ARB
bIes , Garcle:r.-voU1 de preudre les
poirier~
qui auron!
tti
greltes fur de vieux. :unandiers, de quatre
:l
cinq pou–
ces; rejettez ceux qui auront plus d'un an de gretfe_ Les
prcmicrsLPour etre bons, doivellt avoir trois ou quatre
r.ouces, es
arb"I
gretfés fur coignaffier, font les me–
IlIeurs ' poue des arbres nains : prenez les jeunes
IIrb,el
a–
vant trois :lns; trop jeunes, ils feroient trop long-tems a
fe meme en bUllfon; trop vieux , on n'en obtiendroit que
<lei produtlions chéti ves: rejettez les
arbr'l
mou/J'l¡s,
noücux, gOlnmés, eabougris
&
chancreax, Que ceux
que vous préférerez ayem les Mcines faines
&
belles;
que ,la gretfe en ait bien re.couvert le jet; qu'i1s foient
bien fournis de branches par le bas; qu'ils foien! de bel–
le venue, Les pechers
&
les abricotiers doivent avoir
été greffés d'un an feulemenc.
I1
fuffira qué les pom–
miers gretfés fur paradis, ayent un pouce d'épaÍ'ífeur, Pour
les
arbreI
de tige, ils n'en feront que meilleurs)'i1s on!
quatre
iI
cinq pouces d'épailfeur fur fept
a
huit piés de
haut, Prencz, fi vous etes dans le cas de les eholir fur
pié, ceUI qui aumnt poutré vigoureufement dans I'an–
tlée, qui vous paroitront fains, tant
iI
la feuille qu'a
¡'extrémité du jet,
&
qui auront l'éeoree unie
&
lui–
fante, Les p€chers qui Ont plus d'un an de gretfe,
&
qui n'ont point été reeépés en bas, font mauvais,
11
en
en de
m~me
de ceux qui par bas Ont plus de trois pou–
ces, ou moins de deux de grotreur,
&
de eeux qui font
grctfés fur des
a,b,,,
dé quatre a cinq pouces , Que les
uains ou
arb,eI
d'eCpaliers foient droits , d'un feul brin
&
d'une fcule gretfe; qu'ils foient Cans a.pcune branche par
bas, qu'on y
apper~oive
feulement de óons yeux, Que
Ii
I'on ne choilit pas les
arb,el
fur pié, mais arrachés; ou–
tre toutes les obCervations précédeotes,
iI
faut encore veil–
ler
a
ce qu' i1s n'ayem poim été arrachés depuis trop long–
tems; ce qui Ce reconlloitra
:l
la Cécherelfe du bois
&
aux
rides de I'écorce : s'ils onc I'écorce bien écorchée, I'en–
droit de la gretfe étranglé de 'tilaUe, la gretfe rrop baf–
fe, laitrez-Ies, fi fur-tout ce font des pechers, Exami–
nez
particulicrem~nt
les racines; que le nombre
&
la
grotreur en foient proportionné's
a
l'age
&
a la force de
]'ar6,,;
qu'il y en ait une au moins '-peu-pres de la
, grolfeur de la tige; les racines foibles
&
chevelues mar–
quem un
arbre
foible; qu'elles ne foient ni feches, ni
dures, ni pourries, ni écorchées, ni écJatées, ni ron–
gées : dillingue'/. bien les jeunes racines des vieillcs,
&
exige'/. fcrupuleufement que les jeunes ayent les condi–
tions requifes pour
~tre
bonoes: les jeuncs racines font
les plus voifil,es de la furface de la terre,
&
rougd–
Ires
&
unies aux poiriers, pruniers, fauva¡:eoDs,
&,_
bl<ll1chhres aux amandiers, jaunatres aux mdriers,
&
rou–
gdtres aux cerifiers ,
• 2·,
De la er1pa,aei.n deI a,bra
a
plane~r :
Il
y
a
deux chofes
a
préparer, la tete
&
le pié, Pour la tc!te,
que
I'a~bre
Coit de tige, qu'il foit nain; comme on I'a
fort affoibli en I'arracnant, il faut
JO,
lui 6ter de fa
te–
te
a
proportion des forces qu'i1 a perdues ,
IJ
Y
en a qui
ditferen! jufqu'au mois de Mars a décharger un
a,b,.
de fa tete; d'autres font cette opération des I'automnc,
&
tout en plantant
I'a,bre,
obfervant de malliquer le
haut des branches coupées, añn qu'elles ne foutfrent pas
des rigueuts du froid ,
2° ,
11
fau! lui 6ter de Ca tete,
felon I'ufage auquel on le denine , Si I'on veut que
l'
arbre
fatre Coo etfet par bas, eomme on le requiert des
buitrans
&
des eCpaliers, il fam les couper courts; au
contraire, fi l'on ve)lt qu'i1s gagnent en hauteur ,
I/'Je:(,
..
I'a,ticle
T
A rL.L E,
toures les modificarions que doit
eompor er cette opératíon, Mais on ne travaille guere
a
la
téte des
"rbreI,
qu'on n'3it opéré fur les racines
~
lIU
oíé,
Quant au. racines, fépare'/. ·en tour le chevelu le plus
pres que vous pourrez,
a
moins que vous ne plaotie71
votre
..
rbre
immédiatement apres qu'i1 a été arrach6_
L'aéHon de I'air fiétrít tres-promptemeot ces filets blancs,
qu'il importe de conferver Cains, mais qu'rl n'importe
pas moins d'enlever
'&
de détacher, pour peu qulils fo–
lent mal3des , La Counratlion de ce chevelu met les ra–
cines
a
découvert,
&
expofe les bonnes
&
les
mauvai~
fes,
f/olez
Cur le caraélere des racines, ce que nous
avons dlt
a
la /in de l'
areíde
prlcldent
;
féparez
le~
mau–
vaifes,
&
donneo¿ aux bonnes leur june longueur ,
La
plus longuc racine d'un
arb,~
nain n'aura
pas
plus de
huit
¡¡
neuf pouees; ceHe d'un
a,b,.
de rige n'aura pas
plus d'un pié, Lailfe'/., fi vous voule'/., un peu plus de
longueur
a
celles du murier
&
de l'amandier; en géné–
xal aux ncines de tout
arbre
qui les aura ou for! molles
eu
fort Ceches, Dcux, trois ou quatre pouces de lon–
gueur fuffiront aux racines moins importantes que les fa–
cines mattretres , C'e(t alfe'/. d'un feul
~tage
de, ucines,
ARB
493
Cur-tout
ti
elles font bien placées, Des racines font biel'l
placées , quand elles fe difiribuenr du pié circulairement,
&
lailfant entr'elles a-peu-pres des intervalles égaux,
en~
forte que les
arbres
fe tiendroient droits fans Gtre plano
tés, Cur tout pour ceux qui foim deflinés au plein vent;
tette conditíon n'en pas nécelraire pour les autres, Ce
que nous venons de díre du choíx
&
de la préparation.
Ce réduit :\ un petit nombre de regles fi fimples, que
celui qui les aura míCes en pratíque quelquefois fera auíli
avancé que le jardinier le plus expérimenté,
3°, De la manie,. de planter lel ",br.I,
Commen–
eez par préparet la terre: faites-y des trous plus ou moins
grands, felon qu'elJe ea plus ou moins feche, lIs ont
erdinaírement lix piés en quarré dans les meílleurs fonds;
dcux píés de profondeur fuffiCent pour les poiriers _Sé–
pare'/. la mauvaiCe terre de- la bonne,
&
ne laitrez que
cclJe-ci.
11
en tres-avantageux de laitrer le trou ouvert pen–
dant plufieurs moís, Laboure'/. le fond du trou: remet–
tez-y d'excel1ente terre
a
la hauteur d'un pié,
&
par~
delfus cette terre une couche d'un demi-pié de fumier
bien pourri : mele? la
~eHe
&
le
fumi~r
par deux autres
labours:
rernette~
enfUlte un feeond
lit
de bonne terre,
un Ceeond
lit
de fumier,
&
continue'/. ainli, obCervant
achaque fois de meler la terre
&
le fumier par de¡
labours,
Si
la terre en 'humide
&
n'a pas grand fond, on n',
fera poínt de treu ; c'en alfez de l'eograitrer
&
de la la–
bourer, Apres cette
fa~on
on y placera les
arb~eJ
Cans
les enfoncer,
&
I'on reeouvrira les raeines
a
la hauteur
d'un pié
&
deini,
&
a
la dinance de 'quatre
a
einq en
tous fens, avec de la terre de gaCon bien hachée: en–
foncez votre
arbre
plus avan!,
Ii
votre fol en fee
&
Cablonneux, Si vous appliquez un efpalier
i
un mur,
que votre trou Coit de huit piés de large fur trois de pro–
fondeur,
& i
un demi-pié du mur , Retenez bien en–
<;ore Ics regles 'fuívantes, Le tems de planter , en com–
me l'on fait, depuis la fin d' Oélobre jufqu'
a
la mi–
Mars, Dans cet intervalle, choifilfez un jour Cec
,&
doux : plante-z volomiers des la faint Martín, daos' les
terres feches
&
legeres, attende'/. Février,
&
ne plantez
que fur la fin de ce mois, fi
vos
terrés fom froides
&
humides : lailfez entre vos
a,b,.l,
foit efpaliers,
Coit
buif–
fons, foit
arbreI
de tige, la difiance convenable; regle'!:
achaque efpece fon canton,
&
daos ce canton 43 place
a
chacun en particuliee: diCpofe. vos trous au cordeau,
faites porter chaque
arbre
pres de fon trou; plantes d'a–
bord ceux des angles, afin qu'i1s vous Cervent d'aligne–
mem; paITez enCUIte
i
ceux d'une
m~me
rangéc; qu'un
ouvrier s'occupe
a
couvrir les racines
a
mefure que vous
planterez ; plante?, haute
&
droit; n'oublícz pas de tour–
ner les racines vers la bonne terre;
t1
vous plantez au
bord d'une allée, qlJe vos principales racines regardent
le c6té oppoCé, Quand vos
a,b,u
feront plantés, fai–
tes mettre deux ou troís pouces de fumier fur chaquc
pié; recouvrez ce lit d'un peu de ttrre , Au défaut de
fumier, ferve7.-vous de méchantes herbes arrachées , Sr
la faifon en feche pendant les premíers mois d'Avríl , de
Mai
&
J
uin, on donntra touS les quinze jours une ccu–
chée d'eau
11
chaque pié;
&
afio que le píé profite de
cette eau,
00
pratiquera
a
I'entour un fiHon qui la' re–
tienne, Vous aurez I'attention de faire trépigner la terre
de vos petits
arb"eJ;
vos eCpaliers auront la tete pen,.
chée vers la muraille; quam
a
la ,!J'nance, c'en
a
la qua-,
lité de la terre
a
la déterminer; on lailfe depuis cioq
a
fix piés juCqu'a dix , on'/.e, douu entre les eCpaliers
~
depuís huít a neuf jufqu'a douze entre les builfons,
&
depuis quatre toifes jufqu'a Cept
a
huit entre les grandr
arbrer,
11
faut dans les. bonnes terres lailfee plus d'ef–
pace entre les
arbru
que dans les mauvaifes, parce que
les tétes prennent plus d'c!:tendue-, Les
arb,eJ ,
qui jet–
tem plus de bois, comme les
p~chers,
les poiriers
&
les arbricotíers. demandent auíli plus d'eCpace, Si on.
cultive la; terre qui en entre les
arbru,
on éloignera.
les
a,br«
les uns des autres oe huit
a
dix roiCes, fur–
tout fi ce Cone des
poirier~
ou des pom;niers ;, li on ne la
cultive pas, quatre a
cmq
toífes en tOUS Cens. Cuf!i¡ont
achaque
arb"e,
Laiíl~'/.
trois toifes ou enviran entre les
fruiriers
a
noyau, (oit en tige, foit en builI'on, fur–
tout
(j
ce font des cerifiers
&
des bigarotiers plantés fut.
me~ifiers: s'il~
0111
été gretfés Cuc
d'autr~s
cer!fiers de
racme, ne les eCpacez qu'i douze ou qumze plés, Les.
poiriers fur coignaffiers plantés en builfon, fe difpofen!
de dou'/.e en douze pjés , a moins que les terres ne fo–
ient tres-humides ' dans ce cas on les éloigne de quin–
ze en quínze piés', 11 faut donnee dix-huit piés aux poi–
riers
&
pommiers entés Cut le franc,
&
plantés dans des
tertes lé[eres
&
{abloDl1.eufes; vous leur en do:merell
vlDg~-