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D E S E D 17' E U R S .

xlj

modele, aucunes difficultés fuI' l'ordre alphabétique auquel il s'étoit aífujetti.

Tout fe réuniífoit done pour nous obliger de rendre cet Ouvrage conforme

a

un plan que nous aurions fu ivi par choix, ft nous en euffions été les maltres .

L a fe ale opération dans notre travail qui fuppofe quelque intelligence , con–

fúl:e

a

remplir les vui des qui féparent deux Sciences ou deux Arts,

&

a

renouer

la chal ne dans les occaíions ou nos Collegues fe font repofés les uns fur les au–

tres de certains articles , qui paroiífant appartenir également

a

plufieurs d'entre

eux, n'ont été faits par aucun . Mais afin que la perfonne chargée d'une Partie

ne

~oit

point comprable des fautes qui pourroient fe gliHer dans des morceaux

furaJoutés, nous aurons I'attention de di!linguer ces morceaux par une é toile.

Nous tiendrons exaétement la parole que nous avons donnée; le travail d'autrui

fera facré pour nous,

&

nous ne manquerons pas de confulter l'Auteur, s'il ar–

rive dans le cours de l'E.dition que fon ouvrage nous paroilfe demander quelque

changement conftdérable.

Les diffé rentes mains que nous avons employées ont appofé achaque article

comme le fceau de leur llvle particulier, ainíi que celui du ílyle propre

a

la

matiere

&

a

l'objet d 'une Partie . Un procédé de Chimie ne fera point du me–

me ton que la defc ription des bains

&

des théatres anciens ; ni la manceuvre

d'un Serrurier expofée comme les recherches d'un Théologien fur un point de

dogme ou de difcipline. Chaque chofe;: a fonocolo!'is ,

&

ce feroit confo ndre les

genres que de les réduire

a

une

certame umforml té. La pureté du ílyle , la

c1arté ,

&

la

préciJion,

font les feules qualités qui puiífenr e tre communes

a

tous

les

anicles ,

&

fiOUS

efpérons qu'on les y remarquera. S'en permettre da–

vantage , ce feroit s'expofer

a

la monotonie

&

au dégout qui font pre[que in–

féparables des Ouvrages étendus ,

&

que l'extreme variété des matieres aoit é–

cartel' de celui-ci .

Nous en avons dit aífez pom

infirui~e

le

Public de la nature d'une entrepri–

fe

a

laquelle il a paru s'intéreífer; des avantages généraux qui en réfulteront ft

elle efi bien exécutée; du bon ou du mauvais fucd:s de ceux qui l'ont tentée'

avant nous; de l'étendue de fon objet; de l'ordre auquel nous nous fommes

aíTujettis ; de la dIílribution qu'on a faite de chaque Partie,

&

de nos fonétions

d'Editeurs. Nous allons ·maintenant paífer aux principaux détails de l'exécution .

Toute la matiere de I'Encyclopédie peut fe réduire

a

trois chefs, les Scien–

ces, les Arts libéraux,

&

les Arts méchaniques. Nous commencerons par ce·

qui concerne les Sciences

&

les Arts libéraux,

&

nous finirons par les Arts mé–

chaniques.

On a beaucoup écrit fur les Sciénces. Les traités fur les Arts libéraux fe

font multipliés fans nombre; la république des Lettres en eíl inondée . Mais

combien peu donnent les vrais principes ? combien d'autres ;es noyent

~ans

une

affluence de paroles , ou les perdent dans des ténebres afleétees ? CombIen dont

l'autoriré en impofe ,

&

chez qui une erreur placée

a

coté d'une vé rité , on dé–

crédite celle-ci, ou s'accrédite elle-meme

a

la faveur de ce voiíinage? On eut

mieux fait fans doute d 'écrire moins

&

d'écrire mieux.

Entre tous les Ecrivaills , on a donné la préférence

a

ceux qui font généra

M

lement reconnus pour

les m eilleurs. C'eft

de-la

q ue

les principes ont éré tirés.

A leur expoíition d aire

&

précife , on a joint des exemples ou des aatorités con–

ílamrnent reyues . La coutume vulgaire eíl de renvoyer aux fources·, ou de ci-,

ter d'une maniere vague, fou vent infidelIe,

&

prefque toujours confufe; enfor–

te que dans les différentes Parties dont un artide eít comporé, ón ne fait exa–

étement que! Autem on doit confulter fUI" tel ou tel point, ou s'il faut les con–

fulter tous, ce qui rend la vérification longue

&

pénible. On s'eíl attaché , au–

tant qu 'il a éré poffible,

a

évirer cet inconvénient, en citant dans le COI'pSme–

me des artides les Auteurs {ur le témoignage defquels on s'efi appuyé ; rappor–

tant lem propre texte quand 'il eíl néceífaire; comparant par-tout les opinions ;

balanyant les raifons ; propofant des moyens de dolltCJ,r ou de forcir de doute ;

décidant meme quelquefois ; détruifant autant qu'il efi ·en nous les erreurs

&

les

préjugés;

&

tichant fur-tout de ne les pas multiplier,

&

de ne les point per–

pétuer, en protégeant fans examen des fentimens rejettés, ou en profcrivant

fans raifon des opinions reyues. Nous n'avons pas craint de nous étendre quand

l'intéret de la vérité

&

l'importance de la matiere le demandoient, facrífiant

l'agrément routes les fois gu 'il n'a pu s'accorder avee l'inílruétion.

NOUS ferons ici fur les définition s une remarque importante . .Nous nouS fom–

mes conformés dans les anides généraux: des

~ciences

a

l'ufage confiamm.ent

Tome

l .

F

re~u