49%
ARB
Arbut1t' foJi.
¡,r,ato,
c.
B. Pito Tourne(ort.
La
tl:ui
11
e l'écQrce
&
le frui! de (tet arbre font aftringens,
propre; pour arréter les eours de ventre étant pris en
décoél:ion ; on peu! au!li s'en fervir pour les gargariC–
mes.
La tleur rélifte
,>
la malignité des humeurs .
(N)
Ji
R
B
RE,
f.
m.
(Hift. >1at. bOl . )
L es
ayby"
fom les
1'lus élevés, les 'plus gros,
&
par conféquem les plus ap–
parens de cous les végétaux . Ce !(:>nt des plantes lígneu–
[es
&
durables; elles n'ont qu'U>1 feul
&
principal tronc
qui s'éleve, fe divife
&
s'étend par quantité de branches
&
de rameaux, don! le volume
&:
I'apparence varient en rai–
fon de I'age. du elím:lt, du terrein, de la eulture.
&
principslemem de la nature de chaque
arb".
En com–
paraijt 1" hauteur
&:
la conliflance de toutes les plan–
te~.
on va par des nuances infeolibles
d,plth
I'hyjJop,
¡"f'lu'all
"d" d"
Liba,,;
je veux dire, depuis la plan–
fe la plus baífe jufqu'iI
I'"rbre
le plus élevé; depuis I'her–
pe la plus tendre, jufqu'au boís le plus dm. Jiinli quoi–
que les herbes foiellt les plus petites des plantes. on au·
foit pft confondre certalncs efpcees d'herbes avec les
ar–
br",
ti
on n'étoit convenu de donner les noms
d'a,–
f;rijJ"lu.f
&
de
Jou,-a,brijJeaux
(
V.
Ji
R B R 1 S S E A U
él
S
o u
s-A
R B R 1 S S E A U . )
aux plantes de grandeur
&
de conliflance moyenne entre les herbes
&:
les
a,br" :
cependant iJ efl encore alfe'l. difficiJe de diflinguer les
prbr61
d~s
arbrilfeaux . Quelle différenee y a-t-iJ entre
le plus petit des
4,by"
&:
le plus grand des arbrilTeaux?
11
n'eft pas poffible de la détermíner précifément: mais
on peur dire eo gcfnéral 9u'un
arbre
doit s'élever
a
plus
de díx ou dO\l1.e
pi~s.
Cene hauteur ell bien éloigoée
de celle des chénes ou des fapios, dOn! le fommet s'é–
leve
a
plus de cent piés; c'ell pourquoi on peur divi–
fer les
a~bre¡
en grunds, en moyens
&:
en petits
a,b,o;
le chéne, le fapín, le maronoier d'lnde,
& ...
font dl\
premier rang; l'aune, le chene verd, le prunier,
&c.
peuvent <itre du fecond; le pacher, le lauríer, le oeftier,
&c.
COnt du nombre des petirs
arbro .
Les Botanilles ont rapporré les différentes efpeces d'
ar–
bre¡
a
différens genres qu'ils On! caraélérifés comme
tour.s les autres pl'lntes, par le nombre, la figure
&
la pofition de cer.taines parries, principalement des tleurs
&
des fruits;
&
dans cet arrangemenr la ph1part ont con–
fondu les hc;rbes aveé les
a,bre¡ .
On a mis fous le
¡neme ordre on dans !a meme fcaion, la capucine:1-
vec I'érable, la fi lipendule avec le poirier, le pourpier
Jlvea le tllleul,
&
C.
Ces mérhodes pourroiellt donner
une faulfe idée de cerrains
4ybr<¡
lorfqu'oo les voit fous
le meme
genr~ ,
c"eft, '-dire, fous un nom commun
lIvec des plantes qni ne fonr que des fous-arbrilfeaux:
par exemple, le chéne
&
le Caule font deux grands
ay–
"ro;
cependant , f.lon les méthodes de Botani\lue, il
Y a des chenes
&
des í'aQles naios . Les méthodifles qui
fe fonr fi peu de fcrupule de changer les noms des plan–
tes
les plus ulité's,
&
qni lenr en fubtl ituent de nou–
veaux
~
leur gré , devroient bien pl11tÓt donner
a
cer–
tains arbrilfeaux des noms differens de ceux que portent
de grands
arbr-,¡;
par ce moyen on Ótcroit toure ¿qui–
voque dans la lig'lification du mor
ayb""
autrement on
ne s'entend
p~s:
car 011 a nécerrairement I'idée d'un
ar–
bre
10rí'ql\'iI s'agit d'uu
ch~ne
ou d'un faule; cependant
¡lOUr fe preter
~ux
aonvemions des mc!thodirtes,
&
pour
fe faire
a
leur langage , il faur prendre d¡: petlts arbrif–
feaux pour des chenes
&
pour des faules,
&
donoer le
nom
d'arb,e
a
des
plqllte~
que I'on ue doit regarder
que comme des Cous-arbrilfeaux. T oure mélhode arbi–
rraire nous indl\it nécelTairement en erreur; eeUe que M .
de T Ollrneforr a donnde pour la diílributioo des plaft–
tes, efl une des meilleures que nous ayons fur eette ma–
~er~
i,
il a Cemi le ridicule des méthodifles, qui melent
mdlfferemmenr les herbes
&:
les
arbre¡
&
il a taché
<je l',ª,viter en rangeant les
",b'H
&
les' arbrilfeaux dans
des claífe>
particuli~res
: eependant comme
ílt
méthode
efl arbi¡raire , il
~
élé obligé pour la fuivre de s'é–
loigner
quelqu~fois
de I'ordre 'naturel: par
exe~1Ple,
en
réunilfallt fous
)~
meme genre l'yeble avec le Cureau,
l'
ahb<t
4
frut,>;
avec
b
guimauve,
&c.
La nature fe
refuíi:ra
~oujours
a
nos
,(!onven~ioQs;
elle ne s'y foumet–
¡ra Jamals, pas meme
:1
la mellleure des méthodes arbi,
traires,
Voyo:.
M
E'T
\l
o
DE.
L es Jarainiers
&
tous ceux qui ont cul tivé des
4'–
h""
n'oot donne! auaune attenrion aux calices
&
aux
pétales, ni aux pifli ls
~
au'X étamines des fteurs : mais
jls Ont
obf~rvé foign~uferp~U!
la narure des différells
a,.
1!r6',
pour favoir la fac¡on de les cqltiver? ils fe font
eff¡ rcés de multiplier ceUI qui méritoient de I'etre par
la qualiré du bois, la bonté des fruits, la beaut¿ de.
t!curs
<%
du
fcuilla~e .
Auí!! 011bil5 diíliu¡¡ué les
4yb" ,
\
ARB
en
4rbro
ro'bujf,¡
&:
en
4,hr" d!liC4tf ; .rhru
qul quit–
tem !ems feuilles;
a,bre¡
toujours verds;
"rbr"
culti–
vés ;
arbres
de
for~t;
a,bre¡
fruitiers;
"rbra
d'avenu.:s,
de bofquets, de p3lilfadcs;
4,b,tf
tleurilfans,
&c.
TO~ls
les
a,b,,¡
ne peuvent pas vivre dans le
m!–
me c:llmat: nous voyons que pour les
·a,brtf
étrangers ,
le
e1.lm.at,:a
en. Franee le plus grand obflacle
a
leur
multlpllcatlon;
11 Y
a
peu de ces
"rbr"
qui fe refu–
feU! au terrein, mais la plolpart ne peuvent pas réfiflcr
au frord. La ferre
&
I'étuve font une foible relfource
pour fuppléer
a
la température du c1imat · les
arb,..
délicats n'y végetent que la11guilfamment. '
Les
4,br"
qui quittent leurs feuilles font bien plus
nombrellx q'l'f cerrx qui font roujours verds; les pre–
miers eroilfent plus promptement,
&
fe multiplicar plus
aifément que les autres, parmi lefquels d'ail leurs
iI
ne
s'en trouve qu'un tres-petit nombre dont le fruit Coit bon
a
manger.
-
On ne feme pas toiljours les
arbres
pour les multi–
pHer;
iI Y
a pluCieurs autres
fa~ons,
qui font préf¿ra–
bIes dans cerrains cas. La greffe perfeaionne la Heur
&
le fruit: mais c'eft aux áépens de la hauteur
&
de
I'état naturcl de
I'ayb".
La bouture eft une voie fa–
ciJe, qui réuffit plus communément pour les arbrilfeaúl
que pour les
arb,u.
Le rejetron efl un moyen limpIe
&
prompt; mais il n'y a que de petits
a,b,,,,
&
les
plus commU11S, qui en produifent . Enfin la branche
couchée, la marcotte on le provin, efl un autre ex–
pédicnr que I'on employe pour la multiplication; c'ea
celui 'qui convient le moins pour les grands
aybr".
Ceux
qu'on multiplie de cette
fa~on,
pechent ordinairement
par les racines qui font crop foibles, en petite qunnti–
té,
&
placées le plus fouvent d'un feul cÓté . On ne
parle pas ici de la mnltip)ication par les racines
&
par
les feuilles, qui ell plus curieufe qu'utile. Tous les
ar–
by"
cependanr ne
fu
pretent pas
a
tou tes ces fa<;ons de
, les multiplier; iJ Y en a qui ne réuffiífenr que par un
feul de ces moyens,
&
ce n'eft pas toi'ljours celui de
la graíne: beaucoup d'
a,bres
n'en produifent poiO! dans
les c1imats qui leur font étrangers.
Les
a,hu¡
des forets ne Cont pas les mémes par-rout,
, le chene qomine plus généralement dans les c1imats tem ..
pérés
&:
dans les terreins plnts; on le trouve auffi dans
les ct!teaux avec le hétre,
(j
le terrein ell cretacée; a–
vec le chataignier, s'iJ efl fablonlleux
&
humide; avec
le charme, par-tour ou
la
terre efl ferme
&
le terrein
pierreux: par-tout
ou
il y a des footces, le frene vient
bien. Les
arbt'''
aquatiques, tels que le peuplier, I'au–
ne, le (.1ule,
&c.
fe trouvent dans les terreins maréca–
geux; au contraire les
aTbYeI
rélineux, comme COnt lei
pins, le fapin, le melefe,
&c.
foO! fu. les plus hau–
~es
monra,gnes ,
&
<.
On diftmsue en général les
a,b,,,
fruitiers qui por–
tent des frUlts
¡¡
noyau, de ceux dont les fr.¡¡its n'out
que des pepins. On s'efforce continuellemcO! de les mul.
tiplier les uns
&
les autres .; mais c'ell moins par la fe–
menc~,
qui donne cependam de nouvelles efpeces, qoe
par la greffc qui perfeétionne le fruit . C'ell par le mo.
yen de la taille, l' opération la plus difficile du jardi–
nage, que l'on donue aux
arbre¡
fruitiers de la durée,
de I'abondance
&
de la propreté . Les
arbyo
d'ornement
fervent
a
fonner des avenues
&
des allées, auxquelles
on e:nploye plus ordinairement I'orme, le tilleal, le cha–
taignier, le peuplier, I'épicéas, le platane, qui en le plus
beau
&
le plus convenable de rous les
a,b""
pour cet
objet . On employe d'autres
4rbr"
a
faire des planta–
tions,
a
garoir des bofquets,
a
former des portiques,
des berceau x , des palilfades,
&
a
orner des plates-ban–
des, des amphithéatres, des terratTes,
&
C.
Dalls tous ces
e~s
la variété du feuillage
1
des fleurs
&
des formes que
I'on donne aux
arb".¡,
plau aUI yeux
&
produit un beau
fpeaacle,
Ii
t<Jut y efl difpofé avec goilt .
Voy,z.
P
L A N–
rE.
(I)
• LeJardinier s'oecupe de
I'arbude
cinq manieres prin–
cipales:
1".
du choix des
a,br,,:
2,'.
de la prc'pararion
qu'il ell
a
propos de leur donner avant que de les plan.
ter:
3'.
de leur plantation: 4'. de leur mulripl ication :
5".
de leur entretien . N ous allons parcourir les regles
générales que l'on doit obferver dans la plupart de ces
oecafions;
&
nous finirons cet article par quelques obfer–
vations plus
curi~ufes
qu'importantes, IIU'OIl a faites fur
les arbres.
1".
D" choix dn aybr",
Prene1. plus de poirlers d'au–
tomne que d'été,
&
plus d'hyver que d'lIlltomlle: appli–
que1. la meme regle aux pommiers
&
aux autres
4,brt¡,
rallt"tÍI
mlltandÍJ;
ceUl: qul donnent leur fruit tard, re–
¡ati Vem6~
aUl( aum;s de
¡~
mérne
efpec~,
follt préférllr
bles~