindre durée que ccltes de

I'arc-en–

eú/ordinaire,

&

qu'on y díllinj(uc l peine plus de deul(

couleurs: fa voir du jaune du cÓté du [oleil,

&

un verd

pale du cÓté oppofé.

Mais ces

arCJ

font plus nombreux , car on en voie

fouvent

20

ou

3Q

,Ha-fois; i1s paroifrent

a

m'di ,

&

dans uoe polition co\ltraire

a

ceHe de

l'

are-en-eid ,

e'eI1-

a-dire renverfés ; ce qui efl une fuite nécefIaire de ce

que nous avons dit en expliquam les phénomenes de

l'tlre•.,,-ciel

Colaire.

On peut encore rapporter

3

.celte c1alTe une eCpece

d'

are-en-e"l Man,

que Memzehus

&

d'autres diCem

:1.–

voir oh[ervé

a

I'heure de midi. M. Marione, dans Con

effai de P hyfi'lue,

dil que ces

areJ-en-ciel

[ans cou–

leur Ce forment dans les brouiHards, comme les autres

fe fom dans la pIule;

&

iI

a(f(¡re en avoir vil

3.

trois

diverfes fois , tam le matin apres le lever du foleil, que

la nuit

¡,

la c1arté de la lune.

L e jour qu'i1 vit le premier,

il

avoit fait un grand

brouillard au lever du foleil ; une heure apres le brouil–

lard fe fépara par intervalle . Un vem qui venoil du

levant ayam pou(fé un de ces brouillards féparés

a

deul(

ou lrois eems pas de I'ob[ervateur,

&

le foleil dar–

dam fes rayons deITus,

il

parut un

are-m-ciel

Cembla–

ble pour la figure, la grandeur

&

la r.tuation,

a

l'

are–

en-cíe/

ordinaire. 11 étoit tout blane, hors un peu d'ob–

Ceuriré qui le terminoit

¡,

I'extérieur ; la blancheur du

milieu éloir Ires-éc1atante,

&

[urpaITojr de beaucoup ceHe

qui paroilToil Cur le rene du brouillard:

I'are

n'avoit qu'

environ no degr¿

&

demi de largeur . Un autre brouil–

lard ayant éléroulTé de

m~me,

I'obfcrvateur vit un au–

tre

are-en-e;c

[emblable au premier. Ces brouillards

étoiem

li

épais, qu' il ne voyoit rien au-dela .

11

attribue ce défaut de coulenrs" la pelirelTe des va–

peurs impereeplibles qui compoCem les brouillards : d'au–

tres croyenr plilrÓt qu'il vicnt de la

~én~!ré exce1ii~e

des petiles vér.cules de la vapeur, qUI n elant en effet

que de pelites pellieules aqueu[es remplies d'air, ne rom–

pent poim a(fez les rayons de lumiere, ourre qn'elles

fom trop petites pour féparer les difféeens rayons

colo~

rés. D e-la vient qu'elles réfl échiITem les rayons aum

compOfés qu'elles les om re,ds, c'ea·a-dire blanes.

R ohau lr parle d'un

are-m-eiel

qui fe

for~e

dans

le~

prairies par la réfraél:ion des rayons du folell dans les

goutles de roCée .

'I'raiel de P hyfi'{tlC .

N ous ne nous arréterons pas iCI

a

rapporter les

Cen–

timens ridicules des ,aocieos philofophes fur

I'nre-en-ciel.

Pline

&

Plutnrque rapportem que les prétres daos leurs

offrandes fe Cervoient par préf¿rence du bois Cur Ie':luel

l'are-en-d el

avoit repoCe.',

&

qui

el~

avoir été. moulllé.

paree qu'ils s'imaginoienl, on ne falt pourquOl, que ce

bois rendoir une odeur bien plus agréable que les a",–

tres.

Voye.. I'effai . de Phyf

d~ '

MuITeh. d'ou nous

~vons tiré une parlle de cet arucle.

Voye.. auffi le trat–

ti

deJ M lel ores dt

D eCearres,

I'opti'lue de

Newton,

les

leaioneJ opeicd!

de Barrow,

&

le quatrieme vol u–

me des

rel/vru

de

M.

Bernoulli, imprimóes

a

Geneve.

1743· On Irouve dans ces dífi"rens ouvrages,

&

daus

plulieurs

aUlre~ ,

la Ihéorie de

l'are-m-eíe!.

FiniITons cet anicle par une réllexion philoCophique.

On ne fail pas pourquoi une pierre tombe,

&

on fait

la cauCe des couleurs de

I'a,.-m-eiel,

quoique ce der–

Ilier phénomene foie beaucoup plus Curprenam que le

premier pour la multitude.

11

[emble que I'étude de la,

Ilature Coit propre

a

nous enorgueillir d'une pan,

&

a.

nous humilier de I'amre.

(O)

ARe DE CLO l TRE,

(Archit~EI.

&

Coupe de'

p ierreJ . )

On appelle ainíi une vodte compofé" de deux,

trois, qualre, ou plur.eurs ponions de bercenux qui [e

rencontrent en angle renteam daos leur eoneavité, eom–

me les ponions

/1

B

C,

fig.

3.

Coup. deJ p;erru,

en–

fOrle que leurs cÓtés formem le eontour de la volite

en polygone . Si les bereeanI eylindriques fe rencon–

Iroien! au comraire en angle Caillam Cur la cODeavité,

la voure changeroit de nom, elle s'app.elleroit

v o,ll"

d'arhe. V o)'e..

ARETE.

( D)

A R e -D o

u

B

L

A U,

e'ea

une arcade eo faillie fur I;¡

douille d'une vodre.

A R e-D ROl T,

( CoI/pe del p;erru.)

e'ea

la

feél:ion

d'une voilte eylindrique perpendieulairemem

a

fon axe_

A R e R

A

MPA

N

T

(Co1tpe deJ p;erres . )

e'ea celui

dom les impoaes ne Cont pas de niveau.

P oy e.. la

fig.

2.

Cu1tpe de! pierreJ.

*

ARes DE TRIOMPHE,

(Hift.

"ne.

&

mod.)

grands poniqnes ou édifiees élevés" I'entrée des villes

OU [ur des pafIages publics ,

ell

I'honneur d'un vainqueur

a

qui I'on ayoit accordé le triomphe, ou en rnémoi-

i~

de