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D E S

É

D 1 T E U R S.

XXXJX

DiaioAnaíre encrclopédique,

il

fau!: avoüer auffi que

l'allgm~tatio)1,

pl'od'igieu–

fe des matieres rendit.

a

d'autres égards. un tel Ouvrage beaucoup plus diHici–

te. Mais ce n'eft point

a

nQUS

a

jtlger

fi

les fucceíreurs

de~

premiers Encyclo–

pédiíl:es ont été hardis ou préfomptueux; & nous les laiírerions tous joüir de

leur réputation.. fans en excepter Ephra'im CHAMBERS le plus connu d'entre

-eux,

fi nous n'avions des raifons particulieres de pefer le mérite de celui-ci.

L'Encyclopédie de Chambers dont on a publié

a

Londres, un fi grand nom–

bre d'éditions rapides; cette Encyclopédie qu'on vientt de

~raduire

tout récem–

ment en halien,

&

qui de notre aveu mérite en Angleterre

&

chez

l'é~ranger

les h@nneurs qu'on lui rend. n'eut peut-etre jamais été faite, fi avant qu'elIe

parut en Anglois, nous n'avions eu

dan~

Botre Langue des Ouvrages Ol! Cham–

bers a puifé fans mefure

&

fans choix la plus grande partie des chofes dom il

a compofé fon DiéHonnaire. Qu'en auroient done penfé' nos Franyois fuI' une

traduéfion pure

&

fimple? 11 eut excité l'indignation des Savans

&

le cri du

Public,

a

qui on n'eut préfenté fous

l1ll

titre faíl:ueux & nou,veau, que des ri-

cheífes qu'il poífédoit depuis long-tems.

Nous ne refufons point

a

cet Auteur la juíl:ice qui lui eH due . Il a bien fen- \

ti

le mérite de l'ordre encyclopédique, ou de la dialne par laquelle on peut de–

fcendre fans. interruption des premiers príncipes d'une Science ou d'un Art juf ..

qu'3, fes conféquences les plus éloignées,

&

remonter de fes conféquences les

plus éIoignées Jufqu'it fes premiers principes; paITer imperceptiblement de cette

Science ou de cee Are

a

un autre,

&,

s'il efi permis de s'exprimer 3infi. faire

fan~

s'égarer le tour du monde littéraire. Nous convenons avec lui que le plan

&

le

deífein de fon DiéHonnaire font excellens,

8{.

que fi l'exécution en étoit por-

tée

a

tul

certain degré de perfeRion,

il

cQntrioueroit plus lui feul aux progre!i

de la vraie feience, que la moitié des Livres connus. Mais. malgré toutes

le~

obligations que nous avons

a

eet Aute!lr,

~

I'utilité confidérable que nous a–

vons fetirée de fon tfavail, nous n'avons 'pu nous empecher de voir qu'il refroit

beaucoup

a

y ;¡jouter. En effet, cOl1\,oit-on que tout ce qui concerne les Scien-

ces

les J\rts puiífe etre remfermé en deux volumes

in

-

fotio?

La

nomenclatll~

re d'une matie)'e auffi éteJldue en fourniroit un

~lle

feule, fi elle étoit com–

plette. Cambien done ne

doit..

il

pas y avair dans fon o.uvrage d'articles omis

ou trol'1qués?

,

Ce ne font

poillt

iei des conjeaures. La Jmdllétion entiere da Chaqlbers nou&

a paífé fous les yeux,

&

nous avons

trauv~

une mllltitude prodi&ieufe de cho..

fes

a

defirer dans les Sciences; dans les

Ans

libéraux, un mot ou

il

falloit des

pages; & tout

a

fuppléer dans les Arts méchaniques. Chambers a lu des Li–

vres

J

mais

il

n'a guet'e

vii

d'artiites; cependant

il

y a beaucoup de chofes qu'on

n'apprend que dans les atteliers. D'ailleurs

il

n'en eH: pas ici des omiffions com..

me dans un autre Ouvrage. Un anide omis dans un DiRionnaire commun le

rend feuJement imparfait. Dans, une Encyclopédie, il rompt I'enchalnement,

&

nuit

a

la forme

&

au fond;

&

il

a faUq tQut

I'~rt

d'Ephra'im Chambers pour

pallier ce défaut ..

Mais , fans nous étendre davantage fur l'Encyclop,édie A.ngloife, nous annOll–

~ons

que I'Ouvrage de Chambers n'eíl: point la ba[e unique [ur

laq~lle

nous

avons élevé; que ron a refait un grand nombre de fes artides; que I'on n'a

employ,é prefque aucun des autres fans addition, correRíon, ou retranchement,

& qu'll rentre fimplement dans la daífe des Auteurs que nous avons particulie–

rement confultés. Les éloges qui furent donnés il y a fue ans au fimple projet

de la TraduRion de I'Encyclopédie Angloife, auroient été pour nOtlS UI1 motif

fuffifant d'avoir recours

~

cette Encyclopédie, autant que le bien de notre Ou–

vrage n'en fouffriroit pas..

La Partie mathématique ea celle qui nous a paru mériter le plus d'etre con–

fervée: mais on jugera par les ch:mgemens conúdérables quL y ont été faits, da

befoin que cette Pattie

&

les autres avoient d'une exaRe réviíion.

Le premier objet fur lequel nous nous foromes écartés de l'Auteur Anglois

J

c'eH: l'Arbre généalogique qli'il a dreífé des Sciences

&

des Arts,

&

auquel nous

avons cru dev,oir en fubílituer un autre. Cette partie de notre travail a été fuf–

fifamment développée plus haut. Elle préfente

a

nos leReurs le canevas d'un

Ouvrage qui ne fe peut exécuter qu'en pluúeurs Volumes

itz-folio,

&

qui doit

contenir un jour toutes les connojífances des hommes.

A l'afpeR d'une matiere auffi étendue

il

n'eíl: perronne qui ne faífe avec nous

la

réfle~on

fuivante. L'expérience journaliere n'apprend que trop combien. il eíl:

dlBrr-