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xl

DISCOURS PRELIMINAIRE

clifficile

a

un Auteur de traiter' profondément de la Science ou de 'rArt dont

i1

a fait toure fa vie une étude particuliere, .

Q~el

homme peut donc

e~re

aifez

hardi

&

aífez. borné pour elltteprendre de tralter feul de toutes les SC1ences

&

de tous les Arts?

Nous .avons inféré

d~-Ia

que pour .foutenir un poids auffi

~rand

que celui que

nous aVlOns

a

porter, 11 étOlt néceít'ute .de le p: u-tager;

&

~ur ~e chaIl!P~ous

avons jetté les yeux fur un nombre fuffifant de Savans

&

d ArtIfies; d

Art~fies

habiles

&

connus par leurs talens; de. Savans exercés

~a~s

les. genres partIcu–

liers qu'on avoit

a

confier

a

lem travatl. Nous avons dlilnbué a chacun la par–

tie qui lui conveooir; quelques-uns meme étoient en poífeillon de la leur, a–

vant que nOllS nous chargeaffions de cet Ouvrage . Le Public yerra bientót leurs

noms,

&

nous ne

craigno~s

point qu:il nous les reproche .. Ainfi,

~hacun

n'ayant

été occupé que de ce 9.u

il

entendOlt, a été en

ét,a~ ~e

Juger falnement

~.e

ce

qu'en ont écrir les Anclens

&

les

Modern~s,

&

d aJouter aux fecours qu

1I

en

a tirés, des connoiífances puifées dans fon propre fonds. Perfonne ne s'eU avan–

cé fur le 'terrein d'autrui, & ne s'efi melé de ce qu'il n'a peut-erre jamais ap–

pris;

&

nous avons eu.plus de mét,hode, de

cert~tude,

d'étendue,

&

~e

détails

qu'il ne peut y en aVOlr dans la plupart des LeX1cographes.

11

efi vra1 que ce

plan a réduit le mérite d'Editeur

a

peu de chofe; mais

il

a beaucoup ajouté

a

la perfeélion de rOuvrage ;

&

nous penferons toujours nous etre acquis aífez.

de gloire, fi le Public efi fatisfait . En un mot, chacun de nos Collegues a fait

un Diélionnaire de la Partie dont il s'efi chargé,

&

nous avons réuní touS ces

Diétionnaires enfemble.

Nous croyons avoir eu de bonnes raifons pour fuitrte ¿aus cet Ouvrage l'or–

dre alphabétique.

11

nous

a

paru plus commode & plus facile pour nos leéleurs,

qui defirant áe s'infiruire fur la fignification d'un mot, le trouveront plus aifé–

mene dans un Diétionnaire alphabétique . que dans tout autre. Si nOllS euffions

traité toutes les Sciences féparément, en faifant de chacune un Diétionnaire par–

ticulier, non feulement le prétendu defordre de la fucceffion alphabétique auroit

eu lieu dans ce nouvel arrangement, mais une telle méthode auroit été

f .

tte

a

des inconvéniens confidérables par le grand nombre de mots communs

a

dif–

férentes Sciences,

&.

qu'il auroit faUu répéter plulieurs fois ou placer au hafard.

D'un autre cóté,

li

nous euffions traité de chaque Science féparément

&

dans

un difcours fuivi, conforme

a

l'ordre des idées,

&

non

a

celut des mots, la

forme de cet Ouvrage eut été encore moins commode pour le plus grand nom–

bre de nos leéteurs qUl n'y auroient rien trouvé qu'avec peine; l'ordre encyclo–

pédique des Sciences

&

des Arts y eut peu gagné,

&

l'ordre encyclopédique

des mots, ou plutót de objed par lefquels les Sciences fé communiquent

&

fe

touchent; y auroit infinirrtent perdu. Au contrajre, rien de plus facile dans le

plan que nous avons fuivi que de fatisfaire

a

l'un

&

a

l'auu'e: c' efi ce que

nous avons détaillé ci-delfus. D'ailleurs, s'jl eut été queilion de faire de eha–

que Science

&

de chaque Art un traité particulier dans la forme ordinaire,

&

de réunir feulement ces différens traités fous le titre d 'Encyclopédie, il eut été

bien plus difficile de raGembler pour cet Ouvrage un

fi

grand nombre de per–

fonnes,

la plupart de nos Collegues auroient fans doure mieux aimé donner

féparément leur Ouvrage, que de le voir confondu avec un grand nombre d 'au–

tres. De plus, en fuivant ce dernter plan, nous euffions été forcés de renoncer

prefque entierement

a

l'ufage que nous voulions faire de l'Encyclopédie Angloi–

fe, entrainés tant par la réputation de cet Ouvrage , que par l'ancien

'Profte–

ata, .

approuvé du Public,

&

auquel nous defirions de nous confonner. La Tra–

duélion entiere de cette Encyclopédie

110US

a été remife entre les mains par les

Libraires

íj.ui

avoient entrepris de la publier; nous l'avons difiribuée

a

nos Col–

legues, qtll ont mieux aimé fe charger de la revoir, de la corriger, de l'aug:

menter, que de s'engager fans avoir, pour ainli dire, aucuns matériaux prépa–

ratoires.

n

eH \'rai qu'une grande partie de ces matériaux leur a été inutile, )

mais du moins elle a fervi

a

leur faire enrreprendre plus volontiers le travail qu'

on efpéroit d 'eux; travail auquel plufieurs fe feroient peut-erre refufé, s'ils a–

voient prévu ce qu'jl devoit kur couter de foins. D'un autre coté, quelques–

uns de ces Savans, en pofleffion de leur Partie long-tems avant que nous fullions

Editeurs

~

l'avoient déji\ fon

avan~ée

en fuivant l'ancien projet de l'ordre alpha–

bétjque; ji nous ellt par conféquent été impoffible de changer ce projet, quand

meme nous aurions été moins difpofés

a

l'approllver. Nous favion s enfin, ou du

moins nous avions lieu de croire qu'on n'avoit fait

a

l'Auteur Anglois, notre

mode-